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L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

Publié le dimanche 29 juin 2014 à 17h01min

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L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

Les Brasseries du Faso (BRAFASO). Cette enseigne est en passe de passer aux oubliettes. Peu de papilles se souviennent encore du goût de ses boissons tant ses produits ont disparu du marché depuis belle lurette. L’entreprise qui a connu des difficultés a frôlé la liquidation in extremis. L’Etat a déboursé plus de 20 milliards de FCFA pour tirer cette brasserie des griffes de ses créanciers. Cette mesure de sauvetage qui devrait aboutir à terme à la relance des activités de BRAFASO semble avoir un goût d’inachevé car rien ne présage la reprise des activités dans un court ou moyen terme. Mais pourquoi donc avoir saigné le trésor public pour un tel résultat ?

Si BRAFASO devait conter son histoire, elle dira qu’ « il était une fois, une société qui avait voulu instaurer la concurrence dans un domaine confiné au monopole des multinationales : la production, la vente et la distribution de boissons. Mais mal lui en pris… »

Les machines de l’usine ont tourné à peine quatre ans soit de 2004 à 2008. Puis, plus rien. La société s’est engluée dans des procédures judiciaires. Les difficultés financières qui ont compromis la continuité de son exploitation étaient telles que BRAFASO a été admise en redressement judiciaire par le Tribunal de Commerce de Ouagadougou par jugement N°129/2011 du 5 juillet 2011. Elle a été mise en liquidation des biens par la Cour d’appel de Ouagadougou par arrêt N°038 du 12 août 2011, et ce, sur appel de ses principaux créanciers.

C’est en ce moment que le PDG, Pangueba Mohamed Sogli, a envoyé des signaux de détresse en direction de l’Etat à travers le gouvernement. Le 13 septembre 2011, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao s’est déplacé sur le site de l’usine à Komsilga pour visiter les installations. Cette visite a été suivie d’effet car lors du Conseil des ministres du 11 janvier 2012, le ministre de l’Economie et des Finances a fait au Conseil une communication orale relative à l’apurement des créances de la société BRAFASO.

« Au regard des difficultés qu’éprouve BRAFASO pour honorer ses engagements financiers vis-à-vis de ses partenaires, l’Etat s’engage à racheter la totalité des créances.
L’action du gouvernement devra permettre le démarrage des activités de production et de préserver les emplois, gage de stabilité sociale. » Ainsi était libellé le communiqué qui, au fait, n’était que l’officialisation de l’accord cadre qui a été signé entre l’Etat et BRAFASO SA, trois semaines plutôt soit depuis le 23 décembre 2011. A travers cet accord, l’Etat s’est engagé à racheter toutes les dettes de BRAFASO SA telles qu’elles ont été produites par les créanciers dans le cadre de la procédure de liquidation mise en sursis d’exécution. L’Etat a débloqué entre 2011 et 2012 au total 23 974 836 420 Fcfa pour régler 28 créanciers.

La banque UBA (ex BIB) a reçu à elle seule 16 150 651 027 Fcfa. La SONABEL, quant à elle, recevait 50 855 895 Fcfa. La Direction générale des impôts (DGI) s’en tirait avec 411 194 946 Fcfa tandis que la CNSS empoignait ses 705 261 556 Fcfa.

Le 18 juillet 2012, l’Etat a nommé un coordonnateur chargé de la relance des activités de la Société « Brasseries du Faso » (BRAFASO) en la personne de Adama Zerbo, conseiller des affaires économiques et cadre du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat. Un comité interministériel chargé du suivi du dossier a également été mis en place.

Paradoxe dans la conduite du dossier

L’engagement de l’Etat envers Brafaso comportait deux étapes : le rachat de ses créances et la relance de ses activités. La première étape a été bouclée en l’espace d’un an. Toutes les créances d’environ 24 milliards ont été payées entre janvier et décembre 2012. L’extinction du passif implique en principe la clôture de la liquidation. Ce qui devait permettre à la nouvelle Brafaso de reprendre ses actifs et son activité commerciale. Mais la mise en œuvre de la 2e phase des engagements de l’Etat concernant la relance traine les pieds au point de désespérer les acteurs, notamment le promoteur, les employés potentiels et les populations de la commune de Komsilga qui abrite l’usine ( lire aussi p.6)

Pourtant, en termes de ressources à injecter, la première phase qui a mobilisé au bas mot 24 milliards, serait de loin plus coûteuse que la seconde. Les machines, dit-on, pourraient redémarrer avec quelques 6 à 8 milliards de Fcfa. Mais visiblement, aucune diligence n’est constatée à ce niveau. Alors que dans ce contexte de montée vertigineuse du phénomène du chômage, le démarrage effectif des activités de l’usine pourrait donner du sourire à des milliers de Burkinabè à travers la création d’emplois directs et indirects. Toute prolongation de la réouverture induira aussi une augmentation du budget nécessaire à la relance car les installations et les équipements ne manqueront pas de se dégrader s’ils restent encore longtemps sans activités, sans entretien et sans maintenance.

Il est tout de même paradoxal et incompréhensible que l’Etat s’engage dans une telle opération sans la conduire jusqu’au bout avec diligence afin de se donner des éléments d’analyse de la portée de ses choix. Surtout que l’Etat a le choix de prendre des actions, de se faire rembourser son capital investi dans BRAFASO ou même de la racheter. Cette attitude attentiste suscite des interrogations sur les motivations réelles de l’Etat et de ses commis à apurer les créances de Brafaso à hauteur de 24 milliards.

Le PDG Pangueba Mohamed Sogli a déclaré lors d’une visite de sa société organisée en juin 2010, à l’intention d’hommes d’affaires et de représentants de l’Etat que « BRAFASO s’identifie comme la somme des risques que les opérateurs économiques de ce pays prennent chaque jour pour ouvrir à leur nation, la voie de la croissance et de la prospérité. Pour ce faire, elle sait compter sur le bouclier de l’Etat, pour lui éviter le vent dévastateur de la mondialisation pour laquelle l’Afrique en général et le Burkina Faso en particulier ne savent pas prendre les mesures idoines pour contrecarrer et sauver leur patrimoine économique identitaire ». Cet argument a dû avoir son pesant d’or lorsqu’à la demande de Brafaso, l’Etat a tendu sa main secourable. Mais ceci –seulement-explique-t-il cela ?

La fille du chef de l’Etat actionnaire de Brafaso

Brafaso est une société anonyme avec conseil d’administration. Elle a un capital de 6.000.000.000 de Fcfa. A la création de la société, Sogli, actionnaire majoritaire, s’était associé à la CNSS pour boucler le capital. En 2006, une modification des statuts de la société permet à Djamila Compaoré, la fille du président Blaise Compaoré, d’entrer dans le capital avec des actions. Au même moment, la CNSS, elle, réduisait ses parts dans le capital. Quelques temps après, les déboires de la société commencent à s’accentuer. L’arrêt total de ses activités interviendra en 2008. Puis ce fut le début d’une longue campagne judiciaire, mais aussi celle d’une phase de plaidoyer auprès des hommes d’affaires et des pouvoirs publics. Ce qui a débouché sur la signature le 23 décembre 2011 de l’accord cadre entre l’Etat représenté par le ministre de l’économie et des finances Lucien Marie Noel Bembamba et le PDG de Brafaso SA Mohamed Pangba Sogli.

Un accord qui a déjà coûter beaucoup de milliards sans pour autant montrer à la société le bout du tunnel et partant aux contribuables, sa pertinence puisque trois ans après, tout reste en l’état.

Touwendinda Zongo

MUTATIONS N° 54 du 1er juin 2014. Bimensuel burkinabé paraissant le 1er et le 15 du mois (contact :mutations.bf@gmail.com . site web : www.mutationsbf.net)

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Vos commentaires

  • Le 30 juin 2014 à 04:12 En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    On critique la Justice dans ce pays pour souvent des choses dont on ignore les implications. La liquidation judiciaire de BRAFASO répondait à une double exigence de vérité sur sa situation et d’ouverture vers l’avenir. Du reste, c’est la loi uniforme que les mêmes hauts responsables politiques ont contribué à forger que les juges ont appliquée. L’on s’est endimanché à invectiver leur décision, en exhibant leur incompétence, la corruption dont ils se vêtiraient permanemment la toge et le fait qu’ils ne seraient pas soucieux de l’avenir des travailleurs de la société. Le discours politique était de bois, mais les citoyens honnêtes l’ont cru. La solution de relance de BRAFASO était de la laisser "se liquider" ; puis de créer, en ses lieu et place, une nouvelle société qui allaient se maintenir et se hisser, en s’inspirant des aspects positifs de celle-là et en faisant très attention à ses déboires. Nous sommes tous peu fiers de ce qui se passe.... L’argent seul ne suffit pas, à ce stade des choses, dans une société aux aboies, pour tout arranger. Il y a aussi, et surtout les hommes. Il y a, en effet, la responsabilité de ceux qui ont conduit la société dans ses beaux jours et dans ses mauvais jours ; c’est eux qui ont utilisé les fonds, créée des réseaux de clientèle, une image internationale, et manqué, à la fin, de sérieux et de professionnalisme. BRAFASO n’a pas subi la foudre du ciel ; ce qui est arrivé n’est pas un cas de force majeure, c’est une conjugaison de travers et voilà ! Or, la solution politique qui encensait les gens de possibilités trouvées pour la sauver, avait un mobile bien caché que peu pouvait imaginer....Eviter que les personnes qui ont failli, en dissipant les fonds au profit des campagnes électorales, des hommes d’Etat (c’est une pratique bien connue) ne soient appelées à la barre pour répondre civilement, professionnellement et pénalement. D’ailleurs que n’ont-ils pas fait, ces politiciens, pour discréditer la justice ! De sorte que vous et moi, chers frères et sœurs, n’acceptâmes pas que les Juges corrompus et incompétents touchent à un seul cheveux des braves citoyens qui se sont dévoués pour la Patrie. Ouvrons les yeux ! BRAFASO doit être un déclic pour que nous allions par la bonne voie. La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons !

  • Le 30 juin 2014 à 05:25, par wapson En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    Ça été toujours comme ça ils vider notre argent dans un trou .

  • Le 30 juin 2014 à 06:11, par Jeanine Debo En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    voilà un article commandité !
    PDG, PDG, avec un trou de 24 milliards vous parlez d’actionnariat, en citant Djamilla comme Salia ?
    Une entreprise super endettée, un promoteur qui a réinvesti aux Mali où ses centrales électriques vendent du courant à EDM (équivalent de SONABEL) !
    C’est connu, quand on est politiquement fort, on endette ses propres sociétés et on s’enrichi soi-même, c’est pas nouveau au Burkina !
    Sogli n’est-il pas le Président de La chambre de commerce de l’Est !
    Quelle moralité !!!!!
    On peut parler ici de délinquance économique !!!

  • Le 30 juin 2014 à 06:52, par Raogo En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    Ça sera la honte pour le Burkina Faso de ne pas avoir plusieurs usines de Brasserie. Cela va être perçu comme une incapacité de la part de nos Hommes d’affaires et de nos gestionnaires de pouvoir gérer de telle structure

  • Le 30 juin 2014 à 07:34 En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    Typiquement, le cas grave de la mal gouvernance car, finalement, on ne sait trop qui est derrière cette société et Sogli. Le mélange du politique et des affairistes frisent le record du monde en la matière car on ne peut comprendre ce soit disant sauvetage aveugle, si ce n’est des intérêts cachés. Idem avec l’usine de tomate à Loumbila, encore un éléphant blanc de la compaorérose aiguë dont le remède est le changement d’équipe fin 2015.

  • Le 30 juin 2014 à 07:55, par Koutabssijoa En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    Merci cher journaliste pour ce écris.Je pense que l’exemple de BRAFASO montre a quel point notre pays es vraiment la merde.comment un enfant comme Djamila,qui en 2006 étais encore bébé,ni commerçant peut obtenir des actions dans une Société ?? C’est sa qui montre la pourriture de ce régime, pourquoi l’enfant de Noraogo Sawadogo n’a pas été choisi pour avoir des actions car je sais que Djamila a elle même n’a rien comme sous pour prétendre a des actions.Cher dirigeant,SVP pour le cas de BRAFASO je vous demande de vite soutenir car vous prônez jour et nuit les initiatives locales de nos hommes d’affaires ici au pays,mais pourquoi piétiner un burkinabé et soutenir un blanc ?? ce blanc a qui chaque fois qu’une bière et renverser l’argent va directement en France ??? la France qui nous ai toujours pillé,nous souffrons vraiment de cette France.Quel Homme d’Affaires verra la souffrance de Mr SOGLI et oser aventuré dans cette noble initiative ?? puisque au lieu de créer des emplois aux jeunes c’est sois même se ruiné et chercher a être embaucher dans le pire des cas. Merci et que l’Etat réagisse maintenant,sa suffit.Courage a tous ceux qui aiment leur Pays

  • Le 30 juin 2014 à 07:55, par Dimathème En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    C’est si triste que de constater l’inefficacité de nos gouvernants. Je pense, et cela je peux me tromper, tout ce mic mac c’est juste pour permettre à l’AUTRE ( le concurrent) de racheter Brafaso. Mon ministre de l’économie et des finances était récemment en tournée pour demander aux investisseurs de venir. Entre nous, les investisseurs regardent comment vous traitez vos propres concitoyens. Si vous êtes prêts à crouler une entreprise locale au profit d’une multinationale qu’est ce qui prouve que demain vous n’allez pas elle aussi la crouler par un jeu de passe passe ? Je crois et là j’en suis convaincu que l’exemple de la France dans l’affaire ALSTOM doit servir d’exemple à nos dirigeants Africains qui sont toujours prêts à brader nos compagnies. Inciter les burkinabè à créer des entreprises, protéger ces entreprises, promouvoir l’investissement et la consommation par et pour les burkinabè. Monsieur le Premier Ministre, voilà comment nous allons développer notre pays. Quand vous allez ailleurs, vous voyez que c’est beau c’est bien, et bien, ils ont protégé les entreprises de leur pays, sauvé des emplois. Tout cela conjugué au futur a donné la richesse nationale. Mais le gouvernement veut tout et maintenant tout de suite "sap sap" .....

  • Le 30 juin 2014 à 08:42, par le king En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    merci chèr journaliste de poser la question de savoir pourquoi avoir saigné le tresor public pour un tel resultat. La reponse est que c’est dans ca que les uns(la minorité extremement riche) mangent,construisent,achetent V8,gagnent belles femmes,financent leurs campagnent etc. ;pendant que les autres(la majorité extremement pauvres et/ou très endettés) meurent de faim et de maladie. mais en entendant chèr journaliste et faso.net,je vous demande d’aller vers le ministère de la fonction publique pour poser aussi la question de savoir POURQUOI DEPUIS LE 11 JUIN 2014,DATE A LAQUELLE LES CANDIDATS AU CONCOURS PROFESSIONNEL DE RECRUTEMENT DES 58 ADMINISTRATEURS CIVILS ONT FAIT LEUR EPREUVE ORALE,IL N’YA TOUJOURS PAS DE RESULTAT ? pendant que les autres concours où ya oral n’ont fait que 2,3,ou7jours maximum après l’oral pour etre publié.Meme chez les IP où c’etait 250admis n’a pas atteint 7jours pour etre publié. Comment peut-on comprendre que là où ce n’est que 58admis il n’ya pas de resultat 3semaines après l’oral. Et meme si ya un problème les candidats ont droit à un minimum d’information surtout qu’on est dans un ETAT dit de DROIT. UN conseil:DANS LES PAYS Où LE TAUX DE CHOMAGE EST ELEVE COMME LE NOTRE,L’EGALITE DES CHANCES ET LA TRANSPARANCE DANS LE RECRUTEMENT SONT DES FACTEURS POUVANT PERMETTRE DE CONTENIR LES TENSIONS SOCIALES ET PRESERVER LA PAIX ET LA STABILITE SURTOUT QUE NOUS SOMMES DANS UN CONTEXTE où CHACUN SE DEMANDE COMMENT CA VA SE PASSER.Pardon webmaster laisse couler que votre canal est un moyen pour nous les sans voix de regler pacifiquement et democratiquement nos preoccupations.merci et surtout envoyer un journaliste faire tour à la fonction publique pour comprendre ce silence et nous publier ce que ce journaliste aura recueilli comme information.merci

  • Le 30 juin 2014 à 08:55, par article 37 En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    Qui est le principal actionnaire de BRAFASO ? Est-ce vrai que la fille du Président est actionnaire ? Où est-ce que les journalistes sont allée pécher cette information ?

    Pourquoi l’état n’a t-il pas nommé un administrateur général après avoir injecté 24 milliards d’argent public ?

    Qui peut nous établir un commentaire sur la légalité de cette intervention de l’état dans une entreprise de cette façon ?

  • Le 30 juin 2014 à 09:38, par Goodman En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    La preuve simple, claire et concrète que ce régime ne cherche pas à développer le pays et n’a jamais cherché à le faire. Comment un pays dit démocratique peut-il fonctionner comme une monarchie ? Ces dirrigeants veulent le beurre et l’argent du beurre. Rappelons que la Société a été coulée volontairement car certains ne voulaient pas d’une concurrence avec Brakina. Brakina avait déjà perdu sur le terrain de la boisson (c’est Brafaso qui l’avait forcé à innover avec les bouteilles en plastiques, mais le goût et les parfums offerts par brafaso étaient inimitables pour Brakina). Il est certain que ceux qui l’ont bloqué à l’époque sont encore aux affaires. Djamila Compaoré a aussi d’autres sociétés, elle n’a que 18 ans à peine et c’est certainement l’une des plus grande femme d’affaires du pays. Mais que voulez vous ? Ceux qui ont voté BC, n’ont pas pensé à leur futur et au futur de leurs enfants ? BC utilisent malheureusement ainsi le pays et fait croire qu’il sert le pays. Quand j’entend dire que BC est pour la paix et le développement du Burkina, je ris car si le Burkina se développe, BC ne pourra plus dominer aussi facilement le pays. Pourquoi pensez-vous qu’il y a tant de barrières aux études supérieures et tant de difficultés à trouver du travail ? C’est simple, Si nous avons accès à l’éducation et à l’emploi, nous allons demander des tramways, des trains à grande vitesse, donc pour qu’on continue à demander du riz, BC et compagnie bloquent tout pour nous donner du riz qui ne coûte rien. Comme ça, ils agissent en sauveur. Comme disait Tiken Jah, "ils allument le feu, ils l’attisent et après, ils viennent jouer aux pompiersé, "On a tout compris", même si Tiken Jah parlait du loup occidental, aujourd’hui, le loup africain plus particulièrement burkinabé, qui s’est longtemps dissimulé en portant une peau d’agneau montre ses crocs, le loup est dans la bergerie. L’aube est proche, nous pouvons décider de nous battre avec nos cornes contre des crocs assérés en étant sûr que notre nombre fera fuir le loup burkinabé ou nous disperser en criant au loup en étant sûr alors de tous se faire avoir. L’opposition a donc intérêt à s’unir et pour sa liberté et ses droits, le peuple que nous sommes vous suivront, si vous vous dispersez tout espoir sera perdu et nous serons tous dévorés. Nous en sommes conscients, espérons donc que nous prendrons les bonnes décisions. Soit nous choisissons la patrie ou la mort nous vaincrons, soit nous choisissons, donnez nous des grains de riz, même si on sera mangé plus tard.

  • Le 30 juin 2014 à 10:42, par Koutabssijoa En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    QUE LA JEUNESSE BURKINABE SACHE QU’A CETTE ALLURE NOUS SOMMES FOUTU.NOTRE AVENIR ES DÉJÀ HYPOTHÉQUER CAR NOUS HÉRITERONS D’UN PAYS QUI NOUS APPARTIENDRA PLUS ENCORE.SI QUELQU’UN ME DISAIS LE JOUR DU 13/09/11 QUAND LAT VISITAIS BRAFASO, LES MOIS QUI SUIVAIS ON ALLAIS PAS BOIRE LA BIÈRE DE BRAFASO J’ALLAIS JURER QUE C’EST FAUX.MAIS C’ETAIT TOUT SAUF UNE BONNE VOLONTÉ, RIEN QUE DE VAINE PAROLE.MAIS QUE NOUS VIVONS TOUS EN SACHANT QUE DIEU EXISTE ET QUE CHAQU’UN PAIERA POUR SES ACTES,TU COMPROMET L’AVENIR DE TOUT UN PEUPLE ET BIEN TON SORS SERA A TA MESURE A L’AU DELA.TCHHHHHRRRRRRRRR QUEL GOUVERNANT ????

  • Le 30 juin 2014 à 11:07, par Pouchou En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    Aussi ce qu il faut noté est qu on a nommé un coordonnateur pour la relance des activités de BRAFASO qui est un retraite de la fonction publique depuis 2011. Comment expliquez vous cela . On n a pas besoin que les choses bougent au niveau de cette usine. Aussi parrait il qu il doit être cédé à monsieur CASTELLe. Pauvre de notre pays. Que fait la direction générale de l industrie dans ce pays ? Quelle rôle joue son ministre ? Une honte nationale.

  • Le 30 juin 2014 à 11:46, par @lpha 2014 En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    L’intervention du Ministre dans cette affaire était à mon avis déplacée. Il aurait du laisser les procédures en cours aller à leur terme. Maintenant, nous comprenons que la qualité des actionnaires imposait cette intervention. Nous comprenons mieux également que l’on tienne à modifier l’article 37. Avec ce type d’intervention de l’Etat,(ce n’était probablement pas la première, ce n’est sûrement pas la dernière), l’qrgent public sert à des intérêts particuliers. Sommes nous toujours en République ?

  • Le 30 juin 2014 à 12:18, par mountuan TRAORE En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    Chers internautes vous avez bien compris la technique de ce régime de siphonner l’argent du contribuable burkinabé. Comme le premier intervenant l’a si bien dit il fallait laisser la liquidation aboutir, on a préféré donner de l’argent frais aux ’’créanciers ????" peut être fictifs, une technique bien élaborée de détournement des fonds. On place les sous dans un compte et le tour est joué.

  • Le 30 juin 2014 à 14:03, par PRESIDENT FONDATEUR En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    C’est inadmissible que l’argent que je paie aux impôts serve à épurer les créances d’une société prête nom. Quelle gabégie, 4 ans de service et 24 milliards de crédits soit 6 milliards par an. Quand on sait que les produits Brafaso se vendaient bien je me demande ou est rentré tout cet argent. C’est la même stratégie qui a été utilisée pour enterrer l’usine de manque de Bobo (je ne cite pas de nom pour ne pas être censuré) heureusement que leurs produits sont de qualité. Pauvre Burkina Faso

    • Le 30 juin 2014 à 16:05, par article 37 En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

      Quelqu’un a demandé à Article 37, comment il lisait. Article 37 revient à la charge. Le coordonnateur n’a pas été prévu par les actes uniformes. L’admnistrateur général est nommé dans une société d’au plus trois associé. Il a le rand de PDG. Que fait donc un coordonnateur devant le PDG de BRAFASSO. BRAFASSO a réçu 24 milliards de fonds publics, donc de nos impôts en parti. ça ne pourrait être de l’argent frais pour SOGLI.

      Si l’état est dedans, l’état est actionnaire, et majoritaire aujourd’hui. Il y a de quoi s’inquiéter que cette transaction ne soit de l’argent public jeté par la fenetre à cause de l’incompétence de nos gouvernant.

      Ce que nous savons c’est la justice avait liquidé BRAFASSO en connaissance de cause. Maintenant que LAT a prétendu sauvé un fleuron qu’il vienne s’expliquer. Le rôle d’un premier ministre n’est pas de sauver des entreprises, il a un dispositif et des experts qui s’y connaisse. Il va falloir situer les responsabilités.

  • Le 30 juin 2014 à 18:02, par Lenine En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    Au Burkina nous Avons des ENNEMIES D’ÉTAT.

  • Le 30 juin 2014 à 20:09, par fanyélé En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    c’est le directeur mr Sogli qui est à blâmer dans cette affaire. Tu est qui pour créer de multiples société que tu ne peux pas gérer. Si il s’était contenté de sa brasserie qui marchait déjà bien rien de tout cela n’allait arriver. Au lieu de cela il est dans la brasserie, il endette cette société pour investir dans l’énergie. Il ne peut pas ne pas crouler. L.A.T quant à lui n’a pas voulu sauver BRAFASO, mais les intérêts de Djamila COMPAORE ; Il sait très bien que ce n’est pas de cette manière qu’on sauve une société en faillite.

  • Le 30 juin 2014 à 21:21, par Mr 21questions En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    t dites nous qui sont les actionnaires reels de Coris Bank et de PETROFA ? La patrimonisation compaoreenne en marche..2015 la victoire de tout un peuple sur un monarche...

  • Le 30 juin 2014 à 23:53, par Bouki En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    Quand Dafani s’est arretee par suite d’insuffisance de fonds de roulement, l’Etat est intervenu a hauteur de moins de 1 milliard de Fcfa et la societe s’est relevee et depuis, poursuit son plan de restructuration. Les produits sont sur le marche. Comment avec 24 milliards de Fcfa , Brafaso ne s’ensort toujours pas ? Il ya anguille sous roche.

  • Le 4 juillet 2014 à 09:22 En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    Vous savez combien de brasserie il y a au Mali ? Plusieurs M. Il pouvait bien produire de l’électricité et la vendre au Burkina Faso puisque les dirigeants de ce pays savent qu’il est dans le domaine de l’énergie. Mais pourquoi c’est au mali qu’il le fait ? Nous n’avons pas de problème d’électricité au Burkina ? Mais au Burkina, la sphère politique est aussi celle économique. Je ne dit pas que Sougli est pas exempte de tout reproche mais observez le secteur industriel au Burkina. Nous n’avons pas d’industries mais de petites usines. Les plus grandes unités industrielle au Burkina se trouvaient à Bobo Dsso, mais elles ont presque toutes disparues. A ouaga, ce sont des usines de montage de moto, de fabrication de carreaux, de fer à béton, de sachets plastiques...
    Les dirigeant sont complices de notre pauvreté car accordent des monopoles aux multinationales au détriment des opérateurs économiques nationaux et des populations. On a tous vu le bénéfice qu’engendre la concurrence dans un pays : baisse des prix, amélioration de la qualité de l’offre de service... prenez seulement l’exemple de la téléphonie mobile ! Le Gouvernement par de création d’emplois mais la mise en service de Brafaso permettra de créer plusieurs centaines d’emplois directs et indirects. Les jeunes qui sont entrain d’être formés dans les métiers pourraient avoir du travail dans cette unité industrielle. Aussi, nous les consommateurs de boissons industrielles allons avoir le choix entre celles de la Brakina et celles de Brafaso. Il peut en découler une baisse des prix des boisons au Burkina.
    Nous sommes dans un pays où il y a une énorme contradiction entre les dires du Gouvernement et les faits réels sur le terrain. On crée l’émergence en ajoutant de la valeur à nos produits à travers la transformation ; cela crée à la fois de l’emploi mais aussi de la richesse.
    Aidez nos opérateurs économiques à créer des industries et nous allons nous développer dans la prospérité pour la majorité des burkinabè.

  • Le 4 juillet 2014 à 09:28, par Le Patriote En réponse à : L’Etat et BRAFASO : Beaucoup de milliards injectés mais le bout du tunnel se fait attendre

    Vous savez combien de brasserie il y a au Mali ? Plusieurs M. Il pouvait bien produire de l’électricité et la vendre au Burkina Faso puisque les dirigeants de ce pays savent qu’il est dans le domaine de l’énergie. Mais pourquoi c’est au mali qu’il le fait ? Nous n’avons pas de problème d’électricité au Burkina ? Mais au Burkina, la sphère politique est aussi celle économique. Je ne dit pas que Sougli est pas exempte de tout reproche mais observez le secteur industriel au Burkina. Nous n’avons pas d’industries mais de petites usines. Les plus grandes unités industrielle au Burkina se trouvaient à Bobo Dsso, mais elles ont presque toutes disparues. A ouaga, ce sont des usines de montage de moto, de fabrication de carreaux, de fer à béton, de sachets plastiques...
    Les dirigeant sont complices de notre pauvreté car accordent des monopoles aux multinationales au détriment des opérateurs économiques nationaux et des populations. On a tous vu le bénéfice qu’engendre la concurrence dans un pays : baisse des prix, amélioration de la qualité de l’offre de service... prenez seulement l’exemple de la téléphonie mobile ! Le Gouvernement par de création d’emplois mais la mise en service de Brafaso permettra de créer plusieurs centaines d’emplois directs et indirects. Les jeunes qui sont entrain d’être formés dans les métiers pourraient avoir du travail dans cette unité industrielle. Aussi, nous les consommateurs de boissons industrielles allons avoir le choix entre celles de la Brakina et celles de Brafaso. Il peut en découler une baisse des prix des boisons au Burkina.
    Nous sommes dans un pays où il y a une énorme contradiction entre les dires du Gouvernement et les faits réels sur le terrain. On crée l’émergence en ajoutant de la valeur à nos produits à travers la transformation ; cela crée à la fois de l’emploi mais aussi de la richesse.
    Aidez nos opérateurs économiques à créer des industries et nous allons nous développer dans la prospérité pour la majorité des burkinabè.

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