LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Conflits du travail : Il faut des mesures urgentes

Publié le mardi 9 décembre 2014 à 11h30min

PARTAGER :                          
Conflits du travail : Il faut des mesures urgentes

Cette adresse que je formule, m’a été inspirée par les cas récents des travailleurs de la société FILSAH, de la SOFITEX et de bien d’autres entreprises et sociétés, plus ou moins suffisamment connues dans le paysage burkinabè. J’avoue qu’elle n’a rien à voir avec l’avènement du CNT, et que sa rédaction date d’environ cinq ou six mois. Dans tous les cas, ceux qui en étaient déjà informés depuis ce temps m’y reconnaîtront, en dépit des dernières modifications que j’ai bien voulu apporter au titre, pour des raisons personnelles.

Par la présente, je lance un appel solennel aux principaux acteurs ou intervenants du monde professionnel, pour qu’ils prennent plus au sérieux les conditions de travail et le statut de travailleur dans notre pays, qui ne cessent de se dégrader au fil du temps. Puisse ma voix, porter le plus haut et le plus loin possible, afin de permettre si possible aux générations nouvelles, de connaître un sort meilleur que celui de la nôtre.

« Les droits de l’employeur :

Le principal droit reconnu à l’employeur, est celui de pouvoir exiger du salarié la prestation de travail pour laquelle celui-ci est rémunéré. Il lui est également reconnu le droit, dans le respect du cadre légal existant, d’organiser le travail à l’intérieur de la structure qu’il dirige, au besoin en usant du pouvoir disciplinaire que lui reconnait la loi ………. »

« Les obligations de l’employeur

L’employeur est tenu aux principales obligations suivantes :
- Fournir au salarié, un travail correspondant à l’objet, au lieu, aux conditions d’exécution et aux horaires prévus,
- Respecter la réglementation du travail, dans toutes ses composantes : Lois, conventions collectives, accords d’entreprise, usages… relative à la durée du travail (durée quotidienne, repos hebdomadaire…), aux congés (congés payés ou congés spécifiques), au salaire (SMIC), à l’hygiène et à la sécurité, à la représentation du personnel, etc., l’employeur est également tenu par les clauses du contrat de travail qu’il a signé avec le salarié ;
- verser au salarié, selon la périodicité convenue, le salaire prévu au contrat, accompagné d’un bulletin de paie… »

« Les principaux devoirs et obligations du salarié :

Le salarié est tenu d’exécuter non seulement les obligations fixées par son contrat de travail, mais aussi celles résultant de dispositions légales.

L’exécution consciencieuse du travail fourni par l’employé est la principale obligation découlant du contrat de travail. Elle n’est en fait que la contrepartie du salaire versé par l’employeur au salarié…. »

Voilà entre autres quelques passages, représentant peut-être un tout petit extrait des textes sur le droit du travail, mais suffisamment révélateurs pour illustrer mon propos.

En effet, combien sont-ils aujourd’hui, ces salariés qui peuvent dans tous les secteurs confondus, se payer le luxe de fermer un tant soit peu les yeux, sur tout ou partie de leur obligation d’exécution entière ou totale du travail exigé, sans en payer systématiquement le prix ?

Aucun sans doute, à part les cas d’absences règlementaires ou exceptionnelles, dont ceux-ci bénéficient de temps en temps, au vu et au su de leurs employeurs.

Mais pourquoi alors les employeurs doivent-ils quant à eux, s’autoriser au moindre motif, à soumettre impunément les salaires, avantages ou autres indemnités de leurs employés, à toutes sortes de caprices de leur choix (Refus de paiement d’indemnités règlementaires de stage, rétrogradation de l’employé, libre suspension des salaires comme bon leur semble, mépris des périodicités fixées au contrat, morcellement des salaires etc.), sans le consentement de ces derniers, ni aucune implication de la Direction Générale du Travail ?

Et tout cela, sous le fallacieux prétexte qu’aujourd’hui plus qu’hier, les employeurs sont plus favorisés que les employés, par les textes législatifs.

En témoigne d’ailleurs la multiplication dans tous les domaines, « des contrats de travail à durée déterminée renouvelables », en lieu et place « des contrats à durée indéterminée », qui avaient plutôt cours jadis.

Et dire qu’en se fondant sur telles inconvenances, certaines sociétés n’hésitent pas au moindre motif, à soumettre leurs employés à un chantage permanent de non renouvellement, même après des années de service.

Nul n’ignore que sous nos cieux, au lieu des textes, c’est l’humeur et les sentiments d’égotisme qui prédominent très souvent chez ceux qui commandent.

Sinon comment comprendre qu’au mépris des lois, un chef d’entreprise se permette de nos jours, de privilégier ses besoins d’achat en matière première ou de règlement de ses engagements, au détriment des salaires.

Et cela par pure cruauté, et en se disant intérieurement « Il ne s’agit que d’employés ; qu’ils soient payés le 30 du mois ou le 20 du mois prochain, c’est la même chose »
C’est-à-dire que ces patrons vont même jusqu’à fermer les yeux, ou se soucier très peu du fait que c’est justement à cause des pesanteurs de la vie, que l’on s’engage comme salarié.

Face alors à de telles attitudes de mépris, que reste-t-il à faire pour un salarié, qui doit tout comme son employeur qui semble l’avoir oublié, subvenir tout le mois à ses propres besoins, prendre sa famille en charge, payer ses factures etc.?
Et tout cela, ensemble et à la même période, c’est-à-dire à la fin du mois.
Il faut reconnaître certes, que de manière générale, l’on rencontre très rarement ces cas d’abus, aussi bien dans les Institutions Etatiques, que dans les Entreprises Publiques, déjà Correctement Structurées à l’avance.

Car l’administration de ces types d’entités, est assujettie tant à des règles strictes de gestion normatives, qu’à un code universel d’éthique prudentielle, susceptibles de peu de reproches. C’est d’ailleurs de cette discipline, que ces dernières tiennent leur viabilité et leur longévité.

Mais par contre, dans notre environnement d’aujourd’hui, où le privé côtoie à tout vent le public, et où l’on a de plus en plus affaire à des Sociétés en mal d’orientation et d’organisation, l’on assiste parfois à un phénomène de forte dépendance de leur système de fonctionnement, aux humeurs de ceux qui en sont les dirigeants, et à la mauvaise exploitation des rumeurs qui leur parviennent au quotidien.

A tel point que pour ces derniers, le niveau du salaire et ses modalités de paiement, ne constituent plus une fierté, ni un reflet de la bonne image et de la santé de leur société, mais plutôt une charge qu’il faut réduire ou retarder à tout prix, même à celui de l’illégalité.

Du coup alors, ce que l’on considère économiquement, juridiquement et humainement d’un côté, comme facteur d’expansion de l’entreprise, devient de l’autre, un levier de régulation des autres dépenses aux mains de l’entrepreneur désemparé qui, en s’engageant à fouler aux pieds les droits fondamentaux du travailleur, le soumet à toutes sortes d’angoisses, au moyen d’un scénario d’activation et de désactivation des salaires, selon son bon vouloir.

Mais étant donné que le travailleur est un être social, et que l’entreprise elle-même évolue dans un environnement économique, comment peut-on s’adonner avec mépris à un tel exercice, sans en mesurer les fâcheuses conséquences économiques et sociales ?

Surtout lorsque pour s’attirer certaines faveurs de l’administration, bon nombre de dirigeants de sociétés n’hésitent pas à brandir l’effectif de leur personnel.
Par ailleurs, Il importe de souligner, qu’outre le fait que pour le travailleur et toute sa suite, le salaire constitue un élément vital, la viabilité des contrats qui lient en majorité celui-ci aux autres membres de la société, en dépend entièrement.

C’est la raison pour laquelle, la moindre opération de distorsion portée à son salaire, tend à assombrir la conscience du salarié, et affecte considérablement son environnement (séparation de couples, déguerpissement de maisons d’habitation, résiliations de contrats d’abonnement mensuel…)

En d’autres termes, tout ce qu’il a construit progressivement, s’écroule subitement autour de lui, comme un château de cartes.

Voilà pourquoi, un tel acte posé à son encontre, correspond indéniablement à une atteinte à sa survie, son honneur et à sa réputation.

Il va de soi que pour l’employeur aussi, aucune opération de rescousse financière (Prêts bancaires ou autres), ni publicitaire, ne saurait nulle part en terme de rentabilité, se substituer à la valeur ajoutée apportée par le travail qualitatif, d’employés consciencieux et dévoués.

Autrement dit pour toute entreprise, la combinaison capital/ travail demeure absolument la base essentielle de l’activité.

L’on ne saurait non plus privilégier aux salaires, les autres dépenses ou engagement de l’entreprise, sous des motifs fallacieux, sans tomber dans l’injustice et l’illégalité.

Surtout qu’en cas de récession, celle-ci a tous les droits de recourir à la compression pour motifs économiques, ou à la procédure de redressement judiciaire ou de liquidation.

Gageons donc qu’avec un œil inquisiteur et une attitude plus agressive, la Direction Générale du Travail et les Centrales Syndicales, songeront à l’avenir, à s’engager à temps et de manière plus active dans les entreprises de la place (Privées ou semi-publiques, commerciales, industrielles ou de services), aux fins d’une meilleure protection des intérêts des travailleurs.

En termes plus précis, à l’instar du Service des Impôts et de la CNSS, la Direction Générale du Travail devrait elle aussi, initier tous les mois des actions de descente dans les entreprises, partout sur le territoire, pour ramener les fautifs à l’ordre.

Ce n’est sans doute qu’au prix de cet engagement, que les employeurs prendront davantage conscience du caractère sacré du salaire, et de la nécessité du respect de toutes les clauses relatives au contrat de travail.

Car à ce jour, l’unique remède susceptible d’être le plus efficace contre les germes d’énormes conflits socioprofessionnels, réside dans cette option anticipatrice, plutôt que celle conservatiste, qui consiste à attendre d’abord les grands chamboulements dans les entreprises, avant d’y intervenir en pompiers.

En tout état de cause, il serait souhaitable que les dirigeants d’entreprises qui ne l’ont pas encore compris, se mettent assez rapidement au pas. Car très bientôt, les contours de certaines cibles se définiront davantage, avec des noms et des critères de désignation plus précis, sous les faisceaux de la seconde partie, du présent « Focus ».
A suivre

Hyacinthe Sanogo
Consultant à Ouagadougou

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 9 décembre 2014 à 17:31 En réponse à : Conflits du travail : Il faut des mesures urgentes

    IL faut que Mr le Premier Ministre ZIDA et Mr Le Président écoutent les cris des employés des sociétés. Les différentes SOCIETES sont assiégés par des DG, SG, DRH...( des Millionnaires et Milliardaires couronnés de VILLAS ET CHATEAUX) de l’ex régime qu’il faut nécessairement se débarasser si son gouvernement veut réellement aller sur de bonnes bases. D’après qu’une société de coton de KOUDOUGOU est aussi rentré dans la danse de tension. On se rappelle que lors de l’insurection populaire, des KOUDOUGOULAIS ont réquisitionné des cars pour Ouaga soit disant que les OUAGALAIS TRAÏNAIENT AVEC BLAISE COMPAORE. Y ’ a pas de petits feux. Les jours à venir on saura mieux avec ces multiples grognes des employés des sociétés privées, sémi-étatiques.

  • Le 9 décembre 2014 à 19:04, par NEBIE En réponse à : Conflits du travail : Il faut des mesures urgentes

    C’est vraiment dommage que notre code d’un domaine aussi sensible que celui du social soit voué aux boulimies de certains chefs d’entreprise. Regardez un peu l’institution des agences de recrutement ou de placement qui sont de véritables escots vivant comme des parasites sur le dos et du sang des travailleurs. Ensuite, comment permettre à un employeur de renouveler à volonté le contrat de travail qui est d’une sécurité sacrée d’une famille voire tout un village. Il faut vraiment mettre de l’ordre dans nos codes fait pour les impérialistes voraces aux eux gluants. Et pourtant on crie chômage à tout vent.

  • Le 9 décembre 2014 à 19:43, par DESK En réponse à : Conflits du travail : Il faut des mesures urgentes

    IL faut que le Pr LOADA se penche réellement sur la révision du code du travail qui est trop favorable à l’employeur. Le code du travail actuel a beaucoup précarisé l’emploi au Burkina. On ne peut se développer dans ces conditions. Les travailleurs utilisés comme des esclaves notamment dans les sociétés minières

  • Le 10 décembre 2014 à 09:58, par vive le changement En réponse à : Conflits du travail : Il faut des mesures urgentes

    merçi Mr. Sanogo pour cet article. il est plus que tant que les employés des sociétés privées fassent comprendre à leurs dirigeants que c’est grâce à eux s’ils mangent et se pavanent dans des voitures de luxe. il est plus que temps que la jeunesse se réveille et revendique ce qui lui est due. on ne peut pas continuer à travailler dans des conditions difficiles pour des salaires de misères qui ne sont payés en plus que quand les uns et autres sont contents. il faut vraiment que l’inspection du travail joue son rôle dans ce pays. si les dirigeants pensent que les employés sont des charges et qu’ils leur apportent que des ennuis pourquoi alors embaucher ??? garder vos salaires et faites votre boulot vous même et on verra si d’ici là vous n’aurez pas fermer. c’est quoi ses comportements : des employeurs qui insultent leurs employés, des petits RAF qui se prennent pour des pachas et paient les salaires quand ils veulent, des employeurs qui dénigrent leur personnel tout temps, qui utilisent les uns contre les autres, qui favorisent certains au détriment des autres, des employeurs qui vous impose de coucher avec eux, des contrats de travail qui ne sont pas signés, des renvois sans préavis... il faut que tout cela cesse. Sans employés vous n’êtes rien messieurs ou mesdames les dirigeants. que l’inspection du travail joue son rôle. tout comme l’employé a besoin de vous , vous aussi vous avez besoin de lui. ce n’est pas parce que nous sommes dans un monde où le travail se fait rare, qu’il faut se comporter de la sorte. le harcèlement sexuel, moral doit cesser dans le milieu du travail. Blaise n’est pas parti pour rien, c’est pour tout çà qu’on l’a fait partir.On veut le changement dans le milieu de travail au Burkina. il faut commencer maintenant à dénoncer les entreprises où toutes ses pratiques sont devenues monnaies courantes.

  • Le 10 décembre 2014 à 10:20, par KC En réponse à : Conflits du travail : Il faut des mesures urgentes

    L’assemblée nationnale en son temps a voté une loi qui fixe les dommages-intérêts dûs à un employé licencié à 18 mois de salaires. Selon certaines indiscrétions, cette loi a été votée pour satisfaire certaines personnes ( à vérifier). Ainsi, une entreprise qui est vraiment "LIQUIDE" qui est à mesure de payer 3 ans de salaires pour se débarrasser d’un employé trouve par cette loi du pain béni, alors à chaque fois qu’on ne veut plus voir une tête dans l’entreprise, BONJOUR LES LICENCIEMENTS ABUSIFS. Que le CNT revoie cette loi afin de freiner "l’ APPETIT" de certaines entreprises.

  • Le 10 décembre 2014 à 11:27, par LA PAIX En réponse à : Conflits du travail : Il faut des mesures urgentes

    Monsieur Hyacinthe Sanogo, votre article traduit bien la réalité du monde de l’emploi dans notre pays. C’est triste, dommage, pitoyable, car l’ employé est laissé sans défense au bon vouloir de son employeur.J’interpelle les nouvelles autorités de la transition d’avoir un regard sur le fonctionnement du monde du travail en particulier le secteur privé, où il existe des super or la loi !
    Encore une fois de plus Hyacinthe Sanogo merci pour cet article, porte plus haute la voix de sans voix qui cou-piste dans misère, la souffrance, l’humiliation de leur employeur

  • Le 10 décembre 2014 à 12:19 En réponse à : Conflits du travail : Il faut des mesures urgentes

    Bravo Monsieur SANOGO.Sincèrement, sincèrement, pitié 1000 fois aux employés locaux exploités par les entrepreneurs étrangers. Si Nous avons eu le culot de chasser votre BLAISO, il faut aussi faire un aperçu général (une inspection) au sein de ces entreprises, qui le délégué du personnel est pratiquement nommé par LE BLAN qui descend à OUAGA. Soit il respecte le ’’ CODE DU TRAVAIL’’ en vigueur, soit Il rejoint ses parents..voir si ses affaires vont prospérer. Donc, ANLARA ANSARA’’ rapidment. svp, Au secours.......

  • Le 10 décembre 2014 à 13:14 En réponse à : Conflits du travail : Il faut des mesures urgentes

    Bonjour, il n’y aucun débat entre un employé et un employeur. L’employé aura TOUJOURS raison. Raison pour laquelle, ceux qui ont vraiment de l’argent ne créent plus d’emploi. Ils achètent des Bons du Trésor, (au mieux dans leur pays, sinon ils achètent dans les autres pays) encaissent leur 6% net d’impôts et partent s’asseoir tranquillement. Ces intérêts lui suffisent largement pour vivre décemment. Vraiment il faut être un véritable casse-cou (un con pour ceux qui aiment la vulgarité) pour créer une entreprise aujourd’hui.

  • Le 10 décembre 2014 à 13:26, par Ya ya boin En réponse à : Conflits du travail : Il faut des mesures urgentes

    Mr SANOGO la situation de filsha correspond exactement à votre ecrit. Leur Dg dit : "les lois du Burkina s’arrêtent à la porte de filsha" c’est une ambassade waa ! c’est no mans land waa ! Ce n’est même plus une affaire des travailleurs mais plus une défiance aux autorités actuelles

  • Le 10 décembre 2014 à 19:53, par le vigilant En réponse à : Conflits du travail : Il faut des mesures urgentes

    Bonjour le peuple du Burkina. Aidez de près ou de loin touts les travailleurs en difficultés car le régime Compaoré avait vraiment donner la force à certain patron à tel point qu’il ne respecte même pas le code et des arrêtes du ministère de travail. Moi particulièrement j’ai compris vite cela car François compaoré, Chantal, et touts les grands ténors du CDP avaient des côte part dans chaque entreprise. Ce que nous voulons c’est que le gouvernement doit demander à toutes entreprises de remettre tous les travailleurs dans leurs droit et surtout respecter le code de travail et les conventions collectives. Comment on peut embaucher deux employés qui occupent le même emploi dans la même entreprise, même service, mêmes tâches et ils sont à des catégories différentes.Mes frères soignons logiques.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Le Dioula : Langue et ethnie ?
Sénégal / Diomaye Faye président ! : La nouvelle espérance
Burkina : De la maîtrise des dépenses énergétiques des Etats
Burkina Faso : Combien y a-t-il de langues ?