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Education nationale : LA CCVC DU Tuy dénonce les cotisations dites spéciales dans les établissements secondaires publics de cette province

Publié le vendredi 5 décembre 2014 à 01h28min

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Education nationale : LA CCVC DU Tuy dénonce les cotisations dites spéciales dans les établissements secondaires publics de cette province

Elle a tenu à le faire savoir à toute l’opinion publique nationale le vendredi 21 novembre 2014 à travers une marche gigantesque au cours de laquelle, elle a remis une déclaration à Monsieur le secrétaire général de la mairie de Houndé(les conseils municipaux étant dissouts) et aussi à Mme le Haut-commissaire de la province.

En effet sous l’alibi du manque de professeurs, certains proviseurs et directeurs des établissements publics secondaires du TUY ont trouvé vite la solution d’instituer et d’imposer aux parents d’élèves une cotisation en plus des frais ordinaires pour prendre en charge les vacations et les heures supplémentaires au lieu de se tourner vers l’Etat qui en est le garant de la mise en œuvre de la politique d’orientation en matière d’éducation.
Il est évident que l’Etat seul ne peut tout faire et que les parents sont et demeurent les premiers bénéficiaires dans le système cependant quelques paramètres sont sujets à réflexion.
-  Comment allons-nous développer ce pays si déjà la jeunesse manque d’éducation ?
-  L’Etat a-t-il démissionné de son devoir régalien ?
-  Les APE contribuent pour 40% de leur budget au fonctionnement des établissements secondaires publics et privés.
-  Non contents de tout cet apport, ils contribuent à l’installation et à l’entretien de l’internet et au téléphone, au carburant, prise en charge des examens blancs, autres. Tout, en fait.
-  Certains textes sont à revoir au niveau : pendant que les établissements ont des difficultés et que l’Etat lui-même apporte insuffisamment et tardivement sa subvention, les chefs d’établissements se voient sommés de reverser 25% des frais de scolarité et de participation et autres frais au risque qu’on les accuse de détournement.
-  Au lycée municipal de Houndé, les frais de vacation et heures supplémentaires ont été évalués à 11 millions pour cette année. L’APE a contribué encore à hauteur de 1 million, le cogest de l’établissement quand à lui, n’a rien budgétisé curieusement.
-  La commune n’a également rien prévu aussi dans son budget préférant se pencher en faveur de l’achat d’un véhicule de 25 millions. (nous pensons objectivement qu’avec la dissolution des conseils municipaux, ce projet ne sera plus à l’ordre du jour)
-  La province du TUY est une particularité dans la région des Hauts Bassins et la DRESS devrait le justifier.

Voilà autant de choses qui nous amènent à la conclusion que chacun doit prendre ses responsabilités ou au cas échéant, démissionner. Ce qui du reste n’est plus un luxe au Burkina. A l’origine des difficultés qui émaillent chaque année scolaire à Houndé, se trouve le proviseur du lycée municipal de Houndé. Les cotisations spéciales ou circonstancielles sont règlementaires et peuvent se justifier si elles viennent répondre à un besoin spécial ou circonstanciel et elles disparaissent avec la fin dudit problème. Mais le constat est que depuis 2009, date d’ouverture de l’établissement, ces cotisations sont devenues aujourd’hui structurelles au point que l’on se croirait au privé. Au cours de l’année scolaire passée, les crises scolaires ont amené M. le haut-commissaire de la province (Vincent Sawadogo) à réunir tous les acteurs de l’éducation de la province. Au sortir de cette rencontre, la suppression des cotisations spéciales a été conclue. Ceci n’était pas du gout de certains dont M. Domboué qui naturellement a œuvré des pieds et des mains pour prendre en otage cette rentrée scolaire 2014- 2015. C’est ainsi que depuis le 1er octobre jusqu’en fin de ce premier trimestre, des classes n’ont que le professeur d’EPS. C’est donc en prévision d’un tel forfait qu’il a préféré inscrire sa fille au privé Oumou Nazara.
Cela est irresponsable et inadmissible pour le proviseur qu’il est, de surcroit un éducateur. C’est vrai que l’une des conclusions de cette rencontre disait au proviseur de programmer les cours avec les professeurs disponibles, mais enfin, est-il le seul dans cette situation ? L’expérience de son collègue du lycée provincial ne peut-il pas l’inspirer ? Dans tous les cas, il n’est pas du devoir des parents de cotiser pour la prise en charge des vacations. Ces derniers saignent suffisamment dans un contexte de vie chère pour des questions de santé, d’alimentation, de logement, bref de survie.

La CCVC / TUY

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