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Soutien aux opérations de paix : Le Burkina Faso réaffirme sa disponibilité

Publié le vendredi 11 juillet 2014 à 20h11min

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Soutien aux opérations de paix : Le Burkina Faso réaffirme sa disponibilité

A l’occasion de la cérémonie de clôture de la 5è Conférence pénitentiaire internationale, le ministre de la Justice, Dramane Yaméogo a, au nom du Premier ministre, indiqué devant la centaine de participants venus des quatre coins du monde, que le Burkina Faso est disposé à contribuer à l’instauration d’un cadre plus prompt et adéquat à l’organisation et à la conduite des opérations de paix sous l’égide de la communauté internationale. C’était le 10 juillet 2014, à Ouagadougou.

En trois jours, les participants à la 5è Conférence pénitentiaire internationale ont, à en croire Honoré Tougouri, Officier des services pénitentiaires au sein de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali), mené de riches débats sur des thématiques relatifs entre autres, aux partenariats, à la prise en compte du genre dans le cadre des opérations de paix, à la surpopulation carcérale. Des thématiques qui, de l’avis d’une des participantes, Annika Kovar, « sont très pertinentes en matière pénitentiaire ».

L’issue de ces débats a donné lieu à des conclusions qui permettront, foi de M. Tougouri, d’instaurer « une vision partagée » en ce qui concerne l’établissement et le développement de partenariats « dans le monde carcéral où les ressources sont rares que dans d’autres domaines ». Et M. Tougouri d’ajouter, « une des conclusions de la conférence a retenu qu’il faut renforcer la participation des experts pénitentiaires féminins dans les opérations de maintien de la paix ».

Se trouvent ainsi harmonisés « beaucoup d’avis différents » qui ont, selon Annika Kovar, émaillé les discussions autour de la place du genre en milieu pénitentiaire. D’importantes mesures - dont le prononcé des peines alternatives - à même de permettre la réduction de la surpopulation carcérale, ont également été arrêtées. C’est du moins, ce qu’a confié M. Tougouri.

Pour sa part, le ministre de la Justice a indiqué que notre pays est disposé à accueillir un « centre sous régional de formation au pré-déploiement des personnels pénitentiaires dans les opérations de maintien de paix ». L’autre perspective dégagée par le ministre Dramane Yaméogo, se rapporte à l’opportunité de création d’une « organisation mondiale des services pénitentiaires » ; une organisation « qui devra pouvoir œuvrer de concert avec les Nations-Unies, à la coordination des efforts en matière de gestion des questions pénitentiaires ».

En tout état de cause, annonce le ministre de la justice, « l’Ecole nationale de la Garde de Sécurité Pénitentiaire dans une vision prospective, entend être un centre régional de référence qui va contribuer au renforcement des capacités des personnels pénitentiaires des autres Etats de la sous-région ».

Fulbert Paré

Lefaso.net

Encadré

André Lucien Tayou, « Correction Officer » à la mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation en RCA (République Centrafricaine) : Il n’y a « que quatre prisons qui fonctionnent » en RCA

La conférence pénitentiaire qui referme ainsi ses portes, était-elle selon vous, opportune ?

La conférence était non seulement opportune, mais nécessaire surtout pour les pays africains et particulièrement pour les pays en voie de développement qui viennent de sortir de conflit.

L’importance de cette conférence portait justement sur le fait que les pays qui sortent de conflit ont de sérieux problèmes en ce qui concerne leurs prisons. Il est question que les autres pays puissent leur apporter soutiens, partenariat, concours technique, afin d’aider ces pays à se relever sur le plan des prisons.

Vous savez que les prisons font partie de la chaîne pénale. Et tant qu’il n’y a pas de prison dans un pays de droit, l’impunité ne pourra que se stabiliser, se maintenir. C’est avec la présence des prisons qui gardent les détenus selon les normes internationales, d’une manière humaine en respectant leurs droits, que l’on pourrait mettre en place non seulement le pouvoir de l’Etat, mais aussi lutter contre l’impunité.

Est-ce que les vraies questions ont été débattues au cours de cette conférence ?

Les questions qui ont été débattues, étaient entre autres, la sécurité dans les prisons, l’architecture pénitentiaire, les droits des détenus. Et je pense que tous ces problèmes sont des problèmes très important en ce qui concerne l’environnement carcéral d’un pays.

Qu’en est-il de l’actualité de l’environnement carcéral en RCA ?

Le cas de la RCA était un cas qui a touché presque tout le monde. Vous savez, avec la crise en RCA, la plupart des institutions ont été carrément détruites. C’était le cas des prisons. De la soixantaine de prisons qui se trouvaient en RCA, presque toutes ont été détruites. A l’heure actuelle, il ne nous reste que quatre prisons qui fonctionnent. Imaginez-vous quatre prisons sur soixante. Il est donc question de faire un grand effort en ce qui concerne la RCA en matière de restructuration de prisons, d’amélioration des conditions de détention et de lutte contre l’impunité.

Avez-vous le sentiment que les conclusions de cette conférence vont contribuer à régler ces problèmes ?

Avec l’appui des participants, avec la volonté des partenaires, avec la volonté aussi des gouvernements qui sont impliqués dans cette conférence, nous avons tout l’espoir qu’on pourra avoir une suite favorable aux problèmes qui se posent.

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Vos commentaires

  • Le 11 juillet 2014 à 21:05 En réponse à : Soutien aux opérations de paix : Le Burkina Faso réaffirme sa disponibilité

    Lolllll...j’ose espérer que certains pays se porteront candidats quand vous aurez fini de mettre le feu dans votre propre pays à cause de votre entêtement à ne rien respecter comme règles,lois,constitutions etc etc....!

  • Le 13 juillet 2014 à 15:34, par simporeelysee@yahoo.fr En réponse à : Soutien aux opérations de paix : Le Burkina Faso réaffirme sa disponibilité

    Tiens tiens. Ils ne dorment pas hein ces gens de la GSP. Accueillir pour la première fois une conférence de cette porté en Afrique ? Être leader dans le monde dans le déploiement d’officier correctionnel dans les missions des Nations Unies ? Voici ce que j’appelle moi du professionnalisme. C’est bien et vous avez tous mon soutien. Vous êtes une fierté nationale même méconnus ou mal connu. Mais sachez que vos actions, votre rôle nous permet de vivre tranquille et de souvent même vous accuser de tous les crimes du monde. Continuez sans relâche. C’est du propre comme dirait l’autre.

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