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Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

Publié le mercredi 6 août 2014 à 18h12min

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Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

Début juin 2014, j’ai donné à lire sur lefaso.net un écrit intitulé « de la difficile question des forces armées nationales ». Parce que c’est le débat d’idées, vous, mon ami, mon frère, vous avez réagi ainsi qu’il suit.

« Par Colonel, 5 juin 11:14 » : C’est bien de pointer un doigt accusateur sur ce que Monsieur Sayouba Traoré pense être le problème de la réalité et du devenir politique de notre patrie commune, le Burkina Faso, mais il ne dit pas ce qu’il faut faire de cette armée, garante de la défense nationale, comme l’auteur lui-même le reconnait insidieusement. L’armée est-elle un mal nécessaire (dans le contexte géostratégique du Burkina Faso) ? Ou Sayouba Traoré pense-t-il, du bord de Seine où il officie "douillettement" à RFI, que nous pouvons et/ou devrions tout bonnement dissoudre notre armée et vivre sans cette "grande muette" qui nous terrorise et sclérose notre démocratie ? Le Burkina Faso pourrait-il devenir la Suisse ? Que Sayouba se rassure, l’armée n’a rien pigé de ses élucubrations. »

Les jours ont défilé depuis, pour laisser le temps au temps. Ne dit-on pas que le temps, c’est l’autre nom de Dieu ? Aujourd’hui, je reprends la plume pour poursuivre avec vous la discussion. Une discussion que, pour ma part, je souhaite fraternelle. C’est-à-dire courtoise, c’est-à-dire honnête, c’est-à-dire dénuée de toute hypocrisie langagière. Quand on est Yadéga, on a une réputation de franc-parler à tenir.

Cher ami et cher frère, Colonel. Ce n’est pas le doute qui tue. Ce sont les certitudes. Evacuons d’abord les incompréhensions, c’est-à-dire les mots qui fâchent. Après quoi, je suis certain qu’on se comprendra, vous et moi. Vous avez cru adroit d’utiliser les termes « douillettement » à RFI. Les guillemets encadrant le mot « douillettement » sont de vous. Je tiens particulièrement à le mentionner, car cela traduit votre claire ignorance du métier de journaliste. Je me permettrais ici de vous expliquer nos servitudes, à nous autres plumitifs. Je ne vous en veux pas pour cela. Car tous nous croyons naïvement que le métier de l’autre est facile.

Vous et moi pensons en toute bonne foi que le métier de cordonnier consiste à planter des clous dans la semelle des souliers que nous lui confions. Vous, muré dans vos certitudes, vous pensez très sincèrement que le métier de journaliste se limite à tirer une chaise, s’asseoir et parler. Ou bien à prendre un papier, se saisir d’un stylo et de se contenter d’aligner des mots. Et moi, de mon côté, sans chercher à savoir plus avant, je crois sincèrement que le métier du militaire consiste à barrer le chemin et interdire des choses au passant goguenard. Bref, que le militaire sert à faire peur, et si d’aventure cette dissuasion ne suffit pas, à neutraliser, c’est à dire anéantir, ou plus prosaïquement empêcher de nuire. En un mot comme en cent, tuer le gêneur. Le néant ne gêne plus personne, n’est-ce pas !

Pour comprendre autrui, savoir admettre et confesser ses limites

Je vais vous raconter une anecdote personnelle permettant de comprendre ma crasse ignorance de la chose militaire. Patrouille, escadron, veille sécuritaire, je ne sais pas comment vous nommez la chose. Toujours est-il que j’avais un ami d’enfance, soldat chargé d’aller et venir dans la campagne à Ouahigouya. Lorsqu’il avait terminé son office, sur le chemin de Ouagadougou, il passait la nuit avec moi avant de prendre le car pour la capitale. Une nuit, je l’ai trouvé endormi sur la terrasse chez moi, comme tout le monde fait en temps de fortes chaleurs. Je suis venu m’allonger à côté de lui. Toutefois quelque chose de dur me dérangeait sous le coussin. Lui s’est contenté de ces mots : « C’est mon arme. N’aies pas peur, j’ai mis la sécurité ». Et moi de rétorquer : « La seule sécurité qui me permettra de dormir, c’est que tu dois tourner le côté d’où sortent les balles vers toi ».

Vous voyez, cher ami et cher frère Colonel. Peu de gens sont capables de confesser leur limite intellectuelle. Tous, nous croyons tout savoir sur tout. Le journaliste se doit de procéder autrement, d’adopter de l’humilité dans son travail. Car chaque jour, le journaliste rencontre des gens sacrément balèzes dans leur travail. Comment faire pour s’y retrouver devant les centaines de cerveaux fortement bétonnés que l’on interroge chaque année ? La recette est simple : il faut savoir écouter celui qui sait. Une conduite que vous-mêmes vous adoptez à la caserne. L’autorité supérieure est là pour réfléchir et dire à la soldatesque ce qu’il convient de faire. L’officier ordonne. Le soudard paquetage complet exécute. N’est-ce pas ce que vous faites ? Les armes, le clairon, le muscle et le décorum en moins, c’est ce que nous faisons, nous aussi dans nos rédactions. Pour les danseurs à la Maison du Peuple, c’est pareil. S’il n’y a pas de maître de ballet, tout le monde danse en désordre. Il se trouve que le désordre sert les plans de l’ennemi.

L’armée nationale, lorsqu’elle est droite

Et ce sont ces choses de simple bon sens que vous avez cru pouvoir qualifier d’ « élucubrations ». Je vous invite à relire plus attentivement mon écrit. Ce passage n’a pas pu échapper à votre œil aiguisé. Néanmoins, je vous le redonne : « Au service de tous, parce que nécessairement neutre. Héroïquement impartiale. Et c’est cela qui fait la grandeur du militaire. Une fille ou un fils qui met sa patrie au-dessus de sa propre personne. Pensez donc ! Il n’hésite pas à mettre sa vie en péril pour protéger les autres. Il fait rempart de son corps pour sauver des inconnus. Il ne fait pas de distinction. Il défend tout le monde. Même ceux qui le critiquent. Ce qui en fait un homme d’honneur. Si nous pouvons tous faire le malin et jouer au faux dur, c’est parce que quelqu’un patrouille dehors pour assurer notre sécurité. Tous ceux qui se proclament pacifiste ou antimilitariste le font à l’abri de forces armées puissantes. »

Là encore, je persiste. Et je signe. Vous êtes le garant de notre tranquillité à tous. C’est là votre mission sacrée et vous ne sauriez déroger. Parce que vous l’avez choisi en conscience. Parce que vous avez juré devant la nation entière d’assumer. Et c’est pourquoi nous vous admirons sans retenue. Et je n’hésite pas à le dire, c’est pour ces raisons que nous vous chérissons. Pour nous pauvres ignorants, l’écusson que vous arborez au couvre-chef est infiniment grand. Et je vous prie de me croire, cher Colonel, nous ne mesurons pas notre amour pour l’armée, lorsqu’elle est droite. Uniquement et seulement quand elle est droite ! Inconditionnellement !

Vous constatez que je vous le dis sans calcul. Parce que tout homme regrette de n’avoir pu être le héros dont il se rêvait garçonnet. Pour les gens de ma génération, le nom du Sergent-Chef Djilou Koussoubé, ça parle ! Ça exalte ! Ça vivifie ! Quand on dit Samandoulougou Wendpanga, quand on cite Colonel Baba Sy, quand on mentionne Moumouni Ouédraogo ou Didier Tiendrébéogo ou Antoine Kibsa Dakouré, et bien d’autres illustres patronymes, on entend les 21 coups de canons du 11 décembre. Ça chuchote des choses à l’âme. Des hommes d’honneur qui ont accepté de vivre petitement et chichement. Riches seulement de l’honneur. Parce qu’ils savaient ce qu’ils faisaient. Parce qu’ils savaient pourquoi leurs pères les avaient envoyés sur terre ! Respect ! Big up ! Comme disent les jeunes !

Sarcasmes

Et je vous pose très respectueusement la question : qu’est-ce qui a bien pu vous choquer dans ces propos ? Est-ce cela que vous qualifiez d’élucubrations ? Les mots aussi peuvent tuer. Lorsque vous criez « feu ! » ou encore « feu à volonté », vous savez bien ce qui va se passer. Il y a pire. Les mots « pas de quartier ! » ont bien une signification particulière, non ? Le sarcasme traduit l’impuissance de la pensée adverse, la pauvreté de ses arguments.

Je ne sais si vous êtes vraiment Colonel, mais je me dois de constater que vous user de sarcasmes. Est-ce votre mauvaise conscience qui parle ? Mauvaise conscience quand on sait s’être engagé sur une mauvaise voie. Conscience barbouillée quand on sait qu’on s’est mis dans un mauvais cas. Moral effrité parce qu’on sait que son pied s’est égaré au carrefour. Remords multiples au moment du bilan. Lorsqu’on s’aperçoit qu’on a « oublié » de faire son devoir de soldat. Et qu’on a choisi la mauvaise cause, violant son serment.

Je ne crains pas de le redire, parce que c’est irréfutable. Et votre fureur contre ma petite personne n’y pourra rien. L’armée nationale, quand elle est droite. Uniquement et seulement quand elle est droite ! Et si vous êtes réellement Colonel, vous comprendrez ce que je dis. L’armée sert le citoyen. C’est-à-dire tout le monde. L’imbécile comme le futé, la putain comme la bonne sœur, le courageux comme le lâche, le nanti comme le miséreux, le probe comme le gibier de potence. Cette seule idée suffirait-elle à vous faire mal au ventre ?

Sayouba Traoré
Ecrivain, Journaliste

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Vos commentaires

  • Le 6 août 2014 à 18:38, par Realiste En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Ceci est un dialogue unitile !!! L’armée est là et restera là parce que beaucoup de pays n’ont pas compris une chose : le temps des grandes guerres est revolu !. Non seulement nous n’avons pas les moyens de faire la guerre mais aussi parce que les temps ont changés. L’armée constitue aujourd’hui un employeur sur. Le soldat vivra sans connaitre une vraie guerre. Dans les pays ou il y a eu des guerres, on a vu disparaitre les soldats et de simple rebels, souvent des civils et des enfants qui ont pris les armes dictent leur loi. On forme des soldats pour bouffer et mystifier les gens qui ne savent pas manipuler les armes, les femmes et les tous petits. On depense enormement de l’argent pour acheter des armes que nous utilisons contre nos propres freres, des enfants du meme pays. A quoi ont servi les armes de la Libye, pour tuer les libiens d’abord., au Burkina, pour faire des coup-d’etats.

  • Le 6 août 2014 à 18:48, par fasobiga En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    grd frère je ne sais pourquoi les intelo africains vivant en Europe n’ont jamais fait une bonne lecture de la situation de leurs pays d’origines. est-ce parcequ’ils veulent comparer automatiquement l’Afrique à l’Europe ?

  • Le 6 août 2014 à 18:52, par Serenité En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Bonne réponse, Mr Sayouba. Voyez-vous, l’armée se devait d’être republicaine. Mais quand on nomme des gens à des grades qu’ils ne meritent pas à cause de leurs appartenances familiales, ethniques, leurs liens avec des societés sécrètes (je ne veux pas citer de noms de peur d’être censuré) au lieu de promouvoir le merite, on ne peut pas s’attendre à ce qu’une telle armée soit republicaine. Aux USA, le President ne nomme pas des generaux. On est promu par le department de la defense en consideration de sa tres riche experience. Voilà pourquoi la plupart des colonels et generaux aux USA sont presque vieux et sont des gens qui ont servi pendant plus de 30 ans. mais au Burkina, c’est un clan qui nomme en fonction de ses interets et de ses plans machiaveliques. Si jamais la situation degenere au Burkina les militaires eux-memes vont se regler des comptes parcequ’il ya trop d’injustice dans cette grande muette. Bonne chance nous tous.

  • Le 6 août 2014 à 19:00, par DERRIDA En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Mon cher Sayouba vous faites trop d’honneur à ce "colonel" (c’est là que les guillemets qu’il a utilisés parlent davantage, car, franchement, s’il était colonel il allait vous comprendre !).Je soupçonne plutôt dans son agacement, vous vous en doutez, une suspicion sienne et politique, de "sentir", à défaut de comprendre, que vous n’êtes pas favorable à un référendum qui modifierait la Constitution et maintiendrait son chef Blaise au pouvoir !!.. Mais n’en ayez cure

  • Le 6 août 2014 à 19:01, par DERRIDA En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Mon cher Sayouba vous faites trop d’honneur à ce "colonel" de lui répondre (c’est là que les guillemets qu’il a utilisés parlent davantage, car, franchement, s’il était colonel il allait vous comprendre !).Je soupçonne plutôt dans son agacement, vous vous en doutez, une suspicion sienne et politique, de "sentir", à défaut de comprendre, que vous n’êtes pas favorable à un référendum qui modifierait la Constitution et maintiendrait son chef Blaise au pouvoir !!.. Mais n’en ayez cure

  • Le 6 août 2014 à 19:12 En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Bonne réponse, Mr Sayouba. Voyez-vous, l’armée se devait d’être republicaine. Mais quand on nomme des gens à des grades qu’ils ne meritent pas à cause de leurs appartenances familiales, ethniques, leurs liens avec des societés sécrètes (je ne veux pas citer de noms de peur d’être censuré) au lieu de promouvoir le merite, on ne peut pas s’attendre à ce qu’une telle armée soit republicaine. Aux USA, le President ne nomme pas des generaux. On est promu par le department de la defense en consideration de sa tres riche experience. Voilà pourquoi la plupart des colonels et generaux aux USA sont presque vieux et sont des gens qui ont servi pendant plus de 30 ans. mais au Burkina, c’est un clan qui nomme en fonction de ses interets et de ses plans machiaveliques. Si jamais la situation degenere au Burkina les militaires eux-memes vont se regler des comptes parcequ’il ya trop d’injustice dans cette grande muette. Bonne chance nous tous.

  • Le 6 août 2014 à 21:42, par Vigilance En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Sacre Sayouba....

  • Le 6 août 2014 à 22:12, par El_monstro En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Cher journaliste, vous faites fausse route... Vous parlez arabe à un chinois. je pense qu’il y a risque d’incompréhension. Il y a longtemps que certaines valeurs ont ici disparues... Et dans un système pareil, l’indignation n’existe plus. Souffrez que je dise que je vous recommande de résertver votre talent à des choses qui valent la peine que de répondre à un bida...sssse.

  • Le 6 août 2014 à 22:49, par DERRIDA En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Mon cher Sayouba vous faites trop d’honneur à ce "colonel" de lui répondre (c’est là que les guillemets qu’il a utilisés parlent davantage, car, franchement, s’il était colonel il allait vous comprendre !).Je soupçonne plutôt dans son agacement, vous vous en doutez, une suspicion sienne et politique, de "sentir", à défaut de comprendre, que vous n’êtes pas favorable à un référendum qui modifierait la Constitution et maintiendrait son chef Blaise au pouvoir !!.. Mais n’en ayez cure

    • Le 7 août 2014 à 09:38, par WendGuudi En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

      Mr. TRAORE, Chaque fois que je vous lis, j’apprends un peu plus. Votre style journalistique. Je ne suis pas journaliste et je ne comprends pas bien le français mais j’aime lire ceux qui manient la langue française avec une certaine aisance, facilité et avec qui on apprend toujours. Pour moi cette réponse ne valait pas la peine parce que ça glorifie à ce Colonel. c’est vrai que vous êtes débordé d’inspirations. Mais il a fallu que vous écriviez pour qu’on sache qu’il y a des gens, voire un colonel qui interprète autrement ce que vous écrivez. Mais bon, c’est ça aussi la liberté d’expression, la démocratie.
      Bon vent, Mr. TRAORE.

    • Le 7 août 2014 à 09:42, par Koumbem Tipousga En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

      Monsieur Traoré, merci pour la rhétorique. mais comme le précedent l’a dit, Colonel ici est un pseudonyme et je crois que ce n’est pas un vrai. Je crois que ce soit-disant colonel est intervenu dans le Forum des Internautes. Garder votre talent pour autre chose. Je ne vois pas quelque chose de mal dans ce que vous avez dit. Et si le "Colonel" croit que vous êtes "douilletement" à RFI, il peut essayer le journalisme, peut-être sera-t-il un jour assis douillettement à RFI.

      Merci cher monsieur pour votre écrit limpide, dont je suis sûr que le "colonel" ne comprendra rien.

    • Le 7 août 2014 à 10:12 En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

      Sacré Sayouba ! J’aime les belles lettres. J’aime une argumentation posée, évolutive. En plus, si la cause défendue est juste, c’est le must ! En plus j’aime votre émission surtout le Djingle ou la petite file dit : "tout le monde se debout".

    • Le 7 août 2014 à 15:04, par Maxime En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

      Sayouba, plein dans le mille ! Ce colonel saura tourner sa langue plusieurs fois avant de parler !

  • Le 7 août 2014 à 06:51, par yayus En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Mr Traoré ne perdez pas votre temps avec cet officier felon.

  • Le 7 août 2014 à 07:45, par Bama En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Mon cher Yadga. tu m’étonnes, si tu ne le sais pas, ce type n’est pas et ne peut être officier supérieur de notre vaillante armée nationale.je t’en prie ne gaspille pas ton temps si précieux à répondre à des gens qui prennent des faux titres. chaleureusement un conseil de votre chef.

  • Le 7 août 2014 à 08:23, par Ombrax En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    merci mr le journaliste pour cette mise au point claire.

  • Le 7 août 2014 à 09:20 En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    j’ai beaucoup de respect pour Mr. traoré.il se soucit de l,avenir du pays.j suggère qu’il soit decoré.

  • Le 7 août 2014 à 11:03 En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    On s’en fout que tu sois yadéga ou quoi encore

    • Le 9 août 2014 à 23:25, par Derrida Deux En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

      Il est important qu’ il dise d’ ou il vienne. C’est ca sopn identite. C’est important. Un bwaba agit d’ une certaine facon, un lobi d’
      une certaine facon, un dagari d’ une certaine facon, un mossi d’ une certaine facon, un peul d’ une certaine facon, sans qu’ une facon ne soit superieure a une autre. Donc, Mr. Le Journaliste, merci p[our avoir le courage de dire d’ ou vous bvenez a ce faux colonel. Si c’est un vrai colonel, il est du genre a ne fomwenter que des coups d’ etat reactionnaires qui ne changent rien comme le coup d’ etat de 1987.

  • Le 7 août 2014 à 11:19, par Le Burkina D’abord En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Merci Sayouba !! Cet écrit là en vaut la peine !! Merci encore de nous servir un beau langage dans des mots bien choisis et des idées profondes, mais que tout de même, nous autres comprenons !! Quant à ce "Colonel", je suis sûr que seul le langage de la gâchette facile en vaut la peine !
    Malheureusement même les capitaines reconvertis en "démocrates", prétendument "homme fort" dont le seul départ suffirait pour précipiter le Faso dans le chaos,le précipice est en réalité de cette école là ! "J’ai tué pour y arriver et malheur à celui qui me demande de respecter les lois de la République !" "J’utiliserai ces mêmes lois et le "peuple" que j’ai délibérément maintenu dans la misère et illettrisme pour commettre mon dernier coup d’Etat avant que la nature ne fasse son travail et après ma mort advienne que pourra au Faso que moi seul j’ai bâti" en homme fort !

  • Le 7 août 2014 à 14:41, par Théophanel En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Je vous assure Monsieur TRAORE que celui qui vous a écrit ces choses n’est pas du tout un colonel. Il ne doit même pas être un militaire. C’est seulement quelqu’un qui se cache derrière une fausse identité pour montrer ses carences. Moi je vous salue.
    Moi je voudrais en savoir davantage sur ces braves militaires dont vous avez cité les noms et qui ont fait la fierté de notre armée.

  • Le 7 août 2014 à 17:24, par Colonel En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    "Quand on est Yadéga, on a une réputation de franc-parler à tenir". Et quand on est un"franc-parleur", on ne tremblote pas de la sorte devant une simple parole et l’incompréhension de quelqu’un (fut-il militaire ou pas), qui est tout à fait libre de ne pas penser comme soi et de ne rien comprendre à ce ce que l’on tente, fut-ce avec poésie et prosaïsme, de dire ou de démontrer. Sayouba Traoré devrait être moins appréhensif. Colonel, ça ne mord pas nécessairement...

  • Le 7 août 2014 à 22:45, par Un burkinabé observateur En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    "Quand on est Yadéga, on a une réputation de franc-parler à tenir." M. Sayouba TRAORE vous émargez à l’ADF/RDA et quand vous avez l’opportunité, vous le revendiquez publiquement. Pourtant ce parti dont le Président et tout son parterre sont du Yatenga, louvoie depuis des années avec Blaise COMPAORE. Un coup il soutient, un autre coup il ne soutient pas. un coup il est pour la mise en place du Sénat, un coup il est contre. Un coup il est pour le reférendum, un coup il n’est pas pour. Que dites-vous de cette attitude équilibriste. Dites-nous publiquement ce que vous dites au Yadéga Gilbert OUEDRAOGO comme ça on saura qu’il y a vraiment deux types de Yadéga (il y a les Yadéga qui ont un franc-parler d’une part et les Yadéga qui louvoient d’autre part). Faites pardon et merci de me répondre. J’espère que vous allez me répondre tout comme vous avez répondu au fameux "Colonel". Si vous ne répondez pas je considérerai que vous ne dites pas la vérité. Un burkinabé observateur

  • Le 7 août 2014 à 23:03, par bush En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    J’avais dit à traore qu’il s’adressait à beaucoup de cancre. Et ce sois disant colonel en est un. Courage !

  • Le 8 août 2014 à 08:44, par Danton En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Entre nous, ce n’était vraiment pas nécessaire d’écrire tout ca pour réagir à un post. Le colonel n’a dit que ce qu’il pense. Ne nous trompons pas d’ennemi. Blaise COMPAORE est le problème, pas l’armée. Vive l’Armée ! Vive le Burkina Faso !

  • Le 8 août 2014 à 09:30, par Danton En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Pas besoin d’écrire un texte aussi rélevé pour répondre à un simple post.Colonel ou pas, ce forumiste n’a fait que dire ce qu’il pense. Personnellement, j’ai aimé la manière et le style dans lequel le post a été écrit. Ne nous trompons pas d’ennemi.Notre problème, cest Blaise COMPAORE, pas l’armée. Vive l’Armée !Vive le Burkina Faso !

  • Le 8 août 2014 à 10:27, par Le Fatotchiè En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Mais Mr TRAORE Sayouba ça vous étonne que celui-ci soit un colonel ? pourquoi pas, sous ce régime qu est ce qui ne peut pas se faire ? il peut bien être un colonel pour peut-être la récompense d’une sale besogne qu’il a exécutée au profit soit du président lui même,soit pour le petit président ou soit pour la belle mère. Vous n’avez pas vu au sein du même groupe qu’un de leur député disait que ce sont eux qui disposent des armes ? Mr TRAORE, je vous dis qu’il y, a des colonels de nos jours qui ont été récrutés sous les arbres. IL pourrait sans doute être de ce groupe.Merci mon colonel !

  • Le 9 août 2014 à 00:23, par Le Modérateur 1er En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Bonsoir TRAORE "tchè" ! "inni bara". J’ai lu ton texte avec énorme plaisir. En admettant que la répétition est pédagogique, cet écrit affirme tout le sens du précédent, l’actualise ou le ressuscite en tant que complément ou annexe.
    Hormis cette considération, une simple réponse spontanée dans le forum pouvais suffire au supposé "colonel". Par contre, consacrer tout un article et de surcroît son titre à un pseudonyme, - pas n’importe quel pseudo, "colonel"-, par excellence sensible non seulement par son appartenance au corps militaire mais aussi par son rang d’officier de l’armée, c’est franchement sombrer dans la démesure !
    On ne peut publier un article à la face du monde et faire l’unanimité, Traoré ! ou bien ? c’est ça aussi l’esprit démocratique : le pluralisme des opinions. C’est là aussi la différence fondamentale entre un article classique sur papier de journal et un article en ligne ouvrant la possibilité aux sans visages, sans identités de s’exprimer aussi via le forum. Tout auteur de publication sur les médias en ligne devrait en principe s’accommoder des éventuelles contradictions acerbes. Accepter cette réalité, c’est faire preuve de sagesse, c’est marcher en phase avec la révolution technologique, l’esprit internet et l’esprit des réseaux sociaux.
    Voyons par exemple : s’il s’avérait que le forumiste a été sincère dans son pseudo (chose invérifiable), cet article garderait sa vigueur. Par contre, si le forumiste n’a pas été sincère dans son titre pseudo (chose invérifiable une fois de plus) cet article perdrait en grande partie son tonus, se viderait de son sens 1er, voire, prêcherait dans le faux. Dans ce dernier cas, on devra comprendre que M. Traoré voudrait signifier à ses lecteurs qu’il leur interdit de le contredire ou de la contrarier tout simplement et le lire dogmatiquement. ça aussi, c’est un "petit défaut" de certains Yadga qui pensent que tout ce qu’ils crachent est vérité ! alors que non ! pas toujours !
    Pour cette raison, Traoré "tchè", avec toute ma sympathie, je rejoins certains intervenants pour te répéter que ton talent servirait plus utilement sur un autre sujet ou sur le même sujet mais avec une orientation différente de ce qui peut s’apparenter à l’expression d’un saute d’humeur...Simplement, parce que je pense au fond de moi que tu auras davantage à perdu que gagné dans la publication du présent article. Encore merci pour ce combat pour la démocratie au Burkina Faso. Très fraternellement.

    • Le 10 août 2014 à 17:12, par LEKONKIS En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

      Inutile de faire trop de reproches à monsieur Traoré. c’est un homme de lettre et manier la langue la Molière pour faire se plaisir et faire plaisir aux lecteurs fait partie de ses distractions favorites. Fraternellement à tous car loin de moi l’idée de vous faire croire que monsieur Traoré écrit pour le simple plaisir d’écrire.

  • Le 9 août 2014 à 07:07 En réponse à : Lettre de Sayouba Traoré à un « Colonel » : L’armée nationale, quand elle est droite !

    Chers tous. Quand un homme s’égare dans ses propos, il est réconfortant de savoir qu’il a des soeurs et des frères pour lui en faire la remarque et lui indiquer le bon chemin. Je vous en remercie du fond du coeur. Bien sûr, quand on prend la plume, c’est parce qu’on a des motivations pouvant paraître sérieuses. Toutefois, le propre de l’erreur, c’est que l’humain s’en rend compte après l’acte. Corriger le frère avec fermeté, c’est ça être burkina. Reconnaître ses erreurs, c’est ça aussi être burkina. Merci à vous tous et bon weekend. Sayouba Traoré

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