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Programme de renforcement de la gouvernance : Le comité de pilotage fait le point à mi-parcours

Publié le mercredi 23 juillet 2014 à 22h25min

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Programme de renforcement de la gouvernance : Le comité de pilotage fait le point à mi-parcours

Le comité de pilotage du programme de renforcement de la gouvernance a tenu sa première session ordinaire de l’année ce 23 juillet 2014 à la Primature. Il s’agissait d’adopter le rapport d’activités 2013 et examiner la situation d’exécution à mi-parcours des plans de travail annuels. C’est le secrétaire général du Premier ministère, Youma Zerbo, qui a présidé les travaux.

La gouvernance est essentielle pour propulser le développement économique et social de tout pays. C’est pourquoi le PNUD (Programme des nations unies pour le développement) en fait un pilier important de son travail au Burkina et à travers le monde entier. Cet organisme appuie le programme de renforcement de la gouvernance (PRG). Etalé sur cinq ans (2011-2015), il comprend trois grandes composantes : gouvernance économique, gouvernance politique et gouvernance locale et administrative. Et son comité de pilotage tient deux sessions par an de manière statutaire. Le PNUD accompagne ce programme depuis sa formulation. « Nous l’avons formulé conjointement avec le gouvernement, identifié les priorités bien alignées sur la SCADD qui est le référentiel de développement du pays. On octroie les financements mais aussi des conseils techniques et stratégiques pour faire avancer ces différents projets », précise Maleye Diop, directeur pays intérimaire du PNUD.

L’ensemble de ces trois sous-programmes vise à renforcer les mécanismes de bonne gouvernance. Les actions programmées dans ce sens bénéficient non seulement aux services techniques de l’Etat, mais aussi aux acteurs de la société civile et surtout aux collectivités territoriales.

Les trois sous-composantes du PRG

Concrètement, la sous composante économique intervient dans le domaine de la promotion d’un environnement de bonne gouvernance à travers le renforcement de capacités nationales en matière de planification, de programmation, d’anticipation et de gestion de l’aide.

Quant à la 2e sous-composante, c’est-à-dire le projet de la gouvernance politique, elle intervient dans le domaine de la lutte contre la corruption, le renforcement des capacités des acteurs de la société civile, le suivi des recommandations du MAEP, la promotion des droits humains et la promotion de la politique genre.

Enfin, la sous-composante gouvernance locale et administrative intervient dans le domaine de la promotion de la gouvernance locale, l’appui aux collectivités dans la planification et la mise en œuvre des plans locaux de développement et également dans le domaine de la promotion de la gouvernance administrative.

La programmation est annuelle. Et le rapport d’évaluation de la mise en œuvre des activités de l’année 2013, indique globalement un taux de réalisation physique d’environ 98% et un taux d’exécution financière de 90%. C’est dire que la mise en œuvre des activités est globalement positive.

Redoubler d’effort en termes de consommation

La session de ce matin entre dans le mécanisme de gestion statutaire du programme. « En tant que chargés de mise en œuvre du programme, nous sommes tenus périodiquement de rendre compte de ce qui a été programmé et de l’utilisation des ressources. Donc, nous allons exposer au comité de pilotage l’avancée par rapport à la mise en œuvre du programme, mais également informer le comité des difficultés que nous rencontrons dans l’exécution du programme. C’est cette instance qui devrait décider des dispositions qu’il faut mettre en œuvre pour pouvoir améliorer l’exécution technique et financière du programme », précise Moussa Ouédraogo, coordonnateur du PRG, notamment le volet de la gouvernance locale et administrative.

Tout en reconnaissant des avancées par rapport au plan de travail, le directeur pays par intérim du PNUD estime qu’il y a aussi des secteurs où des efforts mériteraient d’être faits, notamment en termes de consommation. « Tant que nous avons un cycle de programmation de cinq ans (2011-2015), chaque année, nous sommes obligés de faire un pas vers l’objectif final que nous nous sommes fixés en accord avec le Burkina Faso. Il y a quelques lenteurs sur certaines composantes, mais nous avons bon espoir que les objectifs globaux qui étaient assignés au départ vont être atteints (il nous reste encore un an et demi) », déclare Maleye Diop.

Il faut noter que le PNUD n’est pas l’unique partenaire financier de ce programme. Le Japon y contribue de manière substantielle depuis l’année dernière. Et les efforts se poursuivent pour amener d’autres partenaires à se joindre au PNUD pour accompagner ce programme.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 juillet 2014 à 18:45, par La médiocritude au Faso En réponse à : Programme de renforcement de la gouvernance : Le comité de pilotage fait le point à mi-parcours

    « Il s’agissait d’adopter le rapport d’activités 2013 et examiner la situation d’exécution à mi-parcours des plans de travail annuels » Pour un seul projet, avoir des plans de travail annuels, cela fait désordre pour travailler à la bonne gouvernance.
    « Et le rapport d’évaluation de la mise en œuvre des activités de l’année 2013, indique globalement un taux de réalisation physique d’environ 98% et un taux d’exécution financière de 90%. C’est dire que la mise en œuvre des activités est globalement positive ». Même avec ces taux proche de 100%, on ne voit rien en termes d’amélioration de la bonne gouvernance. Les experts du PNUD doivent revoir leur copie sur ce plan.
    « Les actions programmées dans ce sens bénéficient non seulement aux services techniques de l’Etat, mais aussi aux acteurs de la société civile et surtout aux collectivités territoriales ». La société civile n’a rien vu à moins qu’il existe une définition d’une société civile invisible au Pnud. Bref, nos PTF contribuent aussi largement à la médiocritude de l’état burkinabè dans tous les domaines.

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