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Crash du vol AH5017 d’Air Algérie : En attendant les résultats de l’enquête

Publié le samedi 26 juillet 2014 à 06h03min

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Crash du vol AH5017 d’Air Algérie : En attendant les résultats de l’enquête

C’est officiel depuis hier en fin d’après-midi, le vol AH5017 de la compagnie Air Algérie qui a quitté Ouagadougou pour Alger jeudi à 01h17mn TU s’est écrasé au Nord Mali. Il avait à son bord près de 120 personnes. Les recherches se poursuivent mais de sources sécuritaires, il n’y a aucune chance de retrouver des survivants.

La raison du crash : « L’avion a été dérouté, compte tenu du très fort orage qu’il y avait sur son itinéraire et le pilote a même informé la tour de Niamey qu’il était obligé d’éviter l’orage en question », nous explique le Général Gilbert Diendiéré, Président de la cellule de crise mise en place au Burkina Faso à cet effet. Ce serait donc seulement 03 minutes après cette communication que tout contact aurait été perdu avec l’avion. Et la suite on la connaît, ce sont ces débris de l’appareil qui ont été retrouvés à 45 km de Boulekessi un village du Nord Mali. Et une boîte noire de l’avion retrouvée par l’Armée française déployée sur le terrain.

Les victimes introuvables

Les débris se seraient éparpillés sur une très grande distance à en croire le Général Diendiéré qui ajoute que selon toute vraisemblance, l’avion a dû traîner sur une certaine longueur. « Malheureusement quand on voit l’impact, quand on voit les débris de l’avion, on craint fort de ne pas retrouver de survivant (…) Les équipes qui sont allées sur le terrain hier ont vu malheureusement des morceaux par- ci par- là et il n’est pas évident que nous puissions retrouver tous les corps pour pouvoir les ramener et leur donner un sépulture digne de ce nom », lâche- t- il avec peine.

La thèse de l’accident privilégiée

L’avion, il faut le rappeler, est un MacDonnel Douglas MD-83 de la société espagnole Swiftair sorti d’usine il y a 18 ans. Mais, son âge ne serait pas en cause puisque du côté de Paris, l’on assure que l’avion a fait son contrôle deux jours seulement avant le crash avec la mention « Bon état ». En théorie donc, aucune panne mécanique susceptible de créer un tel désastre en si peu de temps.
Il y a ceux qui accréditent la thèse de l’attentat à partir du sol, le Nord malien étant une zone instable. Cette thèse est tout de suite écartée par les spécialistes en armement qui pensent que les mouvements jihadistes du Nord Mali ne disposent pas d’armes d’une portée aussi longue pour abattre des avions de ligne. Toujours dans la logique du complot, d’autres pensent à la probabilité d’une défaillance du système sécuritaire dans les aéroports du Burkina opinant qu’une bombe pourrait avoir été posée dans l’appareil à Ouagadougou pour être déclenchée à un moment ou à un autre donné.

Aucune hypothèse n’est à écarter au stade actuel mais l’hypothèse privilégiée est celle de l’accident dû aux mauvaises conditions météorologiques aggravées par une erreur humaine. Pour les défenseurs de cette thèse, que le pilote en ait parlé est largement suffisant. C’est la preuve que le paramètre orage représentait un véritable danger. Le facteur erreur humaine aggravé est évoqué par notre confrère de l’AFP qui souligne que l’équipage - espagnol il faut le préciser- ne connaissait pas les réalités de la navigation (météo capricieuse cela s’entend) en Afrique Sub-Saharienne. Et notre confrère de préciser que ce personnel emprunte la ligne Ouagadougou- Alger il y a un mois seulement.

La guerre des chiffres

En attendant que la suite des enquêtes précise les causes de l’accident, le bilan ne fait que varier. De 24 au départ pour les Burkinabè, le chiffre est monté à 28. Et les membres de la cellule de crise de nous expliquer que cela est dû au fait qu’il y avait une difficulté à classer ceux qui ont deux nationalités. Et le nombre total de victimes ? « Nous avons 118. 06 membres d’équipage et 112 passagers » nous lance la Secrétaire d’Etat chargée des Français de l’Etranger de la France Fleur Pellerin.
« Le chiffre exact est 116. Il y a 110 passagers et 06 membres d’équipage » nous dit pour sa part le Général Diendiéré. Et quand nous lui disons que la Secrétaire d’Etat française a des chiffres différents, il dit tenir lui ses chiffres de la compagnie Air Algérie et des fiches de la Police de l’Aéroport.

Un élan coordonné de solidarité

C’est dans ce difficile exercice de bilan que Fleur Pellerin est arrivée dans la nuit de jeudi à Ouagadougou. Elle est allée ce matin en compagnie du Premier ministre Luc Adolphe Tiao réconforter les parents et proches des victimes, c’était à l’aéroport international de Ouagadougou ; avant d’aller échanger avec le Président du Faso. Un Palais de Kosyam qui l’a reçue avec un drapeau en berne puisque que 48 heures de deuil national ont été décrétées. « Je suis venue pour dire au gouvernement burkinabé la disponibilité des autorités, notamment des autorités militaires françaises et celles en particulier qui sont stationnées au Mali à apporter tout leur soutien à l’enquête qui est actuellement en cours pour déterminer les causes de ce drame effroyable qui a fait comme vous le savez beaucoup de victimes », nous a- t- elle confié à sa sortie d’audience. Fleur Pellerin qui devait en début d’après-midi s’envoler avec le Président du Faso pour le site du drame au Nord Mali. La France a ouvert une enquête pour « homicide involontaire » et en attendant les conclusions des différentes enquêtes, les actions sont coordonnées sur le site du crash. Paris y a dépêché du personnel pour sécuriser le lieu, l’Algérie en a fait l’annonce et sans doute que le Mali y participera aussi.

Samuel Somda

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 juillet 2014 à 07:40, par Benere En réponse à : Crash du vol AH5017 d’Air Algérie : En attendant les résultats de l’enquête

    Un très bon papier qui soulève "La guerre des chiffres". Je fais chapeau bas aux autorités burkinabé qui se sont montré efficaces en ayant la primeur de toutes les informations sur ce sinistre. Un scoop ou une exclusivité digne de Waterloo de Rothschild.
    Pour une des rares fois, l’Afrique cloue le bec du coq gaulois qui court derrière des suppositions et des postulats pendant 48h.
    Toutes les occasions sont bonnes pour le positionnement diplomatique et il est de bon ton que la presse nationale saisisse l’opportunité pour montrer à ceux de là-bas qu’il y a du professionnalisme ici. Le Gal DIENDERE a fait sa part et je partage la fermeté avec laquelle il fait la communication.
    Au de-là de tout cela, je suis solidaire avec les parents directs des victimes tout en priant le Seigneur de consoler leur cœur...

  • Le 26 juillet 2014 à 08:14, par Yam En réponse à : Crash du vol AH5017 d’Air Algérie : En attendant les résultats de l’enquête

    Vraiment il faut que notre PM se ressaississe. Comment on peut dire devant les parent des victimes que l avion sest disliqué en mille morceaux et qu on peu pas avoir de survivant. Ca cest pas des messages de recomfort du tt. Il faut apprendre a compatir serieusement a landouleur des gens RIP a tous les victimes

  • Le 27 juillet 2014 à 05:13, par ouattara En réponse à : Crash du vol AH5017 d’Air Algérie : En attendant les résultats de l’enquête

    Sincerement cest le discours du premier ministre qui ma choque a laeroport en temp que communicateur arrive et dire de facon brute lavion cest ecrase et nous ne savons pa si nous pouron constitue des telmen il son emiete quan meme pour un premier rrsponsable il pouvai etre plu flexible

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