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Conseil supérieur de la communication : L’au revoir de Béatrice Damiba à ses partenaires

Publié le jeudi 21 août 2014 à 22h29min

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Conseil supérieur de la communication : L’au revoir de Béatrice Damiba à ses partenaires

Béatrice Damiba est en fin de mandat à la tête du Conseil supérieur de la communication (CSC). Elle aura dirigé l’institution six années durant. Au nom du devoir de reddition de comptes, elle a rencontré les responsables des organes de presse, d’agences de communication et d’associations professionnelles du secteur de la communication, le 21 aout 2014, pour faire le bilan de son mandat. Ce, avant même la nomination de son successeur.

Nommée en juillet 2008 alors qu’elle était encore ambassadeur du Burkina Faso à Vienne en Autriche, Béatrice Damiba a pris fonction en octobre 2008 en remplacement de l’actuel premier ministre, Luc Adolphe Tiao. Et, au moment où le dernier collège de conseillers qu’elle présidait achève son mandat, c’est à une sorte de reddition de comptes qu’elle s’est livrée en cette matinée de 21 aout. A l’occasion, la salle de conférence de la DGCOOP (Direction générale de la coopération), d’une capacité de 150 places assises, a refusé du monde.

Responsables des organes de presse, d’agences de communication et d’associations professionnelles du secteur de l’information et de la communication ont massivement fait le déplacement. A la grande satisfaction de la présidente sortante du CSC. « Il serait fastidieux d’énumérer ici toutes les actions conduites sur six ans dans la régulation stricto-sensu de l’information et dans les différentes initiatives prises pour permettre aux médias de jouer pleinement leur rôle dans la vie publique nationale », a-t-elle précisé. Néanmoins, dans un discours de plus 20 minutes, elle a énuméré quelques acquis, mais aussi des insuffisances ou chantiers inachevés (en cours). Mais globalement, Béatrice Damiba s’est dit largement satisfaite des actions réalisées et surtout des avancées enregistrées durant son mandat.

Dans ses efforts pour plus de professionnalisme et dans sa quête permanente de l’excellence, des incompréhensions n’ont pas manqué entre la présidente du CSC et des responsables d’organes de presse. « Ces incompréhensions étaient liées, sont et seront toujours liées au non-respect des règles d’éthique et de déontologie. Si nous avons, quelques fois, sanctionné négativement, nous n’avons pas oublié de la faire positivement aussi, notamment par des félicitations, des prix ou des reconnaissances honorifiques », a rappelé Béatrie Damiba.

L’appréciation des pairs

Au nom de la presse audiovisuelle, écrite et en ligne, c’est André Eugène Ilboudo, président de l’association des radios communautaires qui s’est adressé à la présidente sortante de l’autorité de régulation. Ce, en « des termes réels et au-delà de toute flagornerie ». Au nom de ses pairs, il a reconnu en Béatrice Damiba, « la professionnelle accomplie ».

« Vous avez attaqué de plein champ la mise en œuvre de la carte de presse et la convention collective. Tout n’est pas parfait, mais ce que vous avez accompli, avec votre conseil, mérite un Al-hamdoulillaye pour ne pas dire un sonore Alléluia ! Au-delà de ces deux points, ce que la corporation de la presse privée retiendra, c’est votre « entêtement » à vous impliquer personnellement corps et âme, voire corps et biens à jouer au lobbyiste, à jouer au défenseur intrépide, auprès du gouvernement, conduit par un des nôtres, pour l’adoption des mesures d’accompagnement pour la presse privée », a déclaré André Eugène Ilboudo.

Pour la présidente sortante du CSC, elle doit son bilan positif à la disponibilité, aux contributions diverses, aux critiques, voire aux contestations de ses partenaires que sont les responsables d’organes de presse et autres professionnels de l’information et de la communication. C’est pourquoi, tout en les remerciant, elle les a exhortés à « toujours cultiver une pratique responsable et citoyenne du journalisme ».
Un bilan plus complet devrait être disponible dans les prochains jours. D’ici là, on aura connu certainement le nom du prochain président du Conseil supérieur de la communication.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 août 2014 à 01:50, par taanba En réponse à : Conseil supérieur de la communication : L’au revoir de Béatrice Damiba à ses partenaires

    wen naam sigii fo laafi.

  • Le 22 août 2014 à 06:38, par vérité no1 En réponse à : Conseil supérieur de la communication : L’au revoir de Béatrice Damiba à ses partenaires

    Vous aviez été une battante depuis la révolution, que nos jeunes soeurs vous suivent comme exemple ! Je me rapelle toujours de vos 3 luttes de la protection de l’environnement, ce qui a permis aux jeunes Samo de voir un lapin aujourd’hui dans les abords de Tougan. Bon vent à vous et préparez-vous à rejoindre l’opposition pour la bonne cause !!!!

  • Le 22 août 2014 à 07:39, par Bravo à Béa En réponse à : Conseil supérieur de la communication : L’au revoir de Béatrice Damiba à ses partenaires

    Félicitation à Béatrice Damiba pour avoir dirigé avec doigté le CSC. Elle a su être ferme et souple à la fois dans les problèmes de régulation des médias et parvenait ainsi à un compromis avec les promoteurs des médias. Mais, le CDP aurait souhaité qu’elle qu’elle freine, voire empêche la liberté d’expression des médias quand des critiques sont adressées au pouvoir et au CDP. Le CDP est en train d’essayer de remplacer Béatrice par des acteurs de médias politisés qui lui sont proches comme Nathalie Somé ou Désiré Komboîgo. C’est un pari à hauts risques qui créera résistances et ébullition au sein des médias et de la classe politique qui ne se laisseront pas caporaliser par des soldats médiatiques du CDP. Affaire à suivre.

  • Le 22 août 2014 à 07:42, par Concurrence déloyale En réponse à : Conseil supérieur de la communication : L’au revoir de Béatrice Damiba à ses partenaires

    Une concurrence déloyale est menée depuis un certain temps par une association au détriment des agences de publicité. Il s’agit de l’association Zama Venem de l’animateur Ambroise Tapsoba.Les associations ne sont pas qualifiées pour se transformer en régies publicitaires, toute chose contraire à leur récépissé. Cette association qui est du sérail du pouvoir et de la FEDAP-BC, influence les ministres et services publics pour obtenir auprès d’eux, des campagnes publicitaires qu’elle fait diffuser dans des médias. Les questions de communication sur le civisme, la sécurité ont longtemps été accaparées par cette association fourre-tout. Même actuellement, la campagne de communication sur le virus EBOLA est exécutée par l’association Zama Venem. C’est une concurrence déloyale aux agences de publicité et de communication. Ce n’est pas normal. Soit Zama Venem reste une association à but non lucratif ou elle se dissout pour créer une agence de communication en bonne et due forme. C’est la preuve que des marchés publics sont accaparés par des gens proches du CDP et des responsables du pouvoir, qui passent par des structures prêtes noms pour du business. Ce sont toutes ces pratiques qui empêchent le Burkina Faso d’émerger selon les bonnes règles de la gouvernance.

  • Le 23 août 2014 à 19:06, par HORUDIAOM En réponse à : Conseil supérieur de la communication : L’au revoir de Béatrice Damiba à ses partenaires

    Bon vent tantie Béa. Je salue surtout votre coté professionnel

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