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Proposition de loi modificative de l’article 37 : « Les députés de l’opposition doivent avoir le courage de démissionner de l’Assemblée nationale », dixit Tahirou Barry

Publié le jeudi 11 septembre 2014 à 10h54min

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Proposition de loi modificative de l’article 37 : « Les députés de l’opposition doivent avoir le courage de démissionner de l’Assemblée nationale », dixit Tahirou Barry

Dans l’entretien ci-après, le président du PAREN (Parti pour la renaissance nationale), Tahirou Barry, donne sa lecture de la proposition de loi en préparation et tendant à modifier l’article 37 de la Constitution. Il s’est aussi prononcé sur les récentes visites entre partis politiques, les démissions de militants, son absence à la marche du 23 août dernier, ainsi que sur sa candidature annoncée pour la présidentielle de 2015. Lisez plutôt !

Lefaso.net : Une proposition de loi initiée par le parti majoritaire et visant à modifier l’article 37 de la Constitution, vient d’être rendue publique. Quel commentaire cela a suscité en vous ?

Tahirou Barry : C’est un jour triste pour notre démocratie. Modifier l’article 37 de la constitution reviendrait à changer la nature et la forme républicaine de l’Etat ; ce qui est interdit par l’article 165 de notre Constitution. Modifier l’article 37 porterait atteinte aux principes de l’alternance ; ce qui est condamné par l’article 23 de la Charte africaine sur la démocratie. Je pense que les députés de l’opposition doivent avoir le courage de démissionner de l’Assemblée nationale pour ne pas cautionner cette forfaiture en cours. Leur mission dans cette institution n’est pas une fonction, mais un sacerdoce. Donc, quand la volonté du peuple est trahie par une institution censée la défendre, ceux qui aiment véritablement le peuple doivent en tirer toutes les conséquences. C’était notre position à travers notre appel à la désobéissance civile, mais on n’a pas été suivi par le CFOP. Aujourd’hui, la question demeure plus que jamais posée si on veut sauver notre démocratie.

Est-cela la meilleure réponse, quand on sait que nombreux sont les analystes qui déconseillent cette voie en démocratie ?

Quand on n’est pas d’accord, on dit non. Aujourd’hui, demeurer dans une institution qui contribuera à assassiner la clause limitative du nombre de mandats présidentiels, ne fera de vous qu’un complice devant l’histoire.

L’actualité politique nationale, est également marquée par des visites entres partis politiques. On a vu le MPP, suivi du CDP, qui est allés rendre visite à l’UPC. Quelle lecture ces visites suscitent-elles en vous ?

Ces visites sont à saluer car elles demeurent la marque de toute démocratie apaisée. Toutefois, c’est la finalité de la démarche qui doit guider. Est-ce une manifestation de la volonté du CDP à véritablement dialoguer ou simplement une opération de charme pour distraire l’opinion ? La question se pose avec gravité quand on sait que le CDP nous a habitués à des pseudos dialogues et cadres de concertation comme le CCRP où en réalité, il parle sans écouter.

A quand le tour du PAREN de rendre ou de recevoir une visite pareille ?

Le PAREN reçoit régulièrement des visites que nous ne jugeons pas utile de médiatiser. Récemment, on a reçu les délégations conduites par leurs présidents des partis comme AJIR (Alliance des jeunes pour l’indépendance et la République, ndlr) et l’UNIR/PS (Union pour la Renaissance/Parti Sankariste) et des mouvements comme « la Génération Thomas SANKARA ». On a une rencontre cette semaine avec le « Mouvement Ça suffit ». Avec le président KABORE du MPP, on a convenu de se rencontrer dès que les calendriers seront favorables.

Le milieu partisan est aussi en proie - par ces temps qui courent-, à des démissions de militants, notamment du MPP. Comment percevez-vous l’avenir de ce parti ?

Le MPP est un grand parti que je respecte, surtout au regard de la personnalité de ses principaux leaders qui étaient des travailleurs acharnés au sein du régime qu’ils ont fui. Toutefois, le piège à éviter est la responsabilisation des conquistadors et autres mercenaires politiques qui sont devenus très entreprenants dans notre contexte actuel. Ce qui me fait mal au cœur, ce sont des jeunes qui sont les principaux acteurs des mises en scène qu’on nous présente et cela est loin d’honorer notre génération.

Le PAREN est-il à l’abri de tels mouvements de militants ?

Le PAREN n’est nullement à l’abri car en politique, on n’est pas toujours grand renard pour déjouer tous les pièges. On a toujours en mémoire nos trois députés qui nous ont quittés au même moment pour se mettre à la remorque de la mouvance présidentielle et jusqu’aujourd’hui, nous portons toujours ces graves blessures à nos flancs. Mais nous avons accueilli cela comme une épreuve et c’est toujours dans l’épreuve, les échecs, la douleur qu’on se fortifie pour aller encore plus loin.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que le PAREN est un parti mort ?

Je leur dis merci tout en reconnaissant qu’avec la mort du PAREN, tous les voleurs et autres délinquants de la république n’auront plus de problème de conscience. Il n’est pas exclu que le PAREN meurt aujourd’hui ou demain par épuisement ou manœuvres politiciennes si telle est la volonté de Dieu mais tel l’éléphant, ses défenses demeureront.

Avec vos derniers résultats électoraux, n’est-ce pas quand même un signe de la mort du parti ?

Je voudrais vous rappeler deux choses : Premièrement, il faut savoir d’où on vient pour nous comprendre. En 2009, le parti s’était subitement effondré malgré la volonté et la bonne foi de l’équipe dirigeante sur le plan humain, matériel et financier. Aucune structure ne fonctionnait et quand le bureau national se réunissait après des mois de silence, on se retrouvait à 5 ou 6 sur une vingtaine de membres. La vingtaine de conseillers municipaux qu’on avait était introuvable et certains étaient annoncés dans d’autres partis. C’est pourquoi, le congrès extraordinaire de 2010 s’est imposé. En toute franchise, si rien n’était fait, le PAREN n’allait pas avoir un seul conseiller municipal. Aujourd’hui pour s’être présenté dans quelques communes, on a obtenu sans aucun moyen, une trentaine de conseillers municipaux. Pour ces dernières élections, on n’a pas en réalité subi une défaite ; on a plutôt subi l’iniquité, la déloyauté et la fraude électorale. Savez-vous que chaque province a reçu du PAREN une moyenne de 150 000 F pour ces élections couplées ? C’est le montant que certains partis ont donné à des groupes de quartier. Chaque arrondissement à Ouaga a reçu 50 000 F, c’est le montant que certains partis ont remis à chaque grande famille. Si on doit faire un rapport résultat moyen, on sera parmi les premiers parce qu’on estime que la politique n’est pas une compétition de moyens mais plutôt d’idées.
Pour la déloyauté, le premier ministre a donné l’exemple à tous ses ministres et cadres en usant et abusant des moyens de l’Etat pour mener une campagne déguisée et anticipée. Quant à la fraude, consultez le verdict du Conseil d’Etat qui avait annulé les résultats de près de 400 bureaux de vote, sans oublier la triste scène du maire déambulant avec les urnes. Malgré tout, le PAREN a obtenu un suffrage global de plus de 26 000 voix alors qu’il ne s’est pas présenté dans toutes les provinces et plus de 10 700 à Ouaga ce qui nous place en 12è position sur 78 partis et en 5è position de tous les partis d’opposition.
Deuxièmement, malgré nos difficultés dans le contexte actuel de notre système démocratique verrouillé, l’abandon est inacceptable. Jean Paul SARTRE nous dit qu’on n’est point la somme de ce qu’on a, mais la totalité de ce qu’on n’a pas encore. Est-ce parce que tu as échoué à un concours de la fonction publique face à 500 000 candidats en raison d’une absence de politique en matière d’emploi que tu dois te suicider ? Non ! Le meilleur est à venir.
Lors de notre dernier congrès à Bobo-Dioulasso, on devrait choisir entre la résignation et le sursaut, on a choisi le sursaut. Il fallait choisir entre le doute et l’espoir, on a choisi l’espoir.

Qu’en est-il de l’implantation du PAREN à l’intérieur du pays ?

Depuis notre congrès de Bobo en janvier dernier, nous avons décidé de poursuivre la reconstruction en mettant les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. L’implantation se poursuit dans les régions ; et très prochainement, nous aborderons l’étape du Sud-ouest. Ce travail se fait patiemment avec la plus grande précaution car, avec nos malheureuses expériences, je préfère aujourd’hui une structure non pourvue qu’une structure mal pourvue. Nous avons besoin de militants convaincus et non vaincus comme le disait Thomas Sankara, des militants qui prendront en charge des missions du parti et non des militants qui se mettront à la charge du parti. Quand on décide de militer dans un parti d’opposition comme le PAREN, cela voudra dire qu’on renonce à la facilité, qu’on prend des risques pour aider à faire triompher des valeurs, des convictions, des projets, de visions prônées dans le « tercérisme ».

« Tercérisme », de quoi s’agit-il ?

Le « tercérisme » opte pour un système intermédiaire entre le système libéral et le système socialiste conforme à la réalité sociale et culturelle africaine. Le PAREN entend s’adosser sur le socle de nos valeurs pour construire l’avenir, pour s’élancer vers le développement. Jamais dans notre pays, la crise des valeurs n’a été aussi profonde et grave. L’affaire Guiro est l’illustration la plus achevée de notre perdition morale avec en prime une révoltante promotion des médiocres.
Au PAREN, on veut réhabiliter la solidarité, la liberté responsable, le mérite, le travail, l’autorité, la probité, l’honnêteté, la vérité.

On a entendu certains leaders dire que les idéologies comptent peu aujourd’hui. Qu’en pensez-vous ?

Cela dépend peut être du contexte dans lequel cela a été dit ; mais je pense que c’est l’idéologie qui fait la politique. L’idéologie c’est quoi ? Elle vient du grec idea qui signifie idée et logos qui veut dire science. Donc, c’est la science des idées et la politique c’est les idées .Ce n’est pas le tee-shirt, ce n’est pas l’argent, ce n’est pas de l’agitation. Sans idéologie, les partis ne sont plus que des rassemblements d’individus avec son lot d’instabilité. Le développement n’est pas un rassemblement de projets divers, mais c’est tout un plan intégré et cohérent de résolution des préoccupations nationales. Un homme politique doit avoir une vision, un port à atteindre et les voies à emprunter et c’est cela qui doit constituer la boussole malgré les tempêtes. C’est parce qu’on n’a pas de vision qu’on improvise près de 83 000 emplois dans des caniveaux sans lendemain, qu’on prend des mesures conjoncturelles pour résoudre des problèmes structurels, etc. Saint Exupéry l’a dit, l’important ce n’est ni l’arc ni la flèche. L’important c’est la trajectoire.

Pourquoi le Président du PAREN a été l’un des grands absents à la marche-meeting du 23 aout dernier ?

Notre absence est la conséquence d’une mesure d’exclusion de fait de l’opposition par monsieur Zéphérin Diabré .Nous avons supporté cela dans le silence pour ne pas qu’un tel débat divertisse l’opinion qui doit se concentrer sur son combat contre le tripatouillage de la Constitution. Mais comme vous le savez, on ne pas cacher le soleil avec la main. On est obligé de dire la vérité surtout pour nos militants qui n’ont pas compris mon absence à la marche du 23 août.
Cela remonte au mois d’avril. Par une correspondance, monsieur Diabré a suggéré que seuls les présidents des partis affiliés au CFOP devraient prendre part aux Assemblées générales statutaires sans possibilité de se faire représenter. La représentation ne sera admise qu’en cas d’Assemblées générales extraordinaires convoquées en cas de nécessité. Sans que cette suggestion ne soit examinée par les partis, il nous informe, par une autre correspondance que seuls les chefs de partis pourront prendre part à l’Assemblée générale du 06 mai 2014. Etant non-résident à Ouaga pour des raisons professionnelles, car je suis le responsable des Ressources humaines d’une société minière, et le jour du mardi ouvrable étant le jour statutaire de rencontre, je ne peux donc pas, sauf exception, faire acte de présence à ces rencontres. Je ne peux pas non plus solliciter de mon employeur relevant du secteur privé, une autorisation pour exercer une activité politique. J’ai donc envoyé un représentant conformément à nos statuts et règlement intérieur relatif aux empêchements. A cette rencontre, notre représentant a été empêché d’accéder à la salle de réunion. Nous avons, par deux correspondances en mai 2014, exprimé à monsieur Diabré notre incompréhension d’une telle mesure. Et en réponse, il nous a informés que la mesure a été prise après concertation avec certains chefs de partis sans dire quels partis et sur quels critères ces partis ont été retenus pour s’arroger le droit de statuer sur le sort des autres partis.
Je pense qu’exclure de fait un parti politique du CFOP à une Assemblée générale des chefs de partis que monsieur Diabré présente comme un lieu de réflexion et de décisions stratégiques, revient à écarter le parti du processus décisionnel et donc à l’amputer de sa qualité de membre de droit de l’institution de l’opposition. Cela n’est pas normal.
Pour en venir à la marche du 23 août, je n’ai reçu aucun message sur les consignes de sécurité et de protocole en tant que représentant de mon parti comme de coutume. Pour le meeting du stade par exemple, j’ai dû appeler sous les conseils de mon bureau, le président du comité d’organisation pour m’informer des consignes. Aujourd’hui, c’est par voie de presse qu’on apprend les activités du CFOP, pourtant membre de droit de l’institution. Nous pensons que ce mépris doit cesser. Monsieur Diabré, en tant que chef de file, doit comprendre que même si le lion rugit, il ne mange pas ses petits. On ne doit se tromper ni d’adversaire, ni de combat surtout dans notre contexte actuel.

Est-ce le début du retrait de la lutte de l’opposition politique

Il n’est pas question pour le PAREN de se retirer de la lutte de l’opposition. Le PAREN a toujours pris toutes les dispositions pour activement prendre part à toutes les réunions et activités du CFOP et contribuer financièrement selon nos moyens, bien que ne bénéficiant pas de la subvention annuelle de l’Etat. Malgré notre exclusion de fait, nous avons appelé nos militants à participer à la dernière marche du 23 août et mon Secrétaire général, bien qu’ayant été appelé la veille, a accepté s’associer à l’une des commissions d’organisation. Si nous sommes attachés à cette institution à laquelle nous avons librement adhéré depuis 2009, c’est parce que nous avons la conviction qu’elle constitue un moyen privilégié d’échanges, de dialogue et d’action autour de nos préoccupations communes au sein de l’opposition politique.

On est à environ 14 mois de la prochaine élection présidentielle. Vous qui y avez annoncé votre candidature depuis votre dernier congrès tenu à Bobo-Dioulasso, pouvez nous expliquer les raisons de votre candidature que beaucoup jugent prématurée ?

Sachez que ma candidature est une réponse à un appel de mon parti après une appréciation de la situation nationale au cours du congrès de Bobo. La seule condition que j’ai posée, est mon retrait en cas d’une candidature unique crédible de l’opposition pour donner une chance supplémentaire à l’alternance dans notre pays. Quand il y a une unité d’action et de conception de toute l’opposition, les résultats sont très intéressants.
Pourquoi j’ai accepté ?c’est par devoir et je n’avais pas le droit de m’y dérober. J’ai surtout accepté au nom de ma génération qui souffre, mais qui espère. A travers ma candidature, je voudrais porter la voix de cette jeunesse sacrifiée dans les amphithéâtres, dans les salles du SIAO (Salon international de l’artisanat de Ouagadougou, ndlr) depuis 14 ans, dans les lycées et collèges, dans les marchés et yaars, dans les champs ; cette jeunesse humiliée et trahie, obligée de se compromettre ou de se livrer à la délinquance ou à la prostitution pour vivre, cette jeunesse instrumentalisée pour servir la cause des politiciens véreux, cette jeunesse rongée par le chômage à qui on promet un emploi qui s’éloigne toujours tel l’horizon quand on s’y approche. Je ne viens pas en Jack Bauer, mais je veux que ma génération comprenne qu’il est temps de se prendre en charge et de construire soi-même son propre avenir. Combien sont-ils, ces braves jeunes tapis dans l’ombre des partis politiques pleins d’intelligence, de potentialités et de leadership mais qui restent toujours étouffés dans un système verrouillé ?
Quant au caractère prématuré de ma candidature, je dis que l’échéance nécessite une préparation dans la durée en termes de mise en place des équipes de campagne, de rédaction du programme et de mobilisation des moyens humains, matériels et financiers minimum. Le président Macky Sall (l’actuel chef de l’Etat sénégalais, ndlr) a annoncé sa candidature en 2010 pour une élection qui devrait se tenir en 2012 ; et cela n’a pas empêché les alliances. Le président Ouattara en Côte d’Ivoire s’est déclaré depuis avril 2013 pour une élection en 2015.Je pense que ce n’est pas mauvais en soi, quand on veut faire du sérieux.

Peut-on se faire une idée du niveau de votre préparation à cette compétition électorale de 2015 ?

On s’attèle à la mise en place des équipes de campagne et à la rédaction du programme qui sera publiée ‘’incha allah’’ en janvier 2015.

Au regard de votre poids politique, comment appréciez-vous vos chances ?

D’abord dans une telle élection, je pense que le poids politique à une incidence marginale. Au Mali, le candidat du parti majoritaire à l’Assemblée nationale, Dramane Dembélé a eu moins de 10%. Celui-là qui avait à peine 11 députés avec un parti en difficulté, est aujourd’hui le président du Mali. Ensuite, ma candidature ne sera pas seulement celle du PAREN comme je l’ai expliquée plus haut. Actuellement, on a une trentaine de mouvements associatifs de jeunesse qui se préparent à s’associer à notre combat et les échanges évoluent positivement.
Cela dit, les résultats électoraux n’ont jamais été au PAREN, une obsession. Jean Sartre que j’aime bien, nous rappelle que si on se bat, c’est qu’on peut être battu. Le slogan « on gagne ou on gagne » qu’on a entendu ailleurs, ne marche pas chez nous. Notre finalité, c’est l’éveil des consciences, l’éducation citoyenne pour aller vers le changement car il n’y aura jamais de changement sans conscience, nous prévient Jean Jaures. On communiquera sur notre vision politique et on prendra acte de choix du peuple souverain et conscient.

De quel parti le PAREN se sent-il le plus proche de sorte à consentir une alliance avec ce parti dans le cadre de la présidentielle de 2015 ?
Si on envisage une alliance, on est obligé de ne pas tenir compte des proximités. L’enjeu serait d’éviter la monarchisation du pays, le pouvoir à vie et le reste viendra plus tard.

Entretien réalisé par Fulbert Paré
Lefaso.net

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