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Développement : le Burkina bouge malgré tout

Publié le jeudi 24 février 2005 à 06h07min

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Opération de charme des opérateurs économiques égyptiens à l’endroit du Burkina Faso, admission de celui-ci au cercle très fermé de l’Agoa dès cette année 2005, satisfecit de l’UE au Gouvernement du pays pour sa bonne gouvernance des fonds PPTE et renouvellement de sa confiance et....

Décidément « le petit pays sahélien » qu’est le Burkina, voit « grand » et ce n’est donc pas un fait du hasard s’il avance inexorablement sur le chemin du développement...malgré tout.

Débarrassé des considérations politiciennes, partisanes et même revanchardes, tout Burkinabè devrait reconnaître et saluer à sa juste valeur la stratégie de diplomatie constructive et de développement mise en train par le Gouvernement sous la férule du chef de l’Etat, M. Blaise COMPAORE depuis quelques années.

Mais comme pour les politiciens aux antipodes de la République apprécier les actions de la majorité à leur juste valeur signifie perdre du crédit face à la base, il est évident que certains verront les choses autrement. En effet, il suffit de lire certaine presse ou de suivre certains débats sur les ondes pour s’en convaincre. Pour les adeptes de la politique politicienne, rien ne va au Faso. Tout est sombre. Le Burkina recule. Les droits de l’homme sont bafoués, pendant que la presse est muselée, etc. Oui, on a presque tout entendu concernant notre pays.

Fort heureusement ces « sentences » viennent généralement soit de la bouche d’Opposants politiques, donc normal ou de certains hommes politiques « cagoulés » responsables d’Association de la société civile. Qu’à cela ne tienne. Ce qui est important, c’est l’opinion de la majorité des citoyens burkinabè qui ont donné mandat au chef de l’Etat pour la conduite des affaires de la cité. Si ceux-ci jugent positivement l’action des institutions républicaines dans le sens du développement du bien-être, c’est cela l’essentiel. C’est connu.

Le développement harmonieux et durable n’est possible que si la stabilité et la longévité des institutions étatiques ne sont assurées. Or, au Burkina Faso ces baromètres d’une bonne gouvernance sont présents. C’est cette donne implacable qui attire les investisseurs étrangers, qui trouvent au Burkina un terreau propice au développement durable. La démocratie se consolide malgré les difficultés et autres problèmes inhérents à toute jeune démocratie, la liberté dans toutes ses dimensions est une réalité.

D’ailleurs certains disent qu’il y a trop de liberté dans notre pays. La presse, par exemple, nous en donne une parfaite illustration à travers les coups de gueule de certains Opposants, pour un rien, à l’endroit des gouvernants sans être inquiétés puisque les procès sont rares, voire inexistants. Qui sait, c’est peut être « ça » qui fait le charme de notre démocratie et qui permet de soulever « des montagnes » malgré les « conspirations » tant au plan national qu’international.

La paix sociale, la liberté de la presse, la bonne gouvernance et autres éléments positifs sont, sans conteste, à l’origine de la décision des opérateurs économiques égyptiens d’investir massivement au Burkina. L’élection du pays à l’Agoa qui ouvre de belles opportunités d’affaires entre Burkinabè et Américains, le quitus de l’Union européenne au Burkina Faso pour sa gestion saine et transparente des fonds alloués, et...sont autant d’indices de bonne gouvernance d’un Etat compétitif et sereins.

En fait, on ne peut récolter que ce qu’on a semé, or depuis plusieurs années, le Burkina ne fait que semer la bonne graine partout. La diplomatie du développement n’est certainement pas un vain mot. Elle est une réalité. C’est elle qui fait que le pays est perçu partout comme un exemple de stabilité, de démocratie. C’est encore elle qui attire les partenaires au développement et les investisseurs malgré les nombreux « complots » visant à présenter notre pays comme un lieu de non-droit.

En démocratie, la crédibilité de l’Opposition républicaine est un gage d’un Etat de droit certes, mais l’expression de la majorité constitue aussi un autre gage de ce même Etat de droit ; car dans une République l’animation saine de la vie politique incombe à la Majorité et à l’Opposition qui sont en quelque sorte les deux faces d’une même médaille.

Dans tous les cas, le plus important, c’est que le Burkina suscite l’admiration et la confiance à travers le monde et cela grâce à son ardeur au travail, à la gestion correcte de son économie et sa diplomatie du développement, discrète mais efficace. C’est cela le plus important car les retombées de cette dynamique sont pour tous et pour chacun.

Par Ben Alex Béogo
L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 24 février 2005 à 07:49, par P. Paul BERE, SJ En réponse à : > Développement : le Burkina bouge malgré tout

    Cet article jette un regard positif sur le Burkina Faso. L’auteur fait ainsi montre d’un esprit vraiment critique, c’est-à-dire d’évaluation juste et judicieuse des pas que réalisent les acteurs politiques de la majorité. Il faut encourager de telles perspectives de la part des journalistes. Car c’est aussi un acte de justice que de dire ce qui a été positif dans l’effort déployé par les acteurs politiques dans ce domaine combien complexe de l’agir en politique. De tels articles contribuent à construire (au sens propre du terme) le Burkina Faso. Et je souhaite que l’auteur fasse école. La diffusion des propos négatifs ne nous aide pas beaucoup. A défaut de solutions au bout d’une analyse sereine pour nous ouvrir les yeux sur le présent et nous aider à inventer l’avenir, que les journalistes nous proposent au moins un regard juste et un examen sain (en raison) des phénomènes sociaux, politiques et économiques. Ils sont nos éducateurs !

    • Le 7 mars 2005 à 15:23, par Burkibila En réponse à : > Développement : le Burkina bouge malgré tout

      "Tout bouge mais rien ne bouge"

      Lorsque l’on fait du journaliste objectif, il faut avoir une certaine culture des indicateurs socio-économiques et politiques qui permettent d’apprécier objectivement la réalité d’un pays. Lorsque ce journaliste fait savoir qu’au Burkina, les "choses bougent" ; ce qu’il ignore, c’est que ce n’est pas parce les choses bougent qu’il y a du développement au BF. Quand des choses bougent sans un cadre conceptuel logique et cohérent, c’est un non sens parfait au sens philosophique. Ce qui caractérise ce pays actuellement, ce sont de grande inégalités sociales, l’écart entre riches et pauvres se creusent davantage. J’invite ce pseudo journaliste à la culutre générale visiblement limitée de regarder de près les résultats des grandes enquêtes en matière de santé (EDS). Ces résultats démontrent que notre pays n’avance pas dans le domaine de la santé, pire, il recule. Quid de l’accès à l’eau potable et à d’autres serives sociaux de base ? L’organisation de grandes rencontres à Ouaga ne devrait pas faire oublier aux Burkinabè qu’il y a deux réalités antagoniques qui cohabitent dans un espace conflictuel latent : le "monde" de ceux qui sont dans le système et le "monde" de ceux qui sont hors système, hors-jeu. Les économistes qui se sont intéressés à la répartition des richesses (en calculant l’indice de Ginni) au Burkina ont démontré que dans les années à venir, la classe moyenne risque de ne plus exister. Finalement , monsieur le journalite de l’Opinion, vous avez le mérite de faire des analyses sans esprit critique, mais permettez-moi de vous faire savoir qu’il y a des gens intelligents qui lisent votre journal et qui n’accepteraient pas des analyses à la limites ridicules.

  • Le 2 mars 2005 à 10:30, par Triple X En réponse à : > Développement : le Burkina bouge malgré tout

    ou suis je ? en lisant cet article je pensais que je lisais un exposée sur le plan socio-politique d un pays occidental . je demande au ce Journaliste s ’ il a voyager ou s’ il a séjourné dans un pays autre que le Burkina ?? je ne crois pas ce journaliste decris le Burkina en tant qu’ un acteur qui vois les Villas se levé au Ouaga 2000 etc etc..
    ok je comprend l’ Opinon c est un Journal du CDP , Alex son Boulot c est de faire l ’ éloge du Gouvernement. ce qui est triste c est que ces remarques s aplique peu etre a ouaga et particulierement a ouaga 2000 car laba les choses bougent !!
    sur le plan de la liberté de la presse. la situation actuel n’ est pas venu de l ’ etat a offrire plus de liberté au Journaliste . mais plutot par la peur de reveiller les vieux Demons sur l affaire Zongo .. si l’ extermination de Zongo etais passé inapercu je vous assure que presentement d autres journaliste aurai disparu egalement.
    nous vivont dans une poudriere au Faso , non pas une poudriere. ethnitique mais une poudriere social .. car le fossé entre riche et pauvre ne fait que s enfoncer .et cela risque de peter un jour.
    nous faison parti des 3 pays les plus pauvre au monde . la pente a remonter est Grande. et difficile . c est par le Develeppement du peuple que cela peu etre possible
    c est pas par l organisation des sommets ou des Fespaco( j ai rien contre ..juste une remarque ) que le Faso va se developper le peuple a Faim, le peuple est malade , le peuple veux etre instruit . tant qu au Faso on ne fasse pas une Vrai politique de Santé et d’ education Scolaire .. le reste ne sera que du maquillage .. exact le faso est un pays qui vit avec un Masque ce masque c est un semblant de devellopement qui se fait sentir a Ouaga surtout. mais a peine 10 km de ouaga on rencontrera la meme misere qu il y eus depuis toujours

    le develeppement du pays passe forcement par le Developpement du peuple et non pas par le developpememt de la Capital

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