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Blaise et les corps constitués : réunionnite au sommet

Publié le vendredi 18 février 2005 à 09h41min

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En accomplissement d’une promesse faite le 30 décembre dernier lors de la présentation des vœux des corps constitués au chef de l’Etat, a lieu une rencontre entre Blaise Compaoré et ces corps, qui a débuté hier dans la salle des banquets de Ouaga 2000.

Il s’agit en fait de donner suite aux doléances et recommandations de ces corps, faites au gouvernement.

Pour la journée d’hier, ce sont les ONG, les associations féminines, celle des retraités, l’Association islamique, la Conférence épiscopale Burkina-Niger, la Fédération des Eglises et Missions évangéliques, les autorités coutumières, les associations de jeunesse et les mouvements de défense des droits de l’homme, qui ont inauguré cette première rencontre du genre.

Dans son mot introductif, le président du Faso a salué cette rencontre et surtout la présence de toutes ces structures, qui contribuent, selon lui, à consolider l’Etat de droit. "Vous relayez l’Etat là où il est absent et vous complétez son action dans les espaces de ses limites", a-t-il affirmé. Pour le chef de l’Etat, ces échanges ont pour but de donner naissance à un espace de dialogue fécond et constructif entre dirigeants et acteurs de la vie nationale.

La secrétaire générale du gouvernement, Odile Bonkoungou, a ensuite égrené une longue liste des doléances des différentes corporations et les réponses du gouvernement, en même temps. Ainsi, par exemple, les centres d’intérêt des ONG sont l’humanisation des mesures carcérales, la subvention de l’Etat. Sur ces aspects, le gouvernement se dit sensible à tous les aspects. Il affirme que les ONG bénéficient déjà de facilités fiscales, et que le gouvernement poursuivra son partenariat avec ces ONG.

Les retraités, quant à eux, avaient souhaité qu’on crée une structure qui sera rattachée soit à la présidence du Faso, soit à la primature, et qui examinera chaque fois que de besoin leur problème. Pour le gouvernement, il n’est pas nécessaire de le faire, car déjà les retraités sont largement pris en compte par l’Etat.

La situation des Burkinabè en Côte d’Ivoire, la recherche de solution à la crise ivoirienne, le renforcement des capacités des forces de sécurité, la lutte contre le banditisme, la sauvegarde de la diversité culturelle, tels ont été les soucis du monde religieux et coutumier. En réponse, Odile Bonkoungou dira que le gouvernement, depuis le déclenchement de la crise (19 septembre 2002), et même avant (après les événements de Tabou en 1999), a pris à bras-le-corps la question de la situation des Burkinabè de Côte d’Ivoire. Il y a par exemple le Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger (CSBE), qui ferraille dur pour cela. En 2005, une AG de cette structure se tiendra à Ouaga.

En ce qui concerne la lutte contre le banditisme, en 2005, 700 policiers ainsi que 500 gendarmes seront recrutés. Quant aux associations féminines, l’un des points saillants de ces doléances est sans conteste "un meilleur positionnement des femmes sur les listes électorales". Les mouvements des droits de l’homme souhaitent le règlement des dossiers pendants en justice et l’informatisation du fichier électoral.

Les échanges ont porté après l’intervention d’Odile Bonkoungou sur des compléments d’information et des commentaires. Aujourd’hui, ce sera le tour des associations du monde de la communication, des syndicats, des paysans, du sport et de la culture d’échanger avec le président du Faso. On le voit, c’est une sorte de réunionnite au sommet qui a commencé le 17 février dernier à Ouaga 2000.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
Observateur Paalga

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