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Sécurité alimentaire : le CILSS réfléchit à une riposte commune

Publié le mercredi 26 novembre 2014 à 23h59min

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Sécurité alimentaire : le CILSS réfléchit à une riposte commune

Quelle stratégie pour faire face au phénomène de l’insécurité alimentaire à l’échelle des pays membres du Comité Permanent Inter Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) ? La question est au centre d’un atelier qui a ouvert ses portes ce mercredi 26 novembre 2014 à Koudougou dans la province du Boulkiemdé.

Grandes sécheresses en 1973 et en 1984 ; crises alimentaires et nutritionnelles en 2005, 2010 et 2012 ; hausse mondiale des prix alimentaires dans l’entretemps en 2008 ; la sécurité alimentaire et nutritionnelle du sahel et des pays qui le composent est permanemment mise à mal. Année 2008 : première réponse dans l’approche surveillance à travers la mise en place de tableaux de bord nationaux des indicateurs de suivi des politiques agricoles et de sécurité alimentaire. Le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal, le Niger, le Cap Vert, la Gambie et le Tchad passaient ainsi à cette première expérience. Mais problème, avec l’absence de financement du CILSS, tous ces pays test sont retombés dans la léthargie. Aucune Stratégie nationale de sécurité alimentaire n’a connu un suivi permanent jusqu’à ce jour. Contrairement à ce qui avait été demandé à chaque Etat.

« L’Afrique de l’Ouest devra nourrir 400 millions d’âmes en 2025 »

C’est pris entre la persistance de la menace de la sécurité alimentaire et la léthargie jusque là observée que le CILSS a organisé cet atelier de trois jours dont les objectifs sont entre autres de faire le point sur l’état actuel des dispositifs nationaux de suivi, de relancer ces dispositifs nationaux et d’élaborer une feuille de route pour leur dynamisation. Des groupes de travaux seront organisés avec des restitutions en plénière, chaque pays présentera une communication pour montrer entre autres la fonctionnalité de son dispositif, les contraintes de fonctionnement et son plan d’actions. Pour qu’au sortir de ces trois jours de réflexion dans la cité du Cavalier rouge entre les sept pays de l’espace CILSS, une stratégie commune soit adoptée. Une réponse à court et moyen termes s’imposerait d’autant que selon le CILSS, la région Sahel et Afrique de l’Ouest devra nourrir 400 millions d’âmes en 2025 et la population Ouest africaine devrait augmenter de 150 millions de personnes au cours des vingt prochaines années et doubler d’ici 2050.

Samuel Somda
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 novembre 2014 à 07:01, par Expert En réponse à : Sécurité alimentaire : le CILSS réfléchit à une riposte commune

    Félicitations à l’ensemble des Etats membre du CILSS pour cette initiative louable. Cependant, il faut que les premiers responsables du Comité prônent l’utilisation de nouveaux outils modernes de suivi et d’évaluation des stratégies nationales de sécurité alimentaire. Le Système d’Information Géographique (SIG), la Télédétection sont des outils efficients de simulation, de suivi et d’évaluation des stratégies. Il faut reconnaître que contrairement aux outils classiques, ce sont des outils ou des systèmes durables qui, une fois mis en place n’ont besoin que d’experts, de spécialistes pour les piloter. Le CILSS peut suggérer ou appuyer les Ministères chargées de l’agriculture des différents pays membres pour la mise en place de cellules SIG en leur sein. Ces cellules peuvent être logées au niveau des Direction des Etudes et des Statistiques Sectoriels (DGESS), en ce qui concerne le cas du Burkina Faso et composé d’experts en SIG, en Télédétection, en Cartographie, en Informatique, en Statistique. L’ensemble de la communauté du CILSS verra une ère nouvelle dans ses stratégies de suivi et d’évaluation ainsi que dans la durabilité et l’efficience des systèmes mis en place. Alors, ne dit-on pas que le SIG est un outil d’aide à la décision.

  • Le 27 novembre 2014 à 08:31 En réponse à : Sécurité alimentaire : le CILSS réfléchit à une riposte commune

    Il serait grand temps que le CILSS se penche sur la question du foncier et de sa sécurisation. Car, c’est à ce prix que les paysans peuvent investir pour améliorer la fertilité des sols, planter des arbres fertilisants, et développer des bonnes pratiques en agroécologie, etc. A quand une véritable stratégie pour développer et promouvoir l’agroécologie dans nos pays plutôt que de vouloir développer des chimères comme les OGM, l’utilisation d’intrants chimiques plus ou moins subventionnés et autres pesticides coûteux et qui contribuent au réchauffement climatique à cause de l’utilisation du pétrole pour les fabriquer, sans oublier la dégradation de l’environnement.

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