Selon une étude réalisée par le bureau de l’Union africaine, SAFGRAD, à Ouagadougou, « l’économie du Burkina repose essentiellement sur les secteurs de l’agriculture et de l’élevage qui, à eux seuls, emploient 86% de la population active, fournissent 40% du PIB et alimentent à hauteur de 80% les exportations ». Ce tableau dépeint la situation de la plupart des pays africains.

Malgré ce potentiel doublé d’une croissance économique appréciable durant ces dernières années, la pauvreté continue de sévir sur le continent. Il est donc plus qu’urgent de chercher des voies et moyens de modernisation des secteurs de l’agriculture et de l’élevage. La vulgarisation des méthodes et technologies mises au point par les chercheurs fait partie des solutions envisageables. Et, cela passe nécessairement par la création d’un espace de rencontre entre acteurs de l’agrobusiness, de l’élevage et leurs clients d’une part, et entre les innovateurs et les bénéficiaires des inventions d’autre part.

Un espace physique de rencontre des acteurs

« Le manque d’un tel espace permettant aux entrepreneurs agricoles et pastoraux de prospecter de nouveaux clients et à ces derniers d’acheter les produits présentés sur le continent est un handicap majeur », constate Idrissa Konditamdé, directeur général d’AGRI-TIC et ses camarades. C’est donc pour combler ce gap qu’ils ont initié la première édition de la Foire internationale de l’innovation agricole, de l’élevage et de l’agrobusiness de Ouagadougou FINA-AGRO.

Cette foire se veut une réponse africaine au manque d’espace physique de rencontre des différents acteurs desdits secteurs. Et la première édition est placée sous le thème : « transformation des produits agricoles et pastoraux : enjeux, défis et perspectives pour une croissance inclusive et un développement durable de l’Afrique ».

Cette rencontre devrait permettre de créer un espace d’échanges entre les acteurs de la filière agricole et animale du continent africain, faciliter les échanges entre ces acteurs, améliorer la dissémination des innovations, créer un espace de promotion des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques du continent, et valoriser les différents métiers dans le domaine et en créer de nouveaux.

Activités prévues

Au cours de la FINA-AGRO 2015, il est prévu des ateliers thématiques sur les grands enjeux de l’agriculture et de l’élevage, des expositions-ventes de produits et outils agricoles innovants, des compétitions pour récompenser les meilleurs innovateurs, les meilleurs projets agricole et pastoral portés par la jeunesse, des rencontres « B to B », un dîner gala qui servira de cadre de récompenses des acteurs qui se seront distingués.

Ainsi donc, les entrepreneurs agricoles et pastoraux désirant faire la promotion de leurs entreprises pourront louer des espaces d’exposition. Idem pour les innovateurs qui souhaitent exposer des outils ou techniques de production innovants. Les écoles et instituts spécialisés dans la formation en agriculture et élevage pourront également venir vendre leur image au public.

La gastronomie ne sera pas en reste

La FINA-AGRO devrait également accorder une part belle à la gastronomie. Dans ce sens, un espace de promotion des différentes variétés de produits agricoles et de mets à base de ces produits sera aménagé en vue de permettre la valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage à travers l’art culinaire.

Les participants devraient venir de l’ensemble du continent africain. D’ores et déjà, toutes les informations relatives à cette foire panafricaine seront disponibles sur le site web www.agritic.net en attendant que soit achevé le site web réservé exclusivement à la FINA-AGRO. Pour les précisions, écrire à contact@agritic.net.

Moussa Diallo

Lefaso.net