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L’harmattan du changement souffle, il est chaud et sec

Publié le mercredi 19 novembre 2014 à 16h10min

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Je voudrais rendre un hommage bien mérité à ce monsieur qui a su choisir le bon moment pour frapper à la porte de l’histoire, et qui a poussé la meilleure des portes pour en sortir...chapeau mon cher Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac ZIDA(YIZ).

Ce pays a connu un long passé militaire qui nous a donné une certaine expérience des militaires, et à cela il fallait ajouter le fait que le Lieutenant-Colonel YIZ était un des hauts responsables du tout craint RSP (l’armée dans l’armée). Ce sont là des facteurs qui nous ont nourris nos doutes au début de la gestion de cette crise, mais cela ne nous a pas empêchés de lui accorder le bénéfice du doute.

Il a pris un engagement devant la nation, il a respecté sa parole, il a écrit sa part d’histoire. Cela peut paraitre anodin, certains même diront qu’il n’y a rien d’anormal puisqu’il n’a fait que son devoir, mais cela est le sens même de cette révolution, qui est la recherche de l’intégrité perdu depuis le 15 octobre 1987.
Oui, la recherche de l’intégrité perdue, car il n’y a point de Burkindi sans intégrité, et il n’y a pas d’intégrité sans le respect de la parole donnée, notre honneur en dépend, notre vie en dépend.

Il est très difficile de faire l’unanimité en pareille situation, donc je comprends parfaitement la frustration de ceux qui auraient aimé voir quelqu’un d’autre que Michel KAFANDO assurer cette transition, je suis même de ceux qui supportaient Joséphine OUEDRAOGO. Mais pour moi ce débat est clos car nous avons convenu d’une méthode de désignation, d’une équipe en laquelle nous avons placé notre confiance (ils étaient tous du combat et conscients des enjeux), donc nous devons assumer le résultat et aller de l’avant. Il y a eu un moment pour revendiquer, un moment pour se battre, le moment est revenu de se remettre au travail pour achever cette révolution qui ne fait que commencer (cette révolution n’a écrit que son premier chapitre).
En vérité, nous ne voulons plus d’hommes forts mais d’institutions fortes. Quand cette révolution sera complète (Loading...100%), le diable même en personne aura peur de prendre les rênes de ce pays, car le système qui sera mis en place l’éjectera de façon naturelle comme un corps étranger. C’est ce combat là qu’il va falloir désormais mener, c’est pour cela que je demande aux pessimistes d’accorder une fois de plus le bénéfice du doute au Président KAFANDO, qu’on le laisse travailler, que chacun de nous aussi retourne à son poste et travaille de façon intègre avant de lui jeter la première pierre, car s’il ne dirige pas le pays selon les aspirations du peuple, il sait déjà la porte de sortie que l’histoire lui réserve.

En deux semaines nous avons montré à toute l’Afrique notre degré de maturité, nous avons indiqué la marche à suivre. Nous avons réglé nous-même, et ensemble, nos problèmes sans avoir besoin ni de l’ONU, ni de l’UA, encore moins de la CEDEAO (ils n’ont d’ailleurs pas su nous être utiles au moment où nous avions le plus besoin d’eux). Nous n’avons ni pétrole, ni forêts, ni diamant, mais nous avons la richesse la plus précieuse qui soit, les hommes intègres, les Burkinbi.

Nous avons compris qu’ensemble, main dans la main, avec un objectif commun, et en regardant dans la même direction, un autre Burkina est possible...plus rien ne sera comme avant.

Salif Ackermann Ouedraogo
Banfora

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Vos commentaires

  • Le 19 novembre 2014 à 16:59, par Kôrô Yamyélé En réponse à : L’harmattan du changement souffle, il est chaud et sec

    - SALIF, et le bandji là-bas ? Dans le temps, je partais à Tengrela, Kribina, Nafona, Moussodougou pour pinter le bandji. Si je suis à Banfora, c’est vers le GNANTIN Bar à Gouenkin que je prend mon bandji !

    SALIF, c’était aux bonnes heures de la SOSUCO qui donnaient de l’argent pour organiser des coupes, avec kermesses au Collège Sainte-Thérèse de Banfora, puis des compétitions de foot que le KARU STAR de Banfora, équipe de la SOSUCO même remportait chaque fois car ayant capté tous les bons joueurs de Banfora comme ce jeune lycéen (Municipal) nommé TRAORÉ Mamadou alias ’’Kazadi’’ ou encore ’’Waraba-dachi’’ décédé (Paix à son âme) dans un accident de train enpartance pour Abidjan. Un jeune très aimable et courtois ! Il y avait aussi des joueurs émérites comme SOULAMA Djidama ou encore Achille (qui travaillait au CRPA). Il y avait aussi la cource cycliste qu’un grand coureur cycliste paysan qui était à Tangora remportait chaque année. Après la saison des pluies à la fin des travaux des champs et avant l’organisation de la courses, on le voyait de temps en temps à Banfora vendant du bois en fagots attachés sur son vieux vélo qui remportant chaque fois les coupes cyclistes ! Il y avait aussi la compétition de boxe et les tournois se tenaient au lieu actuellement occupé par l’armée en face de la route Banfora-Niangoloko juste avant le CHU.

    - Salif, je me rappelle ancore de ce policier que tout Banfora craignait et qui s’appellait BRAMA et gratifié du surnom de TARZAN, cette pomade piquante à l’image du mentolatum chinois rouge, d’où le sobriquet de BRAMA TARZAN. Mais au fait, les gens l’aimaient bien à Banfora celui-là et moi je plaisantais même avec lui et il aimait bien mes plaisanteries ! Je me rappelle aussi de ce grilleur de viande dont les concurrents ont accusé de vendre de la viande de la veille de telle sorte qu’à Banfora on l’avait surnommé ’’SOGO SILÉN’’ !

    - Mon cher SALIF en son temps l’argent circulait à Banfora et il y avait de l’argent ! Par exemple les manoeuvres saisonniers de la SOSUCO qui venaient des villages pour couper la canne à sucre ! Voilà des gens qui prennaient toute l’enveloppe de leurs payes qu’ils venaient donner aux femmes qu’on appellait ’’Toutous’’ en ce temps pour gérer. Et lorsqu’il finit ce qu’il a en poche, il va encore prendre un peu. A la 3ème fois on lui dit que l’argent est finit !! Eh Dieu ! Beaucoup ont trimé dans ce comportement dè !!!!

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 19 novembre 2014 à 17:44, par modérateur En réponse à : L’harmattan du changement souffle, il est chaud et sec

    mes félicitations Pour les Pr Kafando et son prédécesseur Zida.
    mes félicitations à vous également .
    Désormais c’est de cela il s’agit , que cahcun aille trouvé sa pierre qu’il associra au comba du développement durable.
    Allons travailler et travaillons bien pour que la fièrté du pain gagné à la sueure de son front devienne une vertue au pays des hommes intègre.
    Car ce pays est en convalaissance d’une maladie qui la affaibli pendant 27 ans.
    mais son systême huminitaire à finalement par ces vaillants soldats aux coeurs blancs pri le dessus.
    Que cachun aide à cette reconstruction d’intégrité perdu en travaillant deux fois plus, en se donnant la peinne de conseillé ceux qui ne l’on pas compris afin que nous puissont ensemble avoir une vision commune qui est celle d’un burkina de bonne moeurs, un burkina travailleur, un burkina leader de l’Afrique de demain, comme on l’avait été auparavan.

  • Le 19 novembre 2014 à 19:11, par CHEIKH En réponse à : L’harmattan du changement souffle, il est chaud et sec

    Les idées ! Et encore des idées et des mots ! On voit Salif, qu’avec tes désirs de tout parfaire, certains se convainquent déjà de voir PARIS en bouteille. Allons soyons réalistes, et acceptons que ceux là fassent d’abord le peu dont ils sont capables. Pour les reste, quand vous prendrez
    vous-mêmes les rênes, vous nous conduirez au paradis.

  • Le 19 novembre 2014 à 21:10, par Magnan En réponse à : L’harmattan du changement souffle, il est chaud et sec

    Quel lien korô ?

  • Le 20 novembre 2014 à 10:08, par yabirou En réponse à : L’harmattan du changement souffle, il est chaud et sec

    Koro Yamyélé ! Je suis bluffé par ta profonde connaissance du Burkina Faso. Moi-même j’ai fait toutes les provinces du pays, mais je te tire mon chapeau. Tu devrais faire un livre de souvenirs. Tu sais, la jeunesse en a grandement besoin. Tu peux me croire ! On ne peut se permettre de laisser gâter une telle richesse. Iyini Baara !

  • Le 20 novembre 2014 à 12:26, par gon En réponse à : L’harmattan du changement souffle, il est chaud et sec

    Zida est un assoifé du pouvoir, qui peut me prouver le contraire ? Dès le début il s’est accaparé de notre pouvoir, tout le monde a crié sur lui et la communauté internationale a menacé avec des sanctions. Ce qui l’a obligé à accepter de donner le pouvoir aux civils. Mais ce qui vient de se passer est juste un cirque où il nous prend (le peuple burkinabé et la communauté internationale) pour des nez percé. Kafando est juste une façade de protection que Zida porte pour ne pas être gratté, tout comme on le fait pour nos phones tout neuf. Web master je ne t’ai rien fait !

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