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Crash du vol AH5017 d’Air Algérie : Dernier hommage à Rivel Koussikana

Publié le mercredi 17 décembre 2014 à 22h18min

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Crash du vol AH5017 d’Air Algérie : Dernier hommage à Rivel Koussikana

Le 20 novembre dernier, le Ministère des Affaires étrangères français annonçait la fin de l’identification des corps des victimes du crash du Vol AH5017 d’Air Algérie survenu le 24 juillet 2014 au Mali. La restitution des restes des corps aux familles dont la douloureuse attente n’était plus supportable, a ouvert la voie à un travail de deuil. C’est ainsi que le 13 décembre dernier à Argenteuil en France, un dernier hommage a été rendu à l’une des victimes, Rivel Koussikana.

Le cas de Rivel sonne comme un appel divin, celui du destin. Rivel allait sur ses 21 ans, il était étudiant. Il ambitionnait faire du journalisme. Cet été, Rivel a accompagné son oncle et sa famille au Burkina. Son voyage n’était pas prévu, et il a fallu à ses parents consentir un effort sur leur budget, pour lui offrir le billet. Avec son oncle, Seydou Ouédrogo, sa tante, et ses deux cousins, Rivel est donc allé au Burkina, la terre de ses grands-parents. Papa est congolais, maman burkinabè, ils sont établis en Guyane, mais Rivel a un grand attachement pour le Burkina Faso.

Le voyage aller s’est bien passé, le séjour est fini, et Rivel s’en retournait ce 24 juillet 2014, avec des images plein la tête. Sauf que Rivel ne reviendra plus jamais, et que ses parents et amis ne le reverront plus jamais. Dans le crash, il restera, lui et toute la famille de son oncle, établie dans la région de Nantes. Ils étaient cinq.

De juillet à décembre, que du temps s’est écoulé. Le long travail d’identification des victimes achevé, la Famille Koussikana, ses proches et de nombreux membres de la communauté burkinabè de France ont rendu le 13 décembre dernier, à la Basilique Saint Denys d’Argenteuil, un vibrant hommage à Rivel Koussikana, avant de procéder à son inhumation.

Des personnalités au rang desquels l’Ambassadeur du Burkina Faso en France, Eric Tiaré, et la ministre française de la Justice Christiane Taubira, y ont assisté. Taubira est originaire de la Guyane, et elle a tenu à manifester sa solidarité à la famille éplorée, qui y réside.

L’émouvante cérémonie s’est déroulée en plusieurs phases. La première, le temps des témoignages, nous a appris par le biais d’un extrait d’interview de feu Rivel, que ce jeune homme, fierté de sa famille, plein de vie et d’enthousiasme se destinait au métier de journalisme. Les témoignages de son père et de sa mère ont tous décrit un garçon serviable, et toujours à l’écoute des autres : « un ange »

Tout le long de la cérémonie, un silence de cathédrale pèse sur l’assistance. Certainement émue, et pour ne rien laisser percevoir de son état d’âme, Christiane Taubira va chausser une paire de lunettes noires. Dans l’assistance une dame, pousse régulièrement des sanglots. Paradoxalement, joyeux, et insouciant dans les bras de sa mère, un bébé gazouille. C’est Sheryl, la nièce de Rivel, (fille de son grand-frère). Elle a juste un an. Elle ne sait pas ce qu’il se passe. La mort côtoie la vie, la joie la douleur.

A l’issue de la prière au cours de laquelle l’âme du défunt a été confiée au Seigneur afin qu’il repose à jamais dans l’espérance du Christ, vient le moment des adieux. Kadiatou, la grand-mère de Rivel, directement venue de l’aéroport en provenance du Burkina, est inconsolable. Elle étreint le cercueil, mais doit se résoudre à se séparer à jamais de son petit-fils.

La cérémonie s’est achevée peu avant midi. Sous une fine pluie, et un froid hivernal cinglant, le convoi prend la direction du cimetière d’Argenteuil pour l’inhumation. Ce sera la dernière demeure de Rivel.

Très émue, Guénéba Koussikana/Ouédraogo, la mère du défunt, a remercié toutes les personnes, notamment l’Ambassadeur du Burkina Faso en France, qui, par leurs nombreuses manifestations de soutien et de sympathie, leur ont permis de surmonter la douloureuse épreuve de la perte d’un enfant.

L’Ambassadeur a, quant à lui, estimé que sa présence aux côtés de la famille en cette douloureuse circonstance était tout à fait naturelle, et s’inscrivait en droite ligne du soutien que les autorités burkinabè ont apporté à toutes les familles éplorées dès les premiers instants de la tragédie.

Romain Auguste BAMBARA, Apollinaire Baghnyan
Service Presse, Communication et Relations publiques, ambassade du Burkina Faso à Paris
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