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La CEDEAO des peuples : Le diagnostic est posé

Publié le dimanche 6 juillet 2014 à 21h50min

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La CEDEAO des peuples : Le diagnostic est posé

Le premier Forum régional citoyen sur la libre circulation des personnes et des marchandises a refermé ses portes le samedi 5 juillet 2014, sous la présidence du ministre délégué en charge de la Coopération régionale, Thomas Palé, représentant le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale.

Répartis en deux groupes commis, l’un à la question de la libre circulation des personnes, et l’autre à la problématique de la libre circulation des marchandises, les participants à ce Forum auront fait un diagnostic sans complaisance de la situation de la libre circulation des personnes, de la situation des produits agricoles et d’élevage, de la situation des produits industrielles originaires de la communauté. L’occasion aura également été celle du partage d’expériences entre les acteurs sur le terrain, et d’échanges autour des initiatives prises dans le cadre du renforcement de l’Union douanière. Et l’accent a été mis sur le cadre normatif de ces questions ; le forum visant notamment à faire en sorte que les différents acteurs s’approprient véritablement les textes qui encadrent la libre circulation des personnes et des marchandises au sein de l’espace CEDEAO. A en croire le ministre Thomas Palé, « Ce forum a démontré que tous les acteurs ne connaissent pas les textes relatifs à la libre circulation des personnes et des marchandises ».

Au bout du compte, confie Hamid Ahmed, commissaire douane, commerce et libre circulation au sein de la Commission de la CEDEAO, « Après avoir analysé en profondeur la situation de la libre circulation des personnes, des produits du cru, des produits industriels, après avoir tenu des ateliers thématiques et examiné en profondeur les textes pertinents de la CEDEAO sur la question pour en avoir la même vision et la même compréhension », les participants ont abouti à « un état des lieux exhaustifs des difficultés de mise en application des textes de la Communauté sur la libre circulation ».

Et pour la suite, annonce le Commissaire Hamid Hamed, ce sont des actions sur le court, le moyen et le long termes qui sont arrêtées. En effet, précise-t-il, « A court terme, nous allons débloquer les situations, parce que nos opérateurs économiques, nos citoyens, rencontrent des problèmes au quotidien le long des frontières. Nous allons nous référer à nos textes qui ont valeur de loi, et nous allons essayer de faire appliquer nos textes.Peut-être que certaines parties prenantes n’ont pas connaissance de ces textes, peut-être que d’autres ne les ont pas bien compris, ou qu’il y a des gens qui ne veulent pas les respecter. Nous allons armer du soutien de nos chefs d’Etat, notamment le président du Faso qui a été désigné par ses pairs pour nous donner un coup de pousse. Nous allons nous armer de la haute autorité de la région, pour essayer de desserrer les contraintes quotidiennes de nos concitoyens pour avoir un peu plus de fluidité dans la circulation des personnes et des marchandises.

A moyen terme, nous allons mettre en œuvre des programmes importants d’information, de sensibilisation, même de formation, sans exclusive en mettant à contribution nettement mieux qu’avant, la société civile, les médias.A long terme, il nous faut faire encrer – par l’éducation - dans la mentalité des populations ouest-africaines, la question de la libre circulation des personnes et des marchandises ; de sorte que les gens ne soient victimes d’aucune discrimination, mais qu’au contraire ils incarnent la citoyenneté communautaire. A cet effet, un processus éducatif s’impose. Il faut enseigner aux enfants, une culture communautaire ». Se trouve donc envisagée une batterie d’actions échelonnées et dont la mise en œuvre devra permettre de passer – à l’horizon 2020 - de la CEDEAO des Etats à la CEDEAO des peuples.

En attendant, le ministre Palé a tenu à « rassurer » que les recommandations issues de ces 72 heures de travaux, « seront soumises à toutes les instances décisionnelles de notre communauté ». Et de préciser, « Ces recommandations serviront de pierre angulaire sur laquelle nous bâtirons tous ensemble une CEDEAO sans frontières intérieures où chaque citoyenne et citoyen pourra circuler librement du Nord au Sud et d’Est en Ouest sans la moindre tracasserie ».

Fulbert Paré

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 juillet 2014 à 12:02 En réponse à : La CEDEAO des peuples : Le diagnostic est posé

    tant que le sport favori des douaniers, policiers et gendarmes sur les routes et aux frontières reste la corruption, la libre circulation des biens et personnes restera un vain mot. On peut parier qu’en 2025, on sera au même stade sur ce plan car ce n’est pas seulement une question de texte mais de leur application effective.

    • Le 7 juillet 2014 à 19:06, par youssiè En réponse à : La CEDEAO des peuples : Le diagnostic est posé

      tout le monde veut la frontière à cause des raquettes 3000à 5000 FCFA pour tout véhicule qui traverse la frontière. faites le calcul. Tout ce pactole va dans les poches des affectants et des affectés. le trésor, on ne connait pas et on veut que se développe.

  • Le 7 juillet 2014 à 13:50, par bintou were were En réponse à : La CEDEAO des peuples : Le diagnostic est posé

    Les peuples de la Cedeao sont en place et n’attendent que la Cedeao des peuples entre les mains de la Cedeao des politiques. La transmission ne réussira que si chaque État membre lève tous les goulots d’étranglement que sont ces surveillants des routes et des frontières mal formés, mal éduqués et nocifs au développement de la Cedeao

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