LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Chômage des jeunes diplômés : Le CAMES en fait son nouveau cheval de bataille

Publié le dimanche 20 juillet 2014 à 23h10min

PARTAGER :                          
Chômage des jeunes diplômés : Le CAMES en fait son nouveau cheval de bataille

Afin de réduire le nombre croissant des jeunes diplômés sans emploi dans les pays de son espace, le CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur) s’engage à pallier l’inadéquation entre les formations dispensées dans les universités et écoles supérieures et les besoins des entreprises. Dans cette optique, il a tenu ce vendredi 18 juillet un atelier sur le thème : « Plan stratégique de développement du CAMES : quelles stratégies d’opérationnalité pour les Dirigeants d’entreprises, les Patrons et les Chambres consulaires des Etats membres de l’espace CAMES ».

« Nos fonctions publiques ne peuvent plus absorber, en termes de capacité d’offre d’emploi », affirme Michel Loukou Kouadio, représentant du Président de la FOPAO (Fédération des Organisations Patronales d’Afrique de l’Ouest). Le secteur prometteur devient donc celui de l’entreprise privée. Malheureusement, la formation dans les instituts d’enseignement supérieur n’est pas adaptée aux besoins du secteur privé.

Motivation de la thématique

C’est ce constat d’inadéquation entre la formation reçue par les jeunes et la demande des entreprises qui a amené le CAMES et le CNPB (Conseil National du Patronat du Burkina) à entreprendre cette initiative. Un enseignement non qualifié pour les besoins de l’économie et qui est définit comme étant l’un des facteurs du chômage des diplômés. Cette initiative consiste donc à créer un cadre de partenariat entre le secteur privé et le CAMES afin d’aboutir à un enseignement supérieur répondant aux besoins actuels des entreprises. Ce qui pourrait être la source d’une meilleure employabilité des jeunes. A ce propos, le Professeur Bertrand Mbatchi, Secrétaire Général du CAMES, soutient que « le CAMES, les universités et centres de recherches veulent accentuer la responsabilité sociale de l’enseignement supérieur et de la recherche tant pour ses propres acteurs que pour les acteurs sociaux économiques ». C’est ainsi que la rencontre a réuni les présidents et recteurs d’universités, les chefs d’entreprises et le patronat.

Etaient sur la table des discussions

Le monde de l’enseignement supérieur et celui de l’entreprise s’étaient retrouvés pour définir une stratégie à même d’aboutir à une formation adéquate des étudiants et pour un meilleur fonctionnement et un effort de création des entreprises, pour une meilleure utilisation et la valorisation des résultats de la recherche. Ainsi, les travaux se sont notamment portés sur les attentes des dirigeants d’entreprises à l’endroit de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation, sur la manière de développer l’entreprenariat en Afrique par l’intelligence numérique, sur le renforcement des liens entre les universités et le secteur privé. « Il s’agit pour le CAMES de permettre la rencontre de deux mondes qui ont des psychologies antagonistes tout en se complétant », a affirmé le Professeur Mbatchi.

Les conclusions


Le point majeur de l’issue de ces travaux est sans doute l’accord adopté entre les entreprises et le CAMES : « nous avons adopté un accord de partenariat qui va sceller l’entente entre la FOPAO et le CAMES », a souligné Issa Compaoré, Président de la commission emploi, éducation, formation du CNPB. Au terme de cette rencontre, il est indiqué que les patronats attendent qui des universités leur implication dans le choix des orientations, dans la gouvernance, les conseils d’orientation et la mise en œuvre des formations. Elles souhaitent également que les universités prennent les thèmes de recherche avec la société et les entreprises, ce qui pourrait aussi résoudre la question du financement des recherches, dans la mesure où les entreprises sont prêtes à y contribuer si les thématiques s’accordent avec leurs attentes. Cela afin de donner aux secteurs privé des professionnels qualifiés correspondant aux besoins de l’économie ; explique Issa Compaoré. Le Professeur Mbatchi en s’exprimant sur cet accord estime qu’il s’agit « d’une grande action qui aura des retombées importantes ». La suite des travaux se fera à Libreville en octobre prochain.

Martiale ZONGO

Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 20 juillet 2014 à 00:46, par Derrida Deux En réponse à : Chômage des jeunes diplômés : Le CAMES en fait son nouveau cheval de bataille

    Honnetement, quel pouvoir a le CAMES sur la cretaion des emplois ? Ca sera de la belle litterature vite rangee dans les tiroirs.

  • Le 20 juillet 2014 à 15:08, par un passant En réponse à : Chômage des jeunes diplômés : Le CAMES en fait son nouveau cheval de bataille

    La formation universitaire (jusqu’a la License/Maitrise) reste tres rigide dans nos universites. Si vous prenez les UFR-SEG (que je connais mieux), la plupart de nos universites offrent 3 ou 4 filieres, le probleme est que les etudiants d’une meme filiere finissent tous avec le meme profile. Avec la formule actuelle, si on prend en compte les besoins des entreprises, soit on aboutit a un grand nombre de filieres ou le nombre de matieres dans chaque filiere explose.
    En Amerique du Nord, ce probleme est resolu en rendant la formation plus flexible et les profils plus individualise. Une Licence/Maitrise se composerait alors d’un noyau de cours communs, et un groupe de cours selectifs que l’etudiant pourrait choisir dans son UFR ou dans tout autre UFR. Par example, si je fais Agro-Economie a l’UFR-SEG (et je compte m’engager dans l’industrie agro-alimentaire), je prendrez mes cours selectifs viendraient de l’UFR-SVT parmi tant d’autres. Par compte si vous envisagez faire un doctorat en economie, vous auriez plus interet a prendre vos cours selectifs dans les departements de math ou de statistiques.
    J’ai vu des etudiants finir leur License (Bachelor) dans plusieurs universites americaines, mais dans chaque promotion meme si tous les etudiants ont la meme base, chacun(e) a un profile qui lui est plus ou moins unique. Si nous adoptons le system LMD en maintenant les rigidites actuelles, on aura fait que des reformes de forme.

    • Le 21 juillet 2014 à 06:39, par Youblo. En réponse à : Chômage des jeunes diplômés : Le CAMES en fait son nouveau cheval de bataille

      Merci mon frère pour ce éclaircissement. Je n’ ai pas papier longueur comme le dirait l’autre mais à vous lire, je me fais une idée de qui vous êtes et de quoi vous êtes capable. Nous formons des financiers , des informaticiens et gestionnaires. Dans un pays comme le Burkina Faso ou le secteur informel domine , peut on absorber tout ce monde ? Qui peut me montrer un garage ou on peut bien réparer son véhicule ou sa mobylette ? Dans les domaines , aucune main d’œuvre qualifiée.

  • Le 21 juillet 2014 à 10:17, par Garçon Facile En réponse à : Chômage des jeunes diplômés : Le CAMES en fait son nouveau cheval de bataille

    Ah le CAMES, « Comme d’habitude, les mots reviennent sans cesse, mais le problème demeure »

  • Le 21 juillet 2014 à 19:29 En réponse à : Chômage des jeunes diplômés : Le CAMES en fait son nouveau cheval de bataille

    S’ ils se taisent, ils auront l’ impression qu’ ils ne meritent pas leur salaire qui ne sra d’ aileurs jamais merite. Alors, i sparlent, ou du moins, ils s’ excitent pour se sentir exister.

  • Le 22 juillet 2014 à 07:20 En réponse à : Chômage des jeunes diplômés : Le CAMES en fait son nouveau cheval de bataille

    Le CAMES, c’est une secte d’intellectuels africains incapables de s’ouvrir aux diplômes que les membres de la secte ne détiennent pas. Incapable de concevoir un CAMES dynamique adaptatif au contexte et en temps réel. les membres de la secte CAMES se protègent et protègent leur intérêt. C’est une grosse erreur de penser qu’en Afrique les meilleurs intellectuels se trouvent dans nos université. Non, c’est pas vrai les meilleurs sont ailleurs là où il y a assez d’argent et où il y a moins de sorcellerie comme au CAMES et ses universités. A defaut d etrouver leur place dans le "champ" où il y a assez d’argent, les moins intellectuels se retrouvent à l’univ et dans leur secte CAMES. CAMES si tu ne t’adaptes pas vite à l’évolution des diplômes, tu vas provoquer ta propre mort.

  • Le 24 février 2015 à 08:50, par fatogoma En réponse à : Chômage des jeunes diplômés : Le CAMES en fait son nouveau cheval de bataille

    Un bureau d’étude privé think tank pense que l’Afrique est capable d’imagination.
    J’invite l’intervenant nommé "par un passant" de prendre contact avec ce bureau pour partager ses idées avec nous ; idées qui peuvent aider la jeunesse africaine dans le contexte que nous connaissons. Nous sommes à la recherche de bonnes idées comme celles qu’il a développées pour aider la jeunesse africaine.
    Contact : fatogoma2013@gmail.com

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Ouagadougou : Des voleurs appréhendés au quartier Somgandé