Le secteur minier au Burkina est florissant ces dernières années. Ce secteur important et pourvoyeur d’emplois ne semble pas disposer de ressources humaines qualifiées pour ses différents métiers. C’est ce qui aurait prévalu à la mise en place de cet institut, à entendre Moumini Séré, Président de l’institut : « nous sommes partis du constat que le Burkina est devenu seulement en quelques années un pays minier, malheureusement les ressources humaines ne suivent pas ». C’est donc afin de remédier au problème d’inadéquation entre les programmes de formations et les besoins du secteur que UI2M propose trois domaines de formations.

Une professionnalisation et une main d’œuvre assurée

UI2M et ses partenaires que sont la BMC (Burkina Mining Company) et le BUMIGEB (Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina) offrent des programmes de certification pour des opérateurs d’usine, pour des mineurs Boutefeu, couramment appelés des dynamiteurs et pour des foreurs miniers. Des programmes conçus en vue d’assurer entre autres une qualification, respectivement pour le traitement des équipements et des réactifs chimiques ; la connaissance des explosifs, et des règles de leur mise en œuvre sur les chantiers, la sécurité des tirs ; la maîtrise des machines et des techniques de forage.

La particularité de ces formations est sans doute la durée qui est de 3 à 6 mois ; et les niveaux d’inscriptions sont le BEPC et le BAC. Cependant, l’institut accueille des effectifs limités, tout au plus 15 par programme, souligne M. Séré. Par ailleurs, l’institut prévoit, à court terme, de lancer deux nouveaux programmes de formation d’opérateurs et d’ouvriers pour des candidats de niveau BEPC ou BAC et de techniciens et ingénieurs pour des candidats ayant un BAC+3 au moins.

Mettre l’accent sur la pratique

Le secteur des mines est un domaine de pratique par excellence. L’objectif de l’UI2M est alors d’offrir une formation dans laquelle « la théorie ne sera pas déconnectée de la pratique ». C’est ainsi qu’il entend prioriser une formation orientée, technique et pratique, capable de fournir les ressources humaines qualifiées, note M. Séré. Des phases pratiques qui se feront sur les sites des ressources minières en activité. L’objectif de cet institut étant « de donner aux apprenants une formation basée purement sur la pratique d’une part et s’assurer qu’ils sont techniquement opérationnels dès la fin de leur programme d’autre part ».

Martiale Zongo (stagiaire)
Lefaso.net