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Associations humanitaires françaises oeuvrant au Burkina : Baobab pour l’exemple

Publié le dimanche 12 octobre 2014 à 20h03min

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Associations humanitaires françaises oeuvrant au Burkina : Baobab pour l’exemple

L’ambassadeur du Burkina Faso en France, Eric TIARE, a assisté, le 4 octobre 2014 à Joué-Lès-Tours, dans le Centre de la France, aux activités commémoratives du 10ème anniversaire de l’association BAOBAB. En saluant dans la France profonde, les actions d’un mouvement associatif en direction des populations, il s’agissait, pour Eric TIARE, de traduire la foi des autorités Burkinabè en ce type de partenariat.

A 84 ans, mais bon pied bon œil, Lucette VIVET a signé son engagement humanitaire avec le Burkina Faso il y a de cela 10 ans, par le biais de l’association Baobab. Depuis, des actions multiformes au bénéfice principalement des populations de la localité et de Cella Loanga, dans le Boulgou, ont été menées.

La célébration de l’anniversaire de son association, fondée en 2004, pour elle, sonne comme une halte, pour apprécier le chemin parcouru, et mieux envisager le bout qui reste à faire, avec tout ce que cela pourrait comporter à la fois comme embuches et espérance. Mais réaliste, Lucette sait aussi que la relève devrait se préparer, elle que les populations de Cella Loanga appellent affectueusement « Yaaba », ou grand-mère en mooré, par respect pour son grand âge. Et pour la relève, Lucette sait compter sur l’enthousiasme des adhérents et sympathisants de l’association, mais aussi sur l’appui fort des collectivités territoriales, au rang desquelles la mairie de Joué-Lès-Tours, la préfecture d’Indre et Loire, le Conseil régional, le Conseil général, et des donateurs, comme le Lions club.

De l’appui institutionnel, l’association BAOBAB en bénéficie. C’est dans ce sens que la mairie de cette bourgade de quelque 300 000 âmes, mais au dynamisme associatif sans nul autre pareil, a mis un point d’honneur a accueillir l’invité du jour, le représentant du Burkina Faso, en la personne de son ambassadeur accrédité à Paris.

Recevant en effet Eric Tiaré, dans les locaux de la mairie, autour d’un café, en la matinée du 4 octobre, le Dr Jean Christophe TUROT, 1er adjoint au maire, remplaçant l’édile empêché, a dit tout le plaisir du conseil municipal de compter l’hôte de marque, car des ambassadeurs, il n’en passe tous les jours dans les environs. En retour, et saluant la présence aux activités commémoratives du chef de village de Loanga, Parata Zinkoné, et du président de l’association sœur de BAOBAB, Zekula Hunsu Pagga, Charles Zankoné, Eric TIARE a dit combien les actions judicieuses de coopération peuvent être bénéfiques aux populations d’un pays aux nombreuses priorités économiques et sociales, comme le Burkina Faso.

A l’issue de l’accueil à la mairie, cap sur la Maison des associations, à l’Espace Clos Neuf, une espèce de grand hangar bien aménagé, adossé à une énorme bâtisse datant de 1903. Comme son nom indique, c’est le lieu de retrouvailles des quelque 280 associations que compte la ville. Après la visite d’une exposition photographique, sur un écran aménagé, Lucette VIVET présente aux invités un diaporama sur les actions essentielles entreprises en 10 années d’existence. Grâce à l’image, le public, à défaut de pouvoir toucher du doigt la réalité, se fait une idée assez précise de l’engagement sur le terrain : parrainage d’enfants, intervention dans le domaine de l’éducation, par des infrastructures tant au primaire qu’au secondaire, aide pour un meilleur accès aux soins de santé, appui aux femmes…En 10 ans, ce qui peut sembler court dans la vie d’une association, bien de réalisations ont pu êtres faites.

Prêcher au monde associatif

Dans le cadre de la commémoration, Lucette VIVET a eu la lumineuse idée d’organiser une rencontre entre les associations humanitaires de la région Centre, intervenant au Burkina Faso, ou ambitionnant de le faire, avec l’ambassadeur Eric TIARE. Plus d’une centaine de personnes, représentant une dizaine d’associations, ont répondu à l’invitation.

Cette rencontre a permis à l’ambassadeur Eric TIARE de prendre la mesure des initiatives concrètes à entreprendre sur le terrain, en France profonde, pour consolider et élargir le cercle des amis du Burkina Faso. Appuyé par le Consul Honoraire à Poitiers, Louis CAUDRON, la Conseillère culturelle Mme BAKYONO Rasmata, et l’Attaché de Presse, Romain Auguste BAMBARA, l’ambassadeur a répondu à un éventail de questions diverses sur la vie du Burkina Faso : politique intérieure, sécurité dans un contexte sous-régional de crise au Mali et de terrorisme au Nigéria, épidémie de fièvre hémorragique Ebola, promotion du tourisme, facilitation des échanges humains…

Dans un discours empreint de vérité, Eric TIARE, n’éludant aucune question, a réitéré la volonté du Burkina Faso de tendre vers un développement marqué par un engagement de ses fils, appuyés par des partenaires, au nombre desquels justement les associations. Ces dernières sont invitées à intégrer leurs actions dans les politiques et plans de développement des collectivités locales bénéficiaires.

En matière de sécurité, à l’intérieur et aux frontières, le gouvernement déploie des trésors de moyens humains et matériels pour assurer plus que le minimum. Concernant Ebola, Eric TIARE a souligné qu’à ce jour, aucun cas n’a été déclaré.

Sur la question des visas de séjour, et le Consul honoraire Louis CAUDRON Poitiers l’a souligné avec insistance, au niveau de Ouagadougou, il n’y a rien à redire, les autorités burkinabè sont plus que jamais disponibles à ouvrir grandement, et leurs frontières, et leurs cœurs.

Et il est souhaitable que tous les pays amis du Burkina Faso daignent en faire autant, en retour.

Romain Auguste BAMBARA, Attaché de presse, ambassade du Burkina Faso à Paris
www.ambaburkina-fr.org

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Vos commentaires

  • Le 13 octobre 2014 à 10:43, par Jean Christophe KI En réponse à : Directeur de ANTEA Burkina

    Ce genre de coopération Nord Sud est très louable et j’aimerais témoigner ma gratitude en tant que burkinabè à toutes ces associations qui nous épaulent dans les domaines de la santé et l’éducation. ANTEA Burkina est un bureau d’études dans les domaines de l’Eau et de l’environnement basé à Ouagadougou et si nous pouvons vous accompagner dans vos projets d’approvisionnement en eau potable et environnementaux, vous pourrez nous contacter.

  • Le 13 octobre 2014 à 12:56, par Frank Henard En réponse à : Associations humanitaires françaises oeuvrant au Burkina : Baobab pour l’exemple

    C est vraiment triste de voir tout cel apres 25 ans d independance. Tout un pays qui ne vit que de la charite. 16 millions de mendiants et qui veullent organiser un refrendum quand il n y a pas de craie dans ecoles sous paillotes. Votre pays a linstart d autres en Afrique est si sale que j ai du mal a y retourner. Pourtant je suis ne burkinabe (voltaique a l epoque). Pauvres de vous si vous ne vous reveillez pas.

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