LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Presse : des journalistes outillés sur les fondamentaux du métier

Publié le dimanche 21 décembre 2014 à 13h15min

PARTAGER :                          
Presse : des journalistes outillés sur les fondamentaux du métier

Réunis au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) du 16 au 19 décembre 2014, des journalistes de la presse écrite et de la radio ont pris part à un atelier de renforcement de leurs capacités afin de mieux répondre aux exigences de la profession. Et c’est à Sita Tarbagdo et au Dr Danielle Bougaïré qu’est revenue la tâche d’inculquer à cette jeune génération, les fondements du journalisme.

« On a beau être performant, il y a toujours une tendance à aller vers l’excellence ». Cette conviction de Sita Tarbagdo, le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ) l’a comprise en initiant la formation au profit des hommes et femmes de médias. Au nombre de 23, ces journalistes de la presse écrite et de la radio ont reçu durant 96 heures les rudiments nécessaires sur les exigences de leur profession. Et c’est Sita Tarbagdo, Chargé de programme au SP/ CNLS et ancien journaliste de Sidwaya qui a animé la formation aux côtés de Danielle Bougaïré, enseignante au département de communication à l’Université de Ouagadougou. Des techniques de collecte et de traitement de l’information, en passant par l’éthique et la déontologie du journalisme, jusqu’aux genres rédactionnels, les formateurs ont livré aux participants les fondamentaux du journalisme, et ce à travers quelques anecdotes.

Pour une maîtrise des fondamentaux

Repartis, après 48 heures de formation, en deux groupes dont 12 journalistes en presse écrite et 11 journalistes en radio, les participants ont effectué des travaux pratiques sous la houlette de Sita Tarbagdo et de Danielle Bougaïré. Si pour le second groupe, la pratique a consisté en une sortie de terrain, ce ne fut pas le cas pour les journalistes de la presse écrite qui ont néanmoins procédé à l’analyse de certains articles et à la rédaction de certains types de textes tels que l’interview ou encore le portrait. Tous ces modules déjà connus des participants, nécessitaient néanmoins qu’on s’y attarde car la confusion des genres rédactionnels est une réalité dans le milieu journalistique. « En journalisme, rien n’est jamais acquis d’avance », reconnait Louis Bernard Badolo du bimensuel Courrier confidentiel au sortir de ces 4 jours de renforcement de ses capacités. Et cet atelier de formation fut très dynamique tant les interrogations des uns suscitaient les réactions des autres, et tant les anecdotes du formateur étaient à la fois drôles et instructives. Confiant du niveau des participants et de leur capacité à tirer parti des enseignements reçus, Sita Tarbagdo espère que cela impactera positivement sur la qualité des articles et des émissions à venir.

Quelques recommandations pour les formations à venir

« Nous avons fait la différence entre l’interview et l’entretien. De retour de terrain, nous avons vu les lacunes que nous avions. J’ai fait un reportage sur la préparation de la fête de Noël et Madame Bougaïré m’a tout simplement dit que ce n’était pas un reportage. J’ai beaucoup appris lors de cette formation », reconnait Jonathan Bandaogo de la radio Horizon FM. Et si l’atelier a été un acte louable salué par l’ensemble des participants, il n’en reste pas moins, que ceux-ci ont formulé des souhaits pour l’amélioration des formations à venir. Louis Bernard Badolo a, lui, émis le vœu que les organisateurs pensent à dispenser des modules spécifiques sur les méthodes d’investigations journalistiques, et que la section presse écrite puisse également faire des sorties de terrain pour mieux s’exercer. L’une des suggestions les plus répétitives fut la réduction de la durée de la formation.

Pour terminer les formateurs ont, à leur tour, demandé aux journalistes d’avoir « la modestie d’apprendre avec les ainés, et de se cultiver de façon permanente » ; comme quoi l’expérience des « doyens » évitera à la jeune génération quelques dérapages relatifs au métier. En attendant, chaque participant devra fournir, dans un délai indéterminé, trois articles qui seront plus tard sanctionnés par la remise d’une attestation.

Bassolé Herman Frédéric (Stagiaire)
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique