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Education nationale : Les enseignants en sit-in dénoncent la mise en œuvre du continum

Publié le vendredi 24 octobre 2014 à 22h21min

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Education nationale : Les enseignants en sit-in dénoncent la mise en œuvre du continum

Près de 2000 enseignants des écoles primaires de Bobo-Dioulasso étaient en sit-in devant le gouvernorat des Hauts-Bassins ce vendredi 24 octobre 2014. Pour, non seulement réclamer de meilleures conditions de vie et de travail mais surtout dénoncer la mise en œuvre du continum qui ne répond, à leur avis, à aucune réalité de l’éducation au Burkina Faso.

Ce sit-in des enseignants des écoles primaires est à l’initiative de la coordination régionale des syndicats de l’éducation des Hauts-Bassins. Un sit-in réussi, à en croire le secrétaire général de la coordination Amadé Ouédraogo, en témoigne la forte mobilisation des enseignants estimée à près de 2000. L’objectif du sit-in explique le coordinateur : « est de dénoncer les mesures draconiennes de notre gouvernement qui ne prend pas en compte les réalités de l’enseignement ». Sont de ces réalités le manque d’infrastructure, de personnel, les effectifs pléthoriques dans tous les ordres d’enseignements…A cela s’ajoute la mise en œuvre du continum. Un continum que la coordination a toujours dénoncé, parce qu’explique Amadé Ouédraogo, le continum ne cadre pas avec les réalités. « Il n’y a aucune infrastructures qui puissent satisfaire l’effectivité du continum. Encore moins d’enseignants et l’on parle de continum. Nous pensons d’abord qu’il faut d’abord se pencher sur comment améliorer les conditions de vie des enseignants d’une manière générale », a-t-il soutenu.

Setp (7) CEG à Bama sans infrastructures, des élèves affectés dans des lycées pirates

Le cas de Bama (commune rurale situé à 35 kilomètres de Bobo-Dioulasso) est patent, selon les responsables syndicaux qui confient que l’Etat a créé 7 collègues d’enseignement général (CEG) alors qu’il n’y a aucune infrastructures éducatives, ni de ressources humaines. Quant aux élèves ayant été admis à l’entrée en sixième, ils ont été affecté, soutient toujours les mêmes responsables syndicaux, dans des lycées privés pirates et non reconnus. La coordination régionale des syndicats de l’éducation, à en croire Amadé Ouédraogo, n’entend plus abandonnée la lutte. « Nous allons continuer de manifester qu’à ce que notre plateforme revendicative soit satisfaite », a-t-il dit. Détenait-il deux documents notamment la déclaration et la plateforme revendication au plan national et régional qu’il remettra au gouverneur de la région des Hauts-Bassins Joseph Bakouan aux environs de 10heures. Du transfèrement du préscolaire au post-primaire (…) à la gangrène de la corruption et de la fraude dans le système éducatif, en passant les conflits sociaux à répétition dans les différents ordres d’enseignement, etc… le secrétaire général de la coordination a pris à témoin le gouverneur des conditions difficile de leur quotidien. L’une des grandes préoccupations du monde éducatif, a-t-il dit, à cette rentrée scolaire est la menace de l’épidémie de fièvre Ebola. Et de déplorer à cet effet que : « Aucun dispositif sanitaire n’est mis en place dans les écoles de la région ». Ils exigent pour ce faire, la prise de mesure de sensibilisation des populations et de tous les acteurs de l’éduction afin de les éduquer sur les dispositions d’hygiène et les précautions à prendre pour éviter les contagions. Aussi, la coordination exige le déblocage des négociations gouvernement –syndicat, l’effectivité de la gratuité et de l’obligation de l’école pour tous jusqu’à l’âge de 16 ans.

Les documents seront remis à qui de droit

Présent depuis 7heures du matin devant le gouvernorat pour un seul combat, celui de l’amélioration des conditions de vie et de travail, la coordination a eu le soutien d’autres mouvements tels que l’ANEB (association nationale des étudiants du Burkina) du Mouvement en rouge Faso Kun Kô, et de l’ODJ (organisation démocratique des jeunes). Saluant et félicitant l’esprit pacifique du sit-in, le gouverneur a écouté attentivement la lecture de la déclaration et la plateforme revendicative. Il dit avoir pris acte du sit-in, de l’organisation pacifique mais aussi de la déclaration et la plateforme qui traduisent les aspirations profondes des acteurs de l’enseignement. Il a toutefois rassuré que ces documents seront transmise à qui de droit pour examen.

Bassératou KINDO
Pour le Faso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 octobre 2014 à 08:54, par fidel En réponse à : Education nationale : Les enseignants en sit-in dénoncent la mise en œuvre du continum

    Devant la loi rien ne peut justifier les débordements c’est pour cette raison que même quand un ivrogne commet un délie il sera jugé. Et c’est dans cette même lance que tout débordement sera maté par les autorités ! L’ADF est un parti voué a un avenir prometteur tout simplement parce qu’elle sait s’adapter aux différentes situation. Les radicaux sont voué à des échec cuisant et la mort de leur parti. Le MPP est mort maintenant le choix est donné aux parties ! Vive la consultation populaire

  • Le 25 octobre 2014 à 09:12, par Laurentine En réponse à : Education nationale : Les enseignants en sit-in dénoncent la mise en œuvre du continum

    Il est claire que nous devons prendre des mesures afin que nos enfants puissent continuer à acquérir le savoir. Il est de notre ressort de montrer aux plus jeunes que leur travail actuellement est l’acquisition du savoir et pour cela nous ne devons pas entraîner nos enfants dans nos délires. Nos enfants ne doivent pas être des victimes de notre ignorance. Si le référendum était accepté depuis il n’ignorait pas des perturbations dans le système éducatif. Allons au référendum

  • Le 25 octobre 2014 à 09:22, par Laure En réponse à : Education nationale : Les enseignants en sit-in dénoncent la mise en œuvre du continum

    On voit bien qu’il y a certain qui profite de cela pour se faire du sport ! Rien qu’une journée de vote et s’en était fini. Mais non il y a certain qui préfère usé leur sandale et d’autres se bronzés quoi de plus normale vue que maintenant avec les mesures sociaux chacun a de quoi se payer de bonne vacance à l’ombre. Jusqu’à l’adoption de nouveaux dictionnaires qui ne seraient pas en conformité avec celle que nous utilisons actuellement la rue ne remplacera jamais les urnes. Vive le référendum

  • Le 25 octobre 2014 à 10:19, par YAHMAN En réponse à : Education nationale : Les enseignants en sit-in dénoncent la mise en œuvre du continum

    Après il ne faudra pas venir nous dire que les élèves n’ont pas eu assez de temps pour se former ou bien accusé la SONABEL. Nos avons maintenant que se sont les professeurs en se donnant en spectacle contribuent à la baisse du niveau des élèves. Dans la perspective d’amorcer le développement avec un équipe compétente veuillons a faire passé le pays avant nos émotions et sentiments ! Non à l’irresponsabilité des professeurs ! Non a la mise en danger de l’avenir de nos enfants ! Vive le référendum !

  • Le 25 octobre 2014 à 11:27, par Paulus En réponse à : Education nationale : Les enseignants en sit-in dénoncent la mise en œuvre du continum

    Rectification.il s’agit d’un sit in du personnel du primaire et du secondaire.

  • Le 25 octobre 2014 à 11:56, par kone issouf En réponse à : Education nationale : Les enseignants en sit-in dénoncent la mise en œuvre du continum

    Même monsieur Kaboré l’a reconnu le référendum est parfaitement légale ! Donc n’est pas question que des kangourous perturbent notre quiétude. Vive le référendum ! tout débordement doit être maté par les autorités !

  • Le 25 octobre 2014 à 12:21, par jackmani En réponse à : Education nationale : Les enseignants en sit-in dénoncent la mise en œuvre du continum

    Maintenant que la question d’ordre argumentaire l’opposition nous témoigne clairement qu’elle n’est même pas capable de convaincre la population et incite à la violence ! Mais nous ne pouvons pas laisser l’opposition dans ces dérives il convient au peuple et je parle là de tous les burkinabés de trancher sur cette question a travers une consultation populaire. Vive le référendum !

  • Le 26 octobre 2014 à 13:18, par bad biv En réponse à : Education nationale : Les enseignants en sit-in dénoncent la mise en œuvre du continum

    c’est vraiment juste ce que les syndicats réclament. Moi j’avais commencé à croire à madame la ministre mais j’ai été déchanté quand j’ai constaté qu’il n’y avait rien de planifier pour la mise en œuvre du continuum. Je suis particulièrement frustré car c’est une dame que j’estime beaucoup au regard de ses expériences professionnelles .J’étais surpris de me retrouver avec près de 600 élèves à caser avec 35 tables bancs .Comment est ce possible que Madame le Ministre passe une année entière à faire des discours sans même prendre les dispositions matérielles pour la réussite de la mise en œuvre du continuum. Si madame le ministre est compétente ; elle se fait entourée de gens tellement incompétents incapables de réfléchir . Je me demande maintenant si les vacations seront payées comme elle l’a promis.

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