Grâce notamment à la mise en service le 27 mars 2013 d’un groupe de 18 MW à la centrale de Komsilga, à l’électrification de 23 nouvelles localités (chefs-lieux de communes rurales), la SONABEL a pu afficher une hausse sensible de sa capacité de production. Mieux, son chiffre d’affaires annuel s’en est trouvé augmenté de 8,67 %. C’est du moins, ce qui ressort du rapport du Conseil d’administration de la société. Il s’agit là, peut-on convenir, de résultats satisfaisants dont les conditions de réalisation tiennent non seulement à la réduction des prix des combustibles consommés, mais aussi à l’augmentation du capital social par transformation d’une partie des dons faits à l’Etat et rétrocédés à la SONABEL sous forme de prêts.

En effet, de 224,68 g/kWh en 2012, la consommation spécifique en combustibles est passée à 218,90 g/kWh). Et à partir de juillet 2013, la réduction des prix des combustibles est devenue effective. C’est ainsi que la SONABEL acquiert à 405 F CFA le litre du DDO et à 280 F CFA le litre du HFO. Au même moment, l’accent a été mis sur la consommation du fuel, passant de 32% en 2012 à 40% en 2013. Ces 3 facteurs ont permis de maintenir constantes, les charges de combustibles (59,134 milliards de F CFA en 2012 et 59,121 milliards de F CFA en 2013) alors que la production thermique a augmenté de 18,32 %.

Mais ce ne sont pas les difficultés qui ont manqué. Elles ont pour nom, ‘’accumulation de dettes fournisseurs, en l’occurrence la SONABHY sur les périodes 2011 et 2012’’, ‘’déficit de trésorerie pour assurer les dépenses de fonctionnement dont celles de combustibles’’, ‘’faiblesse de la grille tarifaire adoptée depuis 2006’’, ‘’faible niveau d’importation d’énergie de la Côte d’Ivoire’’.

En dépit de tout cela, la SONABEL devra travailler à améliorer ses prestations. Ce qui lui permettrait de rectifier le tir quant à son image auprès de la clientèle. Dans ce sens, elle gagnerait mieux non seulement à consentir plus d’efforts dans la maîtrise de ses charges et dans l’amélioration de ses performances, mais aussi à élaborer un plan de promotion des énergies renouvelables en privilégiant le partenariat public-privé. C’est du moins, ce que préconise le Conseil d’administration qui a émis le souhait ardent de voir aboutis, le projet de la centrale solaire de Zagtouli de 30 MW, celui des mini-centrales solaires de Kaya, de Ouaga 2000 et Fada, ainsi que le contrat d’achat d’énergie avec WINDIGA SA.

En attendant, les partenaires de la nationale de l’électricité ont été invités, à la faveur de cette 22è AG des sociétés d’Etat, à renforcer leurs soutiens à une ‘’maison’’ qui a jusque-là réussi à garder un climat social serein en son sein et ce, grâce surtout à un cadre de dialogue qui se réunit mensuellement.

Fulbert Paré

Lefaso.net