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Médias : Le président du Faso reçoit le rapport 2013 du Conseil supérieur de la communication

Publié le samedi 6 septembre 2014 à 01h49min

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Médias : Le président du Faso reçoit le rapport 2013 du Conseil supérieur de la communication

Le président du Faso, Blaise Comaporé, a reçu le rapport public 2013 du Conseil supérieur de la communication (CSC), le vendredi 5 septembre 2014. C’est la présidente sortante de l’institution, Béatrice Damiba, qui a officiellement remis le document. Et, à l’entendre, le chef de l’Etat a positivement apprécié le document mais aussi le travail général abattu par le conseil au cours de sa mandature.

La loi n°28-2005/AN du 14 juin 2005 portant création, composition, attributions et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication, stipule que le Conseil supérieur de la communication adresse au président du Faso, une fois par an, un rapport public portant sur : l’exécution de ses missions, décisions et recommandations ; l’état des médias au Burkina ; la situation de la liberté de la presse au Burkina ; le respect des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur de la communication ; les recommandations prospectives. C’est donc, conformément à cette disposition que la présidente du CSC, Béatrice Damiba a remis le rapport 2013 au chef de l’Etat ce 5 septembre 2014 au palais présidentiel de Kossyam.

C’est le 17e rapport public depuis la création de l’institution en 1995. Et, celui-ci est le 7e que Béatrice Damiba présente au président du Faso depuis sa prise de fonction en 2008. Il compte 96 pages répartis en cinq parties, et présente de façon détaillée les activités menées par l’institution au cours de l’année 2013 avant de déboucher sur des perspectives et des recommandations.

Poursuivre la consolidation du CSC

Organisation de la couverture médiatique des élections municipales complémentaires du 17 février ; parachèvement du processus de constitutionnalisation de l’institution, accompagnement des médias, élaboration et mise en œuvre de la stratégie de communication sur la migration vers la TNT, octroie de fréquences (16 fréquences radios et 5 canaux de télévision), renouvellement d’autorisations d’exploitation de fréquences…, bref, l’autorité de régulation n’a pas du tout chômé en cours de l’année 2013. A ces activités, s’ajoutent des auditions de responsables de médias ‘’fautifs’’, des séances de formation…

La remise de ce rapport se présente comme l’une des dernières activités de Béatrice Damiba à la tête de l’institution. « Le chef de l’Etat a apprécié le travail et il a rappelé l’importance du CSC qu’il dit être une institution au cœur du dispositif républicain, mais qui est toujours en construction », a précisé madame Damiba, à sa sortie d’audience qui aura duré plus d’une heure. « Il a apprécié le travail général que nous avons mené pendant le mandat et évidemment le rapport public 2013 et souhaité que le travail de construction de cette institution puisse se poursuivre », a-t-il ajouté.
Un soulagement pour Béatrice Damiba
C’est donc dire qu’elle peut partir de l’institution avec « un pincement au cœur » qui caractérise toute séparation, en même temps un soulagement. « Je suis contente et soulagée d’avoir pu présenter ce rapport avant de partir, soulagée aussi de savoir que je peux désormais me tourner pour m’occuper d’autres choses », a déclaré Béatrice Damiba.

Ce rapport a aussi fait la part belle aux recommandations. Il s’agit principalement de l’achèvement des chantiers déjà ouverts (TNT, les textes en cours sur la presse, l’audiovisuel, la publicité, préparation des échéances électorales à venir, poursuite du combat sur la codification des périodes de pré-campagne…).
A ce jour, le Burkina compte 149 sociétés de radiodiffusions sonores et 28 sociétés de télévision. La presse écrite compte 70 titres, quotidiens et périodiques. A cela s’ajoute 13 médias en ligne. Soit un total de 260 médias.

Moins d’audition en 2013

Et en 2013, on a eu moins d’audition avec les organes de presse. « Ce qui veut dire qu’il y a eu moins de fautes graves. C’est un bon point à mettre à l’avantage des médias et je voudrais les encourager à continuer », a noté la présidente sortante du CSC. Cette amélioration serait en partie imputable à la collaboration entre le CSC et l’OBM (Observatoire burkinabè des médias), deux structures complémentaires.
Au nombre des manquements enregistrés à travers le monitoring des médias en période ordinaire, il y a entre autres les atteintes au principe de tolérance religieuse et à la dignité de la femme, la diffusion de spots publicitaires sur la pharmacopée traditionnelle, la diffusion de messages contraires à la morale et portant atteinte au principe de protection du public jeune, la violation du droit à l’image et publication d’images choquantes, la diffamation et l’injure.
En tous les cas, en recevant ce dernier rapport du régulateur des médias au Burkina, le président du Faso a souhaité que le travail de consolidation du CSC puisse se poursuivre afin qu’il continue de jouer le rôle qui est le sien dans le paysage médiatique burkinabè. Mieux, il a exhorté les journalistes à continuer à être des pédagogues.

Moussa Diallo
Faso-tic.net

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