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19e FESPACO : Les innovations de Baba Hama

Publié le vendredi 11 février 2005 à 09h26min

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A 16 jours de la manifestation, le comité national d’organisation de la 19e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a donné une conférence de presse le jeudi 10 février 2005 à Ouagadougou sur l’état des préparatifs de cette édition.

Au menu de la 19e festival, des innovations majeures et plus de 160 films à découvrir, dont 46 œuvres cinématographiques retenues en compétition officielle.

Après avoir rendu hommage aux comédiens lors de l’édition 2003, le FESPACO de la 19e édition entend mettre l’accent sur la formation et les enjeux de la professionnalisation. « Formation et enjeux de la professionnalisation », tel est donc le thème de la présente édition, qui se déroulera à Ouagadougou du 26 février au 5 mars 2005. A quelques jours de cette grande rencontre du cinéma africain, le président du Comité national d’organisation (CNO), Sanhour Méda, le délégué général du festival, Baba Hama, et les responsables de la régie films et du programme TV-Vidéo, Ardjouma Soma et Guy Désiré Yaméogo, ont fait le point des préparatifs de la manifestation le jeudi 10 février.

Pour le président du CNO, le festival a pour signification ce que le doyen Sembène Ousmane a dit : « Nous avons créé le FESPACO et c’est le FESPACO qui nous porte aujourd’hui » pour dire qu’au fil des éditions le FESPACO a gagné en maturité et en notoriété. Le délégué général du festival a, quant à lui, justifié le choix du thème, qui répond à la problématique d’une préparation de la relève dans un contexte où les métiers du cinéma sont devenus de plus en plus pointus, surtout pour un festival qui célèbre le cinquantenaire du cinéma subsaharien à travers une rétrospective en hommage à Paulin Soumanou Vyera, réalisateur du premier film africain en 1955, même si ce dernier est beaucoup plus connu comme critique de cinéma.

Au cours de cette édition, c’est 169 films qui ont été passés en revue par le jury de sélection. Pour Ardjouma Soma de la régie film, 20 longs métrages provenant de 10 pays différents et 10 courts métrages de réalisateurs de 10 autres pays ainsi que 6 films TV-vidéo ont été retenus, sans compter certaines œuvres en section panorama, et d’autres films venant du monde (Chine, Allemagne, Amérique latine, Caraïbes, etc.).

Des innovations majeures ont été introduites, et selon Baba Hama, au nombre d’elles on peut énumérer l’institution d’une présidence d’honneur de l’édition, différente du parrainage. Ainsi, la marraine du festival est l’épouse du Chef de l’Etat, Chantal Compaoré, et le président d’honneur, Richard Borhinger, considéré par le FESPACO comme son ambassadeur, a lâché le délégué général du festival.

Autres innovations : l’institution de l’Etalon d’or de Yennenga, de celui d’argent et de l’Etalon de bronze de Yennenga dans la section compétition longs métrages et du Poulain d’or de Yennenga, du Poulain d’argent et du Poulain de bronze de Yennenga au niveau de la compétition courts métrages. S’agissant toujours des prix du palmarès officiel, les récompenses ont connu une hausse avec 10 millions de FCFA pour l’Etalon d’or de Yennenga, de 5 millions de FCFA pour l’argent, et de 2,5 millions de FCFA pour le bronze.

Les organisateurs du festival également ont prévu, en plus des salles de projections habituelles, des écrans géants au stade du 4-Août et au SIAO pour projeter des films. Le public jeune n’a pas été oublié, avec la mise en place d’un espace junior afin de lui permettre de vivre intensément aussi la fête du cinéma. En marge de cette édition, se tiendront le 12e Marché international du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (MICA) et des spectacles culturels. A entendre le délégué général du FESPACO, Ouagadougou connaîtra des nuits chaudes. Dans le domaine de la formation, il est prévu un atelier en critique cinématographique.

Si la tenue de ce séminaire de formation semble incertaine, il reste que les responsables du festival poursuivent les tractations avec des partenaires, notamment l’ambassade de France, partenaire du précédent atelier de 2003, pour que cette formation puisse se tenir, car ce serait tout de même bizarre d’annuler une telle rencontre alors que le thème de cette édition parle de formation et d’enjeux de la professionnalisation.

Ce qui est rassurant, c’est le fait que le budget de la 19e édition a été bouclé. Cependant au FESPACO, on reste toujours en attente d’éventuelles contributions ou partenariats.

Cyr Payim Ouédraogo
L’Observateur

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