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Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

Publié le dimanche 19 octobre 2014 à 10h13min

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Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

Dans une Interview accordée à trois médias internationaux, le Président Blaise Compaoré a affirmé : Il n’y a pas d’institutions fortes, s’il n’y a pas d’hommes forts pour poser les jalons de ces institutions, dans la durée », a t-il confié à TV5, BBC et France 24 pendant son séjour aux Etats-Unis, a l’occasion du premier sommet USA/Afrique tenu du 4 au 6 Aout 2014. Cette déclaration est relative à celle donnée par le premier Président Américain qui, dans son discours au Ghana a dit : « l’Afrique n’a pas besoin d’Hommes forts, mais des Institutions fortes.

Les interprétations qui en découlent sont multiples et diversifiées. Pour ma part, je voudrais soutenir que l’affirmation de Blaise et la déclaration du Président Obama, au-delà des apparences, pourraient être perçues comme les différentes facettes d’une même réalité, les deux extrémités d’une même ligne. Obama étant dans le cercle de l’Objectif et Blaise se situant dans la sphère des moyens d’y parvenir.

L’affirmation du Président Burkinabè se défend valablement si l’expression « Homme fort » est pris dans son sens qui stipule que c’est « la plus puissante ou influente personne dans une Organisation (ou pays) ; influence acquise par son génie à proposer et exécuter de bonnes stratégies pour la croissance réelle de l’organisation ou du pays etc. Sous ce rapport, aucune institution forte ne serait possible sans la contribution d’un Homme fort. Dans le courant parfois agité de l’histoire, des hommes et des femmes se sont illustrés par leur influence particulière qu’ils ont exercée sur leur époque. Les empreintes qu’ils ont laissées ont permis la création et/ou le renforcement d’institutions fortes. Leurs œuvres ont même résisté à l’épreuve du temps. Au-delà de leurs différences spécifiques liées au temps et aux lieux, existeraient-ils des dénominateurs communs à ces « Hommes-forts » ? Quelles sont les leçons à retenir d’eux ?

1-Exemples de figures incontestables d’hommes forts.

a-Jésus-Christ : Agitateur pour les Juifs, prophète pour les musulmans et Fils de Dieu pour les chrétiens, Il a seulement exercé pendant trois ans, son ministère public (l’an 27-30). De sa vie, de ses enseignements, surtout de sa mort et résurrection, est née la famille de la communauté des chrétiens, la famille des disciples du Christ : le christianisme, la religion dont Il est l’origine, s’est répandu dans le monde entier, marquant d’un sceau spécifique des cultures et façonnant ainsi de nouveaux comportements. Donc Jésus a été un « Homme Fort » qui a donné naissance à une institution forte qu’est le christianisme qui a marqué à jamais le monde. Sur ce, le Président Compaoré aurait effectivement raison.

b-Le Prophète Mohamed : A partir de l’an 610, Il a reçu la mission d’appeler d’abord ses concitoyens arabes à se détourner du polythéisme, de l’immoralité, du matérialisme, et à se convertir du mal pour se soumettre véritablement à Dieu. Pour se consacrer à cela, Il n’a eu que 20 ans de ministère (610-632) selon certaines sources. Apres sa mort en l’an 632, l’Islam s’est répandu dans tous les confins de la terre ; de la péninsule arabe en Asie, en Afrique, en Europe et le continent Américain. Voilà un constat qui nous donne de conclure que le prophète fut un « Homme fort » qui a permis l’installation d’une institution forte qu’est l’Islam, religion qui appelle à l’adoration du Vrai Dieu Allah par le service des Hommes dans l’amour. Apres ces deux « Hommes Forts » dont les missions étaient divines, je descends à un niveau purement humain, pour parler des chemins suivis par certains leaders du 20ème siècle.

c- Martin Luther King est né le 15 Janvier 1929 en Atlanta dans l’Etat de Georgia aux Etats Unis d’Amérique. Il a grandi avec la volonté affichée de changer la manière dont les USA traitaient ses concitoyens noirs. Pasteur, il a voué sa vie à lutter pour mettre fin à la ségrégation et à la discrimination contre les noirs. Il a avait un rêve « inimaginable », qu’il a proclamé sans peur, « I have a dream ». IL prédisait qu’un jour, « les enfants des maitres d’esclaves et les enfants des esclaves mangeront à la même table ; et que personne ne sera plus jugée sur la couleur de sa peau mais plutôt sur le contenu de son caractère ». Son aventure osée lui a valu la mort, mais le prix qu’il a payé a porté ses fruits. L’engagement de King a poussé le Congrès américain à adopter « the Civil Rights Act of 1964 », la loi qui interdit la ségrégation dans la plupart des lieux publics, tels que hôtels, théâtres et restaurants etc. Ses œuvres, non seulement, ont contribué à humaniser plus la société américaine, mais elles auraient aussi permis le possible de l’inimaginable : l’ascension de Barack Obama, fils d’un « negro » a la tête de la première puissance mondiale, qui dans son histoire, a eu à promouvoir l’esclave. Voilà un « Homme fort » dont l’engagement à aider à doter la société américaine d’institutions plus humaines et fortes. Sur ce, mon Président Blaise aurait effectivement raison.

d- Nelson Mandela : L’ « Immortel africain » disparu en décembre 2013, est Nelson Mandela dont la contribution à l’humanité est immense. Activement impliqué dans le mouvement anti-apartheid, il a refusé de faire taire sa conscience face à l’injustice. Son objectif était que toutes les races jouissent de l’égalité en droit en Afrique du Sud. Sans peur aucune, il s’est dressé contre ceux qui oppressaient les autres. Il a mis en évidence l’extraordinaire force de l’esprit humain en éprouvant avec ténacité 27 ans de vie en prison pour combattre le mal dont il était témoin. Il a effectivement contribué à imposer la fin de l’apartheid. Il a été le premier président noir et le premier président élu démocratiquement de l’Afrique du Sud. Il émerveillera le monde entier de par son appel à la réconciliation en vue d’une Afrique du Sud guérie de ses plaies. Sa capacité à pardonner et son humilité à demander pardon a permis à son pays de surgir des cendres du souvenir affreux de l’apartheid pour une Afrique du Sud nouvelle, riche de ses blancs et de ses noirs. Voilà un « homme fort » qui a permis une Afrique du Sud forte. Sur ce, son Excellence Blaise Compaoré aurait encore raison.

2-Les dénominateurs communs à ses hommes forts.

Les quatre figures évoquées sont incontestablement des hommes qui ont été à la base de fortes institutions. Si homme fort est celui qui favorise des institutions ou des valeurs fortes, il est indéniable que ceux suscités ont été des hommes forts. Quels sont les traits communs ou quelles sont les valeurs communes qu’ils ont incarnées pour que l’histoire les retienne comme Hommes forts ?

a-Un idéal de vie. Chacun d’eux a porté un idéal qu’il a défendu sans crainte de perdre sa vie. Chacun a opté pour la stratégie de la non-violence en vue de l’accomplissement de sa mission. Tous ont été des leaders au caractère dévoué et à la personnalité forte. Ils ont tous accepté de sacrifier leurs propres intérêts sur l’autel de leurs idéaux.

b-La force de savoir faire confiance aux autres. Ces « Hommes Forts » ont su faire confiance à leurs partisans ou héritiers pour assurer la continuité de leurs œuvres après eux. Il n’est jamais facile de faire confiance. Mais, un leader dépourvu de la capacité à faire confiance à ses partisans, risque fort de rater la chance d’inscrire ses actions dans l’histoire. Pour ce qui est des prophètes, bien que leur mission soit divine, ils n’ont pas douté un instant de la capacité de leurs disciples à assurer la relève. Le fait que Mandela ait fait juste un mandat souligne que ce dont il a entamé la fondation devait son achèvement à ses successeurs. Il a vite compris qu’il n’était pas un « éternel indispensable ». Il a passé la main à d’autres sans la moindre crainte que le « mur » s’écroule après lui.

c- La sagesse de calmer les ardeurs de leurs partisans. Le disciple qui a coupé l’oreille de Malchus (Jn18 10-13), qui s’est approché pour arrêter Jésus avait un lien particulier avec son Maitre. Il se disait aimer Jésus. Le message de son acte est sans équivoque : il voudrait dire « Maitre nous vous aimons, laissez-nous les combattre pour permettre la continuité de votre règne sur terre ». Jésus s’est opposé au désir de ce dernier en objectant qu’il Lui est possible d’avoir des milliers de soldats de son Père à son secours. Mais non, le plus grand bien pour l’humanité c’était qu’Il s’en aille. Certains noirs américains du camp de Martin Luther King, face aux menaces dont il était victime, le poussaient à opter pour la violence. A maintes reprises, Docteur King les a convaincus que ce n’était pas la stratégie qui leur assurerait une sereine victoire. Il a réussi à sa manière, à calmer les passions dans l’objectif du plus grand bien. Il n’est pas exclus que des proches de Mandela ne voudraient pas qu’il brigue un deuxième mandat. Lui, voyant plus loin, a préféré laisser la place pour permettre la performance de nouveaux talents.

d- la durée n’est pas la condition sine qua non de la qualité de leur action… Jésus a exercé publiquement son ministère en trois (3) ans. Le Prophète Mohamed n’a eu que 20 ans pour inaugurer sa mission de convertir à l’Islam. Martin Luther a été assassiné à 39 ans. Nelson Mandela n’a fait qu’un seul mandat à la tête de son pays. Ses hommes forts de l’histoire ont cru qu’après eux, les œuvres se poursuivront car fondée plus sur une cause noble. Ils ont battu en brèche l’assertion qui stupide que « le pouvoir rend fou et l’absolu pouvoir rend absolument fou ». Ils nous enseignent que la « vie est comme un conte, ce n’est pas sa longue qui importe, mais la qualité »

3- Passer la charrue à d’autres mains est la preuve d’une aspiration authentique à un futur serein.

Enfant, quand je vivais au village aux cotés des parents, j’étais astreint aux travaux champêtres pendant les saisons pluvieuses, Pour labourer à la charrue, nous étions généralement deux. Moi qui guidais l’âne, et le papa lui-même la main à la charrue. Un jour, le papa a décidé de me remettre la charrue. Pour ce faire, il a appelé un petit frère qui m’a remplacé pour tirer l’âne. J’ai pris la charrue et le papa s’est mis à me dicter les attitudes à tenir, le comment faire. Pendant que nous nous attelions à ce « cours » d’apprentissage, ma mère est arrivée. Ayant constaté que c’était moi qui tenais la charrue, elle a failli crier sur le papa. Mais elle réussit à maitriser ses émotions, pour interpeller sur un ton teinté de crainte, mon père ; « prudence s’il vous plait, ne faites pas cela car l’enfant risque d’arracher les tiges.. ». Mon père, après un soupir, secoue la tête et dit : « tu vas, mon épouse, il est encore sécurisant de lui remettre la charrue et l’observer cultiver sous nos yeux. Au besoin, on pourra corriger ses erreurs et bien le former. Ainsi, le jour où l’on ne serait plus là, il nous remplacera valablement. Le papa avait compris que tout bon futur se prépare souvent dans le renoncement de soi pour permettre aux autres de perfectionner leurs talents. La moralité de l’histoire est que tout leader qui rêve d’être un Homme fort, devrait cultiver le réflexe de comprendre que la peur de ne pas se faire remplacer, sous prétexte que l’on redoute le chaos après soi, serait une vision victime de limites humaines. Car, personne ne sait ni l’heure, ni le jour ou le souffle vital le quittera. La mort peut surprendre à tout moment. Il est déductible que tout être humain ambitieux, ne peut épuiser ses projets sur terre. Les Mossé disent que « si tu ne laisses pas le jour à moitié, c’est la nuit que tu quitteras à mi-chemin » ( Fo san ka bas wining wedga, f basda yung leka).

Conclusion

Ces Hommes forts, bâtisseurs d’Institutions fortes partagent en commun le nécessaire risque de savoir faire confiance. Mon souhait à mon cher Président Blaise Compaoré, est qu’il termine en homme fort. Comptabilisant déjà 27 ans au pouvoir, il dispose, non seulement de l’opportunité mais aussi des qualités de se ranger du côté des hommes forts. C’est un défi qu’il s’est lancé et dont il nous a fait écho dans son hommage à Nelson Mandela. Il écrit ceci : « En tant qu’Africain et homme politique, je confesse que la vie de Mandela aura été pour moi, d’un bout à l’autre, une école de leadership, de grandeur, de magnanimité, de dévouement. Il nous apprend à tous qu’en matière de gouvernance des hommes, il vaut mieux être un rassembleur patient qu’un justicier lucide ».

Le départ d’un leader adulé doit nécessairement faire des mécontents surtout parmi ses admirateurs. Partir quand on est toujours réclamé est aussi une preuve que l’on est un Homme Fort. Tout dirigeant soucieux de la paix pour son pays, devrait reconnaitre que tout ce qui est autorisé n’est pas tout le temps permis, et ce qui est permis n’est pas automatiquement bénéfique au bien commun. Mon cher Président, j’ai toujours souhaité de votre bien, mais il arrive que mes positions diffèrent des vôtres.

Mais rassurez-vous, beaucoup dont moi, ne sont pas parfois d’avis avec vous, cependant, ils sont moins nuisibles à vous par rapport à ceux qui croient que ceux qui vous contredisent sont des citoyens à abattre. Il peut y avoir des gens qui vous louent sans vous aimer réellement. Puissiez-vous être un Homme fort à la manière des Hommes forts universellement reconnus. S’il est vrai que leur temps et leurs contextes diffèrent du cas du Burkina, il est aussi évident que « la sagesse s’acquiert en s’inspirant des autres », selon la philosophie Moaga (yam dikda to yiri). Que Dieu renforce l’intégrité du Burkina Faso.

Sibiri Nestor SAMNE.
Communicateur.
E-mail : sasimastor@hotmail.com

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Vos commentaires

  • Le 19 octobre 2014 à 12:02, par vérité no1 En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    Ne confondons pas hommes forts et hommes barbares ! Mandela était un homme fort tandis que Idi Amin et Mobutu étaient des créatures trop barbares ! Des barbaries incommensurables. Quand à Blaise, il se dit fort parce qu’il était militaire plus précisément un commando. Nous savons tous que les commandos sont barbares ! En réalité, les hommes forts en Afrique sont ceux là qui sont sages et intègres. Ils ne se proclament jamais hommes forts.

  • Le 19 octobre 2014 à 12:09, par Tiana En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    Je ne suis politicien ni chercheur de Position mais en lecteur averti je loue ouvertement la cohérence dans le raisonnement

  • Le 19 octobre 2014 à 13:09, par Jeune Burkinabè En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    Vraiment très fort comme écrit dans le fond comme dans la forme !
    je suis épaté..., vraiment.
    Voyez - vous la jeunesse burkinabè est très bien formée et expérimentée, elle n’aura aucun mal à succéder à Blaise en 2015, pour un Burkina prospère, honorable et surtout respectable dans le Monde. Battons nous pour ce idéal ...

  • Le 19 octobre 2014 à 13:38, par Alexio En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    NOs malheurs est que nous ne savons pas ni apprendre par la sagesse africaine ses vertus de l homme integre et le respect de la parole donnee. Ni les Europeens qui nous ont colonises et plantes ses institutions pour la gerance de notre cite.

    Comment un President de la republique est arrive a cette decadence ? L egoisme ? La peur ? la deraison ? Le paranoa ? J envie les pays skandinaves pour la simplicite de leurs leadeurs. un Premier Ministre qui sycle au boulot, qui debatte tous les problemes de la societe questions qu on lui pose au plateau de la Television nationale que privee avec ses compatriotes de tous bords politique. Chez nos dirigeants nous fuis,

    Ils sont avec nous seulement quand leurs places sont menacees par les votes. La on nous envois des sacs de riz, des billets de banques pour nous acheter notre conscience. Un act criminel que le citoyen anaphabete lamba se laisse corrompre a cause de la vie Cher que le meme gourvenement est complice.

  • Le 19 octobre 2014 à 14:27, par country’s son En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    les gars sans hommes forts il n’y a pas d’institutions fortes , qu’on le veille ou pas c’est la nature comme ça , demander comment une famille qui n’a pas de père rigoureux devient , vous sauriez que c’est les hommes avec les efforts qui construisent le style d’organisation sociale au quelle ils aspirent donc sans hommes forts pas d’institutions fortes

  • Le 19 octobre 2014 à 14:52, par country’s son En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    gouverner n’est pas dans les mots mais dans actes

  • Le 19 octobre 2014 à 15:05, par Koudougou Pascal Zongo En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    Si on se rappel bien dans le temps, il a fallu l’intervention de certains hommes fort aux USA pour que les noirs américains puissent jouir aujourd’hui des même privilège que les Blancs. Ensuite il y a quelques années en Afrique il a fallu un homme telle que Mandela pour unir ces 42 millions de Sud africains à l’époque. Pas plu-tard qu’hier Khadafi qui a essayé de faire sortir l’Afrique de ce cercle infernal. Je conclurai en disant que l’institution la plus forte au monde est resté passive devant tant crimes tout simplement parce l’investisseur majoritaire jugeait qu’elle devait fermer les yeux. Mr Obama doit sa liberté aujourd’hui au Martin Luther King, Malcolm X, W.E.B du bois,…, j’en passe et non à la SDN,à l’ONU……

  • Le 19 octobre 2014 à 15:08, par Koumbem Tipousga En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    Bonjour Monsieur Samné. Merci pour votre écrit fort argumenté. Mais je me dis que résident aux États Unis et de ce fait parlant la langue de Williams Shakespeare, vous devriez d’abord noter que Obama a parlé en anglais et strongman veut "he who rules by threat, force and violence"., c’est à dire celui qui règne par la menace, la force et la violence. Tous ceux que vous avez cité n’ont jamais régner par la violence, les menaces ou la force. Strongman, est en fait un tyran, un dictateur, un despote, un paranoïaque du pouvoir. Vraiment je m’attendais que vous partiez de l’origine de la déclaration est faite en anglais et qui est la suite d’un argumentaire fait par Obama. Je ne voit pas pourquoi il faut épiloguer sur des choses claires. Obama dit que l’Afrique n’a pas besoin de dictateurs et je ne vois pas pourquoi des gens se réclament dictateur et les faits et gestes le prouvent et on doit chercher à donner raison à l’un est à l’autre. Merci mon frère. Je te contacte inbox.

  • Le 19 octobre 2014 à 16:43, par judicael En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    "La sagesse s’acquiert en s’inspirant des autres".Personne n’est dupe de l’effet que cela donne lorsqu’on y accorde vraiment de l’importance et qu’on en saisisse les tenants et les aboutissants.Pour ma part il devrait prendre garde pour ne pas tomber en discrédit !L’arène politique est bien un domaine ou il faut faire ses preuves certes mais il faut surtout en donner l’occasion à d’autres qui à leur tour pourrraient apporter leur touche personnelle.c’est ensemble qu’on pourra cronstruire le pays !

  • Le 19 octobre 2014 à 18:10, par WASSA En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    J’avoue que l’article est très bien rédigé. La structure et le concept s’enchevêtrent dans une harmonie qui rend le lecteur non seulement captif, mais aussi observateur. On ne peut que tirer le chapeau à son auteur. Cependant, la référence aux prophètes ou messies et qu’en sais-je encore, qui sont Jésus et Mahomet, reste discutable à bien d’égard que je ne développerai pas en longueur dans ce bref commentaire. C’est une évidence que ces deux personnages sont les précurseurs de religions que sont l’Islam et le Christianisme, religions qui aujourd’hui ont investi toutes les régions (exception faite de quelques zones) de la planète Terre. Si nous sommes aujourd’hui immergés dans une foi qui nous comble et nous apporte l’énergie et l’équilibre dans le corps et l’esprit, il faudra se garder de les considérer comme étant des ’’hommes forts" dans le sens évoqué par notre ami Nestor dans son article que je trouve d’une grande richesse philosophique et intellectuelle. « Les hommes forts » évoqués plus haut n’en seraient plus du tout si on observe de près les évènements qui ont concouru à l’expansion de leurs œuvres respectives. C’est au prix du sang versé de millions d’innocents citoyens à travers les croisades (Islam), la christianisation forcée (inquisition) au fil des siècles que ces deux religions se sont imposées dans la cité. Les récits historiques sont assez instructifs à ce sujet. Les simples prédications n’auraient pas permis à ces deux confessions, la notoriété dont elles jouissent à notre époque. Fort pour fort, la vision de Compaoré ne serait pas aussi éloignée de celle qui a justifié l’action des Khalifes et prêtres souverains qui ont permis l’enracinement de ces religions depuis Jésus et Mahomet. Dans ces deux cas, seule la fin a justifié les moyens, loin de l’image pacifiste dans laquelle les défenseurs des libertés de culte et de démocratie les y ont contraints au fil des siècles. La bible tout comme le coran ont été le fruit d’un aménagement continu qui a aboutit à une œuvre consensuelle débarrassée des zones d’ombres et des contradictions internes qui terniraient l’image de ce qu’ils prétendent cultiver. Pour le reste, je soutiens l’analyse de NESTOR, de martin Luther King à Obama en passant par Nelson Mandela.
    PAR WASSA

  • Le 19 octobre 2014 à 18:48, par Burkinbi En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    Bonjour mon cher communicateur,
    Je pense que vous confondez Homme fort avec Grand Homme ! Tous ceux dont vous avez pris comme exemple sont des Grands Hommes pas des Hommes Forts. L’homme fort est un Homme qui s’ impose de gré ou de force que ce soit à ces concitoyens où aux agresseurs extérieurs. De ce fait l’homme fort peut être un dictateur ou un protecteur. Ce qui est sûr le mot fort ramène toujours à la force. Et l’homme fort est craint ou vénèré par sa force !
    De ce fait Blaise est un homme fort, lui même le dit mais il n’est pas un grand homme.
    De ce fait Obama avait bien raison, nous n’avons pas besoin d’homme fort mais de grands hommes . En situation de guerre ce serait l’inverse.
    Bien à vous.

  • Le 20 octobre 2014 à 10:28, par Passeck En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    Très bel article. Un vrai communicateur. Malheureusement, je crains fort que notre cher président n’aies pas accès à cet écrit. Son entourage n’ayant aucun intérêt à cela. On créera un autre lefaso.net pour toujours le bounkeriser jusqu’à l’exécution de son projet diabolique.
    DIEU BÉNISSE LE FASO !

  • Le 20 octobre 2014 à 10:43, par ouedraogo eric En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    belle analyse .nous vous attendons sur d’autres sujets pour faire jaillir la lumière

  • Le 20 octobre 2014 à 18:28, par WENIGDOU En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    Tout ce que je demande maintenant aux hommes de media, c’est de tout faire pour que notre Président, Blaise Compaoré lise cette analyse. ça sera suffisant, tout a été dit.
    Grand merci.

  • Le 20 octobre 2014 à 19:56, par entre juge et parti En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    Partout on a besoin d’Hommes fort et surtout en Afrique,je ne sait pas si c’est l’ignorance qui vous fait raisonner comme ça mais vous devrez ua moins comprendre qu’en politique on a toujours besoin d’hommes forts !!!!!

  • Le 20 octobre 2014 à 22:02, par OLIVIA En réponse à : Y a-t-il nécessité d’ « Hommes forts » pour l’Afrique ? Les Présidents Obama et Compaoré sur des points différents d’une même ligne.

    Il faut que tout cette mauvaise foi cesse et immédiatement ! Demander au président de passer la main a d’autre stipule clairement que c’est le président qui est le faiseur de roi ce qui est une insulter grave à l’endroit de notre peuple souverain. Si depuis plusieurs décennie le peuple a toujours octroyé une confiance inébranlable à l’endroit du président alors cette décision de passer la charrue à d’autres mains n’est aucunement du ressort du président mais celle du peuple. La liste des candidats a toujours augment a chaque présidentielle mais le choix du peuple est resté toujours le même preuve que la direction de la charrue n’est pas donné a qui le veut mais a qui le peuple a choisi

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