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Lutte contre Ebola : L’Union africaine pour une réouverture des frontières

Publié le lundi 8 septembre 2014 à 22h32min

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Lutte contre Ebola : L’Union africaine pour une réouverture des frontières

Toutes les interdictions de voyages qui avaient été imposées dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola devront être levées dans tous les Etats membres de l’Union africaine. Ainsi en a décidé la réunion tenue ce lundi matin au siège de l’Union africaine à Addis Abeba en Ethiopie. Cette réunion « d’urgence » avait été convoquée pour définir une stratégie africaine commune face au virus.

« Les Etats-membres africains ont décidé d’exhorter tous les pays membres à lever toutes les interdictions de voyage, afin que les gens puissent se déplacer entre pays et faire du commerce et afin de favoriser les activités économiques », a déclaré la présidente de la Commission de l’Union Africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma à l’issue de la réunion. La décision dimanche dernier du président Obama d’apporter la part d’aide des Etats- Unis d’Amérique dans la lutte contre cette épidémie n’est pas étrangère à cette rencontre « d’urgence ». Les Etats- Unis ont en effet décidé d’envoyer des moyens militaires dont des unités de mise en quarantaine pour aider à endiguer le virus. Cette décision de plus survient après celles successives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Commission de l’Union européenne de contribuer à hauteur respectivement de 100 millions de dollars et 140 millions d’euros. Soit un total en francs CFA de près de 150 milliards. Mais voilà ! Les pays concernés pour être les plus touchés- Libéria, Sierra Leone, Guinée Conakry et le Nigéria, restent étrangement cloisonnés. Quand les frontières terrestres et maritimes ne sont pas fermées avec les pays voisins- souvent sur initiative unilatérale de ces derniers, ce sont les voies aériennes qui manquent sérieusement d’occupants.

Attention à l’effet boomerang

Du coup, comment transporter toute cette aide qui est en partie faite de matériels, notamment d’aide d’urgence ? Cette dernière décision du géant américain est l’élément précurseur. Surtout que plusieurs autres personnalités et pas des moindres avaient déjà dénoncé ce blocage structurel. Face à la décision, il y a quelques jours, de certaines compagnies aériennes de ne plus desservir le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée, le coordinateur de l’Organisation des nations unies (ONU) contre le virus Ebola, le Docteur David Nabarro a dit son « incompréhension ». Et sa demande insistante il y a quelques jours de rouvrir les lignes aériennes pour une facilitation de la lutte contre le virus est pratiquement restée sans suite.

L’Union africaine se devait de battre le rappel des troupes pour une sérieuse introspection."Nous devons faire attention à ne pas mettre en place des mesures qui auraient un impact social et économique supérieur à celui de la maladie elle-même", déclarait déjà la présidente de la Commission de l’Union Africaine à l’ouverture de la réunion. Et quand elle a invité les Etats africains à trouver une "réponse africaine unie, complète et collective", elle insistait sur la nécessité d’une synergie d’action à l’échelle africaine qui ne conduise pas à “l’isolement ou à la stigmatisation des victimes, des communautés ou des pays".

Une crainte justifiée mais...

A la décharge des Etats non encore infectés qui ont opté pour le cloisement cette question souvent restée sans réponse : “Comment ouvrir les frontières aériennes, terrestres et maritimes tout en gardant un contrôle total sur la propagation de l’épidémie ?” La décision d’ouvrir les frontières a été prise, et la précaution d’un dispositif particulier de contrôle prôné aux points d’entrée et de sortie des Etats. Il fallait parer au plus urgent : encourager tout cet élan mondial de solidarité pour aider à lutter contre cette épidémie face à laquelle l’Afrique seule est impuissante.
Depuis le premier cas en décembre dernier, la maladie à virus Ebola a fait à ce jour plus de 2000 morts selon l’OMS. L’Oragnisme mondial de santé qui s’attend à près de 20 000 infections dans les mois à venir. Aucun traitement n’est disponible. Seuls des traitements expérimentaux ont été autorisés face au taux très élevé de léthalité du virus. Dans l’espoir qu’un vaccin soit trouvé en novembre au plus tard.

Samuel Somda
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 9 septembre 2014 à 02:09, par Le Prince En réponse à : Lutte contre Ebola : L’Union africaine pour une réouverture des frontières

    "Les Etats- Unis ont en effet décidé d’envoyer des moyens militaires dont des unités de mise en quarantaine pour aider à endiguer le virus". Sérieux ?! Que viennent faire des militaires ici ? Que ceux qui le comprennent me l’expliquent.
    On sait qui finance l’Union Africaine. On sait qu’elle n’a aucune indépendance. On sait qui lui a fait injonction de dire à ses ouailles d’ouvrir les frontières pour que le mal puisse mieux se répandre car le rythme actuelle propagation est encore faible et ça fausse les plans secrets.
    Pardon Burkina Faso, on n’est ultra pauvre. Si un cas est décelé à nos portes, fermons les frontières le temps de développer et maitriser nos propres mécanismes de gestion du virus sinon on va mourir ici comme des poulets et ceux qui nous ont dit d’ouvrir nos frontières nous fermerons les leurs et nous enverront les sacs plastiques pour y emballer les corps, ou nous endetterons pour installer des crématoriums pour les incinérer. Ce qui est contraire à nos croyances et pratiques. Ebola, si on n’y prend garde s’attaquera par la force des choses à une de nos valeurs traditionnelles majeures : les funérailles, espaces et moments de solidarité et de compassion. L’attachement de l’Africain à ses valeurs traditionnelles est le dernier obstacle à terrasser pour que nous soyons totalement decerbrés, mangés, digérés en somme pour que nous devenions de véritables ustensiles. Si Ebola peut accélérer ce processus, il devient du pain béni !

  • Le 9 septembre 2014 à 06:20, par Marie En réponse à : Lutte contre Ebola : L’Union africaine pour une réouverture des frontières

    Suggérez-vous, le prince, que nos pratiques traditionnelles funéraires soient indiquées dans un cas terrible comme ébola ? Est ce vraiment plus facile pour vous de préférer croire en une exagération de la part de l’occident (le cadavre d’un malade d’ébola est extrêmement contagieux) que de prendre les mesures nécessaires de survie (« envelopper le corps dans un sac plastique » et « l’incinéré ») ? Je préfère croire que les premières victimes de cette terrible maladie ont péri par ignorance simple de ce qui les a frappé. Mais quand je lis un commentaire comme le vôtre et ce que vous semblez dire, je frémis car ce genre de mentalité est ce qui fera d’ébola « le pain béni qui accélérera le processus de propagation » que vous semblez dénoncer en même temps que vous tirez sur les mesures qui devront être prises de manière stricte si des familles entières ne veulent pas être décimées !

  • Le 9 septembre 2014 à 10:54, par francis En réponse à : Lutte contre Ebola : L’Union africaine pour une réouverture des frontières

    C’est bien Mme Zuma. Mais parlez d’abord à vos troupes (y compris certains de vos commissaires) qui ne veulent plus entendre parler de tenue de réunion en Afrique de l’Ouest.

  • Le 9 septembre 2014 à 11:16, par N’dabi En réponse à : Lutte contre Ebola : L’Union africaine pour une réouverture des frontières

    Si les mesures prisent par certains états de fermer leurs frontières respectives, afin de lutter contre la propagation d’Ebola peuvent apporter des résultats attendus, pourquoi l’UA appel-t-elle ces pays à la réouverture de leurs frontières ?
    Faudrait-il que ces pays restent dans l’inaction qui pourrait compromettre la santé de leurs populations ? A mon avis non, et je pense que ces décisions ont été les bienvenues, car ces pays ont tout a fait le droit de prendre les décisions qui pourraient en un temps soit peu les protéger de ce mal qu’est l’Ebola.
    Si l’inefficacité de l’UA à résoudre certains problèmes sur le continent est avérée, encore faut-il qu’elle en rajoute en prenant des décisions inappropriées ?
    Par ailleurs, si l’impact économique annoncé devrait se produire, il serait a mon sens mon catastrophique qu’un impact sanitaire lié à Ebola.
    En somme, cet décision devrait être prise de manière concerté et qui plus est, en accord avec les pays concernés, si cela n’est pas le cas.

  • Le 9 septembre 2014 à 14:35, par le gondwoinais En réponse à : Lutte contre Ebola : L’Union africaine pour une réouverture des frontières

    très bien dit le prince tu as parfaitement élucider les faits. Prenons garde c’est un véritable piège les frontières doivent rester fermer même si ça doit affecter les économies des pays c’est plus souhaite que la propagation de ce fléaux que tous connaissons l’origine

  • Le 9 septembre 2014 à 17:16, par jhon En réponse à : Lutte contre Ebola : L’Union africaine pour une réouverture des frontières

    voila les africains toujours avec leurs mental et leur idée noir ,comment peu t’il accepter une tel choses d’autans qu’il sont conscient que ebola na pas de vaccin , ses là il nous faut un referendum , je préfère qu’on trouve d’abord le vaccin avant de penser a ouvrir nos frontière , si nom tel que je connais l’africain il va se déplacer avec cette épidémie dans l’intention d’aller contaminer les autre intentionnellement

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