LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

Publié le samedi 30 août 2014 à 13h08min

PARTAGER :                          
De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

Je suis sans voix. J’ai vécu la marche impressionnante du 23 août 2014 de l’opposition et de la société civile avec laquelle je suis en phase, comme dans un rêve. Grâce à la magie des nouvelles technologies de l’information. L’objectif ici n’était pas de remplir les rues puisque la qualité de l’engagement importe plus que la quantité. C’est la sagesse populaire qui le dit. Mais aucun patriote ne sera fâché d’avoir la qualité plus la quantité. « Ça ne gâté pas », comme on le dit dans les rues de Ouagadougou. C’est un lenga.

Et dans les mêmes rues de Ouagadougou, nous avons eu droit à un bonus : la qualité y était, la quantité (ou le nombre) aussi. Nous aussi de l’opposition et de la société civile responsable, nous aimons les lenga dans nos rangs, surtout quand ce sont des lenga légitimes et mérités. Honneur au peuple qui sait que personne d’autre ne saura mieux le défendre que lui- même.

La paix n’est pas l’absence de guerre

Dans le meilleur des mondes possibles, les coups d’état militaires sont à éviter comme la peste. Ils marquent toujours un recul démocratique avec son florilège de violations des droits de l’homme. Mais les coups d’état militaires, aussi détestables qu’ils soient, pâlissent devant les coups d’état constitutionnels. Parce que les premiers sont des dictatures qui s’assument avec notamment la suspension des constitutions. Il y a l’avantage de la clarté. Les derniers sont des dictatures qui se camouflent en imitant les formes des vraies démocraties. Ils refusent la responsabilité morale qui va avec toute dictature qui est que c’est un individu ou une minorité qui impose sa volonté à tous. Puisqu’ ils se réclament encore et toujours des constitutions qui sont pourtant suspendues de facto. Double escroquerie !

C’est pourquoi certains amoureux de la paix qui sont sûrement plus « passionnés » d’individus et de biens périssables que de valeurs moins oxydables, recommandent le compromis, leur compromis, en jouant sur nos peurs collectives, sur la paix, qui devient ironiquement un épouvantail pour tenir les citoyens (dans leur soif de changement) en laisse. C’est ironique, mais on peut utiliser le leitmotiv de la paix pour briser l’élan démocratique (d’un peuple), seul garant de la paix, la vraie. Car la paix pour une poignée de privilégiés ne signifie pas la même chose pour l’immense majorité. Il peut y avoir le calme dans une prison, mais pas la paix. Le régisseur de la vaste prison (comme la Maison d’ Arrêt et de Correction du Burkina ou MACOB que le nouveau pouvoir post- modification va mettre en place, s’il réussit son coup), ainsi que sa famille et ses amis seront assurément en paix puisqu’ ils pensent que le pays leur appartient. Mais on ne peut en dire autant des pensionnaires et de leurs familles. La paix du geôlier ne peut pas se confondre avec la paix du prisonnier. La paix a un contenu qu’il faut définir à travers ce questionnement : A qui profite cette paix ? Qui perd avec cette paix ? Qui définit les termes de cette paix ? Si nous refusons les termes de « leur » paix, qu’est-ce qu’on nous offre à la place ?

Il me semble nécessaire de tenter une clarification des valeurs ici dans l’espoir d’ atteindre à une juste compréhension de la paix, nécessaire pour le développement dans son ensemble, pas seulement la croissance économique qu’on veut brandir comme l’ autre épouvantail en plus de « l’avenir tranquille », comme une raison et une fin en soi et pour un usage idéologique et politique bon marché. Encore même qu’en matière de croissance économique, il faille faire attention pour ne pas crier victoire, là où aucune victoire ne peut encore être célébrée. Pour ne pas entrer dans des définitions élaborées de la paix, contentons- nous de cette définition a minima et par l’absurde (il semble que nous sommes en Absurdie) : la paix n’est pas l’absence de guerre. Quelle que soit la définition que l’on se donne de la paix, tout le monde s’accordera sur cette définition négative (au sens neutre) du concept. Autrement, les cimetières seraient les endroits les plus paisibles dans nos villes et villages. Là-bas au moins, nos chers morts ne commettent pas de parjure, ne reviennent pas sur leur parole, ne modifient rien, et il n’y a point de marches ni contre- marches et donc on devrait y être en paix. Or, combien sommes – nous à vouloir y passer une nuit que l’on voudrait qu’elle baigne dans la paix ?

Nous voulons tous la paix mais face à ceux qui veulent violer la constitution ou qui l’ont déjà violé d’ une façon ou d’ une autre, quelle est la compréhension de la paix qui exigerait un compromis comme on nous le demande souvent ? Comment en termes opérationnels, mesurables avec des indicateurs clairs et précis, on pourrait réaliser ce compromis ? Quels seront ces indicateurs qui montreront même à un aveugle, à un sourd- muet, à un Thomas d’ Aquin, que nous nageons en plein dans la paix « grâce » à notre compromis ? Ce compromis serait- il synonyme de laisser faire pour avoir la paix ? Et si c’était la passivité de la grande majorité, est-ce que ce n’est pas plutôt la lâcheté que le compromis et un refus de faire face à notre devoir de citoyen ?

Vous voyez, ceux qui luttent aujourd’hui pour qu’on laisse la constitution en l’état parce qu’il n’y a pas d’intérêt national à faire des retouches, ont compris cette vaste escroquerie de tout temps qui s’est jouée et se joue toujours autour du seul Article 37. Ils disent non maintenant. Les centaines de milliers de citoyens qui ont inondé les rues sur 8 kilomètres, ce qui a été répercuté dans tout le monde entier ce 23 août, n’appartiennent pas tous à des partis politiques ni ne rêvent d’être ministres comme certains esprits petits pensent de tout combattant de la liberté. Loin de s’attaquer aux arguments pour qu’en fin le débat soit, ils s’attaquent, et à la Don Quichotte, à des intentions improbables. Pour eux, on ne lutte que si l’on cherche à être calife à la place du calife. Ils sont emmurés dans une vision de tunnel. Ils ne voient les autres que comme eux et les hommes du même acabit de leur sérail, mais jamais au-delà d’eux- mêmes et leur champ de vision étriqué. Ces centaines de milliers de marcheurs, volontaires au front, ont compris que ce n’est pas partout que l’on peut faire le compromis.

L’alternative à opposer à ce (faux) compromis, c’est la résistance qui exige un don de soi, certes, mais qui a l’avantage de couper le nœud gordien, c’est- à- dire qu’elle résoudra le problème de l’Article 37 une bonne fois pour toutes afin qu’on puisse vivre ensemble et se respecter, dans la vraie paix, juste pour tous. Parce que les multiples tentatives de révision du même Article 37 procèdent simplement du manque de respect de notre peuple que l’on veut prendre pour un demeuré. Et si le peuple accepte qu’on lui manque de respect, c’est qu’il n était pas respectable en premier lieu. Ce auquel j’ai de la misère à souscrire. Revisitez l’histoire, ceux qui pourraient douter de la détermination de ce peuple. Vous avez certainement souvenance de mon image favorite du fantôme qui n’attaque de nuit que ceux qu’il a identifiés, jaugés, et soupesés le jour, pour dire que les gens ne vous traitent que selon l’image que vous leur envoyez de vous. Et il en va des peuples comme des individus, du moins sous ce regard.

La Paix, la vraie : Quel doit être son contenu ?

Évidemment, j’ai beaucoup de questions à poser aujourd’hui parce que les questions sont souvent plus importantes que les réponses comme le disait Karl Jaspers puisque les réponses aux questions amènent d’autres questions. Et déformation professionnelle oblige, je vous demande une faveur. Soyez mes étudiants virtuels pour trois minutes de votre précieux temps. Avant de continuer à me lire, je demande à tous ceux d’ entre vous, qui, au nom de la paix, laisseraient passer la modification de l’Article 37, pour les fantasmes d’une volonté de puissance décadente, d’un seul individu, de se soumettre à cet exercice. Pendant trois minutes donc, livrez- vous à cette conversation très importante, mais qui est la plus négligée de toutes les conversations : l’introspection, l’entretien avec vous- mêmes, avec soi, puisqu’ apparemment on n’aura jamais un vrai dialogue (il n’y a pas d’arguments de l’autre côté, il n’y a que certitudes, que circularité du raisonnement ; on veut seulement modifier, sans savoir pourquoi, simplement parce qu’on peut modifier. On termine le raisonnement, ce que j’appelle raisonnement par pure politesse, là où on l’a commencé. Comme dans un cercle. Et on tourne en rond. C’est le serpent qui se mord la queue jusqu’à l’avaler. Moralité : désormais, tout ce que vous pouvez faire, faites- le sans aucune autre considération. Pouvoir le faire suffit.

Comme dans le règne inférieurement animal ! Je peux faire, je fais donc, donc je suis !
Ne partagez surtout pas les résultats des délibérations de votre conscience (je suis sûr que tous, nous en avons encore une) avec personne, même pas avec votre douce moitié. Parce que, avec le pouvoir des hommes forts qu’on veut consacrer, l’appel à la délation est l’arme fatale. Il faut donc avoir peur, même de sa propre ombre. Faites – le seulement avec la sincérité d’un homme seul ou d’une femme seule face à lui-même ou à elle- même, que personne ne voit ni n’entend. Et pour ne pas laisser votre imagination tanguer dans le vide, utilisez ces questions ci-dessus comme guide de réflexion. Elles ne sont pas exclusives, toutefois. Vous pouvez les compléter avec d’autres questions de votre cru……
Merci de votre collaboration à ce difficile exercice de se regarder dans la glace quand on sait que l’on ment aux autres, et encore plus, que l’on se ment à soi-même. Je continue. Un proverbe dagara dit ceci : Ir k’oo daa lob, sa zin k’ oo kpo’ on no’n. « Lèves- toi et défends- toi. Cela vaut mieux que de t’asseoir à être le souffre- douleur du bourreau. Même si ce dernier va te mettre à terre, c’est plus honorable que de le laisser te donner des taloches humiliantes ». De toutes les façons, on a tout à gagner à lutter qu’à courber l’échine.
Si un voleur vous tend un poignard et vous demande votre porte-feuilles, il faut le donner sans réfléchir. S’il demande ensuite votre montre Rolex, il faut donner aussi. Il dit de vous déchausser parce qu’il aime aussi vos chaussures crocos, il faut obtempérer. Pourquoi ? Parce que vous n’êtes pas nés avec toutes ces choses- là. Vous les avez acquises ou papa ou maman (quand bien sûr vous êtes fils ou fille à papa ou à maman) ou un bienfaiteur généreux vous les a données. Vous en jouissez parce que vous vivez. Avec un peu de chance, vous pourrez les remplacer. Et si vous n’arrivez pas à les remplacer, vous vivrez toujours et vous pourrez vous trouver une raison de vivre. Mais si après vous avoir dépouillés au sens littéral, il continue de vous menacer du couteau, qu’est-ce qu’il veut donc, bonnes gens ? Il en veut certainement à « votre quelque CHOSE »avec lequel vous êtes nés et que vous ne saurez remplacer si vous le perdez. Alors, sans risque de me tromper, ce brigand - là, n’est pas un brigand des choses. C’est un brigand de votre liberté, donc de votre vie. Ce n’est pas un voleur. C’est un voleur de vies.

En ce moment- là, il faut vous battre comme s’il s’agissait de votre vie. Or il s’agit évidemment de notre vie, mieux, de la vie de nos enfants, notre raison de vivre, si nous sommes toujours des êtres humains et non des monstres. Qui n’aime pas ses enfants ? Certainement ceux qui n’aiment pas les enfants des autres, mais pas nous qui savons que tous les enfants ont le droit de s’épanouir dans des espaces aseptisés de justice, d’ égalité, de liberté sociale, économique et politique pour le moins qu’ on puisse dire, toutes choses qui ne peuvent exister dans les royaumes des hommes forts. Qui n’aimerait pas que demain soit mieux pour ses enfants même si aujourd’hui est difficile pour lui- même ? Quand il s’agit de l’avenir de nos enfants, nous avons plus que des espoirs, nous nourrissons des espérances.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ceux qui ne valorisent pas l’avenir des enfants des autres comprennent très peu que l’avenir de leurs enfants dépend aussi de celui des enfants des autres. Tout se tient. Un proverbe éwé dit que si tu ne veux pas que ton voisin ait 9, tu n’auras pas 10. Ces enfants pourris qui brûlent l’argent public thésaurisé dans les cachettes de souris à la maison ne sont pas les enfants de demain. Ils sont perdus. Et la société perd aussi dans leur perdition. Nos propres enfants avec, car ces enfants pourris qui sont toujours nos enfants à nous tous, ont un pouvoir de déstabilisation terrible sur nos enfants biologiques.

Un peuple crut sortir de l’auberge qui vota une amnistie présidentielle.

Le peuple burkinabè, qui est un peuple qui aime la modération dans sa relation aux autres dans le vivre ensemble a accepté la loi d’amnistie pour tous ses présidents depuis 1960, ceux qui ont commis des actes passibles de poursuite, donc éligibles pour l’amnistie, comme certainement ceux qui n’ont jamais tué une mouche. Mais ils sont incongrument logés à la même enseigne que les présidents qui ont fait du tort à leur peuple. Normalement, même nos présidents, et surtout nos présidents qui ont la plus haute charge de gérer ce pays, devraient répondre de leurs actes. Leur voter une amnistie est trop facile et pose un précédent dangereux. Ce n’est pas une invite aux prochains présidents à bien gérer le pays puisqu’ à la fin, il y a toujours la probabilité d’absoudre leur malfaisance possible dans une amnistie.

Mais le peuple a pris ce risque. Pour la paix et la concorde nationale. C’est un sacrifice sage. Seulement, cette sagesse ne sera payante que si elle est perçue comme un sacrifice et comme un acte de sagesse. Et en votant, il ne l’a même pas fait « en détail » mais « en gros », tout en sachant que chaque président est venu en détail et est donc comptable et responsable de son bilan à lui. En détail. Le peuple a agi comme si tous nos présidents avaient dirigé ce pays en collège de présidents, avec bien entendu une responsabilité collégiale. Je suis sûr que ce n’est pas tous nos présidents qui ont commis des violations contre les droits de l’homme ou qui ont eu une gestion douteuse de nos ressources, une gestion patrimoniale pour utiliser le mot qui fait le buzz du moment. Et même si c’était le cas, à voir comment on essaie d’ « universaliser » la mauvaise gouvernance parmi le « corps présidentiel » en étendant une amnistie même à des présidents qui n’en ont pas besoin, on veut semer le doute, en donnant l’ impression que la fonction présidentielle est une fonction nécessairement prédatrice où on fait toujours un grand mal qui mérite une amnistie. On n’a même pas pris le temps de faire l’inventaire des crimes des uns et des autres avant de les leur remettre. C’est de la mauvaise comptabilité politique. Même à supposer que tous nos présidents n’aient pas été des hommes qui ont gouverné dans la droiture, ils ne l’auront pas fait avec la même intensité. Le jargon de « crimes économiques et de sang » n’a pas toujours existé dans notre répertoire. Donc, les mots ont aussi leur histoire à raconter, avec des circonstances, des dates et des époques. Si le peuple a accepté ce sacrifice très élevé de « pardonner » sans regarder à ce qu’il pardonnait, comme s’il était naïf, c’est bien pour la paix, la vraie.

Pardonner veut dire donner par- delà et au-delà de l’acceptable, du supportable. Pour la paix, le peuple a voulu rassurer, il a donné plus que de raison. N’a- t- il pas fait preuve de bonne volonté ? Qui craint quoi encore et pourquoi ? Nous demander un lenga à présent semble déraisonnable, excessif, et donc inacceptable. Modifier la constitution pour remettre sur orbite Blaise Comparé qui va régner à vie, passer le pouvoir à tel parent ou à tel ami comme il voudra et quand il voudra, ne peut aucunement correspondre à l’idée de la démocratie qui implique le respect des règles sous lesquelles on a été élu par le peuple qui est le même qu’on veut qu’il arbitre un référendum de la division fratricide. Même si ces règles ne sont pas bonnes, il est malséant qu’on les modifie pour en être le premier bénéficiaire après avoir régné sur plus d’un quart de siècle, et ce, au grand dam des limitations des mandats à deux. C’est ce que l’on appelle en droit un conflit d’intérêt. C’est un peu comme si on permettait à un Directeur Général de se fixer lui- même se propres émoluments et de déterminer sa durée à la tête de l’entreprise, même à supposer qu’il maximise les profits des actionnaires.

Mr. Le Président, vous ne pouvez pas modifier les règles sous lesquelles vous avez été élu. Cette fois-ci, la manœuvre n’est pas fine. Si en 2005, beaucoup de citoyens n’avaient pas suivi l’opposition qui ne voulait plus que vous vous présentiez, c’est parce que vous pouviez vous prévaloir d’un argument de taille : la loi n’est jamais rétroactive. En 2001, quand on remettait l’Article 37 en l’état comme en 1991, l’opposition aurait dû être plus vigilante et la verrouiller en mentionnant qu’en ce qui vous concerne, vous étiez à votre dernier mandat. Vos partenaires politiques se sont dit que vous ne ferez pas cela au peuple. La bonne foi des uns et des autres n’a pas suffi. Mais cette fois- ci, même ceux qui ont tout intérêt à vous défendre n’ont rien à dire. C’est pourquoi il manque un vrai débat sur la question. Les arguties du genre « il faut modifier l’Article 37 afin de permettre à Blaise Compaoré de toujours bien travailler pour le pays » ne sont nullement un argument. C’ est pourquoi je ne m’attarderai pas à les démonter. Ne nous dites pas que vous allez le faire et que vous pourrez même ne pas vous présenter pour la présidentielle. Personne ne va vous croire parce que les burkinabè aussi sont des cérébraux. Cela défie le sens de la raison et nous voulons toujours croire en ce pays parce qu’il n’y a pas deux Burkina. C’est le seul. Où partira l’immense majorité si on le laisse tomber dans les mains d’un individu qui en fera sa propriété privée comme le roi des belges l’a fait aux noirs du Congo ? On y a vu comment l’homme a pu être traité comme un moyen avec les atrocités inimaginables.

Il est donc dangereux d’en arriver au point où l’on peut estimer que son pays n’a plus d’avenir ; car il est à craindre que l’on épouse l’éthos du desperado. Mais une paix acquise au prix de la lâcheté est une paix lâche, ce qui est un oxymore, car la paix est tranquille. Cette paix lâche n’est donc pas la paix, puisqu’ au- dedans de nous – mêmes, nous ne vivons pas une vie tranquille et l’avenir ne peut être tranquille quand on vit dans l’ inquiétude permanente, une inquiétude qui frise maintenant l’ angoisse de lendemains troubles et troublés par des appétits personnels pantagruéliques qu’ on n’ a pas voulu ou su dompter. Une telle paix donc, disais-je plus haut, est une lâcheté qui ruse en se camouflant sous le masque moralement plus désirable de la paix. Or, il est plus misérable de pleurer intérieurement qu’extérieurement.

Nous n’avons pas le droit de nous rendre aux forces despotiques sans même avoir combattu. Le peuple conscient l’a compris et en a fait la démonstration ce grand jour du 23 août 2014. Aucune armée qui se respecte ne va accepter la reddition avant même que d’avoir combattu. La pente de moindre résistance n’est pas celle que le peuple burkinabè va emprunter. Monsieur le Président, le peuple burkinabè est très tolérant. Renoncez à ce projet injuste, inutile et dangereux. Nous pouvons faire l’économie des divisions fratricides car votre projet divise au plus haut point, avec comme lenga, des économies substantiels en milliards pour nos populations qui joignent difficilement les deux bouts.

Si de nombreux citoyens qui, d’ habitude, cultivent la discrétion comme moi, ont pris le parti de contribuer au tollé public né de la modification de l’Article 37, c’est parce qu’ils ont vu que le projet de modification de l’Article 37 n’est pas pour la bonne cause. Quelque soit le bout qu’on veuille bien prendre, sa défense ne tient pas la route : l’intérêt n’est pas national. C’est pour arranger seulement le Président Baise Compaoré. Cette modification dont on parle bafoue la raison et les citoyens honnêtes ne peuvent plus se contenir. Il n’est que de voir la mobilisation qu’on croyait s’essouffler au bout de quelques semaines gonfler de jour en jour pour le comprendre. Le peuple burkinabè n’est pas un peuple facilement mobilisable. Qu’il se passionne de sortir et de remplir les rues à l’appel d’une opposition désargentée et sans aucun pouvoir de rétorsion est un signe des temps.

Touorizou Hervé Somé, Ph.D.
Maître de Conférences (Associate Professor)

Sociologie de l’Éducation/ Éducation Internationale Comparée
Ripon College, Ripon Wisconsin 54971
Email : burkindi@gmail.com

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 30 août 2014 à 13:55, par bf2015 En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    n’importe quoi ,la question d’intérêt national, savez vous comment le juger ? vous êtes qu’un frustré

  • Le 30 août 2014 à 14:00, par faisons un effort de réflexion En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    intellectuel aigri , voilà des gens comme ça qui écrivent beaucoup pour ne rien dire de constructif tout ce que vous dites découlent des émotions de votre être. Le referendum est fondé ,et vos manœuvres n’auront pas d’influence ici ,le peuple doit se prononcer ,vive le referendum !

  • Le 30 août 2014 à 14:13, par verite attaki En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    bien dit.la patrie ou la mort nous vaincrons

  • Le 30 août 2014 à 15:20, par KSM En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    On ne peut pas réveiller quelqu’un qui ne dort pas. un seul fils ne peut pas labourer le champ familial pour nourrir toute la famille tout le temps. Personne d’autre ne combattra à la place du peuple soyez en sûrs. c’est la patrie ou la mort nous vaincrons.

  • Le 30 août 2014 à 16:41, par silmiga En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Merci une fois encore pour cette analyse rigoureuse et concis. Quant à nos "amis" qui ne sont pas capables d’apporter d’arguments contraires que les injures , oublions les et concentrons nous sur notre cible : que demain soit meilleur pour le peuple burkinabé. C’est la seule lutte qui vaille. J’ai toujours dit à ceux qui estiment que si le président Blaise n’est pas au pouvoir, il y aura le chaos, j’ai toujours répondu, dis-je que s’ ’il en est ainsi, que ce chaos là vienne et tout de suite, pour que qu’au moins nos enfants ne le vivent pas demain. Car personne et même ceux qui pompent l’air au président ne souhaitent que leurs enfants souffrent demain des affres de règlements de comptes nés de la gouvernance de l’actuel président.
    Alors "concitoyens", évitons de rêver et construisons une vraie démocratie pour la postérité. Le reste n’est que conjecture et fuite en avant..

  • Le 30 août 2014 à 16:46, par Beliour En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Même aigri, il n’en demeure pas moins que c’est un intellectuel ! Un vrai, qui se sert de sa tête, mais n,est pas au service de sont estomac.

  • Le 30 août 2014 à 16:49, par SOME En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Et bien les chiens de garde de service vont se mettre a aboyer sans avoir lu (encore moins compris cet ecrit...Depuis bien longtemps ils se sont rabattus sur le forum de Faos.net et tout internnet pour merieter les feuilles qu’oon leur a distribuées... Mais sachez que le peuple burkinabe a"muri" !
    Oui c’est l’hypocrisie generalisée au burkina d’aujourdh’ui qui a transforme le burkinabe en expert en figures de styles, à user de termes alambiqués : "violations contre les droits de l’homme, gestion douteuse de nos ressources, une gestion patrimoniale, etc et j’en passe ! Avouez que c’est pas facile ! : ! (sic) ! Au temps de la revolution sous thomas sankara, au moins on avait le courage d’assumer ses positions ou les tares et crimes pour affronter le réel (meme quand on lui iimputait tout et n’importae quoi, meme l’irreel). Lui au moins, il a accepté de se laisser assassiner plutot que de mettre le pays dans la guerre ! C’est cela etre un grand homme. D’autres s’accrochent parce que justement ils savent ce qu’ils ont posé comme actes, et qu’ils en sont comptables ! aAors ils tremblent !

    "Cette paix lâche n’est donc pas la paix, puisqu’ au- dedans de nous – mêmes, nous ne vivons pas une vie tranquille et l’avenir ne peut être tranquille quand on vit dans l’ inquiétude permanente, une inquiétude qui frise maintenant l’ angoisse de lendemains troubles et troublés par des appétits personnels pantagruéliques qu’ on n’ a pas voulu ou su dompter." Tu leur demande trop, à vouloir qu’ils les domptent !!!.Oui sankara avait bel et bien dit que ceux qui veulent le tuer le feront, mais qu’ils sachent qu’ils connaitront des lendemains amers !

    "Nous n’avons pas le droit de nous rendre aux forces despotiques sans même avoir combattu" preconise le proverbe dagara ci-dessus cité. Cependant on dit aussi que cabri mort n’a plus peur du couteau ; alors....nous ne nous rendrons JAMAIS. Cela qu’ils le comprennent : ; s’ils s’attendent a nous avoir a l’usiure, alors ils ont itiré a terre cette fois ci (alors qu’ils ont hl’habitude de tirer dans les tetes, dans les coeurs et les corps). "Lorsque l’on traine le petit de la chevre au bout d’une corde pour l’amener aupres du tengan kuur (le fetiche du village), il n’est plus un chevreau, il est devenu une chevre" nous dit un proverbe dagara. Nous avons compris maintenant quelle est la nature profonde de ces individus qui pretendent nous gouverner !. Alors, plus que jamais LA PATRIE OU LA MORT... NOUS VAINCRONS car ceux qui nous ont tués, et continuent de nous assassiner sous toutes les formes, sont comme nous : eux aussi, ils ont du sang qui coule dans leurs veines.
    SOME

  • Le 30 août 2014 à 17:29 En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    si plusieurs centaines de milliers de personnes sont sortis en plein mois d’août, cela est historique pour le futur du Burkina, car le Peuple n’a plus peur pour exprimer son ras le bol avec ce pouvoir arrogant et toujours prêt à le narguer et le piétiner. La peur change de camp. Il serait temps aux cdpistes des causes perdues d’accepter de trouver un autre candidat pour 2015. Nous ne voulons plus de présidence à vie qui sont d’un autre temps.

  • Le 30 août 2014 à 17:49, par Rastapoueh En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    "ceux qui luttent aujourd’hui pour qu’on laisse la constitution en l’état parce qu’il n’y a pas d’intérêt national à faire des retouches, ont compris cette vaste escroquerie de tout temps qui s’est jouée et se joue toujours autour du seul Article 37".
    Prof, je n’ ai pas de bouche pour vous remercier. Mis par respect, je peux pas vous remercier avec mon gnidi... , mon c... Sinon c’est du propre. Les demoncrates- tricheurs vont maigrir encore.

  • Le 30 août 2014 à 18:41, par Ravaillac LeMechant En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Moi j’ai même dépassé le point du desperado. Je suis fatigué de marcher maintenant, de lire toute votre littérature bien mais est-ce que Blaise a parlé beaucoup en 1983 et en 1987. Quand tu as a faire à un homme d’action, il faut agir comme lui. Il ne comprends pas la parlements et les marchements beaucoup beaucoup. C’est quand tu bandes les muscles qu’ il te prend au sérieux parce que lui, c’est un homme fort et marcher c’est pas être fort ça. Ecrire, c’est pas être fort, ça. Ne faites pas comme si vous en connaissez pas la nature de la bête. Opposition, société civile, intellectuels, Yamwékré, mais le moment est à l’action maintenant. Point barre.

  • Le 30 août 2014 à 18:43, par ABDOUL NAS1er En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    CEUX QUI DEFENDENT LE REFERENDUM DOIVENT LUTTER AUSSI CONTRE L’INJUSTICE,L,INSECURITE,LA CORRUPTION .POURTANT SES PROBLEMES SONT FONDÉS.

  • Le 30 août 2014 à 19:47, par Le citoyen Engage En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Lui au moins, il a des émotions. Il n’ est pas un tueur froid, ou un mendiant politique sans scrupules, sans cœur comme vous avec le siege de la conscience place dans l’ estomac. Un homme est fait de raison et d’ émotions. Mr. Somé nous a montré qu’ il n’ a pas perdu la boule comme au CDP. Si vous dites en plus qu’ il écrit selon ses émotions, ça veut dire qu’ il est toujours un homme plein, complet. Vous, vous êtes des animaux sans émotion. Vous tes incomplets sans rison ni emotion.

  • Le 30 août 2014 à 19:49, par anta En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    M.Touorizou, l’Homme fort aux institutions bancales n’a rien vu d’abord. C’est le jour où il va déclarer :" je convoque le referendum tel jour", qu’il va connaître qu’il ne gouvernait pas des moutons.

  • Le 30 août 2014 à 20:15, par relwind En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    véritable nourriture spirituelle.merci
    bf et effort de reflexion un maitre de conference aux états-unis que vous appelez aigri ou frustré.revenez sur terre.ne laissez pas blaise et courtisans et obligés gâter votre avenir

  • Le 30 août 2014 à 23:25, par sony aliber En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Si malgré tout ,le referendum ait lieu ,se serait nu grand et desastre manque de respect pour le peuple BURKINABE,et s,en suivra le KO pour le burkina !!!!

  • Le 30 août 2014 à 23:42, par Boukare En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    M. Somé, je vous félicite pour cette brillante analyse dont a besoin cette jeunesse agissante et intrépide pour guider ses actions. Le Burkina a tout donné à ces dirigeants qui se croient tout permis ; mais pour cette fois-ci ils doivent faire leurs bagages car le peuple a tout compris. Réunir tout ce qui était de respectable au stade un certain 30 Mars pour demander pardon et promettre "plus jamais cela" et reprendre les assassinats (Juge Nébié, les menaces sur la vie des journalistes patriotes...), c’est IRRESPONSABLE, de la PARJURE, DESHONORANT.....C’est le moment pour tout Burkinabè de se prononcer et prendre parti. Einstein disait que le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. Certains sages vivent toujours et doivent se prononcer clairement comme l’a fait le Gnl MARC GARANGO à propos du Sénat. C’est ainsi on reconnait les Grands Hommes. Pour tous ceux qui aiment le Burkina, mobilisons nous pour faire barrage à ce pouvoir fini de Comparé.

  • Le 31 août 2014 à 08:58, par laloi En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Merci Pr. Compaoré, c’est un enfant gatté, et pour corriger un enfant gatté, on utiluse une chicotte de nîme ou de berda. Quand Il VA prendre une dizaine de coup des fouets, Il VA se tenir tranquil.

  • Le 31 août 2014 à 10:11, par Koumbem Tipousga En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Merci professeur. Les deux premiers intervants sont des gens payés pour sauter dans n’importe article et dire des insanités sans avoir lu le contenu. On vous comprend, car c’est difficile d’écrire et se faire payer sans être arrogant. Les gens de bonne foi, comprennent. Merci encore monsieur Somé.

  • Le 31 août 2014 à 10:36, par jojo En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    j’ai mis tout une journée entière pour lire ton long écrit. Je ressort ragaillardi car de vrais burkinabe intègres demeurent et soutiennent le respect sans condition aucune de la constitution. C’est pour éviter d’éventuel conflits autour de l’accession au trône présidentiel que sont éditées des règles, des lois compilées dans la constitution.Le peuple composé d’une multitude de différences ethniques,religieuses, régionales,culturelles, raciales ne pourra vivre en paix, dans l’harmonie sans le strict respect de ses lois. Tout passage en force doit être contré par la force

  • Le 31 août 2014 à 10:47, par jojo En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Je ressort ragaillardi car de vrais burkinabe intègres demeurent et soutiennent le respect sans condition aucune de la constitution. C’est pour éviter d’éventuel conflits autour de l’accession au trône présidentiel que sont éditées des règles, des lois compilées dans la constitution.Le peuple composé d’une multitude de différences ethniques,religieuses, régionales,culturelles, raciales ne pourra vivre en paix, dans l’harmonie sans le strict respect de ses lois. Tout passage en force doit être contré par la force

  • Le 31 août 2014 à 11:59, par Elouss En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Petit-fils !
    Toutes mes félicitations pour cette grande contribution. Parfaitement d’accord avec toi quand tu dis : "Nous n’avons pas le droit de nous rendre aux forces despotiques sans même avoir combattu."
    Je fonde l’espoir que ce nouveau paradigme du petit-fils (sociologie du combat) remplacera celui du grand-père qui n’a que trop duré : "Si tu ne peux contrer le voleur, portes tes biens pour l’accompagner" c’est sous l’emprise de ce paradigme qu’il faut comprendre les actes qui sont posés : le vote de l’amnistie par exemple ! c’est encore sous son emprise que l’on tente d’avoir le peuple en inventant l’idéologie de la "paix" pour aider les plus lâches à laver leur conscience....

  • Le 31 août 2014 à 12:01 En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Pr, pour la prochaine fois, Veuillez synthetiser ce contenu interessant, pour le rendre facilement accessible et imposant au lecteur.

  • Le 31 août 2014 à 13:31, par Tapsoba®(de H) En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    @"faisons un effort de réflexion" ,plutot que des invectives,il faut raisonner .Ce serait un honneur fait à vous même puisque votre pseudo fait appel à la réflexion.Donnez nous une bonne raison de croire que la modification du 37 ,au delà du simple fait qu il est modifiable ,est un intérêt national à 16 mois de la fin de mandat de Blaise Compaoré.Rivarol dans son "discours sur l homme intellectuel et moral" nous disait :« La liberté ,pour l homme,consiste à faire ce qu il veut dans ce qu il peut,comme sa raison consiste à ne pas vouloir tout ce qu il peut. »Pour l amour du BURKINA,soyez raisonnables.

  • Le 31 août 2014 à 13:53, par Yao Koffi En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Ce Burkina appartient au peuple pas à un homme fort ou je ne sais quoi encore. La fin de son régne sera le jour de la convocation du corps électoral pour le référendum. Burkinabé des villes et des campagnes, unissons nous contre cette prise en otage de notre destin commun

  • Le 1er septembre 2014 à 01:32 En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    bf2015 et effort de réflexion. Ce n’est pas votre faute si vous ne comprenez rien au débat que mènent les gens consciencieux et soucieux de l’avenir de notre patrie commune. Vous êtes le prototype de ce que Blaise Compaoré a toujours souhaité pour la jeunesse burkinabè dans la stratégie d’instauration de son "pouvoir a mort". Vous faites pitié !!!
    Le débat intellectuel n’est pas le sport favori de votre "homme fort". C’est donc normal que ses courtisans et autres moutons de panurge haïssent ceux qui en ont les capacités.

  • Le 1er septembre 2014 à 10:56, par Vercingetorix En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Les géniteurs lointains des militants du CDP et de ses vassaux doivent se retourner dans leurs tombes. Comment tu peux mettre des enfants au monde et ils décident tous d’être esclaves de l’enfant d’une autre mère ? Surtout, que ces mendiants larmoyants ne viennent pas me dire après qu’ils n’avaient pas le choix que d’être moutons.

  • Le 1er septembre 2014 à 12:35, par namikidou En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    C’est bien dit avec les mots qu’il faut. Esperons vraiment que tous ceux qui aiment ce pays et lui souhaitent une vraie paix durable dont le contenu est partage par tous les citoyens vous entendent.

  • Le 1er septembre 2014 à 13:17, par Benao Cynthia En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Merci M. Somé, pour votre analyse qui s’impose de par sa perspicacité. Pour les intervenants qui ont pour tout commentaire des injures et des termes très peu amènes, il faut les comprendre. Il sont en train de jouer leur rôle, mais mal malheureusement. On ne contre pas un argumentaire aussi solide par des insanités, mais par un contre-argumentaire tout aussi solide. Or, c’est ce qui manque le plus dans le camps adverse actuellement. Il ne reste que les injures et bientôt l’argument de la force, même ’physique’.
    Eux et leurs mentors doivent se rendre à l’évidence que les choses changent, et à une vitesse qui va échapper à leur contrôle, si ce n’est déjà le cas.

    Les vrais amis du président Compaoré sont ceux qui œuvrent à l’aider à sortir honorablement, ce qui exige le respect des dispositions de la constitution. Toute chose a une fin, et les possibilités de duperie et d’escroquerie politique sont à leur fin.
    A bon entendeur, salut et bonne chance nous tous

  • Le 1er septembre 2014 à 14:30, par Le Burkina D’abord En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Ce monsieur est bon. Je suis fier de savoir qu’il y a des gens de cette trempe intellectuelle et lucide dans ce pays ! Et je crois que tous ceux qui insultent cet écrit et son auteur sont simplement des nains intellectuels ! A défaut de féliciter cet écrit ils peuvent la boucler tout simplement car cet écrit dit vrai ! Merci et congratulations !

  • Le 1er septembre 2014 à 22:11, par Sieur LeNeutre En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    "Lorsque l’on traine le petit de la chevre au bout d’une corde pour l’amener aupres du tengan kuur (le fetiche du village), il n’est plus un chevreau, il est devenu une chevre" nous dit un proverbe dagara. Nous avons compris maintenant quelle est la nature profonde de ces individus qui pretendent nous gouverner !. Alors, plus que jamais LA PATRIE OU LA MORT... NOUS VAINCRONS car ceux qui nous ont tués, et continuent de nous assassiner sous toutes les formes, sont comme nous : eux aussi, ils ont du sang qui coule dans leurs veines."

    SOME, simplement merci.

  • Le 2 septembre 2014 à 12:04, par GBAA En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Mon frère remarque, à l’amnistie Blaise et son camp répondent par l’amnésie, l’oubli !! Nous nous chargeons de le leur rappeler. Merci, même combat, même victoire.

  • Le 2 septembre 2014 à 15:00, par Mabokela Mandela Ouedraogo En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Un peuple qui pardonne trop facilement est comme une femme qui se donne trop librement. Le zahalum n’ a pas de valeur weh !Meme s’ ils tuent notre mere et notre pere on va toujours voter pour eux. ; donc ya rien a la Conseille. C’est codo qui peur pour n’a rien.
    Mabokela Mandela Ouedraogo

  • Le 2 septembre 2014 à 19:43, par Ivone SAWADOGO En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    kaya attend seulement le jour du refferendum du CDP et front soit disant républicain c’est là vous allez comprendre que vous ne gouvernez des moutons. Si tout un président ne respecte pas sa parole donnée vis à vis des sages que peut-on s’attendre de lui encore ?

  • Le 3 septembre 2014 à 11:33, par Céline En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Épargnez le Burkina Faso des affres vécus dans les pays voisins on connaît assez maintenant le scénario Réunion de médiation par ci référendum pour demander pardon au peuple par-là .... Peuple du Burkina montrez que vous êtes des burkinabé, évitez les massacres inutiles les destructions qui nous ramènent toujours en arrière. Pensons que tous sur cette terre nous sommes en mission et la mission que Dieu nous confie c’est de nous aimer les uns les autres si cela est trop fort respectons nous les uns autres. Le grand jugement arrive. Nul ne sera épargné : riches, pauvres, puissants, faibles. La question fondamentale que Dieu va nous poser sera la suivante : as-tu aimé ton prochain comme toi-même, es-tu venu à son secours quand il avait besoin de toi ? N’as-tu pas fait du tord à ton prochain parce que tu étais plus fort que lui ? L’homme ne peut être heureux en faisant du mal en son prochain. Le mal que nous faisons à autrui aujourd’hui, demain retombera sur nous ou sur notre descendance. Tâchons donc de vivre dans le pardon, l’humilité,l’amour du prochain. C’est seulement de cette façon que nous ferons du’ Burkina un havre de paix, un eldorado, un pays des hommes intègres. Que chacun fasse donc son examen de conscience et prenne de bonnes résolutions. Merci de me lire et surtout de mettre en pratique ce que je vous demande.

  • Le 3 septembre 2014 à 20:22 En réponse à : De la juste compréhension de la paix : Test réussi pour un peuple qui s’est retrouvé avec lui-même, 1/2

    Celine qui n’est pas Dion, quel est ton camp ? Oui opur ou non contre la modification de l’article 37. Sinon pour tesd bondieuseries, je te fous une bite dans ton sale c.....

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?
Sénégal / Diomaye Faye président ! : La nouvelle espérance