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Soutenance de thèse à l’Université de Ouagadougou : La trouvaille de Alain Tambi Nana qui pourrait réduire le coût de l’énergie solaire

Publié le mercredi 25 juin 2014 à 12h16min

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Soutenance de thèse à l’Université de Ouagadougou : La trouvaille de Alain Tambi Nana qui pourrait réduire le coût de l’énergie solaire

L’Université de Ouagadougou a désormais un nouveau docteur en énergie solaire en la personne de Alain Tambi Nana. Il a soutenu le samedi 21 juin 2014 sur le thème « Etude de systèmes d’accumulation d’énergie en milieu rural dans les installations photovoltaïques ».

Le monde actuel fait face aux changements climatiques causés par les émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi Alain Tambi Nana dans sa thèse de doctorat unique pense qu’il est urgent de réduire considérablement ces émissions afin de minimiser les effets nuisibles.

Au Burkina Faso, les besoins énergétiques sont couverts à 80 % par la biomasse (le bois, les tiges de coton ou de la paille, etc.) et 14 % par les ressources fossiles (pétrole).

Paradoxalement au taux d’irradiation ou ensoleillement global élevé au Burkina Faso (avec une irradiation solaire très élevée située entre 5 kWh/ m²/jour et 7 kWh/ m²/jour), le taux de la couverture en électricité est très faible en milieu rural.

Pour M. Nana, l’utilisation des accumulateurs (de démarrage auto) à plomb-acide dans les systèmes solaires pourrait contribuer à résoudre le problème de disponibilité de l’électricité et de coût. Il a basé sa thèse sur l’hypothèse selon laquelle l’utilisation des accumulateurs au plomb à électrolyte dans un système solaire, nécessite une augmentation de leur durée de vie, afin de les utiliser de façon durable dans les systèmes photovoltaïques. L’objectif général étant de de contribuer à rendre l’énergie solaire plus accessible aux communautés.

« La plupart des personnes vivant en zone rurale ont des problèmes pour se procurer de l’énergie. C’est pourquoi j’ai tenté de voir comment nous pouvons réduire les coûts de l’énergie solaire pour rendre la technologie beaucoup plus accessible. C’est ainsi que je me suis attardé sur la batterie auto qu’on utilise dans la voiture et que nous pouvons trouver partout et qui ne coûte pas cher. Le citoyen moyen peut donc acheter cette batterie et l’utiliser dans son système solaire. », s’est-il expliqué.

Il a précisé que les différentes simulations avec la logique floue lui ont permis de mettre en évidence un coefficient de corrélation Kc. Ce coefficient de corrélation Kc entre la température réelle et la température de gestion optimale de l’accumulateur au plomb acide utilisée dans les installations solaires en site isolé au moyen d’un programme de régulation par la logique floue aura pour effet notable l’accroissement de la durée de vie des accumulateurs.

Une fois vulgarisés, ces accumulateurs contribueront à la diminution du coût total de l’installation qui sera un atout pour l’utilisation des systèmes solaires photovoltaïques en milieu rural au Burkina Faso.

Le jury, présidé par le Dr Kossi NAPO, professeur Titulaire de l’Université de Lomé (Togo) était composé de Joseph BATHIEBO, professeur Titulaire de l’Université de Ouagadougou, Zacharie KOALAGA, professeur Titulaire de l’Université de Ouagadougou, François ZOUGMORE, professeur Titulaire de l’Université de Ouagadougou. Ils ont apprécié les qualités d’analyse de l’impétrant et lui accordé la mention très honorable.

Aurel Ouédraogo

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