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Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

Publié le lundi 22 décembre 2014 à 17h18min

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Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

Dans cette déclaration, l’Association des Géologues du Burkina Faso (AGBF), créée en 2013 et qui a pour objectifs le développement du secteur de la géologie et l’encadrement efficace de l’exercice de la profession, demande un audit sans complaisance du secteur minier. Elle met aussi à nue les insuffisances du secteur que sont la formation des géologues, la question des emplois dans les mines et la gestion administrative et environnementale.

Les 30 et .31 octobre 2014, une page se tournait au Burkina Faso avec l’insurrection populaire qui a abouti au départ du président Blaise COMPOARE et l’instauration d’une transition démocratique. Au cours de cette insurrection, des pertes en vie humaine ont été occasionnées.

L’AGBF joint sa voix à celle de la nation entière pour saluer la mémoire de nos martyrs qui sont tombés sur le champ de bataille. Puisse leurs âmes reposer en paix ! Elle souhaite aussi un prompt rétablissement à tous les blessés de cette insurrection et exprime toute sa compassion et sa solidarité aux familles des victimes.

Cette réaction insurrectionnelle exprime l’aspiration profonde du peuple burkinabè à une nation démocratique et juste dans laquelle nul n’est au-dessus de la loi et où les fruits de la richesse créée sont équitablement repartis. Ainsi voudrions-nous saluer l’engagement des nouvelles autorités à œuvrer pour un Burkina nouveau où « rien ne sera plus comme avant ».

C’est un secret de polichinelle que de dire que le secteur minier burkinabè est aujourd’hui le secteur socio-économique de notre pays qui fait l’objet de plus de récriminations à telle enseigne que l’on est en droit de croire à une mal gouvernance et à une gestion opaque de ce secteur.

A ce titre, nous voudrions convenir avec les nouvelles autorités en référence à l’interview télévisée du Premier Ministre du 27 novembre 2014, pour dire qu’il est nécessaire de procéder à un audit sans complaisance de notre secteur minier afin de déceler les maux qui la minent et apporter les solutions appropriées. Il est souhaitable que cet audit soit large pour prendre en compte les aspects institutionnels et organisationnels afin de parvenir, dans le moyen terme, à une maîtrise de notre secteur minier.

En attendant, l’AGBF tient à évoquer à l’attention du premier responsable du ministère en charge des mines, quelques insuffisances qui entravent énormément le développement harmonieux du secteur minier pour une meilleure contribution à l’Economie nationale et à la création d’emplois au profit des nationaux. Ces insuffisances se situent au niveau de la formation des géologues, des emplois dans les mines et de la gestion administrative et environnementale.

LA FORMATION DES GÉOLOGUES

Le département de géologie de l’Université de Ouagadougou a toujours été et demeure à l’heure actuelle, la principale structure de formation des géologues au Burkina Faso. Par le passé, la filière de géologie recrutait un nombre restreint d’impétrants sur sélection de dossiers, pour des raisons de débouchés et d’infrastructures de formation très limitées. Mais à la faveur du "boom minier" et suite à l’augmentation exponentielle des inscriptions en géologie, une ouverture a été faite, permettant ainsi à tout candidat manifestant le désir de s’y inscrire, sans que les ressources humaines, matérielles et logistiques n’accompagnent véritablement cette dynamique.

Résultat, le département met depuis 2009 sur le marché de l’emploi 200 géologues en moyenne par an avec malheureusement une forte détérioration de la qualité de formation. L’insuffisance des infrastructures et les effectifs pléthoriques des étudiants dans nos universités publiques peuvent être considérés comme un problème général, mais la situation est encore plus criarde et regrettable dans les domaines scientifiques comme la géologie où les travaux pratiques en salles, aux laboratoires et sur le terrain, sont impératifs pour sanctionner la formation du géologue. Les bourses de l’Etat à la formation doctorale et de rares sociétés minières se font à compte-goutte.

Monsieur le Ministre des Mines et de l’Energie,

L’AGBF estime que votre département peut négocier une contribution des sociétés minières à la formation des étudiants géologues à travers la création de conditions favorables pour un partenariat systématique entre elles et le Ministère en charge de l’enseignement supérieur. Dans d’autres pays de la sous région, les mêmes compagnies prêteront un oreille attentive à une telle requête. Certaines compagnies minières ont déjà posé de bons actes en finançant la construction d’un local de travaux pratiques et la formation de quelques étudiants de 3ème cycle. Cependant, ces actions sont restées ponctuelles et largement en deçà des besoins du département de géologie de l’université de Ouagadougou malgré ses nombreuses actions de plaidoyer auprès des sociétés minières.

Au-delà du département de géologie, il y a les centres universitaires polytechniques qui souffrent de la promotion des élèves-ingénieurs. Contre toute attente, les premières promotions ont de la peine à obtenir des stages dans les sociétés minières à plus forte raison un emploi même temporaire. Face à cette situation désespérée, certains ingénieurs n’avaient de choix que de faire de la vacation dans des lycées et collèges.

Nous estimons que des investigations et des concertations avec les différents acteurs concernés doivent être impérativement entreprises pour déterminer les raisons d’une telle situation aux fins d’adopter une meilleure politique inclusive formations-emplois pour éviter aux instituts de continuer à produire de potentiels chômeurs. Les politiques de formation devraient viser le développement de plus de filière spécialisées en géoscience et la promotion de l’incitation à l’entreprenariat dans le domaine des géosciences.

La plupart des zones qui servaient de sites de travaux pratiques pour les étudiants en formation par l’université de Ouagadougou sont actuellement des propriétés de sociétés minières. L’AGBF, estime que des zones de portée scientifique et académique pour la formation des étudiants géologues doivent être identifiées et réservées en collaboration avec le département de géologie de l’Université de Ouagadougou.

LES EMPLOIS DANS LES MINES

La question de l’emploi dans les mines au Burkina Faso est une préoccupation essentielle pour les géologues. Depuis quelques temps, la majorité des sociétés minières s’illustre dans des formes de contrats de courtes durées, en général de trois (03) mois et qui sont renouvelés pour la même période et indéfiniment à volonté par les sociétés minières. Si cette manière d’agir des sociétés privées n’est pas en porte-à-faux avec les textes en vigueur en matière de travail dans notre pays et à l’international, il n’en demeure pas moins que cette manière de gérer nos travailleurs Burkinabè ne leur permet pas de s’épanouir, puis de se réaliser, et limite leurs libertés d’expression car il devient en effet plus facile pour les sociétés minières de procéder à des licenciements sans incidences de tous ceux qui ne voudront pas se mettre aux pas.

Dans ces conditions de traitement, les géologues vivent dans une psychose permanente du fait de s’inquiéter chaque fois du renouvellement ou non de leur contrat qui arrive régulièrement à terme. Il est aussi courant de vivre des situations où du personnel technique, qui capitalise plus d’une dizaine d’années d’expérience dans des compagnies minières, est victime de licenciement pour être rappelé plus tard par la même société avec un nouveau contrat allant de quelques jours à quelques mois et ne tenant plus compte de l’ancienneté déjà acquise.

Nous assistons aussi à un phénomène nouveau que nous dénonçons avec la dernière énergie. En effet, les recrutements au profit des compagnies minières sont de plus en plus assurés par des sociétés intermédiaires qui n’hésitent pas à se sucrer sur le dos des braves travailleurs et se rendent aussi complices de leur mauvaise gestion dans les mines.

Monsieur le Ministre des Mines et de l’Energie, nous souhaitons vivement que la règlementation du travail tienne compte de la spécificité du secteur minier pour mettre fin à cette mauvaise pratique des sociétés minières qui, dans leur seul intérêt, refuse d’offrir des emplois durables aux travailleurs de façon générale et aux géologues en particulier.

Nous vous exhortons également dans un esprit de solidarité gouvernementale à peser de votre poids pour que les contentieux en justice des travailleurs géologues licenciés par des sociétés minières, reçoivent un traitement diligent et que le droit soit dit et respecté.

Tout comme les conditions de recrutement, la promotion de nos compatriotes dans les mines est mal vécue. En dépit des compétences et expertises nationales disponibles dans tous les domaines, elles sont malheureusement victimes de discrimination. En la matière, les exemples sont légion et de nombreux jeunes géologues ont eu du mal à se frayer un chemin dans ce milieu. Quoique générant des revenus substantiels pour les travailleurs, certaines attitudes observées dans les mines sont à la limite du supportable et heurte parfois l’honneur du travailleur (en témoignent certaines récentes grèves dans des sociétés minières).

Un inventaire sur le pourcentage de postes de responsabilité occupés par les travailleurs nationaux dans nos mines vous permettra sans doute de mieux apprécier notre préoccupation. Ailleurs, les conditions sont plus strictes allant même à des impositions de quota pour favoriser l’emploi et la promotion des nationaux. Le transfert de compétences aux nationaux notamment dans les structures minières doit être effectif.

LA GESTION DE L’ADMINISTRATION

Environ 60% du territoire national correspond à des zones favorables à la recherche de minéraux précieux dont l’or. Cette superficie est totalement couverte par des permis de recherche appartenant à des personnes morales ou physiques. Dans les dispositions actuelles du code minier, le permis est octroyé pour une période de trois (03) ans renouvelable deux (02) fois au maximum. Le renouvellement n’est accordé que si le titulaire a effectivement réalisé des travaux de recherche sur son permis.

Mais combien sont ces particuliers, guidés par la spéculation, qui se sont faits octroyés des permis d’exploration dans la seule intention de trouver des partenaires, et non d’entamer des travaux de recherche ? Combien sont ces innocents dont le nom a servi de prête-nom dans le montage des dossiers de demande de permis ? Ainsi, plusieurs permis ne sont pas à jour vis –à-vis des obligations du code minier mais sont considérés tout de même comme valides. Pendant ce temps, il est impossible de déposer une demande de permis de recherche.

Monsieur le Ministre des Mines et de l’Energie, pour éviter d’étouffer la recherche et garantir de bonnes perspectives de découvertes de gisements nouveaux et favoriser du même coup la création d’emplois, il est temps d’assainir la base de données des permis afin de mettre les zones libres à la disposition des investisseurs sérieux.

Il convient également de renforcer les capacités opérationnelles des structures techniques du Ministère pour leur permettre de mener à bien leur rôle régalien d’inspection, de suivi et évaluation des activités de recherche et d’exploitation minière. Une des conséquences du laisser-aller est le non respect de la durée de vie des mines, ce qui ouvre la voie à toute surproduction ou écrémage. Le contrôle rigoureux à toute échelle, de l’exploration et l’exploitation minière s’impose avec acuité.

Il est aussi indiqué que ces structures techniques soient dans la mesure du possible, sous l’autorité de techniciens aguerris.

Monsieur le Ministre des Mines et de l’Energie, contrairement à ce que l’on pourrait croire, la production globale du secteur de l’exploitation artisanale concurrence la production totale des mines industrielles. Malheureusement, la fraude est assez développée dans ce domaine si bien qu’en cette année 2014, il n’y a eu pratiquement aucune déclaration de production de la part des comptoirs d’achat et de vente d’or. L’actualité récente relative à la saisie des 77 kg d’or est évocatrice et dénote d’un certain laxisme des structures de contrôle de l’exportation des métaux. Il est donc urgent d’œuvrer à une meilleure organisation du secteur de l’exploitation artisanale afin de mieux cerner la production et de lutter efficacement contre la fraude.

Nous suivons aussi avec intérêt l’actualisation du code minier qui a été soumis à l’Assemblée nationale pour adoption et ensuite retiré maintes fois sous la pression des sociétés minières et leurs complices. L’AGBF espère que les motifs qui ont prévalu à entreprendre la modification du code minier seront toujours défendus. Aussi, elle invite les nouvelles autorités à rester vigilantes, rigoureuses et impartiales dans le lobbying et la promotion du secteur minier dans l’intérêt des populations. Des pays comme le Ghana, l’Afrique du Sud, le Mali ou le Niger, ont des attitudes vis-à-vis des Sociétés minières qui sont aux antipodes des nôtres. Pourquoi ne pas y effectuer des missions pour s’inspirer de leur savoir-faire ?

LES QUESTIONS ENVIRONNEMENTALES

Parlant des compagnies d’exploitation d’or au Burkina Faso, certaines tendent vers la fermeture dans quelques années si elles ne découvrent pas d’autres réserves. Voudriez-vous bien vérifier en collaboration avec votre collègue de l’environnement, la disponibilité des fonds alloués à la restauration des sites.
Dans des laboratoires d’analyses opérant dans la capitale Ouagadougou, des produits chimiques interdits dans plusieurs pays voisins sont allégrement utilisés pour la détection de métaux précieux. En plus, les déchets chimiques sont purement et simplement déversés dans la nature.

Monsieur le Ministre des Mines et de l’Energie, nous tenons enfin à vous féliciter pour votre nomination et à vous souhaiter plein succès dans votre délicate mission.

Fait, à Ouagadougou le 22 décembre 2014
Pour le Bureau national,

Le président
T. Henri Rudolf NEMARO
70181680/70691858

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Vos commentaires

  • Le 22 décembre 2014 à 17:57, par lecorbeau En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    Très belle analyse. je soutiens mes frères géologues. IL est temps que le secteurs minier profitent aux burkinabés. Il Faudra désormais imposé un quota et privilégier d’abord les nationaux au niveaux des emplois dans les mines. En outre il faut songer a donner des CDI plutot que de petits contrats de trois mois comme l’ont mentionné dans le texte et bannir toutes sorte de comportement racistes et dégradant envers les burkinabés. Si de mauvais comportement continuent à régner dans ce secteur et que rien n’est fait un jour tout cela risque exploser et conduire a des situations qu’on aimerait pas voir venir. Avec l’insurection populaire tout le monde a compris que le burkinabé est patient et n’aime pas palabre mais quand on le cherche on le trouve. L’inimaginable se produit

  • Le 22 décembre 2014 à 18:05, par Géologue En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    Félicitations à vous. On espère qu’il y aura une mobilisation des géologues à l’AG de l’AGBF ce samedi 27 octobre à partir de 14h30 à l’amphi Ex-IDR de l’UO...

  • Le 22 décembre 2014 à 18:51, par le democrate En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    les questions environnementales sont superficiellement evoquées.

  • Le 23 décembre 2014 à 00:19, par Le vigilant En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    C’est bien. Je crois que le Ministre vous écoutera. C’est comme cela on construit ensemble un pays. Aidez la transition, car ils ne connaissent pas tout.

  • Le 23 décembre 2014 à 01:28, par Invincible En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    Trop de petards dans ce secteur, il vaut mieux faire les etats generaux des mines. c’est tres serieux. Le Code Minier a lui seul ne fera pas l’affaire.

  • Le 23 décembre 2014 à 01:38, par papy En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    Votre, vous aimez parler pour parler seulement. Crée une société minière si tu peux au lieu dedire n importe quoi. Insurrection populaire ne veut pas dire revendications. C est maintenant que vous voyez des problèmes ds vos sociétés. N importe quoi ? Démissionné, sinon q nous les chômeurs on est là et très diplômé d ailleurs.

  • Le 23 décembre 2014 à 03:38 En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    Geologue incapable, Samedi c,est le 27 decembre et NOn 27 octobre Ouff !!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 23 décembre 2014 à 06:43, par VirousLakea En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    Votre écrit est très intéressant en ce qu’il interpelle tous les acteurs à être plus vigilant !
    Mais de grâce, changer de perception et laisser tomber votre histoire de CDI et d" emplois durables aux travailleurs de façon générale et aux géologues en particulier" ! Vous ne nous dites nul part que vous êtes mal payés !!! Alors si vous êtes bien payés, l’essentiel est que les employés et les employeurs respectent les termes des contrats ! Si je suis compétent et compétitif, il n’y a pas de raison à vouloir un CDI à la place d’un CDD ! Vous voulez être les "fonctionnaires des mines" !!!!??? Si vous voulez vous "épanouir", vous "réaliser" et disposer de "libertés d’expression sans limite", choisissez la fonction public burkinabé !
    Arrêter de vous foutre des gens ! Vous les fonctionnaires des mines, vous êtes les mieux payés au Burkina, mais vous n’investissez rien, vous ne créez rien, vous n’entreprenez rien dans votre propre domaine ! Vous vous contentez de vos revenus/salaires, vous fêtes la belle vie jusqu’à ..... ! Tant que les mines seront gérées par des commerçants, des affairistes seulement ; tant que les géologues burkinabés vont animer les bars de Ouaga, les courses aux belles femmes, tant que vous géologues, vous vous contenterez de vos salaires, la situation dans les mines ne changera pas !
    Merci de comprendre ma note comme une interpellation spéciale à vous géologues ! Moi, je ne suis pas minier, ni fonctionnaire international ou du public, mais un pur privé privé ! Si vous me demander une prestation de 2heures ou une semaine, je preste, je facture, j’encaisse et je continue de chercher !! Cela ne constitue pas pour moi de la précarité, mais de la foi et de la confiance en moi-même !

  • Le 23 décembre 2014 à 08:14, par lecorbeau En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    VirousLakea vous n’êtes rien d’autre qu’un aigri.Moi je ne suis ni minier ni géologue mais mais vos propos puent la jalousie et la rancoueur. Comment veux tu que quelqu’un qui a un contrat de trois mois puis faire des projets d’avenir comment veux tu que cette personne puisse un bon prêt en banque pour entreprendre ? Na tu pas compris que les sociétés minières exploitent nos compatriotes comparés aux expatriés que travaillent à coté d’eux ? Honte à toi

  • Le 23 décembre 2014 à 08:34, par vive le changement En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    Merci pour votre article. Vraiment, il faut que le secteur minier africain de manière générale profite aux africains.

    Le problème ici au BF, c’est le que le secteur privé fait ce qu’il veut quand il veut et cela sans aucune inquiétude. Combien de burkinabés sont licenciés dans des entreprises privées sans que cela ne soit un problème ??? sans parler des conditions de vie dégradante, des salaires de misères, des contrats non signés et j’en passe. Il faut vraiment qu’il y ait un changement au niveau de l’emploi au Burkina. L’inspection du travail sert à quoi au juste ???

  • Le 23 décembre 2014 à 09:51, par cesm En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    Analyse très pertinente des géologues.
    Les ressources minières ne sont pas renouvelables donc il faut une gestion optimum pour le bien être des burkinabés.
    J’invite donc tous les géologues à se mobiliser pour l’ AG du 27 Décembre.
    Bon vent à l’AGBF

  • Le 23 décembre 2014 à 10:15, par TAIWAN En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    Merci pour votre contribution au forum. Mais parler uniquement des geologues est tres mauvais car il y a beaucoup de profils dans ce secteur. Effectivement le Burkina Faso est un etat qui ne se respecte pas car gouverner par des vayous qui ne pense qu’a leur propre interet. Dans tous les pays au monde on donne la priorite aux nationaux mais ici au Burkina les expatries font la pluie et le beau temps dans les societe miniere. Le drame c’est que beaucoup pense que ces societes appartienne a la famille de Blaise Compaore et le pauvoir actuel au lieu de se pancher sur une audit tous de suite dans ces societes minieres passé tous son temps a jouer au cinema. Ces societes miniere ne respect pas les populations riverains et ne respect pas les travailleurs qui sont considere comme des idiots et des exclaves. Pas de soucis de protection de l’environnement comme si nous allions vivre ailleurs dans 100 ans après. Pourquoi le Burkina Faso refuse de se pancher sur ce problem et ne peut pas acheter des machines pour la recherche et l’exploitation de ses ressources. On donne la possibilite a une seule famille et a quelques individus pour nous narquer dans tous les domaines.
    Je demande au balais citoyen de faire le nettoyage dans ces societes pour le Bonheur du peuple Burkinabe.
    Je demande a tous les journalistes d’investigation de faire un travail d’investigation dans nos societe miniere pour le bonheur du peuple Burkinabe.
    Je demande a tous les patriotes Burkinabe de se mettre debout pour une bonne gestion de nos ressources miniere pour le Bonheur du peuple Burkinabe.

  • Le 23 décembre 2014 à 11:05, par Le prospectiviste En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    Félicitation à vous association des géologues pour avoir su traduire vos inquiétudes et poser la problématique du développement minier au Burkina. Contrairement aux attaques insensées et pleines de remontrances personnelles de l’internaute 6, Papy et de l’internaute 8, VirousLeaka, votre analyse a le mérite de rappeler aux nouvelles autorités, les vrais problèmes du secteur minier, perçus par le corps des géologues ; problèmes par ailleurs sournoisement dissimulés par ceux la qui ont été longuement cités par la presse.
    Ma contribution soutien le votre par une interpellation urgente au diagnostic général du dit secteur. Ce diagnostic concernerait éventuellement les structures suivantes : les centres de formation des géologues ; le Bumigeb dans son rôle gestion du patrimoine géologique et minier ; les comptoirs d’achat et d’exportation d’or ; la chambre des mines ; les administrations centrales des mines, de l’environnement et du travail ; les compagnies de grandes et petites mines, des carrières ; les structures de gestion de l’orpaillage et enfin, les associations et fondations œuvrant dans le social sur les sites miniers.
    La cohérence de l’action gouvernementale serait ainsi recherchée en vue d’impulser enfin la nouvelle dynamique d’évolution du secteur des mines au Burkina.
    Je reste surtout confiant pour me rendre compte que le ministre des mines saura asseoir la nouvelle base de développement de la géologie et des mines au Burkina. Il saura dégager, par consensus vivement attendu, le Burkina Faso parmi les grands pays qui ont su implanter une tradition minière reconnue.
    Le prospectiviste

  • Le 23 décembre 2014 à 11:34, par soecko En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    Bonne analyse. La transition a besoin de telle idée pour construire une base solide de développement durable.
    Qu’est ce que certains ont de plus que les autres à avoir tous les permis du Burkina. Je propose une réduction des superficie à 150km², une augmentation des frais d’acquisition (à déterminer), une limitation à un permis pour toute personne physique et à cinq pour les compagnies minière qui apporte les preuves d’investisse pour les deux premières années, la réduction du nombre de renouvellement à un (une foi renouvelable donc six ans au total).

    Que la question de permis de travail des expatrier soit vérifier car beaucoup d’étranger travail au Burkina sans permis. Que le permis soit une année renouvelable une foi. L’expatrier doit apporter les preuves de sa compétence et la compagnie doit démontrer l’absence de la compétence au Dans le pays.
    Les compétences doivent être centraliser dans une institut qui sera mis en place (pour quoi pas l’ordre des travailleurs du secteur de la géologie (géologues, miniers, conducteurs engin lourds, topo........).
    Nous allons développé les idée à une occasion qu’il faut impérativement créer.
    Merci pour cette première occasion offerte.

  • Le 23 décembre 2014 à 11:49, par MOI En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    Merci chers géologues !

  • Le 23 décembre 2014 à 12:03, par HIN En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    Rendez grace a Dieu Virous pour avoir de la consultation, des marches a executer. Je comprends bien TAIWAN. C’est vrai que parler uniquement des geologues n’est pas bien mais je pense que l’association est celle de geologues, bien entendu qu’elle pouvait ouvrir des sections d’interet general.

    Quant au prospectiviste, c’est bien dit. Le bumigeb a connu ses problemes lorsque la gestion a ete attribue a des financiers qui aujourd’hui se retrouvent dans les hautes spheres de decision de la question des mines et de la geologie.

    Bien dit sur la formation universitaire dont le rabai dans la qualite est d’ordre general.

  • Le 23 décembre 2014 à 13:34, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    ’’Contre toute attente, les premières promotions ont de la peine à obtenir des stages dans les sociétés minières...’’.

    - Mes amis, vous avez raison !! Mais certains pistonnés qui ont des parents bien placés dans ces mines gagnent des stages dedans.

    Moi-même j’ai vécu le cas : un étudiant m’a envoyé son dossier de demande de stage pour que je dépose dans le bureau d’une société minière au 1.200 logements à Ouaga quand j’y venais. Dès la porte le vigile me dit que si c’est une demande de stage ou de recrutement, inutile car on lui a donné des consignes de ne pas prendre ce genre de dossier ! Mais c’est sans connaitre votre Yamyélé qui lui a servi un gros mensonge pour pouvoir entrer ! Face à la Secrétaire, même chose !! J’ai été stupéfait quand la Secrétaire ajoute que : ’’Les ingénieurs ont dit qu’ils sont trop occupés et qu’ils n’ont pas le temps d’encadrer des stagiaires’’. Mais !! En voilà des ingénieurs inconscients, malhonnêtes et peu patriotes lui ai-je dis ! Et comment eux ont fait pour être là où ils sont ??

    Et à ma grande surprise, le même étudiant me dis un jour : ’’Tonton, ils ont dit qu’ils ne prennent pas de stagiaires, pourtant j’ai mon propre promotionnaire qui y est en stage. C’est lui-même qui m’a dit et il a dit que son oncle y travaille et c’est lui qui a décroché le stage pour lui’’.

    - Et je vous le dis aussi qu’à la SONABEL c’est la même chose !!!! Ils prennent des stagiaires parentalement.

    A la SONABEL si tu ne connais pas quelqu’un, tu ny auras jamais de stage car là-bas aussi ’’les Chefs de départements n’ont pas le temps d’encadrer des stagiaires’’. Ce ministère des Mines et de l’Énergie est bizarre !! Colonnel BA ABOUBACAR, il faut assainir ton ministère tout est pourri là-bas !!!!

    TRÈVE DE MALHONNÊTETÉ dans ce pays !!!!

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 23 décembre 2014 à 15:32, par cba En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    Merci pour l’information concernant l’Assemblee Generale du 27 prochain. Nous y serons. Bravo a vous ! Au moins vous vous preoccupez de la formation.

  • Le 23 décembre 2014 à 17:45, par harm En réponse à : Secteur minier du Burkina : Les géologues demandent un audit sans complaisance

    suis etonné de savoir qu’une association du genre existe sans qu’on ne puisse rntentendre votre voix, meme si vous semblez etre créé seulement en 2013. il ne vous manquait pas de tribune pour denoncer surtout les derives environnementales qui sont irreversibles à court terme. cartons jaune à vous. Je range le rouge en pensant qui vous serrez plus citoyens à l’avenir

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