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Pour un changement qualitatif, nous avons tous besoin d’une cure profonde des mentalités

Publié le jeudi 27 novembre 2014 à 10h10min

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Pour un changement qualitatif, nous avons tous besoin d’une cure profonde des mentalités

« La tragédie des peuples révèle souvent des grands hommes, mais ce sont les médiocres qui sont généralement à l’ origine de ces tragédies », disait Feu le président Thomas Sankara. Cette déclaration de Thomas Sankara est assez illustrative, 27 ans après sa disparition tragique, de ce que le Burkina Faso a vécu depuis que l’ex-président Blaise Compaoré et ses inconditionnels ont entrepris d’opérer leur forfaiture à travers leur périlleuse tentative de modifier la constitution pour le maintenir au pouvoir.

Ils ont ainsi réussi à réunir tous les ingrédients pour une veritable tragédie qui, par la grâce de Dieu qui a entendu nos supplications et exaucé les prières de nos hommes et femmes de Dieu, s’est soldée par l’insurrection populaire dont le couronnement a été la démission forcée et la fuite de M. Compaoré et de certains de ses sbires.

Nous ne pouvons passer sous silence le bilan macabre de cette révolution, 25 pertes en vies humaines, 625 blessés, des biens publics et privés saccagés et / pillés. Nos sincères condoléances aux familles éplorées, que les âmes des martyrs reposent en paix. Nos souhaits de prompt rétablissement aux blessés. Mais nous savons tous que si M. Compaoré et ses inconditionnels avaient été suivi, ce bilan aurait été encore plus macabre, à en juger par les dispositions prises par Blaise Compaoré depuis des mois et même des années : réfection des murs de clôture des casernes militaires surmontés de fils de fer barbelés, installation de cameras de surveillance partout dans la capitale, mise en bonne condition des forces de défense et de sécurité, particulièrement le RSP… Le dispositif sécuritaire mis en place depuis les 28, 29 et 30 octobre traduisait la détermination des fraudeurs à aller jusqu’au bout de leur forfaiture. C’est la résistance des forces vives et le refus des forces de défense et de sécurité républicaines d’exécuter des ordres diaboliques, qui consacrent à la déclaration du président Sankara tout son sens. Nous avons montré à la face du monde entier que le Burkina Faso regorge de grands hommes.

Ensemble, nous avons déjà relevé plusieurs défis : faire fuir l’ex-président Compaoré, éviter le chaos en assurant la sécurité des personnes et des biens, designer un président de transition, mettre en place un gouvernement de transition, et bientôt l’installation du Conseil National de Transition. Et tout cela en moins d’un mois après la fuite de celui qui croyait que sans lui le Burkina Faso disparaitrait. Nous avons jusqu’ici déjoué tous les pronostics de mauvais augure.

Notre défi commun jusqu’en novembre 2015, et de loin le plus important pour cette période, c’est de réussir à réaliser l’objectif principal assigné à tous les organes de transition que nous avons mis en place : PREPARER ET ORGANISER DES ELECTIONS JUSTES, LIBRES, TRANSPARENTES ET INCLUSIVES, afin que les organes de transition passent la main à des organes définitifs et durables. Quels que soient les exploits que les organes de transition auront réalisés pendant la durée de leur mission, ils auront échoué s’ils n’atteignent pas cet objectif principal. Il va de soi que pour réussir leur mission, il leur faut sécuriser l’environnement (sécurité des personnes et des biens) ; assurer aux burkinabè le minimum vital (de l’eau et du pain) ; combattre avec rigueur, sous leur règne, toutes les formes d’injustice, la corruption, les abus de biens publics, les passe-droits, le népotisme, l’incivisme. Poser des bases solides et sécuriser les pièces à conviction pour ce qui est de certains crimes économiques et de sang, afin de permettre aux organes qui seront mis en place en 2015 d’assurer la continuité sans difficulté majeure. Les organes de transition doivent être suffisamment réalistes pour décliner leurs ambitions en tenant compte du temps qui leur est imparti : moins de 12 mois. Il n y aura pas de prolongation ; la culture du ‘lenga’ dans la durée des mandats politiques s’en est allée avec Blaise Compaoré. L’atteinte de ces idéaux n’est pas seulement l’affaire des organes de transition, mais de nous tous et de chacun de nous.

Nous jurons tous vouloir le changement, un nouveau Burkina débarrassé de tous les fléaux du passé. Alors, ce changement commence par nous-mêmes, par le changement de nos mentalités. Comme l’ont dit avec insistance les plus hautes autorités de la transition, « la jeunesse et les femmes burkinabè ont les yeux ouverts, et plus rien ne sera comme avant, s’agissant du respect scrupuleux de l’ordonnancement juridico-politique de notre pays. […] Mais il s’agit aussi pour chacun de nous de nous remettre en cause pour une société burkinabè plus forte, bâtie sur des valeurs de vivre ensemble plus que jamais réaffirmées » Nous ne pensons pas que nous avons chassé M. Compaoré pour continuer dans l’incivisme, le laxisme, la médiocrité, l’anarchie et le non respect de l’autorité.

Il nous faut nous débarrasser de nos tares, habitudes et pratiques détestables enracinées depuis plusieurs décennies. Et dans la perspective des joutes électorales et des élections en vue, nous allons reprendre quelques extraits d’un article que nous avons fait publier le 29 novembre 2012 par Zoodomail.com sous le titre « Elections couplées : chaque burkinabè doit savoir qu’il détient le pouvoir de donner le pouvoir » La répétition est pédagogique, dit-on. Et comme les habitudes ont la peau dure, nous allons nous répéter dans l’espoir de ne pas voir ces mauvaises pratiques se répéter lors des élections à venir.

"De toute évidence, la très grande majorité des burkinabè ne peut rester indifférente à cet événement inédit : les législatives et les municipales couplées. Chaque burkinabè doit savoir qu’il détient aujourd’hui le pouvoir de donner le pouvoir, et faire usage de son pouvoir avec une conscience aigüe, discernement, clairvoyance et esprit de suite.

Depuis le début du processus jusqu’à la phase actuelle de campagne, nous avons suivi le déroulement des choses et souhaitons apporter notre modique contribution, en tant que citoyenne, à des élections apaisées dont le résultat sera l’expression réelle de la volonté des citoyens. Notre démocratie aura fait un très grand pas si chaque électeur et chaque électrice avait une claire conscience de ce qui suit, avant d’accomplir l’acte civique ultime le 02 décembre 2012 :

1- De l’achat des consciences

Nous avons lu le mercredi 28 décembre sur Lefaso.net un article de J. SOME intitulé « Achat des consciences : le marché ne connaît pas la crise ». Au cours de cette campagne, nous avons suivi des partis politiques faire une démonstration de leur capacité à distribuer des billets de banque, des gadgets, des vivres … C’est à se demander si ces partis ont des plantations d’arbres dont les feuilles sont des billets de banque. L’argent acquis de dur labeur de ne se distribue pas de cette façon. Si les électeurs / électrices ont une claire conscience que tout ce qui leur est donne pendant cette campagne ne représente que le un millionième de ce qui leur est dû, ils feront un vote conscient. Il n y a pas de mérite de la part des donateurs, car ce n’est qu’une infime partie de ce qui est dû. Il n y donc pas de place pour une quelconque reconnaissance en retour. Pour vous en convaincre, faites le total des sommes dues par des structures et des personnalités mises en cause dans les rapports 2008, 2009 et 2010 de l’ASCE*1. Le montant total s’élève à au moins trois milliards trois cent dix huit millions sept cent vingt un mille cinq cent vingt trois (3.318.721.523) Francs CFA. Nous ne parlons pas du rapport 2011 de l’ASCE, ni de ceux d’autres structures de contrôle.

2- De la place et du rôle des responsables coutumiers

La question de la place et du rôle des chefs coutumiers dans un Etat multiethnique, moderne et laïque est, depuis belle lurette, objet de débats. En attendant que des réflexions plus poussées proposent des solutions idoines, nous pensons qu’il serait bien sage que ces derniers cultivent une certaine réserve et se positionnent au dessus de la mêlée. Dans toutes les régions de notre pays, des chefs coutumiers existent, avec une importance, des rôles et responsabilité variant selon le type d’organisation de la société. Mais ce qui demeure une constante, ce sont eux le ciment social, les repères, les derniers recours. Ils sont les GRANDS CHEFS DE FAMILLE qui n’ont pas le droit d’avoir une préférence quelconque pour l’un ou l’autre de leurs enfants, encore moins le manifester publiquement. Notre histoire très récente atteste que si nous avons pu préserver une relative paix sociale, c’est grâce aux responsables coutumiers, aux leaders religieux et d’opinion et à certaines fortes personnalités connues pour leur intégrité et sens de responsabilité.

Avec toute la considération due aux animateurs et animatrices de notre classe politique, nous pensons qu’elle rendrait un véritable service à la démocratie en évitant d’instrumentaliser notre richesse commune, les notabilités coutumières et religieuses. Faisons en sorte que dans les situations difficiles, nous ayons toujours des ressorts et des recours en qui les citoyens ont foi, des personnes « créditées de vertus, d’intégrité et de droiture morale »*2, et surtout d’impartialité. Ce sont ces qualités, que du reste nos responsables coutumiers et religieux doivent tout faire pour préserver, qui font d’eux des symboles de cohésion sociale, de cohésion nationale. Si les électeurs / électrices ont une claire conscience qu’un chef de famille n’a pas le droit d’avoir de préférence parmi ses enfants, alors seul(e) dans l’isoloir, ils / elles voteront selon leur conscience.

3- Du droit de chaque burkinabè jouissant des ses droits civiques à être électeur et éligible

Tous les burkinabè sont égaux en droit ; tous les candidats remplissant les conditions d’éligibilité sont donc égaux devant les citoyens burkinabè. Il n’y en a pas qui soient moins burkinabè que d’autres. Par conséquent, si les électeurs / électrices ont une claire conscience que la couleur, le sexe, l’appartenance religieuse, le groupe ethnique … n’ont aucune importance, ils /elles feront un choix judicieux sur la base du programme politique, de la valeur intrinsèque des prétendants et de leur capacité à prendre a bras le corps les préoccupations des burkinabé et a y apporter des solutions. Toute approche régionaliste ou ethnocentriste ne produira, à terme, rien d’autre que ce qu’on vécu des voisins pas très loin de nous. De toutes les façons, le rendez-vous pour la reddition des comptes, c’est dans cinq ans.

4- De la décantation des partis politiques

Cette échéance électorale devrait être une très bonne occasion pour procéder à une véritable décantation de notre paysage politique, notamment pour mettre fin à cette pléthore de partis politiques. De ce que nous avons pu suivre du déroulement de la campagne, voici ce que nous avons relevé concernant l’utilisation par les partis politiques, des plages qui leur sont offertes par le CSC en partenariat avec la TNB ou le Quotidien Sidwaya. Notre suivi couvre la période du 19 au 28 novembre 2012 et a concerné l’absence de partis à deux émissions à la TNB (Messages des partis politiques - 19h15 et Programmes croisés - à partir de 21h) et l’absence de message à la plage réservée par le Quotidien Sidwaya à cet effet. Au total, nous avons noté 29 faux bonds (absences de messages dans Sidwaya et non participation aux deux émissions de la TNB suscitées)

Voilà qui pose un sérieux problème. De trois choses l’une, et pourquoi pas les deux ou les trois à la fois : soit que ces partis n’ont rien sur quoi bâtir leur campagne, soit qu’ils sont persuadés de ne pas pouvoir défendre ce qu’ils ont présenté et obtenu une subvention de l’Etat, ou qu’il n’ont pas beaucoup d’égard pour l’électorat. Quelles sont les motivations des dirigeants de ces partis ? Et dire qu’il y a au total 106 partis et formations politiques autorisés par la CENI à prendre part aux élections couplées, parmi lesquels 74 sont effectivement en compétition pour les législatives et 81 pour les municipales !*3 Il importe de songer à saisir la présente opportunité pour assainir le paysage politique burkinabè »

5- Et nous ajoutons cette fois-ci : des faux amis ou des amitiés sous-tendues par la politique du tube digestif

Nous sommes coutumiers à des regroupements ou à la formation d’associations spontanées de personnes, sous prétexte de soutenir l’action de leaders politiques. Généralement, ceux-ci n’ont aucune conviction, aucun idéal, aucun programme autre que chanter les louanges d’une personne, juste pour pouvoir bénéficier de ses largesses. Et tous les moyens sont bons pour y parvenir : flatteries, mensonges, fabrication de ‘réalités virtuelles’. Ce sont ces gens là qui accélèrent la course folle des dirigeants peu scrupuleux contre les murs et leur chute dans l’abîme. Ils sont autant escrocs que les cyber-escrocs et bandits que les braqueurs sur nos routes. Et quand vient le moment de la chute de leur mentor, on ne les y retrouve jamais. En témoignent nos stades qui ont été remplis ‘recto verso avec intercalaire’, alors que l’on n’a vu aucun nez dehors pour porter une main secourable à leur Grand Ami et leur Grande Tantie en difficultés les 30 et 31 octobre dernier.

Pourtant il est universellement admis que c’est dans les circonstances difficiles qu’on reconnait les vrais amis. Peut-être faut-il les comprendre aussi, car quand le grand Ami se faisait exfiltrer puis héliporter hors de nos frontières avec la grande Tantie et leur suite, il ne s’est pas posé la question de savoir dans quel sort il laissait les amis des stades, des fronts de tous genres et des zoos à éléphants. Leçon sans commentaire et sans frais pour nos hommes et femmes politiques, mais aussi pour touts ces personnes qui s’assoient sur leur conscience et sacrifient l’intérêt supérieur de la nation pour les caprices d’un individu ou pour propre ventre.

Les défis sont énormes, mais il appartient à chacun de nous de jouer sa partition, aux partis politiques de renforcer les formations civiques et politiques, aux OSC de mettre davantage l’accent sur leur œuvre de développement et d’enracinement d’une conscience citoyenne. Il revient en prime aux femmes engagées et à la jeunesse consciente, pleine d’initiatives et de créativité, de donner l’orientation et d’imprimer la marque pour que notre révolution, leur révolution ne soit pas dévoyée.
Bon vent à nos nouveaux dirigeants et bonne transition à nous tous.

Cynthia BENAO
benao_cynthia@yaoo.com

*1. La somme totale a été effectuée à partir de résultats des rapports 2008, 2009 et 2010 de l’ASCE publiés par Le Pays du 26 septembre 2012
*2. Extrait du message à la nation de S.E. le président du Faso, Ouagadougou, 21 mai 1999
*3. Source : L’Agence d’information du Burkina (AIB) du 27 novembre 2012 »

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Vos commentaires

  • Le 27 novembre 2014 à 15:59, par Pio Daouda OUATTARA En réponse à : Pour un changement qualitatif, nous avons tous besoin d’une cure profonde des mentalités

    Tout est dit, bravo Cynthia BENAO !!! ça aurait pu être une lettre ouverte à l’endroit du Président KAFANDO.

  • Le 28 novembre 2014 à 09:39, par sogossira sanou En réponse à : Pour un changement qualitatif, nous avons tous besoin d’une cure profonde des mentalités

    Les véritables chantiers de l’Afrique, des africains partant, c’est le changement des mentalités.
    Cela passe par la prise de conscience de l’africain et de toute l’Afrique entière de sa place de choix dans le concert des nations.
    Je voudrais relever à cet égard un certains nombre de concepts politiques comme les "partenaires au développement" qui doivent disparaître de notre vocabulaire et de notre mentalité ; nous devons nous purger de certains concepts comme les ONG, croyez-moi, car il n’est pas besoin de certains types de ces organisations qui ne sont que des relais des politiques occidentales sous la forme la plus claire mais que nous avons laissé s’installer dans nos mentalités formatées pour les accepter.
    Que les africains inventent la roue de son histoire et celle de son développement purement africain.
    Cela n’est pas aussi compliqué ; ça passe purement et simplement par l’identification de l’ennemi juré de l’Afrique et une fois identifié (il est même bien identifié), de lui livrer la lutte qui sied. Les ressources de l’Afrique aux africains ; tenez ! de nombreux pays occidentaux dits développés ne disposent d’aucune ressource, cependant ils sont développés et continus de se développer ! Pourquoi alors que l’Afrique a été si bien dotées en ressources naturelles de toutes sortes doit servir de champs de batailles autour des ces richesses et pour développer l’ennemi ? Il convient donc de mettre fin à ces guerres ou conflits armés inutiles (sinon qui ne sont alimentés que par ceux qui nous y préoccupent pendant qu’ils se livrent à la spoliation des richesses du continent).
    Que je ne sache, même la puissante Afrique du Sud n’est pas encore déclarée une puissance dans l’industrie de l’armement ! Si je m’y trompe, de le relever et même si le cas, son industrie de l’arment n’alimente pas les conflits armés sur le continent comme le font les industries de l’armement occidental.
    La mentalité de l’Afrique chantée à longueur de journée doit être reformatée en écoutant plus les clairons occidentaux ; tenez, lorsque ces mêmes occidentaux se livrent à leur gymnastique favorite de critiquer la politique chinoise, les chiens aboient la caravane passe. C’est parce que les africains écoutent et se laissent distraire par les clairons occidentaux qu’ils ont le temps de tomber dans leurs pièges.
    Quelques clichés que ce soit de l’Afrique (littérature ou médiatique) doivent leur servir qu’à eux occidentaux parce que l’Afrique est riche de ses HOMMES et de ses ressources dont elle peut jouir des fruits.
    Le reformatage de la mentalité africaine passe par les piliers de son asservissement : la formation et les outils de cette formation. L’Afrique jusqu’à preuve de contraire dispose de toutes les ressources humaines capables de contribuer à son plein épanouissement.
    Une synergie de ces multiples compétences qu’elles soient prises au nord ou au sud, à l’est ou à l’ouest, elles doivent se conjuguer pour donner une Afrique Nouvelle, débarrassée de tous les clichés.
    L’ennemi occidental, il ne faut pas le suivre, il faut à présent le dépasser dans son ambition diabolique.
    L’enfant africain ne doit plus être éduqué à se prendre pour burkinabé, sénégalais gambien éthiopien ou que sais-je encore, mais en tant qu’africain. C’est un grand point de départ de gagné sur l’ennemi de balayer les clivages qu’il su savamment établir. Ces clivages ne nous servent absolument à rien.
    Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, nous sommes africains et nous devons nous traiter et nous considérer comme tels.

  • Le 28 novembre 2014 à 10:30, par AMADOU En réponse à : Pour un changement qualitatif, nous avons tous besoin d’une cure profonde des mentalités

    courage a vous

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