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Réduction de la pauvreté au Burkina Faso : Bientôt une vache laitière dans 5000 familles

Publié le jeudi 26 juin 2014 à 00h42min

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Réduction de la pauvreté au Burkina Faso : Bientôt une vache laitière dans 5000 familles

Le Ministère des ressources animales et des ressources halieutiques a procédé le 22 juin 2014 dernier à Kaya au lancement de trois projets majeurs. Trois projets différents avec un élément commun : l’espèce bovine. Une vache laitière qui va produire du lait et se reproduire dans une famille vulnérable, un abattoir moderne qui se chargera d’entourer le traitement de la viande de toutes les précautions et des spécialistes de la culture fourragère au début du cycle ; voici pour le schéma. La cérémonie s’est déroulée sous la présidence du Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao.

Manifestation des grands jours que celle de ce 22 juin place du gouvernorat de Kaya. En présence de 7 membres du gouvernement dont le chef du gouvernement lui- même, trois familles pauvres de la région du Centre Nord ont reçu chacune une vache laitière. Un acte symbolique, mais qui marque du même coup le lancement du projet « Un ménage vulnérable, une vache laitière ». « Nous voulons par-là résoudre la question de la malnutrition en apportant des produits laitiers de qualité et aussi en résolvant du même coup la question de la pauvreté. Nous savons qu’à partir d’une vache, un ménage peut faire du revenu mais la condition principale c’est l’acquisition mais aussi l’entretien. C’est en cela que nous voulons dans un premier temps permettre à des ménages vulnérables d’acquérir une vache, et dans un second temps leur permettre aussi d’avoir les compétences nécessaires pour élever cette vache », explique Tinga Jérémy Ouédraogo, ministre des ressources animales et de ressources halieutiques. Foi du ministre, toutes les dispositions seront prises pour accompagner ces ménages à qui il n’est demandé que la production du lait. Environ 5000 ménages vulnérables à travers tout le pays seront touchés par cette opération copiée sur le modèle rwandais, à en croire le Premier ministre.

Un abattoir moderne pour chaque chef- lieu de région

Le projet « Installation des abattoirs dans les principales villes du Burkina » est le chaînon suivant du dispositif. Il consistera en la construction d’abattoirs modernes dans les 13 chefs-lieux de région que compte le Burkina Faso. « Nous exportons aujourd’hui 400 000 têtes de bovins par an. C’est une perte énorme si cela n’est pas transformé. Et c’est en cela que nous voulons non seulement résoudre cette question de l’exportation après transformation, mais aussi résoudre la question de la qualité de la viande qui est servie », explique Jérémy Tinga Ouédraogo. La matérialisation de cet acte a été la pose ce jour même de la première pierre de l’abattoir de la région du Centre Nord.

Comme pour dire que pour en arriver à la transformation il faut bien nourrir les bovins, le troisième projet lui porte sur la production fourragère. La production de l’herbe comme on l’appelle couramment. Une pratique pas du tout courante au Faso. Cette campagne concours si on peut l’appeler ainsi a cours depuis 2012 et consiste à encourager la production fourragère pour en récompenser les meilleurs producteurs de chaque saison.

Près de 4 millions de tonnes de fourrage en 2013/ 2014

« Aujourd’hui les terres ne sont pas extensibles, la population elle s’accroît. Les conflits sont en fait liés au manque de pâturage, au manque de piste, au manque de couloir. Et c’est en cela que nous prônons la culture fourragère à travers un programme qui va servir les semences fourragères, toutes les techniques d’accompagnement mais aussi, l’homme reste toujours un grand enfant qui a toujours besoin qu’on lui dise « Tu as bien travaillé », d’où le lancement de ce concours national pour faire la promotion. », précise le ministre des ressources animales. Le lancement de la campagne 2014/ 2015 a été faite à cette cérémonie et les meilleurs producteurs de l’année écoulée récompensés. Avec des prix d’une valeur totale de près de 6 millions dont un chèque d’un million pour le premier, 2 millions 700 mille en matériel pour le deuxième et 2 millions 500 mille en matériel pour le troisième. Un couronnement pour les près de 4 millions de tonnes de fourrage produites au cours de la campagne écoulée. Un stock déjà consistant pour justifier la mise en route des trois projets. De quoi réconforter le chef du gouvernement dans sa décision de lancer ces trois projets. « Vous savez que le chef de l’Etat dans son programme présidentiel a mis l’accent sur la réduction de la pauvreté. Les activités que nous avons lancées ici à Kaya symbolisent parfaitement cette préoccupation qui est de travailler à apporter un appui très fort pour le développement non seulement des ressources animales mais aussi permettre à la population d’en tirer le meilleur bénéfice », commente t- il, avant d’en appeler à une implication de tous.

Samuel Somda

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 juin 2014 à 17:10, par Bakaridjan En réponse à : Réduction de la pauvreté au Burkina Faso : Bientôt une vache laitière dans 5000 familles

    Ce projet est un vrai levier dans la lutte contre la pauvreté à condition que les vaches aillent dans les familles effectivement démunies et dans là on dénombre déjà plus que des vaches. Je fais simplement allusion à ces tracteurs acquis pour booster la production et au lieu de les attribuer aux producteurs, les députés s’en sont accaparés pour aller les garer devant leurs domiciles. Et jusqu’à aujourd’hui les vestiges de ces tracteurs sont garées impunément devant certains domiciles.

    • Le 26 juin 2014 à 08:34, par Omer En réponse à : Réduction de la pauvreté au Burkina Faso : Bientôt une vache laitière dans 5000 familles

      Un levier ? La poudre aux yeux. J’aimerais voir le budget du programme et le coût unitaire d’acquisition des vaches. C’est juste une autre occasion pour eux de voler. Comment les familles bénéficiares seront choisies ? Je te garanti qu’ils ne donneront même pas 1000 vaches et s’ils en donnent ce sera aux connaissances.

  • Le 25 juin 2014 à 17:11, par BEN En réponse à : Réduction de la pauvreté au Burkina Faso : Bientôt une vache laitière dans 5000 familles

    Très banne initiative . Mais pensez aux mesures d’accompagnement tels que la securié contre les vols, les ventes éventuelles par des bénéficiaires, l’’alimentation ( autoproduction) et les soins appropriés etc ...
    A mon humble avis , pour l’entretien d’une vache laitière à moyenne ou grande potentialité , il faut un minimum de moyens personnels sinon il y aura des chances d’échec .
    Concernant les abattoirs , voir le problème crucial de l’électricité (pour la chaine de froid) et de l’eau qui sont indispensables pour une bonne gestion d’un abattoir .

  • Le 25 juin 2014 à 17:30 En réponse à : Réduction de la pauvreté au Burkina Faso : Bientôt une vache laitière dans 5000 familles

    Encore une vacherie avec cette opération bidon de 5000 vaches qui ressemble à cette opération de 100 000 charrues qui date de 2011 mais à ce jour,rien de rien.En plus il y a combien de familles vulnérables dans ce pays ?Exceptés les 3% des Burkinabè,à savoir ces gourous voleurs qui ont pris ce pays en otage,tout le monde est vulnérable.Pour dire que cette histoire pue l’arnaque,la politique politicienne.

  • Le 25 juin 2014 à 23:23, par Gouvernement plaisantin En réponse à : Réduction de la pauvreté au Burkina Faso : Bientôt une vache laitière dans 5000 familles

    Je sais pas s’il faut en rire ou en pleurer : le gouvernement fait trop rigoler. 5000 vaches pour plus de 17 millions de vulnérables, c’est avec ça là pauvreté va partir ? C’est une navigation à vue, sans programme, au gré seulement des circonstances. On nous chante que y a progrès depuis, mais c’est Rwanda qui va sortir de guerre en 1994 (en ce moment les gars étaient au pouvoir ici depuis...), expérimenté des vaches, pour que tardivement en 2014, le BF s’en inspire. Une chose cependant : c’est bien de donner vache pour produire lait ; mais donner aussi argent aux autres pour acheter ce lait, sinon les pauvres ménages vont mourir avec leur lait. Juste pour vous dire que c’est une fausse solution à un grave problème qui nous malmène au BF depuis octobre 1987.

    • Le 26 juin 2014 à 06:25 En réponse à : Réduction de la pauvreté au Burkina Faso : Bientôt une vache laitière dans 5000 familles

      Bien parlé mon frère.Je vais envoyer copier ton post pour l’envoyer à la primature afin que ce DJ se mette à l’évidence que sa platine est complètement rayée.Vraiment ces gens-là nous prennent pour des nez percés.

    • Le 26 juin 2014 à 16:13, par Séni Woba En réponse à : Réduction de la pauvreté au Burkina Faso : Bientôt une vache laitière dans 5000 familles

      Je pense que tu a voulu sauter un pan de l’histoire juste pour faire ton tour de magie. Permet moi de te rappeler que le programme une vache une famille est la 4ème étapes du programme. D’abord nous avons une poule un coq une famille ensuite un bouc une chèvre une famille et tout dernièrement un bélier une brebis une famille. Alors renseigne toi avant de parler en plus n’oublie pas que les pays n’ont pas les même ressources, de surcroît tous les peuples ne pensent pas pareil

  • Le 26 juin 2014 à 08:53, par jojo En réponse à : Réduction de la pauvreté au Burkina Faso : Bientôt une vache laitière dans 5000 familles

    très belle initiative !!!! il faut suivre ce projet de près jusqu’à son aboutissement !!!!

  • Le 27 juin 2014 à 04:54, par jean paul SIRLANDE président de l ONG OTSHOA 02260 LA CAPELLE FRANCE 0033 687 01 24 55 En réponse à : Réduction de la pauvreté au Burkina Faso : Bientôt une vache laitière dans 5000 familles

    ceci est un très bon projet
    l agriculture sortira certaines régions des difficultés
    Notre ONG OTSHOA (Organisation Technique Sociale Humanitaire Ouest Afrique)a un projet de formation des femmes à la fabrication du fromage.
    Ce projet est prévu dans la région de DORI ou nous avons quelques connaissances habitants à OUAGADOUGOU mais ayant des parents agriculteurs .
    La technique est simple et permet de transformer le lait excédentaire en fromage et aussi de le conserver .
    Ceci améliorera le quotidien de ces nombreuses familles par la transmission du savoir faire .
    Nous attendons les fonds pour mener à bien cette opération.

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