LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Culture et religion : Ouagadougou, capitale africaine de la culture islamique 2014

Publié le mardi 1er juillet 2014 à 01h59min

PARTAGER :                          
Culture et religion : Ouagadougou, capitale africaine de la culture islamique 2014

Ouagadougou a été désignée par l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO) « capitale de la culture islamique », zone Afrique, au titre de l’année 2014. Les activités entrant dans ce cadre ont été lancées le 28 juin 2014 au palais de la jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané par le ministère de la Culture et du tourisme, sous le thème : « promouvoir le dialogue interreligieux, ferment de paix et de cohésion sociale ». Des sessions de formations, des expositions, des festivals et autres colloques sont prévus tout au long de l’année. La cérémonie d’ouverture était présidée par le chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao.

Ainsi, Ouagadougou est la capitale africaine de la culture islamique de juin 2014 à février 2015. Ce, après les villes de Niamey en 2012, Kaduna (Nigeria) en 2013. Cette manifestation, promue par l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), vise à renforcer les liens d’amour, de paix, de solidarité et de cohésion entre les frères musulmans. « Nous avons choisi Ouagadougou parce que c’est une ville de paix, une ville islamique (les musulmans représentent un taux majoritaire), une ville de la cohabitation pacifique entre les pratiquants des différentes religions. L’islam est une religion de paix, de fraternité et de cohabitation pacifique. Ce n’est pas une religion de terrorisme », précise le directeur général de l’ISESCO, Dr Abdulaziz Othman Altwaijri.

En tous les cas, aussi bien le conseil municipal de Ouagadougou que l’Etat burkinabè se sont dits honorés et donc disposés à accompagner ce programme. « C’est une occasion de prôner le dialogue interprofessionnel, de prôner l’entente, de savoir que toutes les religions du monde n’ont qu’un but, c’est le bien-être de l’être humain », précise pour sa part le ministre de la culture et du tourisme, Baba Hama. Dans ce sens, le directeur général de l’ISESCO appelle l’ensemble de la jeunesse burkinabè à travailler ensemble à consolider la cohabitation pacifique. Car, précise-t-il, la religion appartient à Allah et le pays appartient à tous ceux qui y vivent.

Le premier adjoint au maire de Ouagadougou n’a pas manqué de saluer les multiples efforts entrepris par la communauté musulmane du Burkina au niveau national pour asseoir les bases d’une société vertueuse et respectueuse de toutes les sensibilités religieuses.

Dans un monde où l’intolérance religieuse sème le chaos et endeuille de nombreuses familles, où des vies humaines sont injustement ôtées au nom de Dieu, l’ISESCO, à travers le programme des capitales de la culture islamique veut donc interpeler toutes les consciences sur une véritable introspection face aux croyances et surtout face aux interprétations attentatoires à la liberté religieuse des livres saints. Ce programme entend contribuer à une meilleure compréhension de la place de la religion comme ciment d’un monde où règne la sécurité culturelle.

Et, « le fait d’abriter cette manifestation traduit l’écho de la foi du désir ardent des différentes communautés de vivre ensemble en bonne intelligence nonobstant leurs différences religieuses et culturelles perçues comme des facteurs d’enrichissement mutuel et non des facteurs qui les opposent », soutient Luc Adolphe Tiao, le chef du gouvernement burkinabè qui a lancé officiellement « Ouagadougou, capitale de la culture islamique 2014, zone Afrique ».

Au nombre des activités prévues, il y a un colloque international et des conférences publiques, une journée portes ouvertes, des visites d’institutions et de sites islamiques et culturels et la mise en œuvre des projets de formation des différents acteurs nationaux etc. Dès ce lundi, des conférences publiques ont lieu aux Archives nationales.

Moussa Diallo

Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique