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Centrale électrique de Komsilga : La SONABEL y reçoit ses partenaires de la CEDEAO

Publié le mardi 24 juin 2014 à 23h05min

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Centrale électrique de Komsilga : La SONABEL y reçoit ses partenaires de la CEDEAO

Le Commissaire de la CEDEAO en charge de l’énergie et des mines, Morlaye Bangoura, a effectué une visite sur le site de la centrale électrique de Komsilga. C’était le mardi 24 juin 2014, en présence du Directeur général de la nationale d’électricité.

Après sa prise de fonction en février dernier, le Commissaire à l’énergie et aux mines au sein de la Commission de la CEDEAO, Morlaye Bangoura, a entrepris d’appréhender au mieux la réalité des systèmes de production électrique dans les Etats membres de la Communauté. C’est donc dans ce cadre qu’il a effectué une visite sur le site de la centrale électrique de Komsilga. Une visite guidée – à la suite de la présentation en vidéo de la maquette du site - qui l’a conduit dans les différents compartiments de la centrale. En effet, ce sont entre autres, l’unité de traitement du fuel, les cuves et bacs de stockage d’hydrocarbure, la salle de machines, la salle de commande, les cellules électriques abritant des groupes, celles abritant des armoires de transformation, d’évacuation et de basse tension, les installations de distribution de l’électricité produite par la centrale, qui ont été visités.

A la fin de la visite, M. Bangoura dit avoir vu une centrale qui « correspond, et surtout répond aux préoccupations majeures de la CEDEAO, celles d’améliorer la desserte en énergie électrique ». Il faut, a-t-il préconisé, protéger, bien entretenir, et renforcer les capacités de ce site.

L’augmentation des capacités de production de la centrale de Komsilga, c’est d’ailleurs « une sollicitation envers la CEDEAO », a confié le DG de la SONABEL, Appolinaire Ki qui dit être honoré de la visite du jour.

Signalons que la centrale de Komsilga est construite en trois phases : une première de 18 MW, une deuxième de 36 MW et une troisième de 36 MW. Et cette dernière phase est, à en croire le DG de la SONABEL, à l’étape de finition. Très bientôt, annonce-t-il, interviendra sa réception provisoire. Toute chose qui marquera la fin de la construction de l’ensemble de la centrale électrique dont la capacité de desserte est de 90 MW. Mais, « Peut-être qu’on aura une tranche additionnelle à Komsilga », a confié le DG Appolinaire Ki.

L’interconnexion, l’une des solutions fondamentales
Relativement aux initiatives d’interconnexion au sein de la Communauté, M. Bangoura dira que c’est l’une des solutions fondamentales préconisées par la CEDEAO pour pouvoir asseoir un bon système électrique à même de répondre convenablement aux besoins des populations. L’interconnexion entre la Côte-d’Ivoire et le Burkina Faso « sert, précise-t-il, d’exemple aujourd’hui au sein de l’espace CEDEAO ». Dans la dynamique, s’inscrivent des projets d’interconnexion notre pays et le Ghana (Bolgatenga –Ouagadougou), entre la Côte-d’Ivoire, la Sierra-Léone et la Guinée, entre le Sénégal, la Sierra-Léone et la Guinée-Bissau. Et à en croire Amadou Diallo, Secrétaire général du WAPP (West african Power Pool), « Bientôt, interviendra un projet d’interconnexion entre le Burkina Faso et le Nigeria à travers le Niger ». Et sa conviction à lui, M. Diallo, c’est que ces interconnexions « permettront de fournir l’énergie plus abordable, plus compétitive ».

Pour couper court aux inquiétudes quant à la desserte entre pays interconnectés qui viendraient à se retrouver en conflit, M. Bangoura rassure : un traité CEDEAO existe en la matière ; un traité qui, une fois signé, ne peut être remis en cause du fait d’un conflit. Et c’est dans cet environnement juridiquement sécurisé, qu’a été approuvé un plan directeur définissant un certain nombre de projets prioritaires qui devront à terme, permettre l’interconnexion de l’ensemble des Etats de la CEDEAO dont « le premier grand facteur est, selon M. Bangoura, l’énergie ».

Fulbert Paré

Lefaso.net

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