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Nécrologie : Hama Arba Diallo repose désormais à Selbo

Publié le lundi 6 octobre 2014 à 07h52min

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Nécrologie : Hama Arba Diallo  repose désormais  à Selbo

Hama Arba Diallo repose désormais, et définitivement, dans son Selbo natal, village situé à 10 kilomètres au nord de la commune urbaine de Dori. C’est le vendredi 3 octobre 2014, qu’il a été inhumé dans la cour familiale. Le film du départ d’un philanthrope transcendantal vers sa dernière demeure …

« Selbo », ce village situé à 10 km au nord de la commune urbaine de Dori. L’histoire nous apprend que ce village tire son nom d’une espèce d’herbe très prisée par le bétail. « Selob » est donc l’appellation en langue nationale fulfuldé de cette espèce d’herbe. Venus de vers le Mali, les premiers habitants de ce village se seraient d’abord installés à Dori-centre lorsqu’un d’entre eux, dans sa promenade, a découvert ce pâturage tant recherché. En « bons éleveurs » donc, ils décidèrent de s’y installer pour faire profiter leur bétail. Le quartier d’accueil des premiers habitants de Selbo s’appellerait « Balia » (quartier d’accueil). C’est de ce village, son village, que Hama Arba Diallo aimait tant parler à ses amis. Ce village d’où il a, directement ou indirectement, puisé des valeurs qui l’ont hissé au rang des hommes dont la vie transcende toutes considérations. C’est là, dans la grande famille, qu’il s’est également, et de façon définitive, retiré à partir de cet après-midi du 3 octobre 2014.

La marche irréversible vers la dernière demeure

Après la veillée funèbre dans la nuit de jeudi, 2 octobre, la matinée de vendredi a été celle de l’hommage à lui rendu à l’Assemblée nationale par l’institution, au cours duquel il a été fait officier de l’ordre national à titre posthume. Puis, le domicile à Dapoya avant de prendre la route de Dori, capitale régionale du Sahel. Un cortège imposant à perte de vue à consommer les 271 km qui séparent Ouagadougou à cette ville du pays.

A l’entrée de la ville, tout un dispositif est constitué par ses administrés pour accueillir le député-maire.

Tout le long de l’itinéraire, ce sont des populations nombreuses qui sont sorties pour dire leur « adieu ! » à un bâtisseur, celui-là même qui a transformé le visage de Dori. Dans la ville, on pouvait lire sur les affiches dressées : « We are proud of you » (Nous sommes fiers de vous). « Vous resterez toujours dans nos cœurs ». « Ne vous inquiétez pas, la jeunesse porte vos gênes ». « La jeunesse de Dori vous dit merci, papa Hama Arba Diallo » ou encore : « La mort est une surprise que fait l’inconcevable au convenable ».


15 h 15, au bord de la tombe, ultimes honneurs militaires

A l’hôtel de ville, première destination de la dépouille, les populations, ses administrés, et bien d’autres admirateurs se sont inclinés devant sa mémoire. L’intervention de l’évêque de Dori a mis fin à cette étape pour mettre le cap sur la grande mosquée pour les prières à l’issue desquelles, la dernière destination, le village de Selbo, a été amorcée. Dans une mobilisation gigantesque, le corps arrive à Selbo à 14 heures. S’ouvre une page de témoignages. Successivement, le chef de file de l’opposition, son groupe parlementaire ADJ, sa famille politique (PDS/Metba), la majorité et le ministre nigérien des affaires étrangères qui était à la tête d’une forte délégation d’officiels. « Nous sommes venus l’accompagner dans sa dernière demeure et dire quelques mots de consolation à sa famille. Je suis venu ici au nom du Président de la République pour lui dire toutes nos considérations », a confié le chef de la délégation nigérienne, Mohamed Bazoum.
Puis, enfin, les propos du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, représentant le Président du Faso. « Nous devons quand même être fiers parce que, ce que nous avons entendu ce soir, ce ne sont pas des mots de circonstances », a consolé le Premier ministre. Pour le chef du gouvernement, l’œuvre de Hama Arba Diallo transcende les partis politiques et reste une référence car, il a su s’élever au-dessus des relents égoïstes pour l’intérêt général. « Ses initiatives doivent servir d’exemples pour tous les maires du Burkina », a estimé le Premier ministre.

A 15 h 15 minutes, ultimes honneurs militaires au bord de la tombe, suivis de l’enterrement qui s’est fait dans l’intimité familiale dans l’enceinte de la cour familiale. Désormais, Hama Arba Diallo y repose. Définitivement.

Oumar L. OUEDRAOGO

Lefaso.net

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