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Ouaga fashion week : François 1er se démarque de la conférence organisée par Af’Com

Publié le jeudi 26 juin 2014 à 22h51min

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 Ouaga fashion week : François 1er se démarque de la conférence organisée par Af’Com

Créateur de mode, Francois 1er n’est plus à présenter tant ses talents dépassent les frontières du Burkina. Reçu à notre rédaction, ce jeudi 26 juin 2014, celui qui est l’un des doyens de la mode au Burkina pousse un coup de gueule contre la maison de communication et d’évènementiels, Af’Com, initiatrice du festival Ouaga Fashion Week. Selon François 1er, une annonce diffusée par la maison Af’Com informe le public qu’il va animer une conférence publique ce vendredi 27 juin à Ouagadougou dans le cadre des activités du festival alors qu’il n’est pas au courant. Dans cette interview, le styliste tient à informer le public qu’il s’agit d’une publicité mensongère et qu’il ne sera pas du panel demain. Lisez !

Vous êtes aujourd’hui dans nos locaux pour apporter un démenti sur une annonce. Qu’en est-il exactement ?

Je suis dans vos locaux tout simplement pour faire comprendre à certaines personnes qu’on ne peut pas venir faire ce que l’on veut à Ouagadougou. Il n’est pas admis d’utiliser les noms des gens pour obtenir ce qu’on veut. La moindre des choses c’est de respecter les autres. On ne peut pas vouloir se construire sur le dos des autres. En effet, Amala Diop et Micheline Compaoré m’ont approché pour que je fasse un défilé à l’occasion de Fashion Week à Ouagadougou. J’ai refusé parce que je voulais laisser la place à la jeune génération. Ils m’ont alors demandé d’animer une conférence sur le thème : « Pour un Prêt-à-porter Africain performant dans le marché international de l’habillement : Comment transformer l’organisation artisanale de l’atelier de couture en organisation de type industriel ? ». Je leur ai dit que tout était possible mais il fallait d’abord des accords. Parce que j’estime qu’ils sont une société de communication et d’évènementiels. Je suis aussi une société dans la mode. C’est donc le business. J’ai alors demandé à être rémunéré pour la conférence. Ils sont repartis sans rien me dire et à ma grande surprise, je découvre des annonces qui disent que je dois animer une conférence sur le thème demain vendredi 27 juin. Je dénonce ces publicités mensongères. Je trouve que ce n’est pas sérieux de leur part même si j’ai beaucoup de respect pour eux.

Après la diffusion des annonces, avez-vous entrepris des démarches auprès de la structure pour mieux comprendre ce qui se passe ?

J’ai joint les responsables notamment Amala Diop et Micheline Compaoré pour dire de refaire un message pour démentir. Mais jusqu’à présent ce n’est pas encore fait. C’est la raison pour laquelle je suis ici pour informer l’opinion que je ne suis associé ni de près ni de loin à cette conférence. Car pour mon image et pour ceux qui croient en moi, il en vaut la peine.

Le message de démenti n’est pas publié. Que comptez-vous faire si jusqu’à demain ce n’est pas encore fait ?

Si jusqu’à demain, je vérifie le circuit par lequel l’annonce a été envoyée aux gens, et que le démenti n’est toujours pas fait, je vais prendre des mesures. Car comme dans d’autres pays, il y a des tribunaux au Burkina Faso et que le tribunal civil existe ici comme en France. Je saurai quoi faire. Pour l’instant on n’est pas encore à là et je pense qu’ils sont des gens de raison. Ils comprendront que de nos jours, on ne peut pas faire ce qu’on veut.

Cette situation, ne s’explique-t-elle pas par le fait que nous sommes dans le domaine de la mode où les carrefours ne sont pas très bien fixés ?

C’est surtout en Afrique qu’on trouve des organisateurs d’évènements qui utilisent les noms de personnes connues pour demander des financements, de soutiens. Ils annoncent des gens pour des manifestations à leur insu. Et l’excuse courante est que l’intéressé n’a pas pu prendre l’avion. Mais le faire pour une conférence, c’est encore trop gros comme mensonge.

On n’a pas très souvent l’occasion de vous avoir. Alors quel regard portez-vous aujourd’hui sur la mode au Burkina ?

En général, la mode se porte très bien. Elle est en train d’évoluer grâce aux écoles qui se créent, aux initiatives de valorisation et à la nouvelle génération qui s’intéresse au secteur. Cette dernière a très souvent des gens qui ont un niveau supérieur. Mais il reste beaucoup à faire parce que la mode est une industrie. C’est aussi l’image d’un pays et fait aussi partie de l’économie. Il faudra la structurer sur le plan des normes et des textes. Car s’il y avait une législation, M. Diop n’utiliserait pas mon nom sans mon consentement.

Un appel à l’endroit des acteurs du secteur ?

Je les invite à être professionnels, à ne désespérer et à travailler. Car c’est par le travail qu’ils vont réussir. Il n’y a pas d’autre secret.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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