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Compas-BF :Scientifiques et politiques accordent leurs violons pour plus d’efficience dans les programmes de santé publique

Publié le vendredi 8 août 2014 à 19h04min

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Compas-BF :Scientifiques et politiques accordent leurs violons pour plus d’efficience dans les programmes de santé publique

Les 6 et 7 août 2014, le Centre Muraz de Bobo-Dioulasso a accueilli les acteurs du Consortium Compas-BF (Connaissances et compétences pour l’amélioration des décisions en santé publique au Burkina Faso), un projet de santé financé par l’Union Européenne. Présidée par le Dr Abdoulaye Nitiéma, le représentant de Léné Sebgo,ministre burkinabè de la Santé, la cérémonie d’ouverture a connu la participation des universitaires et des professionnels des institutions de santé publique du Burkina, de la France, du Canada…

Compas-BF (Connaissances et compétences pour l’amélioration des décisions en santé publique au Burkina Faso) est un consortium regroupant des institutions nationales de recherche du Burkina et des partenaires scientifiques internationaux bénéficiaires d’un appel d’offre de la Commission européenne intitulée « Europe Aid 135 178 ».

A travers un atelier à Bobo-Dioulasso, les membres de ce consortium ont échangé sur le projet final à proposer à la Commission européenne dans le cadre d’« Europe Aid 135 178 » dont ils sont bénéficiaires.

Pour Régine DUCOS, la directrice des relations internationales de l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), basée à Rennes en France, la rencontre de Bobo-Dioulasso a pour but de répondre à l’appel d’offre de l’Union européenne : « Nous nous sommes réunis autour d’un appel d’offre qui a été publié par la Commission européenne pour financer en appui nos institutions nationales de santé publique. Dans le but de renforcer le lien entre la recherche et le développement et la mise en œuvre des politiques de santé à travers un appel d’offre. Ce projet doit être soumis pour observation le 20 août 2014. »

Au Burkina Faso, le Centre Muraz est le principal bénéficiaire du projet « Europe Aid 135 178 ». En plus de ce centre, l’ISSP/Université de Ouagadougou et l’Organisation pour le droit à la santé et au développement (ODSAD)/Burkina sont également bénéficiaires de « l’Eupope Aid 135 178 »

Ousséni BANCE

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Le projet Compas-BF résumé par le Professeur Nicolas MEDA, directeur général du Centre Muraz : « Compas-BF envisage trois grandes »

Aujourd’hui, c’est un standard que la formulation de la politique de santé soit supportée, soutenue par toutes les évidences scientifiques que génèrent différentes institutions, en particulier les institutions nationales de recherche.

Quand la Commission Européenne a souhaité soutenir les institutions nationales de formation et de recherche en santé publique pour accompagner les ministères de la santé à mieux élaborer leur politique de santé en tenant compte des données probantes tirées de la recherche dans les politiques de santé, on s’est senti très concerner.

C’est à cet effet qu’on a créé Compas-BF, qui veut dire Connaissance et compétence pour l’amélioration des décisions de santé publique au Burkina Faso. Ce consortium a comme chef de file des partenaires l’Ecole des Hautes études en santé publique de Rennes (France).

Au niveau national c’est le Centre Muraz qui est l’institut national bénéficiaire qui va fédérer autour de lui différentes parties prenantes qui viennent de tous les ministères et de tous les secteurs qui accompagnent les politiques publiques de santé au Burkina Faso.

Concrètement, le compas-BF envisage trois grandes actions : Premièrement, il vise à renforcer le Centre Muraz pour que ce centre soit capable de faire des analyses et d’apporter des conseils stratégiques pour la formulation des politiques de santé.

Deuxièmement, Compas-BF vise une interaction, un lien très fort entre le milieu scientifique, les experts techniques au niveau de tous les départements ministériels qui s’occupent des politiques de santé et les décideurs de politique de santé pour qu’il ait une co-production des connaissances, des programmes et des politiques de santé.

Troisièmement, il faut que le consortium qui se réunit dans Compas-BF puisse fournir des services aux décideurs. Je vous donne un exemple, le ministère de la santé peut poser la question de savoir s’il y aura une épidémie d’Ebola au Burkina ?

Dans ce cas de figure, Compas-BF peut agir comme une agence d’expertise pour produire l’évidence si oui ou non et à quelle ampleur l’épidémie se répandra au Burkina. Maintenant, il restera au décideur d’utiliser cette action pour mettre en place les mesures nécessaires.

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