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Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

Publié le samedi 20 septembre 2014 à 13h00min

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Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

Et la provocation continua. Jusqu’à ce que…. Ainsi pourrait – on lire à la Une de nos journaux le reportage de notre actualité un jour, quand par suite de l’entêtement inintelligent des uns et des autres, « les lignes rouges » auront été franchies, pour le malheur de tous et de chacun. La bêtise humaine qui ne veut pas se donner de limites va pousser le peuple jusqu’ au bout. Un groupe de députés qui ne peut même avoir ni la bienséance de naviguer à visage découvert ni le courage d’assumer le terrible sort qu’ils projettent pour le peuple burkinabè est en train de plancher sur une proposition de loi, non pour renforcer la démocratie, mais pour livrer le peuple à Blaise Compaoré et à son clan, en permettant à celui- ci de régner jusqu’ à la fin de ses jours comme dans un royaume.

J’ ai lu la danse de tango qu’ est en train de faire le CDP qui pousse le président à allumer le brasier dans le pays quand fut simplement son tour de partir en beauté. Tout le monde n’est pas Alassane Dramane Ouattara (ADO) ou Bédié qui ont compris que le peuple est plus important que leur modeste personne. Pour lever tout doute quant à une quelconque intention d’entuber son peuple après son deuxième mandat qu’ il est sûr de remporter assis sur une chaise longue, ADO joue la carte de la transparence qui tranquillise : dans sa déclaration, il parle de l’alternance. « Il est clair qu’il faut l’alternance puis que moi je ne serai plus candidat en 2020.… L’alternance, il faut que ce soit une autre personne » . Et de préciser sa pensée pour éviter les langages codés inutiles auxquels les burkinabè, eux, ont malheureusement droit. « Il y aura naturellement une alternance à cette occasion avec quelqu’un qui prendra notre place à cette période là et bien sûr nous serons là je souhaite, le président Bédié et moi pour aider cette personne où cette équipe pour essayer de bien gouverner la Côte d’Ivoire » (Netafrique.net, 18 septembre 2014). S’il joint l’acte à la parole, ce sera très élégant mais en attendant, c’est déjà un pied de nez aux modificateurs invétérés de constitutions qui ne peuvent plus nous convaincre qu’ils ne recherchent pas le pouvoir pour lui- même, que de projet de société, ils n’ ont cure, et qu’ils n’ont toujours été que des assoiffés de pouvoir, le pouvoir pour le pouvoir.
Aucune philosophie—encore moins aucun philosophe ennemi de Socrate qui boit la cigüe au nom de la vérité et de la probité morale—ni aucune science ne sera suffisante pour berner le peuple qui est un esprit simple mais pas un simple d’esprit. Ils n’ont qu’à danser leur tango comme ils veulent, trois pas devant deux pas derrière, mais on les attend autour de l’essentiel : Autour de notre texte sacré. Un seul individu ne pas passer tout le temps à gagner dans un jeu qui a ses règles et si on se croit malin à vouloir modifier les règles tout le temps, autant supprimer ces règles qui ne servent qu’ à tromper ceux qui sont déjà trompés, pas le peuple très aguerri du Burkina -Faso.

La Jeunesse comme levain de la société burkinabè de demain

Le Burkina –Faso est peu et mal développé. C’est un truisme. La jeunesse subit le choc de ce mal- développement, plus que toute autre frange de notre population. Mais cela peut même constituer paradoxalement le levain pour la transformation qualitative de nos sociétés. Un adjuvant de taille est l’avènement du refus de la pensée unique et des dictatures qui ont de plus en plus du mal à s’imposer aux peuples. La globalisation, dans sa dimension technologique y est pour beaucoup. Le printemps arabe n’aurait peut- être jamais eu lieu sans les nouvelles formes de technologies et d’information. Mais, et plus sûrement alors, il n’aurait jamais eu lieu sans l’apport des jeunes qui avaient très peu à perdre, ce qui leur a valu de jeter tout leur va- tout dans la bataille contre des présidents qui ont vieilli sous le harnais dans des systèmes inégalitaires, inéquitables et vieillots. Le printemps arabe n’est pas survenu « grâce » à une « nature » et une « culture » arabe, et donc ne saurait se reproduire dans une afrique avec sa nature et sa culture idiosyncratiques. Soutenir cette position indéfendable qui n’est que pur sophisme, c’est enterrer sa tête dans le sable pour ne pas voir que le monde est de plus en plus un. Ce qui arrive donc chez le voisin peut arriver et va arriver chez toi car les mêmes causes produisent les mêmes effets, avec des acteurs différents, bien sûr.

On oublie souvent que dans les années 60, Assad Père a massacré plus de ces concitoyens qu’Assad fils en 2010. Pourquoi aujourd’hui, le peuple syrien refuse de tolérer ce qu’il a toléré dans les années 1960 ? Il y a souvent de la surdétermination dans les causes sociales, c’est- à-dire que le plus souvent, il n’y a pas une seule cause qui joue le rôle de déclencheur des événements sociaux, mais l’hypothèse que les moyens de communication nouveaux, avec une jeunesse très informée et très sensible à l’injustice, a changé la donne, est à prendre très au sérieux. Aujourd’hui, la jeunesse ne mange pas à sa faim, à l’instar de la population en général, n’a pas de boulot et est sans espoir. L’avenir du pays lui appartient, mais elle ne s’imagine point d’avenir avec un système en place qui ne cultive que la transmission intergénérationnelle des privilèges où les enfants d’un système où le mérite est un vain mot se préparent à remplacer leurs parents. C’est le dilemme burkinabè où le discours officiel fait la part belle à la jeunesse mais ne lui laisse le choix qu’entre manger la vache enragée ou se compromettre dans des choix avilissants pour toujours.

Cette jeunesse est une bombe, pas à retardement, mais une bombe impatiente pour avoir été trop patiente. Il suffit qu’ un potentat fasse la force à un citoyen lamda comme cet ancien ministre qui fait arrêter un citoyen en circulation pour une banale affaire d’ incompréhension dans la circulation pour que la jeunesse réagisse comme pour rappeler à nos dirigeants que le mot ministre veut dire serviteur, pas jouisseur d’ une sinécure sans devoir d’ imputabilité. Quand le public a vu le visage tuméfié du mécanicien qui a eu le malheur de rencontrer un dieu- sur-terre qu’il a osé toiser, la réaction citoyenne ne s’est pas fait attendre, et cela grâce surtout aux jeunes, aux journaux et surtout, aux journaux en ligne. C’est le lieu de rendre un vibrant hommage à lefaso.net qui est une société civile en marche à lui seul.

Qui l’êut cru ? Un ministre est obligé de démissionner au Burkina- Faso sous la pression de la rue, une rue éclairée et tenue par une jeunesse qui sait que nos dirigeants doivent rendre compte de leurs actions au peuple et que violer les droits d’ un individu, c’est violer les droits de tout le corps social. Fini le temps des détournements de la puissance publique, où si vous aviez des bisbilles avec une autorité, c’était votre problème. Avant, quand, pour parler symboliquement, on mangeait du juif, on ne disait rien car on est loin d’être juif ; quand on tapait sur les communistes, on riait, heureux de ne pas être communiste. Et quand on réglait les comptes aux peulhs et autres gang- nassé (étrangers en mooré, avec la teneur de mépris équivalent du niak sénégalais et du boyorodjan ivoirien), on se disait que ça ne nous concernait pas. Aujourd’hui, les peuples comprennent. Le gros fouet que les députés du CDP sont allés chercher, c’est pour nous tous. Malheur à celui qui s’aviserait de croire que c’est juste pour les mal- pensants, l’opposition « impatiente » et autres « écrivassiers » comme nous. Nous sommes embarqués dans la même galère. A ce navire qui est en train de tanguer vers des zones abyssales autant inexplorées que dangereuses du fait de l’insuffisante vision de régimes dominés par des hommes forts, là même où l’on attendrait plutôt des institutions fortes, seule la solidarité d’action peut donner un vigoureux coup de barre. Jusque- là, elle ne s’est jamais démentie, cette solidarité, si fait que la panique, ou à tout le moins, la confusion, a changé de camp. J’en veux pour preuve les appels lancés urbi et orbi pour la convocation prochaine du corps électoral pour le référendum, lesquels appels sont vite dénoncés le lendemain et re- institués le surlendemain. C’est à n’y plus rien comprendre. Sauf qu’il y a longtemps que la logique n’est plus de l’autre monde.
Le peuple n’est pas monolithique même s’il est embarqué dans la même galère.

Moi-même qui parle, je ne fais pas partie des puissants du jour mais j’ai une puissance : celle de pouvoir écrire, chose que personne ne peut me retirer parce que j’ai eu la chance d’avoir eu l’arme imparable contre les dictatures : L’éducation. Celle de la jeunesse est bâclée, condamnant ainsi la grande majorité de nos jeunes à devoir vivre avec un plan de vie faussé, car le savoir c’est aussi le pouvoir et c’est d’ ailleurs la seule chose qu’on ne peut vous prendre. Je vis aussi dans une société où chacun fait ce qu’il doit faire, une société où j’ ai facilement accès à un ordinateur avec une connectivité 24/24 sans ses coupures intempestives exaspérantes et nuisbles pour l’ éconiomie et le bien- être des citoyens. Ces coupures de courant sont plus dues à une gestion peu rigoureuse de notre Nationale d’ Électricité qu’à notre enclavement et à notre pauvreté-alibi légendaire ; toutes choses qui me permettent d’écrire et de publier mes points de vue. Ce n’est pas peu. Les dictatures préfèrent la confrontation, fusil contre fusil. C’est leur fort. Ils sont dans leur élément.
Mais le stylo ou le micro, ils ne savent pas comment se prémunir contre ces choses- là. C’est ce que Dadis, du temps du Dadis Show, tentait d’exprimer en disant que les « civils, vraiment, je fais tout pour les dorloter », ne sachant pas comment s’y prendre avec des gens qui n’ ont que leur stylo ou leur micro. C’est pourquoi aux journalistes, certains dirigeants peu rompus aux vertus du dialogue, réservent souvent la solution finale, « la solution par le mortel » qui s’avère un gros piège qui se referme sur eux- mêmes. Cependant, ils n’apprennent pas vite la leçon et c’ est pourquoi Newton Ahmed Barry a bien fait de crier haro sur le baudet avant qu’ils ne commettent encore un crime de plus et de trop contre les lumières. Après la publication d’ un de mes articles sur lefaso.net concernant la situation nationale, un « agent » posant comme ingénieur agronome en Belgique et au Burkina, avec plus de 6 numéros de téléphone, m’ a envoyé un email au ton « belliciste » où il me disait qu’ il était prêt à prendre les premières balles de Blaise s’ il venait à déclarer son référendum qui va immanquablement mettre la foule dans la rue et jeter tout le pays dans un chaos indescriptible. Je lui ai dit que Blaise et une grande partie du peuple dont moi sont opposés sur un certain nombre de vues, mais que Blaise aime aussi son pays et n’ira pas jusqu’à faire tuer des burkinabè de sang- froid, que de toutes les façons, s’ il le faisait, il devrait quitter aussi le pays le même jour. La course n’appartient pas toujours aux plus forts ni aux plus agiles. J’ai ajouté aussi que l’opposition et la société civile sont contre le référendum, en fait la continuation de Blaise Compaoré à la tête de ce pays après plus de trente ans, puisque c’est lui le problème. Qu’il respecte les règles arrêtées depuis et le chaudron social et politique ne sera jamais en ébullition. Tout en haïssant le péché des pouvoirs illimités, les pécheurs nous sont indifférents en tant qu’individus. Notre enquêteur ayant demandé mes contacts, je lui ai tout donné, et mon numéro de bureau, de maison et de portable. Parce que l’action de ma plume me suffit et je ne peux pas commenter la situation nationale au téléphone plus que quand j’écris, surtout que je n’ai rien à cacher comme les autres citoyens scandalisés comme moi qui interviennent sur la toile, que ce soit de façon anonyme ou à visage découvert. C’est en vain donc que ce monsieur pas très raffiné dans les enquêtes qui demandent aussi et surtout de l’intelligence, chose qu’il ne semble pas avoir en premier lieu, va me mettre sous écoute, comme certainement il l’a déjà fait. Je sais que la plupart de ceux qui écrivent sur la toile ne manquent pas d’anecdotes croustillantes. La plume et le micro sont plus dangereux, du moins dérangent plus que les chars. L’État fort préfère mettre dans la main de milliers de cosaques des kalach et des Uzi que des micros ou des stylos, puisqu’ ils peuvent se retourner contre eux. Alors, ce n’est pas à eux qu’il faut enseigner les lois de la dure survie quand on se fait une vocation à perdurer au pouvoir. On ne peut plus dormir puisqu’ on sait qu’on a inutilement provoqué le peuple qui a la jeunesse avec lui.
Notre barque prend de l’eau. Toutefois, quand elle coulera, cette galère, tout le monde peut ne pas en mourir au même moment mais tout le monde sera frappé sans coup férir, et tout le monde en mourra, chacun en son temps, même ceux qui croient savoir « nager » entre plusieurs eaux. Suivez mon regard.

Je porte beaucoup d’espoir en cette jeunesse, levain dans la fermentation socio- politique qui donnera quelque chose de qualitativement supérieur dans le Landernau politique burkinabè et africain, et cela, dans le pur sens dialectique. Le retour en arrière n’est plus possible, d’ autant plus que personne n’a décrété le réveil des jeunes. C’est inscrit dans l’ordre des choses, c’est le Zeitgeist ou l’ Esprit du Temps dans sa manifestation. Ce n’est donc pas parce que cette jeunesse est plus méritante que les autres parmi les peuples africains, riches en luttes multiples et multiformes. Chaque génération “ajoute la terre à la terre”, comme les termites, et pour emprunter les mots à Me Pacéré Titinga. Cette jeunesse africaine (et la jeunesse burkinabè en l’occurrence), correspond à elle- même. Elle est un produit de notre histoire. Évidemment, elle comporte des tares résiduelles (là non plus elle n’a pas volé) avec une composante qui cherche toujours à marauder, à grappiller sans y mettre la manière et sans trop réfléchir, mais de façon globale, l’histoire est en marche et personne ne pourra l’arrêter ; il est donc étonnant de voir des hommes du sérail rompus à la dialectique pousser le président Blaise Compaoré dans un Six- Mètres sans issue. Mais c’est toujours comme ça, l’atmosphère des fins de règne. Tout le monde parmi les tenants du pouvoir perd la lucidité, même ceux qui, d’ habitude, étaient les plus posés. Afin que la chute soit plus fracassante. L’ histoire est un rouleau compresseur pour ceux qui marchent à contre- courant. Que personne ne s’y trompe donc au risque de se faire impitoyablement comprimer et compresser.
Notre jeunesse actuelle n’a qu’une connaissance anecdotique des violences qui ont marqué au vif la conscience de leurs aînés et autres géniteurs et qui ont jeté la paralysie—du moins psychologique – même dans les rangs de boute- feux d’autres fois. Voilà son avantage psychologique sur tous ceux qui voudraient se comporter comme les “timoniers de la république”, “les pères fondateurs”, “les sages de la nation”, les « hommes forts ». Dans une démocratie, ce sont autant de notions désuètes et ridicules qui dénient en substance au peuple la démocratie authentique qu’ils veulent abâtardir en la traficotant sous le label de l’exception africaine, un droit à l’exception africaine très sélectif, toutefois. La nation, s’il en est, n’est pas la famille en plus grand. C’est une analogie malheureuse telle qu’usée et abusée sous nos tropiques. Le président d’une république n’est pas le père de la nation car le souverain n’ est même pas une personne physique. Il n’y a qu’en Afrique où on assiste à ces sensibleries, à ces « émotions nègres » qui se moquent de la raison.

Je suis tenté de demander à ces députés qui sont en train de préparer le coup fumeux contre notre pays, le projet de loi pour déboulonner l’Article 37, s’ils ont déjà parlé à nos enfants, à la jeunesse. Il me souvient que Norbert Zongo avait rapporté une anecdote qui n’a jamais quitté mon esprit. Il s’agit du margouillat qui s’est sacré roi et qui a couru annoncer la nouvelle à sa femme. Très philosophe, elle s’est empressée de demander à son chef de mari si les enfants étaient au courant. Son mari la traita de rabat- joie mais elle refusa d’arroser cette promotion sociale tant que les enfants ne l’avaient pas encore vu. Quand le margouillat sortit pour faire un tour dans son royaume, il fut aperçu par les enfants qui le prirent en chasse, hurlant et jetant sur lui toutes sortes de projectiles. Il dut son salut à la proximité d’un trou, non sans avoir perdu sa queue. Faut- il toujours que le margouillat ait la queue coupée pour se souvenir d’ où il vient ? Nous avons des jeunes diplômés ou simplement des jeunes qui n’ont pas pu terminer leurs études justement parce que nous vivons dans une société où le pauvre a tort ; ces jeunes donc ne savent où donner de la tête et on s’apprête, sciemment et sans cas de conscience, à brûler vingt milliards pour un référendum qui ne peut pas se justifier. Croyez- vous qu’ils vont vous laisser faire ? Vous gagneriez à leur exposer d’ abord votre projet impossible. Je dis cela parce qu’il me semble qu’ils n’aient plus grand- chose à perdre, contrairement à beaucoup de votre camp. C’est une question de bon sens. Vous qui vivez dans des maisons vitrées, au propre comme au figuré, n’organisez pas une partie où l’on se jettera des pierres. Vous risquez gros, en tout cas, plus gros.

La notion de la nation repose sur la prémisse que nous partageons un grand pan de notre passé et surtout, que nous cheminons dans la même direction et que notre référent est la constitution, instrument au service d’un peuple libre dans le cas burkinabè. Alors, vouloir utiliser les méthodes qui ont réussi jusqu’ à une certaine époque, serait une grave erreur car les mêmes méthodes ne sauraient prospérer avec des peuples qui ont évolué, qui ont vieilli au sens positif du terme (comme le vin qui s’abonnit en vieillissant), qui ne sont donc plus les mêmes, et qui donc, paradoxalement, ont gagné une seconde jeunesse. Plus en politique qu’en marketing, la différenciation des produits est gage de succès commercial. En politique, proposer le même produit à un public aux goûts différents, c’est faire la cour à une catastrophe énorme. Jean Jacques Rousseau nous rappelle qu’il en va des peuples comme il en va des hommes. Ils deviennent incorrigibles en vieillissant, et en vieillissant et éduqués par l’expérience au contact de disciples endurcis de Machiavel, ils acquièrent une seconde jeunesse, avec la naïveté en moins.

La jeunesse burkinabè, un peuple incorrigible de démocratie, de liberté, et de justice sociale

La jeunesse burkinabè est incorrigible aujourd’ hui dans sa soif de dignité que confère la satisfaction de ses besoins élémentaires de nutrition, de santé, d’ éducation, de liberté et de démocratie qui ne peut être que factice sans la possibilité d’ alternance. En 1987, beaucoup de ces jeunes n’ étaient encore nés quand Blaise assumait le pouvoir total et entier après avoir été le Numéro 2 pendant 4 ans. Ces jeunes n’ ont connu aucun autre président. Pourquoi ne penseraient t- ils pas que s’ il y avait l’ alternance, leur situation serait meilleure. Il se peut qu’ ils n’aient pas entièrement raison mais je défie quiconque de les convaincre du contraire. Donc, ne serait- ce que d’ un point de vue psycholoqique, l’ alternance s’ avère nécessaire.
Plus que jamais, les peuples africains aspirent à la démocratie débarrassée de ses oripeaux tape- à- l’œil autant que trompe- l’œil comme la mise en place des institutions, la tenue régulière d’élections où ce sont les mêmes qui sont élus (nommés), avec l’incapacité fondamentale des peuples à élire des dirigeants qui incarnent des programmes politiques alternatifs et l’alternance. Le Burkina- Faso ne saurait être en reste. Pourquoi le serait- il ?

La multiplication et la meilleure dotation des unités spéciales de police comme la réputée DCIR transmutée en CRS est un signe qui ne trompe personne. Dans le premier acronyme,le « R » veut dire rapide, trop proche d’ expéditif. Dans le deuxième, le « R » insiste sur son caractère Républicain. Ne riez pas car ce ne sont pas les mêmes lacrymogènes et les mêmes matraques. Il y a eu de l’amélioration républicaine. Malheureusement, ces mesures constituent autant de dispositifs réactifs incapables de calmer le cœur des citoyens car se situant malheureusement du côté répressif des possibilités de l’appareil de l’état. Antonio Gramsci conseillait déjà depuis ses Notes de Prison que la meilleure manière de gouverner pour un état, c’est d’éviter l’usage de la force et de gouverner par consentement puisqu’ il est quasiment difficile de mobiliser perpétuellement l’appareil répressif de l’État que constituent la police, la gendarmerie, l’armée et les prisons.

Notre gouvernement gagnerait à faire siens ces conseils, surtout en cette période de surchauffe politique due à la volonté du pouvoir d’opérer un coup d’état « constitutionnel » que tout le monde voit venir et qui refuse de se nommer comme tel. Appelons un chat un chat. Qu’il le soit clairement dit. Après 2015, Blaise, s’il ne libère pas le pouvoir, aura fait l’un des plus mauvais choix pour lui- même dans sa carrière en politique. Non seulement il ne sera plus le président du Burkina Faso, même s’il refuse de céder le pouvoir, mais il ne pourra pas gouverner, un peu comme le CSP II qui ne pouvait plus gouverner après le 17 mai 1983 et beaucoup comme Gbagbo qui voulait voler la victoire à Alassane Dramane Ouattara en 2010 en instrumentalisant « légalement » un Conseil Constitutionnel aux ordres. J’ose croire qu’il aura la clairvoyance de nous éviter ce bégaiement de l’histoire.

Les jeux qui se mènent actuellement relèvent d’un démocratisme carnavalesque. C’est un bien pauvre substitut à la démocratie. L’Article 37 n’ a pas dit qu’ il est modifiable pour que l’ on puisse consacrer des pouvoirs à vie, donc des dictatures en plein 21ème siècle. Les peuples éprouvent le besoin irrépressible qu’on les respecte en ne se jouant pas d’eux. J’ai du mal à m’imaginer comment ils pourraient jamais avoir tort ni être vaincus, du moins, sur le long terme. Ce n’est pas une vue théorique, encore une fois de plus. Mais il est vrai que la bataille ne peut être gagnée sans lutte. Que chacun donc se pose la question de savoir ce qu’il a fait ou ce qu’il peut faire de son côté pour une démocratie plus vraie et plus forte (à léguer à nos enfants, surtout pensons à eux) dans son petit coin car ce n’est pas un cadeau du ciel. Dieu ne se mêle pas plus d’économie que du régime sous lequel chacun choisit de vivre par action, par omission, ou par compromission. Prions pour la paix. C’est bien. Mais agissons aussi dans le monde réel pour empêcher qu’un seul individu confisque l’avenir et l’espoir de toute la jeunesse. Dieu perd déjà tellement son temps à faire les fleurs et les étoiles pendant que nous nous faisons la guerre comme le dit le poète, qu’ Il ne nous sauvera de rien sans notre volonté, sans des actes intentionnels. Engageons- nous pour la démocratie qualitative en accompagnant notre jeunesse dans sa partie consciente.

Chers intellectuels, n’enterrez pas vos talents. Être intellectuel, c’est être engagé. L’ intellectuel qui n’est pas capable de sentir la rage devant l’ injustice est peut- être un scolarisé au mieux. En tant qu’intellectuels nous avons nos moyens à nous pour apporter notre contribution au changement social et politique qualitatif dans notre pays, et cela, au- delà de nos visions personnelles du monde, encore une fois de plus. Ne perdons jamais de vue que l’ esprit a toujours vaincu le glaive et que c’est pour cette raison que Napoléon ne s’ est pas encore assis(le fera- t- il jamais ?) sur sa baïonnette, qui, pourtant, lui servait à tout faire, sauf bien entendu, à s‘ asseoir dessus, lui à qui on ne peut pas dénier le titre d’ homme fort. Posons- nous la question de savoir ce que nous avons fait de nos talents et de ce que nous comptons en faire désormais. Si nous les avons enterrés, nos talents à nous confiés pour les faire fructifier dans ce bas- monde, c’est passer à l’ennemi car on ne saurait être neutre dans une demeure en feu et c’est déjà mourir vieux à cinq ans.

Il me semble que les référendistes soient sans- gêne. Ils doivent savoir qu’il en faut deux pour jouer à leur sale jeu. Il n’y a pas à baisser la garde. Sans la levée de boucliers depuis plus d’un an, imaginez ce qui se serait passé dans notre pays. Non seulement le Sénat serait bien mis en place, mais l’Article 37 aurait été modifié en un clin d’ œil et le pays serait mis sous la coupe réglée d’ une poignée d’ individus. Je ne peux me retenir de répéter ici ce qu’un homme politique de l’opposition a eu à dire. Le Burkina Faso étant une république, c’est- à- dire un pays libre en théorie au moins, on ne peut pas empêcher quelqu’un de faire son référendum. De même, ce quelqu’un ne peut nous empêcher de lancer notre contre-référendum citoyen à nous. On ne saurait obéir à des règles injustes sous le prétexte fallacieux que c’est la loi. Quand la loi est injuste, il faut la désavouer. Il y avait aussi des lois sous le Nazisme.
Il ne servira à rien de faire de quartiers à des gens qui sont entrés dans l’histoire par effraction. Ils préfèrent toujours gagner, même sans élégance car ils n’ont jamais assimilé la culture organisationnelle de la démocratie. Dépourvus de l’habitus (démocratique) au sens où l’employait Bourdieu, ils ne peuvent qu’imiter les vrais démocrates mais leur simulation les dévoile tout de suite, on sent la pose avec eux, car leur posture sonne faux. Ils n’ont jamais été des garçons de chœur, même s’ils parlent toujours la main sur le cœur, comme s’ils craignaient Dieu, ce qui serait le début de la sagesse. Dans tous les cas, la jeunesse consciente, révéillée, saura leur donner la réplique qui sied, car il s’agit après tout de son avenir à elle. Et on ne saurait montrer l’éléphant à un enfant.

Touorizou Hervé Somé, Ph. D.
Sociologie de l’Éducation/Éducation Internationale Comparée
Maître de Conférences (Associate Professor)
Ripon Collège, Wisconsin
États- Unis
burkindi@gmail.com

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Vos commentaires

  • Le 20 septembre 2014 à 14:54, par L’etalon En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    Vous représentez un véritable danger pour la jeunesse M somé !!
    Pourquoi inciter la jeunesse a aller contre les textes de la république ?
    Laissez le peuple exprimer ce refus dans les urne plutôt que dans les rues.

  • Le 20 septembre 2014 à 15:24, par tampès En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    Merci monsieur Somé. J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre texte. J’ai aimé cette partie "il ne servira à rien de faire de quartiers à des gens qui sont entrés dans l’histoire par effraction. Ils préfèrent toujours gagner, même sans élégance car ils n’ont jamais assimilé la culture organisationnelle de la démocratie. Dépourvus de l’habitus (démocratique) au sens où l’employait Bourdieu, ils ne peuvent qu’imiter les vrais démocrates mais leur simulation les dévoile tout de suite, on sent la pose avec eux, car leur posture sonne faux. Ils n’ont jamais été des garçons de chœur, même s’ils parlent toujours la main sur le cœur, comme s’ils craignaient Dieu, ce qui serait le début de la sagesse". Ce sont les gens qui pensent que ce pouvoir est démocratique. Rien de tout cela. Alors puisqu’ils ont choisi de jouer à visage découvert, qu’on y aille. Opposition pas de lenga qui tienne, pas de sénat, pas de référendum, pas de modification de l’article 37. ils ont plus a perdre que nous le peuple. Mais ils ne pourront pas exterminer tout le peuple.

  • Le 20 septembre 2014 à 15:30, par avion dans sac En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    pourquoi des gens comme toi continuer a mentir sur la jeunesse comme si si c’était eux les centre de la situation nationale.je crois que c’est plutôt ceux qui s’envolent avec l’esprit du peuple qu’il faut mettre en garde pour éviter le pire...

  • Le 20 septembre 2014 à 16:13, par CEPHAS En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    bien pensé Professeur, même si c’est un peu long. L’ambition de celui qui a mis 30 ans pour se rappeler que Tambao est un bon projet est de finir d’émasculer ce qui était jadis le pays des hommes intègres. Heureusement qu’il y a des gens qui refusent de s’ABC !

  • Le 20 septembre 2014 à 18:57, par relwind En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    merci.voici quelqu’un qui se soucie de l’intérêt général, qui met sa science au service de la vérité

  • Le 21 septembre 2014 à 01:45, par L En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    Les deputes du cdp se chatouillent pour rire

  • Le 21 septembre 2014 à 10:15, par youssie En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    Un adage africain dit ceci : "siiban co non Tii Ladi kan min"autrement dit : un oiseau qui n’a pas longue vie n’entend pas de conseils

  • Le 21 septembre 2014 à 12:00, par SING En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    Merci professeur. Au moins vous n’êtes pas comme BADO.

  • Le 21 septembre 2014 à 16:06, par Le citoyen En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    Monsieur l’Etalon. sachez que lorsqu’un président ne veut pas se plier à la constitution qu’il a jure de respecter et de faire respecter, le peuple, en particulier la jeunesse a le droit et toute la légitimité de le renvoyer aux calandres grecs pour toujours. On ne cessera de vous le dire, la constitution actuelle du Burkina Faso autorise sa révision, mais il faut qu’un certains nombres de conditions soit remplies, parmi lesquelles l’existence d’un INTÉRÊT NATIONAL. Et, pour savoir si un tel intérêt national existe dans le cas d’espèce, exigeant ainsi la révision de la constitution, il faut vous poser cette petite question : "A qui profite la révision de la constitution actuelle ?" Si vous répondez en disant que la modification de l’article 37 de notre constitution ne profite qu’ à Blaise Compaore seul, je vous noterais 5/5 pour la question et marquerez en observation ’élève intelligent, studieux et travailleur". Dans le cas contraire, je dirais ’élève cancre et médiocre, ayant un avenir incertain". Dans tous les cas, Monsieur l’ Étalon, la jeunesse Burkinabe dont je fais partie, a le droit de se débarrasser des présidents aux ambitions personnelles et claniques, en fin de mandat et qui ne veulent pas partir. Finalement, pour vous rafraichir la mémoire, le Burkina Faso n’est pas un royaume comme l’a dit l’auteur de l’article, c’est une république ou les dirigeants passent et laissent les institutions. C’est comme ça que la démocratie fonctionne. Évoluer dans un autre cadre, c’est s’attirer la colère de ses compatriotes. Malheureusement, on est entrain d’avancer doucement, mais surement vers cette donne. Les cas Ghadaffi, Gbagbo, Mubarack, Mobutu, Ben Ali, etc...n’ont toujours pas encore servis d’exemples à Blaise Compaore. Mais, je lui donne encore un maximum de 3 mois pour qu’il sache qu’on ne s’oppose pas a l’alternance au pouvoir, qui est une variable naturelle, s’imposant à tous, à l’exception du plus puissant des puissants, par ailleurs créateur et contrôleur de l’univers où habitent les ’hommes forts’, mais des milliards de fois plus infimes que certaines créations du plus puissant des puissants.

  • Le 21 septembre 2014 à 17:20, par Jabirou Ahmed, fils de l’ Emigre Francais En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    Professeur Somé, n’ écoutez pas les gens comme ce jeune égaré qui dit que vous êtes dangereux pour la jeunesse. Au contraire, vous aidez nous les jeunes à voir plus clair dans le jeu de ceux qui nous n.. depuis des années. Continuer à nous ouvrir les yeux. Nous ne sommes pas des enfants mais nous avons besoin souvent de savoir que ce que nous pensons de notre sort, des adultes responsables comme vous pensent la même chose. Il y a des jeunes à qui on a donné des tablettes pour répondre à tout ce qui ne chante pas les louanges de ce regime. Or ce régime est contre les jeunes qu’ il utilise mais ces jeunes qui n’ ont pas compris jouent le jeu du pouvoir. Sinon eux ils ont tous leurs enfants au canada et aux étas- unis. Ils leur envoit 6,000 mille dolars par moi. Et vous vous êtes la avec de pauvretablettes pour défendre vos ennemis.
    Si toi tu compares le Professeur à Socrate, ça veut dire qu’ il est sur la bonne voie. Comme tu refuses de te cultiver, faut savoir que Socrate a été accusé de corrompre la jeunesse alors qu’ il voulait les ouvrir les yeux. Je suis d’ accord avec Professeur Somé. Si les lois de la république sont injustes, il faut forcer les dirigeants à les changer. Pourquoi obéir des lois injustes ? Donc si vous passer par vos tranmaguinations pour imposer une nouvelle loi et puis Blaise va continuer à nous diriger, nous en tout cas, vous aller nous voir dans la rue. D’ ailleurs même est-ce que Blaise dirige quoi ici ? Tout tant à gauche à droite en bas en haut en train de fomenter les conflits et puis il court pour jouer au sapeur pompier. C’est pourquoi nos frères maliens ont compris son jeu et on dit, On veut plus du pompier fireman. Vous avez un président qui croit qu’ il peut rouler tout le monde dans la farine. Tout ce que professeur a dit, c’est tchapi. Personne ne peut amener les jeunes à la révolte si c’est pas Blaise et son CDP. Faut pas chercher des ennemis encore pour essayer de kafcidenter les gens. Vous- là, on vous connait maintenant.
    En mars 2011, qui a fait révolter les militaires ? C’est votre comportement. Qui a fait revolter tout le peuple en 1998 ? C’est votre comportement. Soignez votre comportement , Sinon nous en tout cas on va pas s’ asseoir vous laisser faire ce que vous voulez de notre pays. C’est pour nous tous. Faut pas oublier ça. On part en Côte d ’ Ivoire on nous appelle burkinabè, on va en France on nous apelle l’ africain, on veut aller en lybie, on meurt de soif dans le désert ; on part en guinée équatoriale, on nous tue chaque jour. Donc, nou pas bouger ici. C’est notre pays. Changer seulment votre façon de vous assoir comme un moloce.

  • Le 22 septembre 2014 à 05:46, par Absurdie En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    Etalon, apres les tabettes que tu as prises pour gribouiller du n’ importe quoi, il faut leur demander aussi l’ intelligence car c’est pas la mecanique - marteau ici. C’est des vrais debats. Meme tes Assimi et autres Achille se cherchent dans ces debats parce qu’ il est difficile de mentir.Moi de septembre, toujours pas d’ arguments comme le chante A’ Salfo le Grand.

    Johnny Patcheco La Djosigang

  • Le 22 septembre 2014 à 06:50, par almamy sinimory En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    heureusement qu’il nous reste des intellectuels qui refusent la prostitution intellectuelle et la djantra politik. Q dire d cet adage dafing que si la decadence du chien arrive la plaie s’annonce o bo milieu d son crâne.

  • Le 22 septembre 2014 à 09:34 En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    Merci « « « professeur SOME pour ces sage conseils

  • Le 22 septembre 2014 à 12:08, par SMS En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    Mon cher Hervé, encore une analyse d’une très grande facture. Merci pour toutes tes contributions et pour toute ta clairvoyance. Je crois que dans le Burkina Faso d’aujourd’hui, toutes les franges de la population ont compris à sa vraie dimension le mal insidieux qui mine notre pays, hors mis les soutiens insensés du camp présidentiel, incapables même de savoir par cet aveuglement que le jour remplace la nuit ou que demain remplacera aujourd’hui. Rassure toi l’étendard de l’ESPOIR souffle sur toutes les consciences et est porté par toutes les couches sociales. Ce n’est plus qu’une question de temps et le changement sera. Et le temps on ne peut l’arrêter car l’Éternel est le changement. Bien à toi. Ton frère, toujours.

  • Le 22 septembre 2014 à 13:47, par douèssaa En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    C’est ça être intellectuel. Dieu vous bénisse Professeur

  • Le 23 septembre 2014 à 01:47, par Hindi Kharma En réponse à : Réticence Démocratique au Burkina Faso : La Solution par la Jeunesse Réveillée ? 2/2

    Blaise, vous devez lire souvent la presse. La plupart des burkinabe vous haissent maintenant, meme ceux qui ne vous haissaient pas quand vous etes monte sur le trone en versant le sang des burkinabe. C’ etait horrible. Mais les burkinabe avaient commence a pardonner sans oublier.Car ce que vous avez fait le 15 octobre et le 27 octobre a Koudougou et apres, si le paradis existe, il vous est ferme a cle et Cerbere a meme avale les cles. Je ne vous envie pas. Parceque a cause de vous, des enfants pleurent parce qu’ ils n’ ont plus leur papa, des femmes pleurent parce qu’ elles sont sans maris, des parents pleurent parce que vous leur avez pris leurs fils. Les larmes la tombent ou ? C’est sur vous et meme sur votre descendre. Ne versez plsu le sans des enfants de ce pays. Pardon. Ne toucher pas a notre chere constitution. Ya wannaaaa ?

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