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Théâtre : le CITO met sur scène sa 34e création majeure

Publié le samedi 11 octobre 2014 à 02h44min

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Théâtre : le CITO met sur scène sa 34e création majeure

« L’or de Yennega ». C’est ainsi que s’intitule le 34e spectacle majeur du Carrefour international du théâtre de Ouagadougou (CITO). Ce spectacle mis en scène par Roger Nydegger sera à l’affiche du 10 octobre au 8 novembre 2014.

Les invités pour la première représentation de la pièce ont assisté à un spectacle comique, plein d’humour, bien que révélant des sujets pourtant assez sérieux. Un spectacle mêlant aussi jeu d’acteurs, chant et chorégraphie. Ils ont assisté à deux représentations, c’est-à-dire une pièce jouée dans une autre pièce. Même si pour le metteur en scène « il est difficile pour un acteur de faire le changement, de jouer le théâtre dans le théâtre », les spectateurs n’ont certainement pas ressenti cette difficulté dans le jeu des acteurs. « L’or de Yennega », c’est aussi une adaptation faite par Thierry Hervé Ouéda.

En effet, la pièce est une adaptation de l’œuvre « Peepshow dans les alpes » du Suisse Markus Köbeli. La pièce porte comme idée principale la perte de repères, indique M. Ouéda. Pour lui, l’adaptation consiste à respecter l’idée de l’auteur à la base, à savoir la famille et les réalités et y ajouter l’idée de contexte, les réalités actuelles en respectant la demande du metteur en scène qui a une ligne de conduite. Un contexte adapté et des réalités sociopolitiques actuelles qui sont portées, entre autres par des répliques, à travers le personnage de Ibro, un jeune au chômage malgré de longues études et qui essaie de s’en sortir parfois par des moyens non appréciables, celui de Lamoussa, une jeune fille pétillante qui rêve d’une autre vie, leur père qui noie la douleur de la perte de son emploi dans l’alcool, leur mère dévouée, leur grand père gardien de la tradition et leur oncle qui garde toujours un œil sur sa femme. Pour le metteur en scène, c’était une occasion d’évoquer des thèmes qui sont assez virulents.

En effet, l’histoire se déroule dans le village de Bionlé dont la vie économique était en grande partie animée par les visites de touristes grâce à la marre aux crocodiles. Cependant, la découverte d’un site aurifère va bouleverser la vie des villageois, car l’exploitation du site, attribuée à une compagnie minière suisse, a conditionné la délocalisation du village. Seule la famille Ouédraogo, gardienne de la tradition, a refusé de partir et d’abandonner la statue sacrée dont le village porte le nom. Rester à Bionlé où la marre est asséchée, sans terre cultivable, donc sans ressources, une ONG dénonce la précarité dans laquelle la famille vit. Elle est alors sommée par le gouvernement de trouver une activité qui génère des revenus pour justifier sa présence dans le village. La famille trouve alors une idée pour faire revenir les touristes : mettre en spectacle l’histoire de Yennega, leur ancêtre. Le spectacle devient populaire grâce à un homme appelé Chinois. Cependant, le succès ne sera ni sans inconvénient ni source de tranquillité.

La pièce « L’or de Yennega » est en représentation jusqu’au 8 novembre, les mercredis, jeudis, vendredis et samedis à partir de 20 heures. Les acteurs sont : Yéri Josiane Hien, Sibri Ablassé Zongo, Ibrahima Traoré, Noël Minougou, Hilaire Nana, Jean-Baptiste Nacanabo, Minata Diene, Siaka Yira, Soumaïla Zoungrana, Tata Tassala Bamouni.

Martiale Zongo (Stagiaire)
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