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Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

Publié le jeudi 6 novembre 2014 à 18h00min

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Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

Blaise a démissionné, mais le système Compaoré est-il pour autant déchu ? L’insurrection démocratique et populaire d’octobre 2014 profitera-t– elle au peuple burkinabè et au développement du Faso ? Les martyrs de la liberté pourront-ils reposer en paix en sachant que leur sacrifice n’aura pas été vain ?

La lutte pour la révolution démocratique en cours ne s’achève pas avec la démission de Blaise Compaoré, pas plus qu’elle ne débute maintenant. En effet, elle a commencé depuis bien longtemps et de vaillants fils du Burkina (Thomas Sankara, Dabo Boukari, Norbert Zongo et bien d’autres) sont tombés avant.
Rappelons-nous des grandes luttes de 1966 avec les syndicats et le peuple, de 1999 avec le Collectif contre l’impunité (organisations de la société civile et partis politiques), de 2008, de 2011 avec la Coalition contre la vie chère et les mutineries militaires.
Nous devons avoir le courage et la lucidité d’oser, tous ensemble, un audit approfondi de la situation de notre pays. Faute de quoi, la révolution démocratique en cours pourra être confisquée par des « spécialistes » qui considèrent la politique comme un filon porteur, à leur bénéfice personnel et celui de leurs complices extérieurs.

L’Armée nationale

Depuis janvier 1966, date de la première insurrection populaire qui a renversé le tout premier président de la Haute-Volta, Maurice Yaméogo, notre armée a pris un virage politique, bien loin de sa mission initiale. Depuis 48 ans donc, les militaires sont à la tête de l’Etat. Au total, six présidents militaires de 1966 au 1er novembre 2014. On sait que de nombreux chefs militaires ont occupé des fonctions politiques en tous genres, encouragés par certains civils. Cela a entrainé une distanciation avec la troupe et le peuple, et une division de l’Armée d’une part, et de la société civile d’autre part.
Dès le 1er novembre 2014, après la démission du président du Faso, l’Armée, avec le soutien de la France, a pris la précaution de placer Blaise Compaoré en sécurité, permis la fuite de son frère et de caciques du régime, avant de se disputer les rênes du pouvoir. Jusqu’au bout, Blaise Compaoré aura été protégé par sa garde prétorienne. Fallait-il absolument le soustraire à la justice, couvrir sa fuite et celle de ses complices pour sans doute gagner du temps pour effacer le maximum de preuves compromettantes ?

Après le départ de son chef, le système Compaoré divise encore les Burkinabè civils et militaires. Il est aussi vrai que l’Armée a, en son sein des officiers et soldats aux conditions sociales proches de celles des populations défavorisées, victimes du système Compaoré. Et c’est certainement là que la fracture apparaît le plus. Mais, une armée qui a tiré sur son peuple, une armée qui a confisqué la démocratie durant un demi-siècle, une armée qui manifeste aux yeux du monde la division de ses officiers supérieurs peut-elle assumer convenablement la direction de la transition vers une véritable démocratie telle que réclamée par l’insurrection populaire ? Moralement et politiquement, c’est insoutenable.

Après un demi-siècle de gestion du pouvoir politique, notre Armée nationale doit retourner à la caserne, reprendre le chemin de ses missions authentiquement républicaines pour enfin être un des piliers de la démocratie et de la défense de notre pays, de sa dignité et de son image.

Intellectuels de tous bords, politiques, au pouvoir ou pas, vous avez une responsabilité dans cette situation

Si les militaires ont pu autant perdurer au pouvoir politique, c’est bien parce que de nombreux représentants de la société civile se sont mis à leur service, les uns comme conseillers, les autres comme idéologues, pour leur apporter caution et justification à la confiscation des libertés. Même dans les périodes de grande répression et de crimes de sang, sauf erreur de ma part, pas un seul de ces intellectuels de service n’a eu le courage de dénoncer publiquement ces forfaitures, encore moins de démissionner. Quelques exemples forts méritent d’être cités, en dehors du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de Blaise Compaoré sur lequel il n’est pas utile de s’attarder ici.

L’Alliance pour la Démocratie et la Fédération / Parti Démocratique Africain (ADF/RDA)

Le RDA, un des plus anciens partis politiques d’Afrique, a été fondé en 1947 sur les valeurs de la lutte anticolonialiste, de la démocratie populaire et du panafricanisme. Ces valeurs sont totalement oubliées par l’ADF/RDA qui a cogéré le pays avec le CDP et publiquement soutenu la tentative de passage en force pour la modification de la Constitution. C’est aussi, dans une certaine mesure, le cas de l’Union Nationale pour la Défense de la Démocratie (UNDD). Ces deux premiers partis politiques, l’ADF/RDA et l’UNDD, font partie du Front Républicain créé par Blaise Compaoré et son CDP, avec une quarantaine de partis revendiqués, pour imposer la modification de l’article 37.

Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP)

Issu d’une scission au sein du CDP, le MPP a rejoint la lutte contre le projet funeste de Blaise Compaoré d’instauration d’une monarchie dans notre pays, ce qui est à saluer. Dans tout processus révolutionnaire, c’est parce qu’une partie significative de ceux d’en face rejoignent le camp du peuple que ce dernier finit par arracher la victoire. La contribution du MPP à la chute de Blaise Compaoré est indéniable et capitale. A présent, ses dirigeants, anciens compagnons du président déchu, doivent aider le peuple à démanteler le système honni.

L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) et LE FASO AUTREMENT
Très présents dans la révolution démocratique en cours, ces partis politiques sont tous deux dirigés par des anciens ministres de Blaise Compaoré. Tous deux ont affirmé dès leur création la nécessité de l’alternance.

La Coalition de l’opposition politique réunie autour du Chef de File de l’Opposition Politique (CFOP)
Elle demandait le retrait simple du projet funeste de Blaise. Mais, sous la pression du peuple et de la jeunesse héroïque en particulier, elle s’est ralliée à la revendication populaire d’un départ immédiat et sans conditions de Blaise Compaoré.

Le Parti Africain de l’Indépendance (PAI), l’Union de Lutte Communiste Reconstruite (ULC/R), le Groupe des Communistes Burkinabé (GCB)
Ils ont aussi conseillé et soutenu les militaires, notamment sous le Conseil National de la Révolution (CNR) avant de se fondre pour certains dans le CDP de Blaise Compaoré.

Le Parti Communiste Révolutionnaire Voltaïque (PCRV)

A l’inverse des exemples ci-dessus, le PCRV n’a jamais été impliqué dans l’exercice du pouvoir politique. Ses prises de position ont irrité plusieurs régimes qui n’ont pas manqué de réprimer sévèrement plusieurs de nos compatriotes soupçonnés d’appartenir à ce parti. Mais son obstination à demeurer dans la clandestinité même lorsque le peuple est en insurrection populaire généralisée sur toute l’étendue du territoire national, comme en 1999, dans une certaine mesure en 2011, et en octobre 2014, reste mystérieuse et incompréhensible pour beaucoup de nos concitoyens. Le pays a besoin de tous ses fils. Ne pas s’impliquer ouvertement et clairement dans les moments historiques, c’est laisser faire. Ces jeunes qui sont morts pour notre liberté, comme tous les autres avants eux, Aimé Nikiéma, Yssouf Traoré, Thomas Sankara, Dabo Boukari, Clément Oumarou Ouédraogo, Norbert Zongo, le juge Nébié et bien d’autres, tous fils du Faso et donc nos frères, nous interpellent toutes et tous, autant que nous sommes. Ce dont il est question aujourd’hui, ce n’est ni d’idéologie, ni de politique politicienne, ni de louvoiements, mais de rassemblement, de débats, de partage et de propositions de sortie de la dictature militaire déguisée et de la misère. Il est aisé d’avoir la critique acerbe et les mains propres lorsqu’on refuse de les mouiller en public. Marx disait : « Les hommes font l’histoire mais ils ne savent pas l’histoire qu’ils font ». Mais les femmes et les hommes, hier comme aujourd’hui, sont les seuls à faire l’histoire. Osons ensemble l’Histoire.

La chefferie traditionnelle

Dans une certaine mesure, elle a aussi été instrumentalisée et utilisée à des fins politiciennes par Blaise Compaoré.

En dépit de tout, le peuple a remporté une victoire historique. Pour l’heure, on peut déjà relever l’audace de la jeunesse, son engagement et son sacrifice déterminants, l’implication des femmes, le courage des artistes engagés, le rôle capital de la société civile et de toutes les organisations engagées, notamment le Balai Citoyen, le Front de Résistance Citoyenne, la Coalition contre la vie chère, à côté des organisations traditionnelles engagées de longue date dans la lutte ainsi que l’expérience des anciens.


La France tutélaire et condescendante

D’une certaine manière, la France a souvent cogéré le pouvoir dans ses anciennes colonies à travers un système opaque, généralement en soutenant les chefs d’Etat souvent désavoués et contestés par leurs peuples. D’ailleurs, le président Hollande venait de proposer le soutien de la France à Blaise Compaoré pour un poste de haut responsable d’une institution internationale s’il acceptait de partir. Pour services rendus ? Services rendus à qui ? Certainement pas au peuple burkinabé qu’il avait muselé et meurtri durant trois décennies, après avoir assassiné le Président Thomas Sankara. Ne vaudrait-il pas mieux proposer plutôt une place à l’Afrique au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU ?

Notre histoire commune, celle de l’Afrique francophone et de la France nous impose naturellement une collaboration équitable et raisonnable. Nous avons longtemps marché ensemble, plus souvent sous l’ombre de la France : en tant qu’esclaves et même bien-meubles, en tant que sujets et indigènes de l’empire colonial, en tant que « tirailleurs sénégalais », en tant que main d’œuvre au cours des 30 glorieuses et depuis toujours en tant que pourvoyeurs de matières premières et de richesses en tous genres contre « aide ».

Pourtant, nous allons aussi dans les universités et grandes écoles françaises, ainsi que dans celles du reste du monde. Il est temps de lever le doute sur la maturité de l’Afrique et des Africains, sur leur capacité à se prendre en charge, à décider librement et en responsabilité de leur organisation sociale, politique et économique, du choix de leurs dirigeants et de leur devenir.

La coopération et l’expérience de la France nous sont nécessaires. Mais de grâce, Monsieur le président Hollande, ne nous refaites pas l’erreur de la supercherie du sommet de la Baule de 1990. Vous avez l’opportunité de faire le choix du noble soutien aux vrais démocrates pour asseoir les institutions républicaines authentiques dont le Burkina est en train de se doter en commençant l’œuvre par la rue.

L’impératif de la révolution démocratique

La démocratie ne se réduit pas à l’électoralisme, encore moins au seul changement d’homme. Certes, Blaise Compaoré est parti, mais son système tentaculaire et ses stigmates doivent être extirpés, démantelés ou réformés en profondeur, sans esprit revanchard. Sinon, dans quelques années, nous serons obligés de nous mobiliser à nouveau pour chasser son clone. S’il y avait une démocratie réelle au Burkina, Blaise Compaoré n’aurait jamais pu gouverner durant 27 ans (une période d’exception de 4 ans, 2 mandats de 7 ans, 2 mandats de 5 ans dont le dernier réduit à 4 avec sa destitution par la rue), les crimes de sang et les crimes économiques auraient été élucidés et jugés, le pays aurait connu un développement économique significatif et une amélioration substantielle des conditions de vie des populations les plus fragiles et défavorisées.

Au lieu de cela, Blaise Compaoré briguait trois nouveaux mandats de cinq ans chacun, les nombreux dossiers de crimes de sang et de crimes économiques demeurent dans l’opacité, la misère s’est amplifiée dans les périphéries des villes et dans les campagnes, concomitamment à l’enrichissement spectaculaire de proches du président, de son frère, de sa belle-famille, de membres de son parti et de leurs alliés. Ce n’est pas d’une telle démocratie de façade que veut l’Afrique. Ce n’est pas une telle démocratie tronquée qu’espère le Burkina des luttes populaires. Il faut une révolution démocratique, une démocratie à inventer avec tous les acteurs de la nation. La démocratie que nous appelons de nos vœux, celle issue de nos luttes et du sang versé de nos frères, devrait être consensuelle, non violente et non revancharde, ouverte mais avec des garde fous et des verrous protecteurs, incitative au rassemblement des forces vives, à la réflexion, au travail socialement utile, à l’éducation citoyenne et la protection des enfants, des jeunes, des plus fragiles, de tous les citoyens. Nous avons le devoir impératif d’inventer les outils et les instruments de notre histoire. Et assurément, l’implication rationnelle et intelligente du plus grand nombre de patriotes réduirait considérablement les marges d’erreur.

Cette démocratie, ce n’est pas seulement une belle Constitution qui permettrait encore à quelques caciques futés de gérer nos richesses à tour de rôle selon leur bon vouloir. C’est davantage un acte fondateur d’une renaissance, un nouveau départ qui donne ses chances au pays, à notre peuple et apporte de l’enthousiasme à chacun de ses citoyens qui seront tous ensemble gardiens de notre fierté, de notre dignité, de notre prospérité et de notre salut.

Voilà pourquoi l’insurrection populaire d’octobre 2014 ne doit pas être volée ni dévoyée. Pour cela, il nous semble important de procéder dès que possible, avant les prochaines élections, à la réunion des ETATS GENERAUX DE LA DEMOCRATIE, seul gage, à mes yeux, qui permettrait de rassembler et construire les Nouvelles Forces pour la conquête du progrès démocratique irréversible. Autrement, nous courrons le risque d’un changement illusoire d’hommes, d’un mirage de la démocratie. Mais, pour que cela fonctionne, il faut qu’émergent des femmes et des hommes de trempe, intègres, d’une grande culture politique et démocratique, courageux, clairvoyants, rassembleurs et travailleurs. Des hommes d’Etat, pas des acteurs éphémères plus soucieux de l’état des caisses à piller que de l’état préoccupant de leurs compatriotes et de leur pays.


Quels pourraient être les préalables à cette proposition ?

1 – Une transition politique dirigée par les civils avec un dispositif législatif transparent ainsi qu’une commission chargée de la préparation des états généraux de la démocratie.
Il y a une différence entre :
-  d’une part, la nécessité de rétablir l’ordre dans le pays pour stopper les violences et assurer la sécurité des biens et des personnes, condition nécessaire pour assurer la continuité de l’Etat de manière provisoire et,
-  d’autre part, prendre des dispositions pour, en s’appuyant sur la Constitution au lieu de la suspendre, réunir les conditions et les moyens du rassemblement des forces démocratiques autour d’un organe supérieur légitime pour mener une réflexion approfondie sur la situation actuelle du pays et son cheminement vers un ordre législatif conforme aux aspirations populaires.
2 – Prendre en charge les soins de tous les blessés et indemniser les citoyens honnêtes victimes de dégradation de biens. La récupération des biens mal acquis doit servir au peuple.
3 – Empêcher toute violence à l’égard des anciens dignitaires. La justice libérée et réhabilitée s’en occupera en temps opportun.
4 – Sensibiliser et impliquer toutes les couches de la population et la diaspora à la réflexion.
5 - Repenser la sécurité présidentielle. Le Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP), anomalie républicaine, doit cesser d’exister en l’état. Tous nos militaires doivent avoir les mêmes droits. Même si elle porte une responsabilité dans la situation actuelle de notre pays, notre Armée ne doit pas être la seule indexée et surtout gardons-nous des comportements qui pourraient opposer les militaires aux civils. Il y a des patriotes dans l’Armée tout comme il y a des apatrides chez les civils.
6 –Elever au rang de martyrs de la liberté les héros tombés hier comme aujourd’hui sur le champ de la révolution démocratique, avec une journée nationale, une place et une stèle dédiées dans chacune de nos villes et de nos villages, contre l’oubli.
7 – Prendre en compte au cours des débats les questions de l’impunité et de la justice, concernant en particulier les crimes de sang et les crimes économiques.

Tous les acteurs de la vie politique, sociale et civique, tous les patriotes devraient se sentir concernés et impliqués pour ne pas laisser passer cette opportunité historique pour notre pays. Les débats doivent être publics et diffusés en direct, en français et dans les langues nationales, afin d’impliquer au maximum nos populations comme premier acte de l’éducation à la démocratie.

Mettons momentanément de côté nos divergences traditionnelles. Nelson Mandela, fils d’Afrique devenu fils du monde, qui a su allier passion patriotique et internationalisme, engagement militant et esprit d’ouverture doit nous inspirer. Que personne, aucun groupe ni aucun parti ne cherche à s’arroger trop facilement la paternité de la lutte du peuple, que personne ne cherche à récupérer ce processus, comme tente déjà de le faire l’Armée. Le temps de la compétition saine et équitable viendra.

Depuis Yamoussoukro qui n’est pas loin d’être un de ses fiefs, Blaise Compaoré ne pourrait-il pas continuer à nous nuire, ou tout simplement remporter une victoire à retardement parce que nous resterions divisés et assoiffés de pouvoirs individuels ou partisans ?

Concentrons-nous sur ce qui est nécessaire au rassemblement de toutes et de tous les patriotes, des villes et des campagnes, de l’intérieur et de l’extérieur, pour que le processus de révolution démocratique aille à son terme. Pour que plus jamais, aucun aventurier ni aucun clan ne puissent nous imposer la moindre férule humiliante, piller impunément nos richesses et accroitre la paupérisation sous nos yeux.

Si nous voulons la reconnaissance et le soutien de notre peuple tout entier,
Si nous voulons les bénédictions et l’assistance de nos ancêtres et de nos anciens,
Si nous voulons le respect, la considération et la coopération de la communauté africaine et internationale
Si nous voulons réussir le développement et le progrès de notre pays
Restons debout !
Soyons inventifs !
Soyons mobilisés et solidaires !
Nan lara an sara !
Vive la Révolution Démocratique burkinabé !
Vive l’Afrique libre et unie !
Victoire au Peuple !

Adama Coulibaly

Membre du Collectif contre la confiscation de la démocratie au Burkina Faso
Président de l’association Pour l’Emergence Africaine – Mouvement pour la réflexion, la démocratie et le développement durable en Afrique

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Vos commentaires

  • Le 6 novembre 2014 à 18:58, par Derrida Deux En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Bien raisonne, Mr. Coulibaly. Et pour l’essentiel, l’ armee doit donner le pouvoir aux civils. Ceux qui insinuent que l’armee devait assurer la transition, sont surement de bonne foi, mais pechent par naivete. C’est de la naivete de croire que le RSP pouvait assurer une transition populaire vers la democratie. Maintenant qu’ on a envoye un signal fort qu’ on est fatigue de l’ armee, meme si elle comporte des patriotes surs, on poura donner le pouvoir aux civils pour organiser la transition. Et dans l’ organisation de cette transition, on ne pourra pas faire l’ economie de la necessaire refonte de notre armee, notamment la dissolution du RSP. Ca ne doit pas etre un probleme complique. Le terrain etait, plus que balise, tout trace par le College des Sages. On n’a pas voulu appliquer les recommendations de nos grands sages parce qu’ on adorait la toute puissance de la baillonette, oubliant qu’ on ne s’ asseoit pas la- dessus. Dont le 31 octobre 2014, CQFD.

  • Le 6 novembre 2014 à 20:05 En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Merci Adama pour cette contribution qui constitue une recette pour une véritable démocratie et populaire dont le Burkina a besoin.

  • Le 6 novembre 2014 à 20:50, par AFGANO En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Nous y voilà .Non mon frère si certaines de vos propositions sont normales et compréhensibles d’autres par contre frisent la mesquinerie et la petitesse d’esprit .Je ne suis pas pro Blaise ni CDP ,mais l’Etat est une continuité . Quand on remplace un tel régime, il faut au contraire montrer qu’on a une plus grandeur hauteur de vue ,un sens plus élevé de la nation plus que lui .Ce n’est pas parce que un régime est tombé que tous les responsables qui ont été nommés sous ce régime sont mauvais ou incompétents. Tant qu’ils sont fonctionnaires de l’Etat et donc payés comme tel, il faut les utiliser conformément à leur qualification et compétence . S’il n’ y a rien à reprocher à quelqu’un dans le cadre de son travail ,on ne va le persécuter parce que tout simplement il a été nommé sous l’ancien régime .Quittons dans ça pour que nous apprenions à vivre ensemble .Evitons toute chasse aux sorcières pour que les burkinabè se réconcilient entre eux pour le bonheur de nous tous .Dans cette phase délicate de l’histoire de notre pays ,chassons retenir nos ressentiments personnels .Regardez comment la réconciliation est difficile en Côte d’Ivoire.

  • Le 6 novembre 2014 à 21:09, par Napoleon En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Intéressant article et belle contribution aux négociations en cours !
    Bravo à Mr Coulibaly !
    Nan lara an sara !

  • Le 6 novembre 2014 à 21:16, par johnblacksad En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Je supplie tous mes frères burkinabé de tout faire pour que cette victoire soit totale !

    Faisons de sorte que Blaise ne gagne pas parce qu’on aura fait pire que lui !

    Montrons-lui le Burkina Faso tel qu’il pourrait et tel qu’il devrait être s’il était dirigé par les fils véritablement intègres de ce pays !

    Nous avons là devant nous une chance historique et unique de faire de notre pays un des plus beau du monde si nous réhabilitons vraiment l’intégrité que Thomas Sankara a eu la lucidité de revendiquer en notre nom ! Ne nous loupons pas. Nous nous devons d’emprunter un chemin irréversible vers toujours plus de démocratie et une paix durable ! Je sais que nous en sommes capables et j’ai grand espoir que cela se réalise.

    Les journalistes, hommes politiques, personnalités pourraient d’eux-même porter le coton traditionnel sans un Sankara sur le dos... ça coule de sens. Beaucoup de choses que Sankara voulaient pour notre bien, nous pourrions les appliquer sans attendre qu’on nous force à le faire. Consommons ce que nous produisons, produisons ce que nous consommons.... si ce n’est pas bêtement logique ça ! J’aimais bien voir LAT alterner le costume et les tenues traditionnelles... il faut faire beaucoup plus dans ce sens. Bref... je digresse...

    Dieu aime le Burkina Faso !
    Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

  • Le 6 novembre 2014 à 23:22, par youblobissan En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Le pire est à venir après la transition. La jeunesse sera doublement déçue car le gouvernement qui viendra après les élections de 2015 si élections il y en a ne pourra sévir . Presque que les Dirigeants politiques majorités comme opposition ont les mains sales . Aucun dossier de détournement ne sera jugé sauf si un militaire venait balayer tous ces plainsantins . On bouffe la nuit et le jour on crie. Si la jeunesse savait que les politiques l’ont utilisée pour faire partir Blaise, elle se mordra les doigts. Blaise a duré au pouvoir c’est vrai mais cela a permis à beaucoup de profiter.. Le seul perdant pour le moment est Blaise et dans quelques années la jeunesse

  • Le 7 novembre 2014 à 02:18, par marrabout En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Wow merci pour ton analyse de la situation Mr Coulibaly. merci merci merci. Que Mr Dabire Kwesi vienne s’abreuver a la source de la verite. Ce reci est Claire et nette et ne souffre d’aucun amalgame et de favoritisme.

  • Le 7 novembre 2014 à 07:58, par Bobo En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Arrêtez tout ces blabla là. L’armée a bien fait ce qu’il fallait. Taisez-vous au lieu de vous égosiller comme l’UA et les autres incapables sur l’armée qui veut confisquer je ne sais quoi. Dans la vie, il faut savoir être modeste. Si tu veux faire de la politique et gagner ta part, va créer un parti et bats-toi aux élections. En attendant, laisse Zida gérer. Il est du Système de Blaise ? Moi je ne sais pas comment des gens peuvent être aussi ignares et ne pas s’imaginer que peut-être même la femme de Blaise était contre la révision de l’article ? Toi qui écris ces mots, tu es d’accord avec tout ce que tous tes proches font ?

  • Le 7 novembre 2014 à 08:33, par isabelle Tapsoba En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Ces réflexions et toutes les autres que nous lisons depuis la chute du régime Compaoré doivent être versées aux dossiers qui seront transmis à l’équipe de la transition civile à venir. L’idée d’état généraux est géniale. Nous ne devons pas la négliger car de son acceptation , de sa bonne organisation et de son succès dépendra l’avènement d’une véritable démocratie de notre pays, afin que plus rien ne soit comme avant.

    IT.

  • Le 7 novembre 2014 à 08:50, par Brahima En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Le repos en paix des martyrs dépendra en grande partie de l’honnêteté des nouveaux dirigeants politiques : Zida et ses hommes, ceux qui conduiront la transition jusqu’en novembre 2015 et ceux qui seront élus à la prochaine élection présidentielle.
    Pour les militaires qui gèrent actuellement, ils devraient d’abord interpeller les dirigeants du CDP pour qu’ils fassent, ne serait-ce qu’une déclaration, dans laquelle ils demanderont pardon au Peuple. Puis se taire jusqu’à ce qu’on les invite à la table des pourparlers. Sinon, il va falloir qu’ils se taisent à jamais car ils sont tous unanimes à dire que personne d’autre ne peut diriger le Burkina à part Blaise Compaoré. Donc, qu’ils s’érigent en observateurs de la scène politique jusqu’en 2015, au lancement des présidentielles de 2015.

  • Le 7 novembre 2014 à 09:25, par KAMBIRE ESAIE En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    bien dit j’espere qu’ils te liront en s’inspirant de ces idees justes et objectives courage

  • Le 7 novembre 2014 à 09:47, par saho En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Bel essai mais qui comporte des contradictions qui portent préjudice à la qualité de la réflexion. Il est cité plein d’intellectuels qui sont tombés dans la lutte du peuple burkinabè pour plus de liberté et pourtant vous affirmez que :"Même dans les périodes de grande répression et de crimes de sang, sauf erreur de ma part, pas un seul de ces intellectuels de service n’a eu le courage de dénoncer publiquement ces forfaitures, encore moins de démissionner." Ensuite,si Blaise COMPAORE a eu la malheureuse ambition de régner à vie,il n’est pas le Diable car il a fait progresser le pays et c’est ce qui explique que la quasi totalité des acteurs politiques qui sont cités ont à un moment ou l’autre pactisé avec le régime.
    La qualité de la réflexion réside toutefois dans l’inscription de la révolution d’octobre sur la ligne continue de notre histoire commune pour plus de liberté depuis 1960 d’une part et d’autre part dans la nécessité d’une transition inclusive. L’appareil d’Etat est encore aux mains du CDP et pire au régard des moyens du régime déchu,une exclusion porterait les germes certains d’une instabilité permanente

  • Le 7 novembre 2014 à 11:34, par vive blaise En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    vive blaise / la democratie

  • Le 7 novembre 2014 à 12:13, par SAMNE En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    On ne peut plus simple et mieux dit que ceci.Merci

  • Le 7 novembre 2014 à 12:18, par LE JUSTE En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    J’espère que les burkinabé t’entendront Mr Coulibaly !

  • Le 7 novembre 2014 à 12:22, par coulibaly baba En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Voici le vrai visage de l’insurrection : le PCRVP parti communiste voltaïque. Ha d’amous, quelle langue de bois. Où est parti Sayavé, quel parcours a eu Salif DIALLO, le peuple vous voit. Coco et fossoyeurs. Popos et pipeaux. Peuple du Faso prenons notre destin en main. Vive le Faso, vive le progrès.

  • Le 7 novembre 2014 à 16:41, par Rimbila En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Belle analyse ! Pour ce qui concerne la nébuleuse PCRViste, après cette insurrection du 30 octobre, si leur fameuse révolution n’est pas réalisée, ils n’ont qu’a tiré les conséquences. Soit ils sortent de la clandestinité, soit ils se taisent définitivement. La révolution dans sa pratique s’est réalisée. Malheureusement, il me semble que les organisations vitrines de ce partis préfèrent théoriser indéfiniment sur Marx et Lénine et ne veulent pas réellement accompagner les mouvements révolutionnaires. On pourrait, s’ils continuent de trouver un quelconque confort dans la clandestinité, les ravitailler en rame de papier et en encre pour leur tracts. Chacun n’a t-il pas droit à un plus grand confort après le départ de Blaise Compaoré !!!!
    Pour terminer, ces états généraux de la démocratie sont à encourager car elle pourraient donner plus d’orientation au président de la transition à venir pour réorganiser et renforcer le cadre institutionnel de notre democratie.

  • Le 7 novembre 2014 à 17:10, par HASS En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Merci Coulou
    Tout en restant solidaire, Que le Tout-puissant nous préserve de tous ceux qui viennent pour leur égos.
    Ensemble, rien ne peut nous surprendre.

  • Le 7 novembre 2014 à 17:35, par Kaf En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Nous avons de grands hommes, le Burkina à de grands hommes ; M. Adama, tu en fait parti. Courage !

  • Le 7 novembre 2014 à 19:13, par Adama Ouedraogo En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Merci Mr Coulibaly de cette reflexion qui est une contribution serieusement a la mise en place d’une democratie veritable au Faso.

  • Le 14 novembre 2014 à 12:09, par achille AOUBA En réponse à : Pour des Etats Généraux de la Démocratie : Contre la confiscation de l’insurrection populaire au Burkina

    Comme le disait Feu Thomas Sankara, "tout à été dit et bien dit, il reste à faire et à bien faire"...
    Mais c’est déjà bien de l’avoir si bien dit, je connais l’engagement historique sincère et inintéréssé de mon ami Adama Coulibaly... Nous le disons aussi bien à sa suite, faisons le maintenant, faisons ce que nous pouvons pour notre chère patrie... faisons le peu que nous pouvons, car ’fait’ même médiocrement, est mieux que le ’parfait’ qui en fait n’est "jamais fait"....AA

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