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Litige entre la Société des mines de Bélahouro et ses employés : Le dossier mis en délibéré pour le 18 février

Publié le mercredi 17 décembre 2014 à 22h20min

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Litige entre la Société des mines de Bélahouro et ses employés : Le dossier mis en délibéré pour le 18 février

Il y avait une forte affluence des travailleurs de la Société des mines de Bélahouro (SMB) au palais de justice de Ouaga 2000 ce 17 décembre 2014. Pour cause, le dossier concernant le litige entre eux et l’administration était appelé à la barre. Ce, après plusieurs renvois. L’administration était représentée par son conseil, le cabinet de Maître Sawadogo, mais c’est Maitre Willy qui était effectivement présent. Il a d’abord demandé le renvoi du dossier à une date ultérieure car la mine est actuellement en arrêt d’activités.

Même si la mine a momentanément suspendu ses activités, cela n’arrête pas le dossier en cours, répliquent les représentants des travailleurs. Ils ont été suivis par la Cour. Ainsi, les débats se sont ouverts autour de 8h 20.
Le différend porte, entre autres, sur la question de la semaine de travail dans ladite société, le pointage journalier, le paiement majoré pour les dimanches et jours fériés. Après plus d’une heure de débats contradictoires, le dossier a été mis en délibéré pour le 18 février 2015. Les travailleurs, eux, se disent déjà satisfaits d’avoir été entendus, et espèrent que la cour va les remettre « dans leurs droits ».

« Nous sommes venus sereins comme d’habitude et nous sommes ravis parce que nous avons été entendus sur notre demande principale. L’audience a eu lieu et les débats se sont déroulés pleinement. Donc, l’ensemble des camarades qui ont fait le déplacement de la cour d’appel sont tout aussi contents aujourd’hui parce qu’ils savent que leur demande a enfin été entendue et la sentence c’est pour bientôt », a précisé Saïdou Sinaré, délégué du personnel.

Par rapport à la sentence, ils se disent confiants. « Nous sommes confiants pour une issue heureuse parce que notre réclamation porte sur la définition de la semaine de travail. La notion de la semaine est universelle. Elle ne saurait être subordonnée à une entreprise qui va torpiller la définition à sa volonté. Donc, nous pensons que le ‘’tribunal’’ arbitral saura rendre une justice par rapport à cette demande », a poursuivi le délégué du personnel. En tous les cas, ils devront patienter encore deux mois avant d’être situé.


Vers le licenciement des délégués du personnel ?

Ce qui est en jeu, c’est l’histoire des heures supplémentaires, soutient le conseil de la SMB. Mais, dès l’ouverture de la séance, Maître Willy du cabinet Maître Sawadogo dans sa requête pour le renvoi du dossier a soutenu que la SMB est en train de prendre des mesures pour libérer les représentants du personnel. Les travailleurs ont compris cette affirmation comme des velléités de licenciement. « Actuellement, il y a des velléités de licenciement pour les représentants des travailleurs qui ont eu à gérer la crise et également le comité de crise qui a géré la crise. Pour nous, c’est dommage que l’administration ait de tels propos à l’encontre des travailleurs », note le délégué du personnel.

« Le conseil de l’entreprise nous a fait savoir ce matin, peut-être sans se rendre compte, que la tête des délégués est mise à prix parce qu’il disait ne pas être à mesure de discuter avec les délégués parce qu’ils sont en train d’entreprendre des mesures pour les licencier. Nous demandons à la direction générale de ne pas entreprendre cette action parce que ces délégués répondent des 700 employés aujourd’hui. Et c’est fort probable que ceux pour qui ils luttent ne restent pas inactifs si on venait à licencier leurs délégués. Nous souhaitons que cet appel soit entendu afin que nous puissions reprendre dans de bonnes conditions avec tous les travailleurs mis en chômage technique », a lancé Marcel Zanté, représentant de la confédération générale des travailleurs du Burkina (CNTB) venu soutenir les travailleurs de la Société minière de Bélahouro.
Dès la fin de l’audience, les différents délégués ont appelé l’ensemble des travailleurs à rester soudés car la combat est loin d’être gagné.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 décembre 2014 à 05:55, par souleymane NIGNAN En réponse à : Litige entre la Société des mines de Bélahouro et ses employés : Le dossier mis en délibéré pour le 18 février

    Courage à tous camarades. La modification des lois du travail sous le pretexte d’être attractif pour les investisseurs n’est rien d’autre qu’un contournrement subtil visant à instrumentaliser ces lois pour un enrichissement illicite des multinationales et de leurs alliés. Comment comprendre que la moindre réclamation des travailleurs tombe sous la menace de licenciement pendant que ces mêmes sociétés, sous des raisons fallacieuses diverses pillent les ressources impunément. De grace, que le tout nouveau MEM, militaire, de formation ouvre le bon oeil pour ne pas tomber dans le jeu de ces cupides. LES BURKINABE SE REVEILLENT MESSIEURS LES INVESTISSEURS. CHANGEZ VOS METHODES CAR LE SYSTEME DOIT S’ARRÊTER.

  • Le 18 décembre 2014 à 08:28, par John En réponse à : Litige entre la Société des mines de Bélahouro et ses employés : Le dossier mis en délibéré pour le 18 février

    Le combat c’est maintenant ou à jamais:Gagner ou périr ;si ce n’est pas de la mauvaise foi, on ne peut pas dire 7jours ne correspondent pas à une semaine ;C’est très malhonnête ce que nos gouvernants font.Allez-y dans les autres pays voir !Comment des expats se comportent comme s’ils sont dans leurs chambres.Pire, beaucoup n’ont même pas le niveau.Nos compatriotes du Burkina qui sortent des écoles avec de très bon niveau sont des gens à abattre.
    Tout est mis en place pour le discréditer.Beaucoup de choses doivent changer dans la gestion de la mine.Il y’a des gens qui font des affaires à travers la mine et prennent les autres pour des imbéciles.Nous devrons travailler pour que nos mines nous appartiennent.Combien de burkinabè souffrent dans leur poste à cause de ces faux expats ?Nous devrons nous battre maîtriser tout ce qui tourne autour des mines et prendre le relai

  • Le 18 décembre 2014 à 09:08, par tarakans En réponse à : Litige entre la Société des mines de Bélahouro et ses employés : Le dossier mis en délibéré pour le 18 février

    la justice doit maintenant montrer sa vraie indépendance du pouvoir. Car nous savions que sous le régime Compaoré, il y’avait une instrumentalisation de la justice. Mrs et Mme les juges, nous avons l’oeil sur vous et vous ne pouvez plus accuser le pouvoir de se mixer dans votre soupe.
    Alors soyez juste et rendez justice.

  • Le 18 décembre 2014 à 12:19 En réponse à : Litige entre la Société des mines de Bélahouro et ses employés : Le dossier mis en délibéré pour le 18 février

    Chèrs amis de SMB, allez y molo molo. Ne travailler pas a tuer la poule aux oeufs d’or. Faut preserver l’essentiel et vos acquis (les emplois). il faut surtout pas vous fier aux syndicat zanté. c’est les meme qui nous ont flatter a essakane et on a été licencié (plus de 60). Et après ils n’était plus la pour nous soutenir. faite attention a ce gens de la vielle garde syndicale. Demandez une interpretation et application consensuelle de la loi sur le temps de travail dans les mines ;

  • Le 18 décembre 2014 à 12:35, par michel En réponse à : Litige entre la Société des mines de Bélahouro et ses employés : Le dossier mis en délibéré pour le 18 février

    Est : ce vrai que le marché fu bois de la SMB est du monopole de la mére d’un des RH ?

  • Le 19 décembre 2014 à 12:37, par L’intègre En réponse à : Litige entre la Société des mines de Bélahouro et ses employés : Le dossier mis en délibéré pour le 18 février

    Je vous soutient et je demande que vous soyez souder. pas de licenciement abusive ici au Faso après le départ de Compaoré. Ici c’est notre pays et touts employeurs qui ne veut pas respecter nos lois doit quitter le pays. et arrêter de nous remplir les postes juteux par des expatriés pendant que des burkinabés râlent. c’est tout cela qui nous amener a chasser Blaise. NB faites désormais les grèves de manière légale et tous vous donnerons raison.
    La transition aura du mal à aider quelqu’un qui n’a pas respecter la loi. c’est le secret

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