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Changements climatiques : des points focaux régionaux pour venir à bout du phénomène

Publié le vendredi 12 septembre 2014 à 19h14min

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Changements climatiques : des points focaux régionaux pour venir à bout du phénomène

Des points focaux régionaux pour plus d’efficacité à freiner les dangers des changements climatiques au Burkina. C’est, en effet, l’ambition affichée par la Coalition des organisations de la société civile sur les changements climatiques (COS3C) qui a organisé un atelier à Bobo-Dioulasso les 11 et 12 septembre 2014 pour désigner ces dits points focaux dans les régions des Hauts-Bassins, les Cascades, le Sud-Ouest et la Boucle du Mouhoun.

Les changements climatiques sont une réalité planétaire qui demeure cependant un enjeu de développement pour les pays du monde en particulier le Burkina Faso compte tenu de sa position géographique. Situé dans une zone sahélienne, le pays des hommes intègres dispose de peu de ressources pour faire face à ces données climatiques qui affectent les productions. C’est fort de ce constat que des associations et organisations de la société civile se sont coalisées depuis septembre 2010 pour réfléchir à des solutions à même de contenir les effets néfastes de ce phénomène. Elles ont, à cet effet, réalisé plusieurs actions dans le sens de la sensibilisation, l’information et la formation de leurs membres, mais aussi des populations.

L’atelier d’informations et de formation sur les changements climatiques qui se tient dans la ville de Sya s’inscrit par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre des activités du plan d’action de la Coalition. Il a pour objectif, selon Charles Dalla, secrétaire de la Coalition, de renforcer et/ou d’actualiser les connaissances des membres sur les thématiques du changement. Pendant donc deux jours, des communications sur le PANA, les enjeux de RIO-20, la définition et les concepts de changements climatiques seront livrées aux participants qui devront à leur tour contribuer à atténuer les risques de ces « mutations de la nature ».

L’ouverture des travaux qui a eu lieu ce jeudi à Bobo-Dioulasso a été présidée par le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Joseph Bakouan. Appréciant l’initiative de la Coalition qui s’inscrit, selon lui, dans une dynamique forte de recherche de solutions à moyen et long terme est un pas pour soutenir les possibilités d’atténuation et d’adaptation aux effets du changement climatique.

Changements climatiques, l’un des grands défis du 21ème siècle
Selon le groupe intergouvernemental d’Expert sur l’évolution du climat, d’ici 2080, 3,2 milliards d’humains seront exposés à des pénuries d’eau sévères et 600 millions à la faim. Alors que l’Afrique demeure dans ce contexte, l’un des continents qui sera sévèrement affecté par la famine, les maladies, les déplacements de populations, les conflits liés au contrôle et à l’utilisation des ressources naturelles. C’est pourquoi l’un des grands défis du développement durable du 21ème siècle reste sans conteste le changement climatique. L’espoir, selon les responsables de la COS3C, est toutefois permis même si ces projections sont alarmantes. D’où l’idée de renforcer les capacités des membres sur certaines questions y relatives. « Nous allons expliquer les raisons qui ont poussé les associations et les organisations de la société civiles qui se sont réunies pour créer cette coalition et les objectifs qu’elles se sont fixés », explique Charles Dalla, qui livrait une communication sur la définition des changements climatiques et la genèse de la Coalition. Cela est d’autant plus important que, ajoute le vice-président Maurice Sanwidi, le Burkina Faso étant un pays sahélien et au regard de l’immensité des besoins d’adaptation des populations pour faire efficacement face aux causes et effets des changements climatiques, chacun doit s’y investir . « Il appartient à chacun de nous de contribuer à la lutte, et ce au profit de nos communautés », a-t-il souhaité. Tout en restant convaincu qu’ensemble ils peuvent relever le niveau des débats pour influencer l’élaboration des politiques nationales voire internationales afin qu’elles tiennent compte des enjeux climatiques pour le développement durable et équitable des besoins de la population.

Les points désignés parmi la vingtaine de membres auront pour rôle de remonter les informations régionales au niveau national mais aussi de s’auto former en vue de renforcer davantage les capacités. « S’il y a au moins un relai dans les régions, il pourrait diffuser les informations en temps réels, mais également recenser les besoins au niveau régional. Les points focaux sont aussi des cadres de rencontres, d’échanges et partant de renforcement de capacités », soutient Charles Dalla, secrétaire général de la COS3C.

Bassératou KINDO
Pour le Faso.net

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