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11 décembre au Ghana : Une commémoration dans la paix et la communion des cœurs

Publié le samedi 13 décembre 2014 à 22h11min

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11 décembre au Ghana : Une commémoration dans la paix et la communion des cœurs

Les Burkinabè du Ghana à l’instar de leurs compatriotes vivant au Burkina et partout dans le monde, ont commémoré le 54e anniversaire de l’accession de leur pays à l’indépendance ce jeudi 11 Décembre 2014 à Accra. C’est l’ambassade située au quartier « Asylum Down », qui a servi de cadre pour célébrer cette manifestation.

Réunis comme un seul homme autour de leur drapeau, la paix et la concorde nationale ont été les maitres-mots qui ont marqué la célébration de ce 54e anniversaire au Ghana. Contrairement aux autres années, cette commémoration dans un contexte ou les Burkinabè ont décidé d’ouvrir une autre page de leur histoire, a été remarquablement symbolisée par l’observation d’une minute de silence demandée par l’ambassadeur, pour rendre hommage à tous les martyrs des 30 et 31 Octobre derniers.

Comme à l’accoutumée, cet événement a servi de tremplin pour récompenser les Burkinabè qui, durant des années, n’ont ménagé aucun effort pour apporter leurs contributions au rayonnement du Burkina Faso. Les récipiendaires de cette année sont : Monsieur Yaya YEDAN représentant du CBC à Tema et Monsieur Salif SINARE Chauffeur des ambassadeurs en service depuis 30 ans.

Quelques minutes de festivités ont permis aux uns et aux autres, d’échanger et de partager quelques boissons offertes par l’ambassade, avant de vaquer chacun à ses préoccupations, surtout que ce Jeudi est un jour ouvrable au Ghana.

C. K. dit Etalon à Accra
Correspondance particulière


DISCOURS DE SON EXCELLENCE MADAME CLEMENCE TRAORE-SOME

Chers Compatriotes,
Mesdames et Messieurs
,

La célébration du 54ème anniversaire de l’accession à l’Indépendance de notre chère Patrie le Burkina Faso, nous offre une fois encore l’heureuse occasion de nous retrouver afin de réaffirmer notre fierté d’appartenir à la Nation Burkinabé et de rendre hommage à ceux qui se sont battus et ont parfois laissé leur vie dans cette bataille pour nous permettre de vivre aujourd’hui dans un Etat indépendant.

Cette année, notre célébration se déroule dans un contexte particulier marqué par d’importants changements survenus dans notre pays. En effet la question de la révision ou non de l’article 37 de la constitution qui traite de la durée du mandat présidentiel a connu son épilogue les 30 et 31 octobre 2014 à travers une insurrection populaire qui a fini par emporter le régime en place. La violence des manifestations ainsi que la confusion qui a suivi la démission du chef de l’Etat ont entrainé beaucoup d’inquiétudes quant à l’avenir de notre pays. Ainsi, le Burkina Faso jusqu’alors considéré comme un havre de paix et habitué à jouer au médiateur pour ramener la paix dans plusieurs pays de la sous-région et même d’autres parties de l’Afrique se trouvait lui-même désormais au centre des préoccupations du monde entier.

Fort heureusement, après que l’armée ait réussi assez rapidement à ramener le calme et à arrêter les pillages, les burkinabé ont une fois de plus forcé l’admiration de la communauté internationale en parvenant, par un dialogue interne, à mettre en place des organes consensuels pour gérer une période de transition devant conduire le pays à des élections libres et transparentes en novembre 2015. C’est le lieu ici de remercier une fois encore la CEDEAO avec à sa tête le Président John Dramani MAHAMA, l’Union Africaine, l’ONU et tous ceux qui ont manifesté leur sympathie à notre pays suite à ces évènements et l’ont accompagné pour parvenir à cette transition apaisée.

Cependant chers compatriotes, les manifestations des 30 et 31 octobre 2014, si elles ont constitué un nouveau point de départ pour un Burkina Faso que nous espérons meilleur pour tous, elles ont également fait officiellement 24 morts qui ont été élevés au rang de martyrs par le Chef de l’Etat Son Excellence Monsieur Michel KAFANDO. Aussi, voudrais-je vous demander d’observer une minute de silence à la mémoire de ces personnes qui sont tombées, pour la plupart à la fleur de l’âge, sur le champ de bataille de l’insurrection populaire (silence……………). Je vous remercie.
Les débats sur la modification ou non de l’article 37 et les manifestations des 30 et 31 octobre 2014 ayant entrainé une véritable fracture au sein de la population burkinabé, je vous invite à vous inscrire résolument dans la dynamique de réconciliation nationale engagée par les autorités de la transition pour un Burkina Faso nouveau.

Chers compatriotes, Mesdames et Messieurs, il est de tradition que la célébration de l’indépendance de notre pays ne constitue pas seulement un moment de réjouissance, mais soit également une occasion de réflexion collective d’où le choix d’un thème. Pour ce 54eme anniversaire dont les célébrations officielles auront lieu à Dédougou, le thème retenu est « Rôle et responsabilités des collectivités territoriales pour l’émergence du Burkina Faso ». Ce thème nous invite à dresser sans complaisance le bilan de l’action des collectivités territoriales dans le développement de notre pays, mais aussi à en tirer les enseignements nécessaires pour une meilleure organisation de ces entités afin qu’elles prennent leur part dans l’émergence de notre chère patrie.

La récente suspension des collectivités territoriales suite à l’insurrection populaire n’entame en rien l’importance de ce thème. Car la collectivité territoriale est l’entité à travers laquelle les communautés choisissent les personnes qui seront chargées de la gestion de leur localité, décident des objectifs à atteindre et des moyens à mettre en œuvre pour y parvenir, et s’impliquent dans la réalisation de ces objectifs. C’est donc l’entité par excellence à travers laquelle les populations peuvent s’investir dans le processus de développement à partir de la base pour impacter positivement le développement de la nation entière. Et nous espérons que les réflexions menées dans le cadre de la célébration la fête nationale permettront de parvenir à des avancées notables sur l’organisation et le fonctionnement des collectivités locales pour leur permettre de prendre efficacement leur part dans l’avancée radieuse de notre pays.

Avant de terminer, chers compatriotes, Mesdames et Messieurs, je voudrais, à votre nom à tous, adresser nos vives félicitations à nos deux compatriotes dont les mérites personnels et la contribution au rayonnement du Burkina Faso ont été reconnus ce matin à travers leur décoration. Il s’agit de Monsieur Yaya YEDAN représentant du CBC à Tema dont les soutiens personnels et ceux de la structure qu’il dirige n’ont jamais fait défaut ni à l’ambassade ni à la communauté burkinabé notamment celle travaillant avec le port, et de Monsieur Salif SINARE qui a donné le meilleur de lui-même depuis 30 ans dans la conduite de la quasi-totalité des ambassadeurs qui se sont succédés depuis ce temps et qui est admis à faire valoir ses droits à la retraite à la fin de cette année.

Et à propos des décorations, je voudrais inviter tous ceux qui travaillent inlassablement au profit de la communauté et dont les mérites n’ont pas encore été reconnus par une décoration à ne pas céder au découragement. Nos propositions de décoration de burkinabé de l’extérieur devant prendre en compte nos compatriotes du Bénin et du Togo en plus de ceux du Ghana, vous conviendrez avec moi que reconnaitre les mérites de tous avec 1 ou 2 médailles par an devient rapidement un casse-tête. Mais en attendant une éventuelle décoration, qu’ils acceptent ici par ma voix, les sincères remerciements de toute la communauté pour leurs actions multiples.

Sur ce, Chers compatriotes, Mesdames et Messieurs, je voudrais vous remercier tous très sincèrement d’avoir pris de votre temps pour participer à cette cérémonie et contribuer à sa réussite. Je vous encourage également à continuer à travailler inlassablement pour une plus grande cohésion au sein de la communauté burkinabé et pour le maintien des excellentes relations de fraternité, d’amitié et de coopération qui existent entre notre pays et la République du Ghana qui nous accueille.

Vive la République du Ghana
Vive le Burkina Faso
Vive l’amitié et la coopération Burkina Faso-Ghana.
Bonne fête à tous
Je vous remercie de votre aimable attention.

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Vos commentaires

  • Le 13 décembre 2014 à 23:12, par LYDIA En réponse à : 11 décembre au Ghana : Une commémoration dans la paix et la communion des cœurs

    A quand le rappel des ambassadeurs , compaore.
    ici au ghana nous avons une dame qui dort , unitil de faire une pub gratuite a travers le 11decembre car c`est le plus nul des 11 decembre depuis 15 ans.
    cette dame est inaccebile , son protocole qui est gendarme ne facilite rien ici , et est l`origine de tension avec la grande communaute` , qui trouve en ses agissement un manque de respect.
    avec ce comportement ils sont aller jusqu`a diviser les etudiants qui sont ici.
    Vous remarquerai qu`il n`y`a pas grand monde la bas, parce que la communaute` d`accra a boyecoter , et ceux de kumassi et autre n`ont meme pas ete` convigner.
    Le vieux a la barbe blanche sur la photo, est celui qui fait tout au ghana ici , ( administration , social) et au nom de la patrie ,puisqu`il n`est pas renumerer.
    Nous avons aussi un Mr de l`administration (CBC) qui a 12 ans chef de service ici , il n`est plus productif , si ouaga ne peut pas l`enlever , nous allons nous en occuper.
    WEB MASTER TU AS LE CHOIX , EN TOUT CAS TU AURAS LU

  • Le 14 décembre 2014 à 10:38, par BOIN-ZEMOUINDE En réponse à : 11 décembre au Ghana : Une commémoration dans la paix et la communion des cœurs

    J’ invite les autorités du Ministère des affaires etrangères et de la cooperation regionale a jété un regard critique sur le discours de notre Ambassadeur au Ghana, Clémence Somé nommée par Blaise Compaoré.
    Particulièrement je voudrais une analyse critique des passages suivants du discours afin de mieux restituer ce que son excellence a voulu réellement dire :

    "Cette année, notre célébration se déroule dans un contexte particulier marqué par d’importants changements survenus dans notre pays. En effet la question de la révision ou non de l’article 37 de la constitution qui traite de la durée du mandat présidentiel a connu son épilogue les 30 et 31 octobre 2014 à travers une insurrection populaire qui a fini par emporter le régime en place. La violence des manifestations ainsi que la confusion qui a suivi la démission du chef de l’Etat ont entrainé beaucoup d’inquiétudes quant à l’avenir de notre pays. Ainsi, le Burkina Faso jusqu’alors considéré comme un havre de paix et habitué à jouer au médiateur pour ramener la paix dans plusieurs pays de la sous-région et même d’autres parties de l’Afrique se trouvait lui-même désormais au centre des préoccupations du monde entire".
    "Les débats sur la modification ou non de l’article 37 et les manifestations des 30 et 31 octobre 2014 ayant entrainé une véritable fracture au sein de la population }

    burkinabé, je vous invite à vous inscrire résolument dans la dynamique de réconciliation nationale engagée par les autorités de la transition pour un Burkina Faso nouveau"
    Il faut nous extirper de notre diplomatie étrangère des personnalités et cadres qui ont soutenu et travaillé dans l’ombre pour la revision de l’article 37 de notre constitution pour permettre à Blaise Compaore de rempiler encore pour 15 autres annéees que notre revolution des 30 et 31 octobre a juger inacceptables. Je ne prone pas la chasse aux sorcières mais je voudrais qu’un regard très minutieux soit fait à l’endroit de ces Ambassadeurs tapis dans l’ombre et qui travaillaient à faire voter la diaspora au referendum pour la modification de l’article 37. La première personnalité Ambassadeur a être relevé de ses fonctions étant Justin Koutouba en Cote-D’Ivoire. Le Ghana suivra.

  • Le 14 décembre 2014 à 13:09 En réponse à : 11 décembre au Ghana : Une commémoration dans la paix et la communion des cœurs

    L"ambassadeur Clémence Traoré/Somé dit :
    "En effet la question de la révision ou non de l’article 37 de la constitution qui traite de la durée du mandat présidentiel a connu son épilogue les 30 et 31 octobre 2014 à travers une insurrection populaire qui a fini par emporter le régime en place.La violence des manifestations ainsi que la confusion qui a suivi la démission du chef de l’Etat ont entraîné beaucoup d’inquiétudes quant à l’avenir de notre pays.".
    N’importe quoi,d’abord c’est le peuple qui a chassé ton pseudo homme fort.Il n’a pas démissionné,nous l’avons contraint à fuir comme un lapin.Ensuite,nous n’étions pas violents.C’est ton mentor avec ses drogués du RSP qui ont tiré à bout portant sur des compatriotes aux mains nues et il va le payer chèrement comme tous ses autres crimes de sang et économiques.Enfin,après sa fuite,c’est vous(les suceurs de sang du peuple) qui étiez et êtes toujours inquiets quant à votre avenir puisque sans Blaise Compaoré,vous n’êtes rien,que des bons à rien surtout que vous(les ambassadeurs) êtes toujours en place parceque le processus de nomination est longue sinon vous savez que c’est votre dernier baroud d’honneur.

  • Le 14 décembre 2014 à 17:59 En réponse à : 11 décembre au Ghana : Une commémoration dans la paix et la communion des cœurs

    La DIASPORA Ivoirienne en l’occurence les chefs coutumiers (qui disait être de coeur avec nous) ont organisé quoi lors de la fête de l’indépendance et de la commémoration de la mort de NORBERT ZONGO ?

  • Le 15 décembre 2014 à 14:19 En réponse à : 11 décembre au Ghana : Une commémoration dans la paix et la communion des cœurs

    Une délégations des chefs coutumiers de la Diaspora ivoirienne étaient au BURKINA pour montrer leur soutien suite à l’insurrection populaire. Qu’ont-ils fait pour célébrer le 11 Décembre et la commémoration de la mort du journaliste NORBERT ZONGO ? Qu’ils montrent au peuple Burkinabè ce qu’ils ont faits lors de ses 02 dates.

  • Le 15 décembre 2014 à 14:28 En réponse à : 11 décembre au Ghana : Une commémoration dans la paix et la communion des cœurs

    Une délégation des chefs coutumiers de la Diaspora ivoirienne étaient au BURKINA pour montrer leur soutien suite à l’insurrection populaire. Qu’ont-ils fait pour célébrer le 11 Décembre et la commémoration de la mort du journaliste NORBERT ZONGO ? Qu’ils montrent au peuple Burkinabè ce qu’ils ont faits lors de ses 02 dates.

  • Le 15 décembre 2014 à 16:30, par LYDIA En réponse à : 11 décembre au Ghana : Une commémoration dans la paix et la communion des cœurs

    cette dame , n’est pas diplomate.
    il faut ra ppeller tous ses ambassadeur compaoré , ici au ghana elle joue les inaccessible.
    Un protocole gendarme qui a contribué agrandir le fossé entre l’ambassade et la communauté burkinabe

  • Le 15 décembre 2014 à 23:11, par Samuel En réponse à : 11 décembre au Ghana : Une commémoration dans la paix et la communion des cœurs

    Merci à l’ambassadeur du Burkina au Ghana d’avoir décoré des gens méritants et
    Finis les décorations de complaisance.plus de médaille pour un rapporteur au service
    d’un parti politique.

  • Le 22 décembre 2014 à 14:52 En réponse à : 11 décembre au Ghana : Une commémoration dans la paix et la communion des cœurs

    je dis hoo kafando et zida là même attendent quoi pour rappeler tous ces vacancières de luxe là où bien chacune a donner la chose là et puis vous faites semblant de les oublier ??vraiment on ne change pas un système aussi facilement !!tchrrrrrrrrrrrrrr

  • Le 7 janvier 2015 à 19:37, par Substance Grise En réponse à : 11 décembre au Ghana : Une commémoration dans la paix et la communion des cœurs

    En tout cas au Ghana I’ll y’a un simple representant d’une service publique a caracter commercial qui ne veut voir aucun burkinabe se montrer capable de defendre les interets du Burkina. Il se fait passer ici comme la premiere auto rite ,semant la calomnie,la division,instrumentalise les uns contre les autres,fait ses affaires sous le couvert de l’agence et ne veux jamais etre affecte. Ce depuis plus de 12 and. Il ne veux meme pas voir les autres services du Burkina comme LA CCIBF,l’OTRAF,LA Douane ......
    Priere venir verifier vous meme autorites burkinabes et surtout faire un audit car on doit nous rendre compte des recettes de plus de 12 ans.
    Surtout qu’ils disent avoir achete un terrain pour l’agence et rien n’y pousse comme batiment.

  • Le 31 janvier 2015 à 09:15, par substance grise En réponse à : 11 décembre au Ghana : Une commémoration dans la paix et la communion des cœurs

    Que ce representant nous dise d’abord a quel niveu d’execution il est pour la construction de l’agence CBC au Ghana a Tema. Le terrain est vierge et de fortes sommes ont ete debloquees. Nous voulons un audit

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