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Gouvernement de transition : il faut travailler à mériter la confiance du peuple

Publié le jeudi 4 décembre 2014 à 01h30min

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Gouvernement de transition : il faut travailler à mériter la confiance du peuple

Le deuil national pour les martyrs de l’insurrection populaire ayant conduit à la chute du Président Blaise Compaoré c’était mardi 02 décembre 2014. Dans la solennité, ce sont six des sept dépouilles non encore enterrées qui ont été portées en terre, en présence de milliers de leurs compagnons de lutte. C’était l’acte 1. Acte 2 - nous le tirons d’un communiqué officiel- : une cérémonie d’hommage sera organisée ultérieurement pour élever l’ensemble de nos martyrs en héros nationaux. Dans cette attente, que souhaiter pour ceux qui sont morts pour cette cause juste ?

Qu’ils accèdent aux grâces du Tout Puissant, pourrait- on clamer dans un premier temps. En chœur. Du jeune Issa Sama de 17 ans au plus âgé (44 ans) Arsène O. Aouédri, ils auront tous payé de leur vie pour que nous autres « survivants » puissions fonder l’espoir d’un Burkina débarrassé des germes de l’iniquité. Comme le journaliste d’investigation Norbert Zongo qui a subi le supplice du feu pour accorder la liberté d’expression à ses concitoyens, toutes les victimes décédées dans ce mouvement insurrectionnel auront, par leur sang, insufflé une nouvelle dynamique démocratique à notre pays, le Burkina Faso. Et c’est le moins que nous puissions leur souhaiter. La journée d’hommage n’est pas encore définie, mais disons le tout de suite, nous devons bien plus qu’une journée d’hommage à nos martyrs. Notre premier devoir est celui de la vérité. La vérité, toute la vérité et rien que la vérité sur les circonstances de leur mort devrait constituer l’acte 2 de l’honneur que nous devons à leur mémoire. A notre avis, cette vérité devrait précéder leur élévation au rang de héros nationaux. Ils devront connaitre les noms et visages de ceux qui ont ordonné leur assassinat avant d’envisager le repos éternel. Non pas pour se venger (ils n’en seront peut-être pas capables), mais pour avoir la paix du cœur. On ferait non seulement l’économie de la douleur des parents, mais aussi on rendrait un vibrant hommage à ces combattants de la liberté. C’est l’une des conditions pour que leurs âmes reposent en paix.

A ce sujet d’ailleurs, on s’étonne que les choses ne bougent pas au rythme que l’on aurait souhaité. Depuis plus de dix jours que le gouvernement est formé, une ministre de la justice a été nommée, mais aucune procédure n’a été engagée. En tout cas pas jusqu’à ce mardi 02 décembre. Surprise ! A dires d’experts par contre, à partir du moment où la preuve du décès est établie, la procédure devrait s’enclencher presque systématiquement. Plus d’un mois après leur assassinat et une bonne dizaine de jours après le premier conseil des ministres, rien ! Y a t- il autre priorité en matière de justice dans le contexte actuel ? Nous sommes tenté de répondre par la négative bien que n’étant pas au cœur de la gestion des affaires de l’Etat. Vu de la rue, la réponse est sans équivoque NON. Il est vrai que ce n’est pas cette rue qui a crié son ras- le- bol et donné de ses militants pour obtenir le départ de Blaise Compaoré qui gouverne ; mais c’est lui qui a mandaté ceux qui gouvernent. Et ces derniers devraient travailler à mériter la confiance placée en eux.

Samuel Somda
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 décembre 2014 à 10:39, par sidbale En réponse à : Gouvernement de transition : il faut travailler à mériter la confiance du peuple

    La première des urgences pour le Gouvernement de transition est de faire adopter le projet de loi de finances, gestion 2015 en l’état par le CNT. Ledit projet ayant déjà été examiné par l’ex COMFIB de l’AN.
    En début 2015, il peut se donner les moyens de préparer un projet de loi de finances rectificatives à soumettre lors de la première session ordinaire de l’année 2015 ou lors d’une session extraordinaire du CNT.

  • Le 4 décembre 2014 à 17:52, par Le vigilant En réponse à : Gouvernement de transition : il faut travailler à mériter la confiance du peuple

    Tout cela est bien,mais il faut rappeler au gouvernement que le redémarrage de BRAFASO est une urgence. L’État a injecté plus de 20milliards sans suite.Si çà ne va pas il faut faire appel à Heineken ou un autre groupe puissant . C’est plus de 500 emplois qui sont garés dans la brousse à Komsilga.

  • Le 4 décembre 2014 à 21:39, par rakis En réponse à : Gouvernement de transition : il faut travailler à mériter la confiance du peuple

    Travailler à mériter la confiance du peuple un refrain que chaque membre du gouvernement doit fredonner chaque matin au bureau car il ne faut pas perdre de vue que c’est un insurrection populaire qui vous a valu ces fonctions. J’interpelle le ministre du commerce à s’éloigner des personnes de moralités douteuses comme Mamadi sanoh qui a lui seul occupe les fonctions suivantes ; pca de MCI, Pca de Air burakina, PCA Sn-sosuco, Dg fasoplast. Nous sommes plus de millions de burkinabè si à lui seul il occupe toutes ces fonctions que deviendront les autres. Manque t il de compétences ou est ce qu’il y a des superbes burkinabè. Il est évident que ce monsieur est un pion du régime compaoré car les fonds des soiciétés ci-dessus énumérés étaient utilisés à des fins politiques au détriment des intérêts des vaillants travailleurs. Toutes ces sociétés telles la socuco était son champ où il avait droit de vie et de mort sur tous les agents. Monsieur le ministre je sais que vous avez entendu mon cri de coeur et saurai nous consoler. Eloigner vous de cet individu car il cherche des portes d’entrée car il sais tourner sa veste à toutes les situations. Que dieur vous bensisse

  • Le 5 décembre 2014 à 22:18, par kasete En réponse à : Gouvernement de transition : il faut travailler à mériter la confiance du peuple

    Le premier ministre et son gouvernement félicitation car nous avons que vous êtes des technocrates venus pour travailler afin que tous les burkinabés soient épanouis. Mais nous tenons à vous dire de faire le tour des industries pour voir comment elles sont gérés. Comment une société comme la sosuco peut être cédé à des amis et nous dire que d’est privatisé et pourtant tout le monde sait que le sosuco a été remis au prince agakan un ami au président déchu blaise compaore . depuis que le prince a pris les commandes la société ne fait que regresser et surtout pillée par les soit disant représentant du prince à savoir barro djanguinaba, sanoh mamadi, gnanou sali, diallo roland, koné moctard. Ils gèrent la société comme leur boutique. Ce sont les camions pourris vétuste du vieux barro djanguinaba qui s’occupe du transport des ouvriers. Tenez vous que par mois que les camions travaillent ou pas la socuco verse un chèque de plus de 15 millions à barro djanguinaba.. depuis la privatisation, l’engrais est la propriété de mamadi sanoh et ce marché par an s’élève à plus de 50 millions. la DRH sali gnanou qui n’est autre qu’une ancienne prisonnière car par suite de malversation cette dernière a été emprisonnée quand elle étatit en fonction à la citec, proche de sanoh mamadi se permet de transformer la sosuco à un siège politique en témoigne qu’avec l’insurrection du 30 juin sur plus de 25 cadres, elle est la seule à voir sa villa de fonction incendiée par les manifestants. Imaginez vous que dans une société qui vacille le dg décide d’aménager une autre villa à coût de millions pour permettre à cette politicienne de continuer ses sales besognes au détriment des intérêts des vaillants travailleurs. Je pense qu’il serait indispensable qu’un audit soit ouvert à la sosuco. Sauve nous zida et son équipe car le socuco est une société nationale bâtie sur les cendres des champs et des habitats de nos ancêtres.

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