C’est donc parti. Trois jours de travaux pour des parlementaires venus des huit Etats membres de l’UEMOA. Ils auront en effet, à examiner les textes relatifs à l’organisation et au fonctionnement du parlement communautaire dont les actes de création sont entrés en vigueur depuis le mois de février 2014. L’examen de ces textes - élaborés par un groupe de travail composé de députés, de cadres de la Commission de l’UEMOA, et d’éminents universitaires – marquera, de l’avis du président de l’Assemblée nationale burkinabè, Soungalo Appolinaire Ouattara, « l’amorce d’un tournant décisif dans l’évolution institutionnelle » du Comité interparlementaire vers sa transformation en un véritable parlement. Et c’est à l’issue de la présente rencontre de Ouagadougou que lesdits textes seront soumis à l’adoption du Conseil des ministres de l’Union. Une fois ces textes adoptés, le futur parlement communautaire disposera de ‘’balises juridiques’’ qui encadrent son opérationnalité.

Encore faut-il que l’institution soit officiellement installée. Ce qui, à en croire le président du CIP, Victor Dangnon, « ne dépendra que la volonté politique du président de la Conférence des chefs d’Etat de l’Union ».

En attendant, le président Soungalo Appolinaire Ouattara a saisi l’occasion du jour pour « rendre un vibrant hommage aux pères fondateurs » de l’UEMOA, avec la précision que « l’avènement d’organes et d’institutions spécialisés comme le CIP-UEMOA » convainc davantage sur la pertinence de la création de l’espace communautaire en janvier 1994.

Signalons que le CIP-UEMOA est composé de 40 députés, à raison de cinq députés par Etat membre de l’Union. Il bénéficie, à en croire son président, de l’appui de tous les organes de l’Union, mais aussi de celui des membres nationaux des huit Etats ayant en commun l’espace économique et monétaire ouest-africain. Mais il devra disparaître avec l’entrée en jeu du parlement communautaire de l’UEMOA.

Fulbert Paré
Lefaso.net