Le Festival international de théâtre et de marionnette (FITMO) lui au moins se tiendra. Contrairement à d’autres manifestations reportées pour cause de maladie à virus Ebola. Si d’ici la tenue de la manifestation, le Burkina ou les pays qui l’accueillent ne sont pas dans le collimateur du virus qui sévit dans la sous-région ouest africaine, les amoureux du théâtre, des marionnettes et des arts en général pourront fêter la 14è édition. Mais les organisateurs ont précisé que la Guinée qui était initialement conviée a été par la suite invitée à rester à la maison pour avoir enregistré des cas malades dus au virus.

Le thème retenu pour cette édition est « formation artistique et insertion socioprofessionnelle des artistes en Afrique ». Il s’agira selon le Dr. Hamadou Mandé, directeur artistique du FITMO et principal animateur du point de presse, de « braquer les projecteurs sur un maillon indispensable de la chaine sans laquelle il ne peut y avoir de solidité ou des actions culturelles fortes conduisant à des impacts pertinents et durables sur la société en Afrique et développer des actions structurantes en vue d’œuvrer à la pérennisation et à la consolidation d’un secteur dynamique créateur d’emplois et de valeur ajoutée ». Sans un renforcement conséquent des compétences les ressources matérielles et financières ne suffiront pas à nourrir la créativité ni à inscrire les actions dans la durabilité, a-t-il poursuivi.
Des spectacles traditionnels et modernes d’arts vivants, des ateliers de formation, des diffusions de films, des fora sur les spectacles et un colloque sur le thème. Ce sont les activités et le menu du FITMO 2014. L’innovation cette année, c’est la vitrine des écoles, un espace de rencontres entre les apprenants du théâtre (qui offriront des spectacles) dans les écoles de formation et les professionnels aguerris.

Décentraliser l’Art

15 troupes internationales joueront aux côtés d’une dizaine de troupes de la sélection nationale. Les activités se dérouleront à Ouagadougou à l’espace culturel Gambidi, au musée national et au village opéra de Laongo. Mais, l’art se démocratisera aussi dans deux arrondissements de la capitale et dans des communes partenaires (Banfora, Bobo-Dioulasso, Koudougou, kombissiri, Gourcy et Tiébélé).
Le festival s’exporte dans la sous-région depuis quelques années. Après le Burkina, le FITMO se poursuivra au Mali du 18 au 22 octobre, au Niger du 25 au 29 octobre et au Togo du 1er au 5 novembre. Tout en gardant l’acronyme Festival international du théâtre et de marionnettes de Ouagadougou (FITMO). Mais chaque Etat y ajoute, Festival des arts et le nom du pays qui l’accueille. Au Burkina par exemple, c’est le FITMO/ FAB (festival des arts du Burkina). Selon le comité d’organisation, le FITMO est devenu « une structure transnationale dont la direction est conduite par l’espace Gambidi, le centre burkinabè de l’institut international du théâtre et les coordinations du Mali, du Niger et du Togo.
Le FITMO version 2014 pour les 4 pays, a un budget prévisionnel de 120 millions de F CFA.

Tiga Cheick Sawadogo

Photos : Paré Lawasselea Paré
Lefaso.net