Ce don est destiné au projet d’ « aménagement de routes rurales avec des sacs remplis de terre (DoNoh pour redynamiser les organisations villageoises de façon durable (Projet DoNoh) ».
Le financement va servir essentiellement à la formation des populations locales d’Ouratenga (commune de Sidéradougou, province de la Comoé) et de Dabokry ( commune de Péni, province du Houet) dans la région des Cascades, aux techniques de réhabilitation des pistes et routes dégradées d’une part, et d’autre part, de mise en application de cette nouvelle technologie au Burkina. L’aide non-remboursable en partenariat avec les ONG japonaises est destinée à fournir une aide financière pour le développement social et économique entrepris par les ONG japonaises dans les pays et les régions en voie de développement.

« Les routes rurales représentent la grande partie du réseau routier du Burkina. Ces pistes jouent un rôle très important sur le plan économique et social du pays, dans la mesure où elles permettent aux populations rurales d’écouler leurs produits agricoles, les rapprochent des structures sociales comme les centres de santé, les écoles, les hôpitaux, etc. », a justifié le chargé des affaires de l’Ambassade du Japon, Kenji Kuratomi. C’est conscient du rôle majeur des pistes et routes rurales et du constat de l’état de dégradation de celles-ci que l’ONG japonaise « Michibushinbito » a jugé nécessaire d’agir en apportant son expertise en matière d’entretien et de réhabilitation de routes rurales à travers le « Projet DoNoh » ; une technique qui consiste à compacter de la terre dans des sacs de céréale de 25 kilogrammes afin de boucher les trous sur les routes. « L’Ambassade du Japon a trouvé pertinent ce projet qui a comme objectif de transmettre un savoir-faire longtemps utilisé au Japon, aux populations des localités d’Ouratenga et de Dabokry pour rendre les routes dégradées plus praticables », a dit le chargé des affaires.

Etendre la technique à tout le Burkina dans 3 ans

Ce projet, a indiqué Kenji Kuratomi, s’inscrit dans le cadre du programme de coopération du gouvernement du Japon avec le Burkina dont le principe de l’Aide, qui a pour objectif global l’ « accélération de la croissance et le renforcement du capital humain », prend en compte le programme de la SCADD (Stratégie de croissance accélérée et de développement durable).

Pour le représentant de l’ONG « Michibushinbito », Yuma Daito, son organisation a accompli le transfert de technologie dans plusieurs pays, dont 8 pays africains, surtout au Kenya, et construit une centaine de kilomètres de routes avec la technologie DoNoh. « Nous avons assez d’expériences en Afrique subsaharienne, sauf dans les pays ouest-africains francophones. Aujourd’hui, nous avons une belle opportunité de partager nos expériences au Burkina grâce à toutes les personnes concernées », a confié M. Daito avant de dévoiler que l’ONG escompte vulgariser la méthode DoNoh dans tout le Burkina dans 3 ans et élargir ses activités jusqu’aux autres pays de l’Afrique de l’Ouest à partir du Burkina.
ONG internationale enregistrée au Japon 2007, « Michibushinbito » combine trois (3) technologies à savoir, l’ingénierie pour l’entretien de routes, l’environnement et l’agriculture.

« Technologie DoNoh » est la technique utilisée pour l’entretien des routes. « DoNoh signifie en japonais, et selon Yuma Daito, le sac rempli de terre qui renforce le sol en utilisant la terre appropriée pour remplir le sac. La technologie DoNoh ne demande pas de machine, c’est donc une catégorie des technologies HIMO, c’est-à-dire une approche à haute intensité de main-d’œuvre.
Le présent « projet–pilote » est prévu pour durer 12 mois, allant du 9 octobre 2014 au 8 octobre 2015.

Oumar L. OUEDRAOGO

Lefaso.net