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Rentrée scolaire 2014 : Comment les établissements se préparent-ils ?

Publié le jeudi 2 octobre 2014 à 23h29min

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Rentrée scolaire 2014 : Comment les établissements se préparent-ils ?

Comme à la veille de chaque rentrée scolaire, les différents établissements de la place se préparent activement cette année en vue de mettre les élèves dans de bonnes conditions d’études. Comment les différents établissements se préparent-ils ? Nous avons fait le tour de deux établissements de la place, le lycée Marien N’Gouabi et le collège privé Notre Dame de Kolog Naaba.

Situé au cœur de la capitale, Ouagadougou, le lycée Marien N’Gouabi est un lycée d’enseignement général laïc avec un effectif d’environ 3000 élèves répartis dans 44 classes. Les cycles présents sont le premier et le second cycle avec la série A, B et C. La citoyenneté, le courage et l’abnégation constituent les valeurs fondamentales auxquelles l’établissement essaie tant bien que mal, d’inculquer aux élèves. En plus, la personnalité de Marien et les valeurs qu’il a incarnées servent de cheval de batail.

Autre lieu, autre réalité. Le collège privée Notre Dame de Kolog Naaba est un établissement d’enseignement général réservé uniquement aux filles sans distinction de religions ni de classes sociales. Elle a ouvert ses portes en 1955 soutenue par l’archidiocèse de Ouagadougou et s’est donné pour but d’offrir une formation de qualité aux jeunes filles et surtout former des élites pour demain. Il est composé de 18 classes avec environ 900 élèves au total. On a la série A et D et le nombre en moyenne par classe varie entre 50 à 60 élèves. Contrairement au lycée Marien, le collège de Kolog Naaba se fonde sur les valeurs évangéliques pour l’éducation des élèves. Sa devise « discipline, instruction, éducation » qui permet au corps éducatif du collège de mieux accompagner les élèves. Les résultats n’ont pas été fameux cette année et le collège s’est retrouvé avec en moyenne 60% de réussite aux examens.

Comment se gère la discipline ?

Pouvoir instaurer la discipline au sein des établissements est la chose la plus compliquée des tâches qui soit, selon Edouard Sawadogo, proviseur du lycée Marien. « Nous sensibilisons les élèves et surtout nous échangeons avec eux lorsqu’il y a un problème. Nous remarquons que dans la plupart du temps, les enfants agissent par méconnaissance d’un certain nombre de chose et c’est par l’échange et l’écoute que nous arrivons à les discipliner ». La devise Travail, Discipline, Réussite permet également de faire régner la discipline au sein de l’établissement. Le lycée a toujours eu de bons palmarès aux examens mais a basculé cette année avec un pourcentage de 50% au BEPC et 40% au BAC. Quant à la question de discipline, Sœur Bernadine Directrice du collège Kolog Naaba reconnait également que c’est l’une des tâches difficiles mais dit ne pas avoir trop de difficultés là-dessus parce que les élèves ont connaissance du règlement intérieur et essaient de le respecter autant que possible.

Comment se préparent-ils pour la rentrée scolaire ?

Au Marien la rentrée se prépare bien et comme à chaque rentrée, nécessite toujours de la préparation, affirme le proviseur : « il faut toujours chercher des solutions aux problèmes des années antérieures ». Des rencontres administratives ont déjà eu lieu et ont permis d’étudier les dossiers de recrutements. D’autres sont encore en cours pour finaliser certaines choses. A Kolog naaba, c’est tout à fait le contraire. Tout est prêt (les cahiers d’absence et de textes, la bibliothèque…), les élèves de 3ème et Tle ont déjà débuté les cours et l’on attend le 1er octobre pour accueillir les autres.

Difficultés liées à la rentrée

Si pour les parents le souci à la veille de la rentrée des classes est celui de trouver une place pour leurs enfants, les établissements quant à eux est celui du nombre. Ainsi, ils font face à une pression des parents qui veulent à tout prix qu’on inscrive leur enfant où ils souhaitent. « Le nombre de place est limité et cela fait que nous ne pouvons pas recevoir tout le monde. Certains parents pensent que c’est parce qu’on ne veut pas les aider. Nous limitons le nombre d’élèves par classe autour de 60 élèves et quand nous avons la possibilité d’accueillir de nouveaux élèves, nous ouvrons les recrutements mais nous ne prenons pas un élève qui n’a pas la moyenne de passage dans une autre classe », explique Edouard Sawadogo. Même constat au collège Notre Dame de Kolog Naaba. Le problème se pose mais seulement pour les classes de sixième et seconde parce que le collège ne fait pas de recrutement pour les autres classes.

Les tenues scolaires

Conformément à la décision prise en 2004 par le gouvernement burkinabè, tous les établissements publics et privés doivent avoir une tenue scolaire et veiller à ce que tous les élèves la portent pour avoir accès aux cours. Le lycée Marien N’Gouabi et le collège Notre Dame de Kolog Naaba n’ont pas dérogé à cette règle. Au Marien, la tenue est de couleur kaki avec le logos du lycée sur la poche. Il est vendu au sein de l’établissement mais les élèves peuvent aussi acheter le tissu au marché et le faire coudre, l’essentiel est que le modèle soit respecté. Le constat est tout autre au collège de Kolog Naaba. Seul le collège est habilité à coudre la tenue et tout se fait sur place. Le collège est un établissement catholique, pour cela « la décence dans l’habillement est de rigueur afin d’éviter que les filles ne s’habillent en mini-jupe », dixit la sœur Directrice.

A la veille de la rentrée scolaire, sœur Bernadine et Edouard Sawadogo demandent aux parents d’élèves, de rester mobilisés tout au long de l’année pour accompagner les enfants car trouver un établissement pour mettre l’enfant n’est pas la fin de la mission. Aux élèves, ils leur conseillent de toujours travailler et de ne pas s’asseoir sur leur réussite de l’année passée en pensant que c’est suffisant. Ils les exhortent à travailler sans relâche car le succès d’hier ouvre la porte à un autre demain.

Kabore S. Rosine (stagiaire)
Lefaso.net

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