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L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

Publié le samedi 23 août 2014 à 21h53min

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L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

Parler de démocratie aujourd’hui en Afrique demande de considérer aussi les efforts et les avancées opérés ou en cours dans certains pays du continent, de façon à faire davantage ressortir pour mieux stigmatiser et accuser, par comparaison et contraste, ce que la tendance actuelle des modifications constitutionnelles, comme une mode, comporte de rétrograde et d’anachronique.

La démocratie est loin de connaître le même sort et le même degré de perfection et de progrès en cette Afrique souvent supposée culturellement homogène. De sorte que la seule meilleure réfutation de certaines formules présidentielles reprises ça et là, et la meilleure contestation de cette contagieuse tendance modificationniste en fin de mandats, qui court du Burkina au Burundi en passant par les deux Congo, n’ont même pas besoin de venir d’occident ou d’ailleurs, mais des pays et dirigeants africains qui, comme des exemples, montrent la voie du progrès démocratique. La question qui se pose en effet est celle-ci : comment se fait-il que des États et des dirigeants qui ne sont pas occidentaux, français ou américains, mais bien africains et proches par la culture, l’histoire et les peuples acceptent de jouer le jeu de la démocratie, ni plus ni moins, alors que d’autres évoquent le droit à la différence culturelle et historique des peuples pour se dérober aux principes de ce jeu démocratique ?

Sortons donc des belles formules de circonstance qui frappent et claquent comme des slogans (même s’il n’y a aucune génialité à retourner les formules des autres : mais à chacun son rôle, aux politiques de parler, aux intellectuels d’analyser), quittons donc les formules pour plutôt montrer ce qu’elles cachent et recouvrent. Exhibons et analysons plutôt l’informulé et l’informulable que traduisent et dissimulent à la fois ces formules-slogans.

1. UN MIRACLE AFRICAIN

Après avoir chassé Ben Ali du pouvoir, les tunisiens se sont donné une constitution ("destour" en arabe, qui signifie "grand pacte social", consensus donc) dont la portée révolutionnaire et avant-gardiste est passée sous silence en Afrique et chez les africanistes (ou c’est moi qui n’ai pas été attentif). C’est l’éditorialiste français du "Nouvel Observateur" (6-12 février 2014), Jean Daniel, qui a fait remarquer que "la Tunisie est le seul pays dans le monde arabe, et le troisième dans le monde musulman, à adopter cette dimension institutionnelle de la vie politique". Au point que l’éditorialiste s’enflamme et parle de "miracle tunisien", tout en se demandant comment on a pu autant tarder à célébrer le progrès institutionnel et civique de la Constitution tunisienne comme "un événement formidable". Et pour cause : par un consensus inattendu, les tunisiens se reconnaissent comme "un État libre" (art.1), "un État à caractère civil", basé entre autres sur "la primauté du droit" (art.2), un État qui "s’engage à protéger les droits acquis de la femme [...], garantit l’égalité des chances entre la femme et l’homme pour assumer les différentes responsabilités et dans tous les domaines [...]" (art.46).

A noter que les articles 1 et 2 qui posent les principaux fondamentaux de la Constitution sont interdits d’amendements. Autrement dit, il est explicitement interdit de remettre en cause ce qui fait tout le consensus du pacte "destour", sous peine de menacer le lien républicain. Et les mentions de l’islam, comme religion et pas comme source du droit, et de l’arabe comme langue sont les seules références nationales propres à ce pays africain de culture musulmane et arabe, où les islamistes d’Ennahda sont pourtant arrivés en tête des élections (au Burkina on aurait dit qu’ils sont majoritaires, avec ce culte de la majorité qu’on connaît, mais voici une majorité qui ne peut pas simplement imposer des diktats d’en haut).

A côté de ces quelques références et valeurs nationales et culturelles propres, on (re)trouve donc dans cette Constitution tunisienne des principes universels démocratiques de droit, d’égalité et de liberté que n’importe quelle démocratie occidentale, américaine, française ou allemande, etc, fait siens. Et pourtant la Tunisie, pas plus que nos États d’Afrique noire, n’est ni d’histoire ni de culture communes avec l’Occident. D’où le miracle. D’où l’enthousiasme de Jean Daniel. A condition, évidemment, que les tunisiens, comme d’autres, respectent ce qu’il ont convenu ensemble et librement.

J’aurais également pu rappeler et faire ressortir certains de ces principes universels reconnus et inscrits dans notre Constitution burkinabè ou dans celle d’autres États noirs africains, principes qui n’ont donc rien, absolument rien de culturellement africains. Mais si je pars de l’exemple tunisien, c’est d’une part pour montrer que d’autres peuples, qui ne sont ni occidentaux ni noirs africains, adoptent aussi volontiers, d’eux-mêmes, des principes démocratiques, sans perdre leurs identité et culture, et sans y voir des injonctions de démocraties occidentales blanches impérialistes et colonialistes donneuses de leçons. D’autre part, si je m’enthousiasme à mon tour de l’enthousiasme du journaliste et intellectuel français Jean Daniel, c’est que je trouve dans ce "miracle tunisien" un démenti et une belle réfutation, en Afrique même, du phénomène modificationniste non démocratique qui se forme et s’installe dans l’axe Burkina-Congo (s)- Burundi, phénomène que je propose de fixer et analyser d’un nom : la NATIONALE-DÉMOCRATIE, comme refus et déni de l’universalité démocratique, sous des apparences et une rhétorique démocratiques.

2. LA VÉRITÉ DE GBAGBO

Les nationaux-démocrates, qui sont exactement aussi démocrates que les nationaux-socialistes n’étaient socialistes, c’est-à-dire plus "nationalistes" ( en un sens) que démocrates, lient la démocratie à la particularité supposée d’un peuple, d’une nation ou d’une culture, voire d’un sous-continent (l’Afrique noire), pour mieux la nier et rejeter (la démocratie). Ils disent et répètent : les démocraties occidentales n’ont pas de leçons à nous donner, nous avons notre histoire et notre culture à nous, qui sont différentes des leurs. Plutôt qu’un nationalisme patriotique de libération et de dignité, c’est d’une indigénisation qu’il s’agit, une indigénisation qui, en revanche et bien soigneusement, ne concerne jamais que la seule démocratie, pas les devises et le confort des mêmes démocraties occidentales, où certains vont volontiers planquer des comptes offshores bien garnis !

Or sous ce compte de l’indigénisation, on peut tout fourrer et justifier, sauf la démocratie : pourquoi l’autocrate gambien Yaya Jammeh, auto-proclamé "Babili Mansa" (le roi qui défie les rivières) n’aurait-il pas droit au titre de "démocrate" ? Car le voilà puiser son inspiration mystique dans la culture "africaine" pour ne pas défier la honte et le ridicule, la misère de son peuple et le sous-développement de son pays, mais défier...les rivières ! Voici un Africain, un vrai indigène donc, qui fonde son pouvoir non dans son peuple ni dans l’homme, comme l’est la technique cartésienne et occidentale, mais dans la nature (les rivières) qu’il surpasse et domine même...

Etant (dé)négation de la démocratie, sous les apparences mêmes de la démocratie, on comprend que la nationale-démocratie ne soit le plus souvent que de circonstance, qu’elle ne se manifeste que par moments, épisodique et périodique, car elle ne peut pas (se) tenir et s’affermir comme règle universelle et vérité de la démocratie, tellement elle est fragile et pas convaincante. Elle est moins un dogme ferme qu’un argument purement DÉFENSIF de refus et de fuite de la démocratie : un alibi, un faux-fuyant, une échappatoire. En clair, si vous accusez un chef d’État africain d’être un dictateur, ou de donner dans la dictature, il se défendra national-démocratiquement, comme par une pirouette, en vous répondant qu’il n’y a pas plus démocrate que lui, mais démocrate à sa façon, selon sa culture, selon l’histoire et la tradition supposées incomparables de son peuple. Cela me fait penser à ces individus libériens qui, alors même qu’ils vivent dans le pays ouest-africain le plus touché par le virus Ebola, attaquent et saccagent un centre médical où séjournent plusieurs malades du virus tueur, en hurlant qu’il n’y a pas d’Ebola au Libéria ! De même : non du tout, il n’y a rien de non démocratique à modifier des constitutions à chaque fin de mandat, au contraire c’est pour renforcer et stabiliser les institutions !...

Deux conséquences :
1/ Si nous ne comprenons pas toute la tactique que sont cette nationale-démocratie et son crédo relativiste de l’indigénisation, nous ne remarquerons pas que le faux échange indirect entre les présidents Obama et Compaoré est en réalité un vrai DIALOGUE DE SOURDS : le président américain, ni aucun autre dirigeant occidental, n’a jamais demandé et exigé de quelque chef d’État africain ou autre qu’il construise et instaure pour son peuple une démocratie à l’américaine, à la française ( quoique la Constitution française est souvent recopiée à la lettre par nos états africains), mais la démocratie !

2/ On ne remarquera pas non plus ce qui transparaît chez nos nationaux-démocrates comme une vérité de Laurent Gbagbo : oui, il y a bien une vérité de Gbagbo, qui ne signifie absolument pas que Laurent Gbagbo avait raison et qu’il est toujours défendable ; mais, malgré ce que cet ex-président africain peut avoir d’ignoble et d’abject, d’aveugle, de contradictoire, voire de ridicule, il ne reste pas moins une vérité, à défaut d’être lui-même toujours vrai et authentique. Sa vérité est celle d’un syndrome et d’un symptôme.

Tout comme la vérité d’une fièvre pourtant désagréable consiste à exprimer à coup sûr une anomalie de l’organisme, une maladie plus ou moins grave ( et la fièvre modificationniste qui rivalise en nocivité avec Ebola a la négation et le déni de la démocratie pour vérité), de même la vérité de l’ex-président ivoirien Gbagbo consiste à exprimer et répéter, au-delà des critiques elles-mêmes aveugles, et cruellement toujours aveugles à leurs propres incohérences, un invariant de nos dirigeants africains les moins démocrates ; un invariant qui persiste et s’entête comme le Réel même, au sens de Jacques Lacan, de toute la politique en Afrique : à la moindre contrariété, et dès que l’on touche à leur pouvoir dans ce qu’il a d’illégitime, d’abusif, de personnel et de non démocratique, ils s’offusquent, se rebiffent, et deviennent subitement des souverainistes (mais à la Pyongyang) et des résistants anti-impérialistes et anti-colonialistes qu’en temps ordinaire, sans adversité, ils n’ont jamais été, ou qu’ils ont depuis belles lurettes cessé d’être (on reconnaîtra au moins à Gbagbo son socialisme qu’il n’aura pas abandonné, mais instrumentalisé et exacerbé et perverti ou affolé, rendu/rendant fou). De petits Gbagbo se cachent et grouillent derrière les nationaux-démocrates, moins démocrates que nationalistes, c’est-à-dire indigénistes : si on ouvre bien les yeux, on les voit...

3. LA RAISON DE LA COMPARAISON

A supposer même que nous autres Africains ayons la même culture et la même histoire, il y a cependant certains d’entre nous, Africains et noirs, qui sont plus démocrates que d’autres. En Gambie il y a donc un autocrate mystique qui, au lieu de donner de la fierté à son peuple, se proclame "Roi qui défie les rivières", homme fort s’il en est. Pendant qu’au Sénégal voisin, la démocratie se construit et s’impose comme principe irréversible de gouvernance et de développement. Et qu’est-ce que la Côte-d’Ivoire d’Alassane Ouattara a de commun avec le Burkina de Blaise Compaoré en matière de démocratie ?

En quatre ans de pouvoir, l’ivoirien reconstruit la démocratie et stabilise des institutions que son homologue burkinabè, après 27 ans de pouvoir, ne cesse de défaire et tricoter sitôt instituées, les déstabilisant pour durer, au lieu de les faire et laisser durer (modifier la Constitution à chaque fin de mandat n’est pas une stabilisation de cette Constitution et des institutions).

L’heureuse amitié louable entre les deux voisins, dont les pays n’ont la même histoire que comme histoire française, ne doit pas nous autoriser à confondre les genres : la démocratie de Monsieur Ouattara n’est pas celle de Monsieur Compaoré, malgré tous les rapprochements trop rapides et forcés, qui évitent soigneusement, sous le prétexte de l’amitié et de la fraternité (laissons ce discours aux diplomates), de souligner les écarts et différences (et puisqu’on nous parle de la différence des peuples !) entre une Côte-d’Ivoire et un Burkina qui auraient la même histoire et partageraient les mêmes peuples.

Encore une fois l’histoire qu’ils ont en commun, et avec plusieurs États africains, n’est ni proprement ivoirienne ni proprement burkinabè, mais française : cela ne suffit pas à faire une communauté et une singularité à partir desquelles ont résisterait à des puissances coloniales et impérialistes donneuses de leçons, puisque ceux-là mêmes auxquels ont pensent tenir tête sont exactement ceux qui ont rapproché ivoiriens et burkinabè dans une histoire commune.

Donc : la Côte-d’Ivoire de Ouattara, alors qu’elle sort fragilisée par la crise qu’on connaît, et d’il y a quatre ans à peine, paraît plus sereine et plus stable qu’un Burkina pourtant gouverné par le même homme depuis 27 ans. C’est incroyable mais vrai : la Côte-d’Ivoire voisine et amie est aujourd’hui moins fébrile, plus stable et paisible en l’espace de 4 ans, que le Burkina Faso en 27 ans !!! Nous ne mettrons pas bien longtemps à trouver l’erreur, si nous voulons bien la chercher...

De la même manière, et en sens inverse, certains dirigeants Africains ont quelque chose en commun, sans que les cultures et l’histoire de leurs États et peuples se côtoient et se ressemblent : le Burkina Faso n’a pas la même histoire ni la même culture que les deux Congo, Brazzaville et Kinshasa, ni avec le Burundi, et pourtant les présidents burkinabè, congolais et burundais ont une même conception de la démocratie, et le même sens de la (dé)négation de la démocratie qui les incitent à la modification de leurs constitutions respectives en fin de mandat, comme des frères jumeaux ou des clones.

Qu’est-ce que les sieurs Kabila, Sassou Nguesso, Compaoré et Nkurunziza ont historiquement et culturellement en commun, à part d’être des négro-africains ? Et pourtant ils parlent d’une même voie accordée en faveur de la non-alternance démocratique. Demandons même sérieusement : 1/ Si selon les nationaux-démocrates chaque pays a la politique et la démocratie qui conviennent à son peuple, à sa culture et à son histoire, pourquoi la non-alternance démocratique relie-t-elle en ce moment des pays si éloignés ? 2/ Et qu’y a-t-il même dans notre histoire et notre culture particulières burkinabè qui nécessite et exige ou oblige que nous modifions notre Constitution avant l’élection présidentielle de 2015 ??

Par conséquent, que des différences finalement apparaissent là où l’on s’est habitué à ne voir que de la ressemblance et du commun, et que des ressemblances existent au contraire là où il n’y a manifestement rien de commun et de voisin, voilà le problème qui reste occulté et voilé par des formules et des slogans. Ce problème est qu’après s’être bien fièrement distingué et démarqué des autres, on n’est justement pas à l’abri de la comparaison qu’on doit supporter avec ces mêmes autres. Il n’y a pas de fierté ni d’intégrité à penser se démarquer des autres, occidentaux ou africains démocrates, pour faire bande avec et penser comme d’autres qui sont moins ou pas du tout démocrates. Tant qu’à se démarquer des autres et affirmer sa singularité et sa différence, ou s’il faut se démarquer d’eux pour marquer avec d’autant plus de fierté notre différence, il me semble qu’il y a plus à gagner, côté fierté, hauteur et intégrité, à plus nous démarquer résolument et franchement des dictateurs que des démocrates du monde entier.

Notre président burkinabè et son camp dit "républicain" devraient sérieusement avoir mal à leur burkinité (comme le disait le frère Sidi SIDIBE) qu’ils seraient mieux inspirés de défendre et porter haut dans le monde, et conformément justement à notre histoire politique propre, au lieu d’être la tête de peloton et les éclaireurs non démocratiquement avant-gardistes de l’arrière-garde modificationniste en Afrique, qui se met à ramer de concert et à contre-courant de la grande vague de l’espoir démocratique suscité dans les années 90...

Debrsèoyir Kwesi Christophe DABIRE
di.kombo@yahoo.fr

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Vos commentaires

  • Le 23 août 2014 à 22:26 En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    Monsieur, c’est bon, mais votre texte est trop long ; on finit pas se fatiguer ; un conseil, sur Internet, faites des textes courts, faciles à digérer ; là, je suis désolé, mais après vous avoir lu, je suis fatigué et obligé d’aller me coucher

  • Le 23 août 2014 à 22:43, par Tapsoba®(de H) En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    « Plutôt qu un nationalisme patriotique de libération et de dignité,c est d une indigénisation qu il s agit ,une indigénisation qui,en revanche et bien soigneusement,ne concerne jamais que la seule démocratie ,pas les dévises et le confort des mêmes démocraties occidentales ,où certains vont planquer des comptes offshores bien garnis. » Sans commentaire !

  • Le 23 août 2014 à 23:54, par fatogoma En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    Je voudrais remercier Monsieur Dabiré pour cet article de qualité n’en déplaise à ceux qui ne peuvent pas le lire et comprendre dans sa profondeur.
    Du courage monsieur Dabiré. Ne te fatigue pas de nous donner d’autres articles de qualité.

  • Le 24 août 2014 à 00:47, par Derria Deux En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    J’ ai un probleme avec eux qui se plaignent de la longueur des textes. Monsieur, vous voyez, finalement, vous n’ avez meme pas reagi sur le fond tres consistant de cet brillant ecrit. Vous n’ y avez vu que sa longueur. Or la ou vous vous deplorer longueur, moi je deplore brevete. je ne peux meme plus attendre la partie deux.
    L’ auteur a bien psycher ces petits dictateurs qui chAHUTENT TOUT CE QUI EST OCCIDENTAL QUAND LES ARRANGE et qui, en fait, sont les garde- chiourmes de ces memes blancs au fond. A quel jeu voulez- vous jouer ? Que ce soit Blaise, Sassou ou Nkuruziza, qu’ est-ce que ces trois ont vraiment d’ original , de divorce de l’ occident ?
    Ce qui est vraiment interessant dans l’ ecrit de Kwesi Dabire, c’ est que meme Mobutu a defendu l’ "exception" africaine en son temps. Sinon, il s’ appelait Joseph Desire Mobutu. Mais, tout en continuant de se gaver de plaisirs excessifs d’ outremer Mais en 1974, comme par diversion, il a sorti son concept loufoque et superficiel d’ authenticite Africaine , croyant ainsi masquer son manque de vision et d’ "Ideologie" pour son peuple. C’ est l’ usage "confortable" des formules mal maitrisees pour justifier "episodiquement et periodiquement " aussi les pauvres choix politiques qui ne peuvent passer dans l’ opinion. Donc, le rabbattement sur la culture africaine est le paravent de nos dictateurs qui se fihent en fait de la culture africaine comme de leur premiere Kalach.

  • Le 24 août 2014 à 01:08, par Barry L’ Incorruptible En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    Merci pour cet ecrit tres instructif. L’ argumentation est Nickel. Si la culture est ce qui reste quand on a tout oublie, elle est aussi ce qui reste de parapluie quand on est dictateur accule. Des dictatuers accules, qui ne comprenenet pas grand- chose de la culture eux- memes, assimiles et desorientes culturellement qu’ ils le sont ressortent la carte usee e rusee de la culture africaine, de l’ identite culturelle africaine. Ils savent que ce faisant, ils peuvent mettre a mal tout argument adverse de poids. Vous voyez comment ces charlatans procedent ? Qui, dans son bon sens intellectuel, peut sortir, bomber la poitrine et dire qu’ il n’ est pas d’ accord avec ces presidents le plus souvent absenteistes(ils sont dehors en europe) ? Tu seras la proie facile de la populace dont la vigilance n’ est pas au top. Ainsi, des gens qui n’ ont jamais cru a l’ epanouissement de leurs peuples—il n’est que de voir la facon dont ils sont arrives au pouvoir et ont pille, torture, torpille, massacre leurs peuples pour se maintenir au meme pouvoir pour savoir que ces gens n’ ont jamais aime leurs peuples. Et si episodiquement, ils montrent une attention particuliere, il faudrait s’ en mefier. C’est l’ une des raisons pourquoi Dabire Christophe tire la sonnette d’ alarme. Quelqu’ un qui ne t’ aime pas ne peut pas vouloir ton propre bonheur. S’ il fait semblant, il faut un devoir de veille et de vigilance.
    De l’ exception africaine : Tout se passe comme si les africains etaient si differents des autres peuples que ce que nous voyons comme ayant fait le bonheur des autres peuples ne pouvait s’ appliquer a nous. Donc, il faut une exception pour nous affirmer dans notre difference tetue et mal inspiree. Les hommes sont les hommes et ce qui est bon pour le mossi est bon pour le peul. Bien entendu, le peul peut avoir pour predilection le gapaal et le moaga, le baabenda, mais au fond, le plaisir du palais est la poour les duex. D’ ailleurs, d’ ou sortons- nous cette myopie a mettre tous les africains dans le meme sac ? Vous avez menez des etudes statistiques qui montrent qu’ il y a des choses dont les africains se balancent ? Pensez- vous que le peuple africain soit monolithique ? Comment meme le savez- vous ?Si je sais, je suis pret a reprendre votre methodologie de recherche pour voir si c’ est vrai ou pas. Les francais, les americains, les allemands, aiment rouler en voiture. C’est convenant. Pourquoi vous ne vous opposez pas a aller en voiture ?Pourquoi meme vous cachez- vous dans des voitures blindees comme leurs dirigeants ? Pourquoi , comme vous etes africains si differents, ne voyagez- vous pas a dos- d’ ane ? Ce serait vraimement africainement original.

  • Le 24 août 2014 à 01:17, par Barry L’ Incorruptible En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    Le meilleur conseil, il faut ecrire toi- meme un texte qui sera aussi court que tu l’ entends. La pratique vaut mieux que la science. J’ ai l’ impression que certains lecteurs n’ ont aucune idee de comment fonctionne l’ ecriture. On ne se met pas a table pour partager la conclusion de sa reflextion avec les lecteurs. il faut proceer par demonstration. Quand on a une idee, on bveut la vendre aux autres. C’est notre these. Maintenant on cherche a rassembler tous les elements pour convaincre. Aucun lecteur serieux n’ achete chat en poche. Si vous n’ aimez pas lire, allez au cinema, avec a la difference que Christophe et les autres ne sont pas des cineastes.

  • Le 24 août 2014 à 01:20, par Barry l’ Indomptable En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    Meci, Debrsoyir. Deux concepts pour notre gouverne : Le cantinisme qui a ferme la gueule aux philosophes mangeurs et la nationale- democratie qui va envoyer nos dictateurs modificateurs de constitution dans la depression. Ah ! Sacre Debrsoyir !!! La maison appartient vriament a l’ homme, a celui qui ose, pas seulement a celui qui ne fait que porter des bellekili juste pour la fornication.

  • Le 24 août 2014 à 11:01 En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    Sacré Christophe !! C’est clair, facile à te lire et surtout de comprendre à tous les niveaux : il suffit de prendre le temps de t’écouter. A regarder la marche de l’opposition et te lire j’ai les armes aux yeux par le courage et la marche de mon peuple. Merci et félicitation !! Au lieu de repos ces vacances tu te bas intellectuellement pour cette cause de nous éclairer. N’en déplaise aux divagateurs DJibo et ses alliés dans leurs errements et contradictions historico-sociaux.
    A la lumière de cet écrit une logique sous jacente : la corruption du concept de la démocratie universellement concevable, pour mieux étioler celle-ci au profit d’un particularisme, personnification,clanification, patrimonisation, indigénisation, que Christophe baptise in fine NATIONAL DÉMOCRATIE : la démocratie faite maison de Blaise, de Sassou etc...avec ce qui les caractérise : l’entêtement, le perpétuel mépris du peuple.

  • Le 24 août 2014 à 11:19, par Le Sage En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    Je voudrais simplement féliciter cet homme de grande qualité en réflexion toute aussi de haut envol. A celui qui se plaint de la longueur de l’article, je lui demande de penser un peu à l’auteur de l’article qui lui, n’est pas aller dormir après avoir écrit le 1/2 mais travaille déjà sur le 2/2 que j’attends de tout mon coeur. Ceux qui lisent difficilement les articles des autres doivent parfaitement se rendre compte de l’effort des auteurs de ces articles qui doivent réfléchir, écrire, lire, relire avant la publication. Ne soyons pas comme ces enfants gâtés de la République nés avec une cuillère d’argent dans la bouche qui ne savent plus ou n’ont jamais su faire un effort quelconque. Malheureusement c’est le cas de nombreux jeunes de cette nouvelle génération. J’ai hâte de lire le 2/2. Bon courage M. DABIRE.

  • Le 24 août 2014 à 14:07, par yako En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    Bcp de paroles et rien de concret,theser pour theser s,il y,a un exemple qui ne tient pas c ;est bien le parallele tunisien,le destour tunisien est si révolutionnaire au point qu,ils ne parviennent pas à l,appliquer,il ne suffit pas de lire qlqs coupures des journaux pour créer un mdèle,il suffit de régarder l,impasse que vit la tunisie le type de république, le conflit entre Mr Marzouki et la présidence du conseil ou est l,efficacité mon pseudo philosophe ? informe toi un peu.Pour le reste je te laisse avec tes racourcis.Bien à toi

     ;Q

  • Le 24 août 2014 à 14:43, par relwind En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    merci de plus pour la nourriture spirituelle

  • Le 24 août 2014 à 18:40, par La Misere de nos Dictateurs En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    J’ ai pitie de nos dictateurs africains qui exposent une misere crasse sur le front moral au moins. Comme on parle de democratie, ils nous sortent le dernier lapin de leur chapeau : La culture africaine. Comme s’ il n’ y avait pas une macroculture a laquele tous les hommes aspiraient, rouges, noirs, bleux, blancs et les Sancouleur ! Cette macroculture, c’est la democratie. Bien sur, elle a sa teinte selon les regions mais la democratie est son noyau, son enveloppe etant le miolieu qui l’ a vu naitre. Ne faites pas come si les africains avaient besoin de dictature. Ils aspirent aux memes valeurs de liberte. C’est come si vous me disiez que les africains aiment souffri. N’ importe quoi.

  • Le 24 août 2014 à 23:09, par Aigri fais mieux En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    YAKO ? Yako en effet. Quand on lit ce mr DABIRÉ et qu’on est soi-même intellectuel et qu’on a fait même une terminale on peut pas dire qu’il est pseudo philosophe franchement ! Je suis sûr que tu ne lui arrives pas aux orteils, il n’a pas dit k la tunisie était un modèle, on voit k tu es allé de cultiver sur Wikipedia, c’est pas parce k il y a des difficultés que pour autant le destour est remis en cause !! Dans quel pays il y a pas bagarre et rapport de force, mais certains avancent plus k d’autres. Yako comme disent ivoiriens, continues sur Wikipedia

  • Le 25 août 2014 à 11:32 En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    Merci Mr DABIRE pour cet article épatant. NOUS DÉFENDRONS L’A37 et les acquis démocratiques à tout prix. QUE LE SEIGNEUR BÉNISSE LE BURKINA. AMEN

    PAIX ET JOIE A TOUS LES BURKINABÉS. AMEN
    NON AU SÉNAT.
    NON A LA RÉVISION DE l’A37
    NON AU REFERENDUM
    NON AU POUVOIR A VIE D’UN PRÉSIDENT
    NON A LA PATRIMONIALISATION DU POUVOIR
    VIVE LE PEUPLE BURKINABÉ
    VIVE LA DÉMOCRATIE A 2 MANDATS
    VIVE L’ALTERNANCE 2015

    ACHILLE TAPSOBA LE BOBOLAIS
    Partisan inconditionnel de l’alternance

  • Le 25 août 2014 à 15:33 En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    Paremt, c’est du p[ropre. Sans commentaire. On voit la difference entre les abeilles et les mouches.
    Tonnnnnerre

  • Le 25 août 2014 à 19:00, par Passeck En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    Merci pour ce bel article. Je crois que votre contribution pourrait aller au delà des articles sur lefaso.net. Je le dis parce que l’analyse est pertinente et suscite des ajouts et des commentaires. En initiant des conférences, vous contribuearit à un eveil de conscience de la jeunesse qui a tant besoin qu’on les éclair. Je suis sûre que vous me dirais ou et comment. Je pense qu’avec certaines OSC, il ya des possibilités de communiquer sur des points spécifiques. Point de vue

  • Le 26 août 2014 à 20:44 En réponse à : L’arrière-garde de la démocratie en Afrique (1/2)

    Djibo, tu dis quoi maintenant ? C’est la competition qui continue toujours ? Toi tu es un philosophe gateau. Mais je ne suis pas sur que auras quelque chose parce des gars comme Nyacky ont deja tout pris. Blaise prefere les gens du dehors comme les journalistes internationmaux. Donc tu vas acheter intestins de chien.

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