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Aïd El-Kébir : la responsabilité de chacun interpellée dans la préservation de la paix

Publié le dimanche 5 octobre 2014 à 03h52min

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Aïd El-Kébir : la responsabilité de chacun interpellée dans la préservation de la paix

C’est ce samedi, 4 octobre 2014, que l’ensemble des musulmans du Burkina ont célébré l’Aïd El-Kébir. A Ouagadougou, la grande prière a eu lieu à la Place de la Nation qui s’est révélée petite. La responsabilité de chaque Burkinabè dans la préservation de la paix a été le principal message livré par El hadj Aboubacar Sana, Imam de la grande mosquée de Ouagadougou qui a officié la prière.

Dès les premières heures de la matinée, le dispositif était déjà en place pour accueillir les fidèles venus de tous les horizons de la ville de Ouagadougou. Par tous les moyens, seul ou en groupes, les uns et les autres, tapis en mains pour certains, convergent vers cette place pour communier avec les frères, ce moment important qui se tient 70 jours après le Ramadan. Sur l’aire de la prière, on y dénombre de nombreuses personnalités politiques et administratives.
Il y avait également, et comme à chaque fête musulmane, une délégation des autres confessions religieuses conduite par Mgr Léopold Ouédraogo, Evêque auxiliaire de l’Archidiocèse de Ouagadougou, représentant le cardinal. Après les deux rakhâts, place au sermon, l’un des points majeurs de la prière où le message fort a été le raffermissement de la foi et l’invite à la promotion de la paix par chaque Burkinabè. « Ayons la crainte de Dieu. Plaçons Dieu au cœur de nos pensées et de nos actions. Pensons qu’il y a une vie après la mort », a invité El Hadj Aboubacar Sana. Il poursuit en indiquant que la mort se prépare comme se prépare un voyage sur terre.

Il appelle chaque individu à se rappeler, à chaque instant, qu’il y a une autre vie après la mort et que chacun sera jugé sur les actes qu’il a posés. C’est pourquoi, n’a-t-il de cesse invité chaque fidèle à cultiver d’abord la paix interne et, ensuite la paix externe avec tous les individus de la société. « Que Allah donne la force nécessaire à ceux qui prônent et défendent la paix et éclaire ceux dont les comportements tendent à la brader », a prié l’imam, El Hadj Aboubacar Sana. Il a appelé chaque fidèle à faire en sorte à être un véritable vecteur de paix dans son environnement et au Burkina. Pour lui, on ne cherche pas la paix en volant les autres, en pillant ses prochains ou en portant atteinte à la vie de son prochain. « Dieu n’a jamais dépourvu un pays de sa grâce, il appartient à ses habitants d’en faire bon usage. Si vous l’utilisez mal, vous récolterez la déliquescence et tout bascule », a-t-il averti.
La paix passe avant tout, a-t-il dit avant de préciser que la paix, c’est quand chacun vit en quiétude. Encourageant donc toutes les couches du Burkina à œuvrer pour la paix qui, insiste-t-il, est impérative pour bâtir une nation. L’Imam El Hadj Aboubacar Sana a également eu une pensée particulière pour les autres confessions religieuses du Burkina avec lesquelles il a invité chaque fidèle à partager ces moments de fête.
C’est également avec un message de soutien aux peuples qui traversent des crises que l’Imam El Hadj Sana a mis fin au sermon. L’immolation du Bélier, acte majeur de la prière de l’Aïd El-Kébir, a mis fin à la prière pour faire place à la fête.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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