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Situation nationale : Le M21 fait le bilan de ses 20 mois de lutte

Publié le jeudi 11 décembre 2014 à 01h41min

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Situation nationale : Le M21 fait le bilan de ses 20 mois de lutte

Le mouvement du 21 avril (M21) a organisé une conférence de presse le 10 décembre 2014, à Ouagadougou. Objectif : faire le bilan de ses 20 mois de lutte et lever un coin du voile sur les perspectives. Marcel Tankoano et ses camarades ont saisi l’occasion pour expliquer leur non-participation au Conseil national de transition, demander justice pour les martyrs tombés au cours de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre, mais aussi demander l’extradition de l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré.

Le M21 est né le 21 avril 2013, avec pour objectifs : la lutte contre l’injustice sous toutes ses formes et la recherche active du bien-être social des Burkinabè. C’est pourquoi, ce mouvement de la société civile s’est battu contre la mise en place du sénat, contre la modification de l’article 37 de la Constitution burkinabè et contre la tenue d’un référendum. Avec la chute de Blaise Compaoré le 31 octobre 2014, le M21 dit avoir atteint son premier objectif de départ car « la tête de l’injustice est coupée ». Pour le second objectif, il estime que le processus est engagé.

En 20 mois d’existence, le M21 a organisé des conférences de presse, organisé et/ou participé à des marches-meeting, installé les bureaux de ses coordinations régionales à Bobo-Dioulasso, Fada N’Gourma, Koudougou et Ouahigouya, en plus de la coordination nationale basée à Ouagadougou.

« Pendant les évènements des journées historiques des 30 et 31 octobre 2014 et même bien avant, nous étions déjà un bon nombre à œuvrer de manière multiforme au départ du Président Compaoré. Nous étions convaincus qu’il ne fallait pas seulement exiger le respect de l’article 37 mais carrément la fin du système « Blaise Compaoré ». Les coups sont venus de partout et le colosse aux pieds d’argile s’est enfui laissant derrière lui des victimes pour lesquelles nous exigeons que justice soit rendue et que les coupables de ces forfaitures répondent à la hauteur de leur crime », a précisé Marcel Tankoano, le président du M21.

En ce qui concerne les crimes économiques, le mouvement du 21 avril réclame des audits dans les meilleurs délais, dans tous les ministères, institutions et services qui ont fait l’objet de pillage des deniers publics.

Le M21 n’est pas représenté au Conseil national de la transition et ses membres ne semblent pas s’en plaindre. « Nous avons fait preuve de sagesse et de maturité politique en refusant de prendre part aux jouxtes qui ont émaillé la composition du Conseil national de transition. Nous pensions et pensons toujours que ce n’est pas seulement au niveau du CNT que le travail de redressement du pays doit et peut être fait. Quelques fois, les veilleurs sont aussi importants que les acteurs et c’est le cas actuellement  », confie Marcel Tankoano.

Une tournée d’explication dans toutes les régions

Sa structure entend rester en veille et surtout constante dans la défense des intérêts du peuple burkinabè. C’est pourquoi, elle va initier une tournée d’explication des raisons de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre et présenter et recueillir les attentes pour le futur de notre pays. Cette tournée devrait concerner toutes les régions.

34 civils au moins auraient péri au cours de l’insurrection, à en croire Marcel Tankoano et ses camarades. A cela, s’ajouterait des militaires et des policiers (7). Au regard du sacrifice suprême consenti par les martyrs de l’insurrection, le M21 demande qu’il soit institué une journée fériée qui sera commémorée le 31 octobre de chaque année.

Concernant l’ancien Président du Faso, le M21 demande son extradition du Maroc. « Il faut qu’on nous ramène Blaise Compaoré. Ce n’est même pas une question à poser », lance-t-il. A l’ADF-RDA et tous les partis qui demandent pardon pour s’être trompés, Marcel Tankoano et ses camarades estiment qu’ils feraient mieux de se taire pour l’instant.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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